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Les chroniques de Ronchonnette Casse-Bonbons

  • "Sans pile on perd la face"

    J’emprunte cette citation à un de mes auteurs favoris, Pierre Desproges, et je me permets d’utiliser en préambule de mon article le début de son sketch, « les Piles » que vous pourrez écouter ici dans son intégralité.

    A propos de piles, permettez-moi de vous raconter une histoire totalement authentique dont je fus naguère le triste héros.

    J’insiste sur le fait qu’elle est authentique car c’est à peu près son seul intérêt.

    Je veux dire qu’il s’agit d’une anecdote relativement ennuyeuse, dont on pourrait à l’extrême rigueur tirer une morale dont l’utilité ne m’apparaît cependant pas évidente. 

    J'appartiens au camp de ceux qui ne manifestent absolument aucun intérêt au sujet des voitures. Pendant longtemps, durant cette époque éloignée que nous appellerons les années 90, je ne caressais qu'un seul fantasme : avoir une Twingo. C'est vous dire l'ampleur de ma vocation automobile... Idéalement, un chauffeur privé m'irait parfaitement. Et plus pragmatiquement, si les transports en commun pouvaient chaque matin me mener devant mon lieu de travail en moins d'une demi-heure - autrement dit si la circulation inter-banlieue existait réellement et efficacement - je les emprunterais sans problème. 

    Quand je dois faire un trajet automobile avec quelqu'un, je ne suis jamais celle qui se bat pour conduire, mais plutôt celle qui saute de joie quand on me propose : « je conduis ? » 

    C'est pour ça que ma Renault Zoé me convient parfaitement. Je m'installe, j'appuie sur un bouton, et en deux temps trois mouvements, dans une parfaite zénitude, elle m'emmène là où je veux. Du coup, lorsque je dois reprendre un véhicule d'un autre temps, de ceux qui font du bruit, sentent mauvais ou me demandent de passer des vitesses, ça m'ennuie assez prodigieusement, je l'avoue. 

    La Zoé a été pour moi du même fantasme que la Twingo des années 90. Je me souviens, c'était en août 2012 que je l'ai découverte de « pour de vrai », à Paris, sur les Champs-Elysées. Et que j'ai su que c'était cette voiture-là que je voulais. Donc c'est que cela a été possible, je suis passée à l'acte. 

    Courant novembre 2014, je signais mon engagement, et, le 19 décembre, j'allais la chercher à la grande concession Renault. Grand moment que celui de la livraison. Deux véhicules thermiques étaient livrés en même temps que le mien et, apparemment, malgré le rendez-vous pris une semaine à l'avance, le personnel compétent devait manquer puisque les deux jeunes gens qui m'ont remis le véhicule n'avaient visiblement qu'une idée assez floue de la voiture électrique et semblaient plus préoccupés de m’expliquer le principe de la boîte automatique - « parce quand même, si vous avez pas l’habitude… » En substance, ma voiture avait un volant, des commandes autour, et ils étaient surtout soucieux de s’assurer que j’avais bien compris qu’elle avait une prise. « N'oubliez pas de la rebrancher chaque fois que vous rentrez chez vous, l'ont-ils dit. C'est plus sûr. Parce que quand même, c’est électrique. » 

    Ce que naïvement j'ai fait. Ou presque. Ne poussant tout de même pas le vice à le faire à chaque fois - même si j'avais bien compris que c'était par la prise que ça se rechargeait -, tout au plus quand l'indicateur de batterie m'indiquait 50km. 

    Car j'ai oublié de dire : je fais partie des gens qui regardent le tableau de bord et les indications qu'il donne. « Big mistake » , comme dirait Pretty Woman. 

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    Donc, bête et disciplinée, je prenais ma voiture chaque matin, m'émerveillant de découvrir un joli 139-145km s'y afficher lorsque je venais de la recharger. Et je m'amusais à observer pour chaque trajet ou presque mes statistiques de conduite, mettant un point d'honneur à évoluer entre 89 et 91/100, avec des « chutes » à 86 (mais, ça, c'est généralement quand mon mari la prenait...) et les pointes à 94 !

    C'est pourquoi je n'ai pas compris pourquoi, vers la Toussaint 2015, j'ai vu le kilométrage annoncé sur l'affichage descendre. 115 en moyenne, voire 98 quand on avoisinait les 3 degrés. Les températures étaient douces, surtout en regard de l'année précédente, et pour moi, rien n'expliquait cette baisse. Je m'en suis ouverte à mon garagiste, lorsque j'ai pris rendez-vous pour la révision annuelle, et il a a dit que oui, ce n'était pas très normal, avant un an, et qu'il se renseignerait. Et puis, le temps a passé, il a oublié, je l'ai relancé, puis rien. J'ai donc contacté le service Renault, qui a gentiment ouvert un dossier et programmé un test de la batterie avec un de ses concessionnaires. Résultat : 94% de charge, tout va bien, rentrez chez vous. Circulez, y a rien à voir. 

    Oui, mais non. Tout n'allait pas bien puisque, suivant les indications de mon tableau de bord, je devais recharger quatre fois par semaine ma voiture là où avant je la chargeais deux fois ! 

    J'ai donc réalisé une petite vidéo pour raconter ma mésaventure, montrant concrètement à quoi ça ressemblait de prendre sa Zoé annoncée chargée, un après-midi d'hiver par 8° (11° indiqué sur le thermomètre de la voiture), et de la voir afficher 98% de charge et 114 km. 

    Et là... ça n'a pas plu à tout le monde. « Big mistake » , comme redirait Pretty Woman.

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    « Inutile » , « argumentation aisément démontable », des interprétations diverses et variées, tout y est passé. On m'a même signifié que 22°, dans une voiture, c'était n'importe quoi et que je n'avais qu'à m'habiller correctement ! Et des commentateurs m’ont informé de l’ouverture d’un « fil » sur mon cas, m’indiquant le lien vers leur forum et me conviant à venir y jeter un œil.

     Oui, l'affichage était fantaisiste et alors ? Tout le monde le savait et quand on connaissait son véhicule, quelle importance ! On est des pros ou pas ?

    Ben non, justement. Pas tout le monde. Il existe des gens pour qui une voiture, ce n'est pas censé être une source d'interrogations ou un cobaye pour ego (le challenge de celui qui roulera le plus longtemps... de celui qui a les meilleures statistiques... de celui qui la plus grosse... érudition dans ce domaine…). 

    Comme me l'a fait remarqué quelqu’un, « il semblerait votre vidéo a déclenché la colère […] ce qui prouve que vous n'avez pas du taper loin d'un gros point faible qu'ils veulent taire. »  Et la personne de conclure : « vous vous avez osé critiquer un véhicule aussi parfait, vous n'avez vraiment pas peur ». 

    Loin de rentrer dans un hypothétique scénario complotiste, je me suis contentée de répondre, point par point, et de me voir, dans certains cas, soutenue voire encouragée par d'autres qui faisaient les mêmes remarques, dont je me contenterais de reprendre une des  dernières, peut-être la plus synthétique : il me semble tout à fait légitime qu'on (se) demande au bout d'un an pourquoi la batterie pourrait avoir perdu tant de capacité en usage considéré comme normal.

    C'était presque rassurant de l'entendre dire... Que des batteries s'usent, je n'en avais jamais douté malgré ce que certains semblaient penser, mais que cette baisse soit aussi rapide, j'avais beau n'être qu'une béotienne, littéraire de surcroît, prof et youtubeuse pour enfoncer le clou, il n'empêche que cela m'interpelait. 

    Néanmoins, j'ai persévéré. Suivant les conseils d’autres, j'ai décidé de vider consciencieusement ma batterie pour repartir de zéro, en notant kilomètres annoncés, kilomètres effectués, température, pourcentage de charge annoncée. J'ai donc amené ma batterie à 9% et je l'ai rechargée. 

    Et là, première surprise. Voiture affichant un 100% et 126 km d'autonomie par 7 degrés. Presque quatre mois que je n'avais pas connu ça. 

    Donc j'en suis arrivée à la conclusion suivante : il faut vider la batterie pour récupérer de la charge. Ce qui m'a été confirmé par un ingénieur depuis, s'étonnant que Renault ne m'en ait rien dit lors de la remise du véhicule. Et s'étonnant d'autant plus que personne ne l'ait fait depuis, préférant faire des tests. 

    En revanche, lorsque deux jours plus tard, je l’ai rechargée tandis qu’elle affichait 39% d’autonomie, cette fois, au matin, je n’avais plus que 106… et 97% à 5° !

    Allez comprendre. Surtout que remise en charge, une heure plus tard, elle affichait ses 100%… mais 109 km !

    Comme je l’ai conclu dans ma vidéo, ma Zoé est curieuse, imprévisible, casse-pied, énervante pour toutes ces raisons, mais je l’adore quand même ! Il n’empêche que cette histoire d’affichage, de batterie, ça mérite peut-être d’être soulevé.

    La révolution est comme une bicyclette : quand elle n'avance pas, elle tombe !

    - Eddie Merkx ! 

    - Non… Che Guevara. 

    Gérard Oury, Les Aventures de Rabbi Jacob, 1973

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  • "La liberté de la presse ne s'use que si on ne s'en sert pas"

    « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 - article 11.


    Mardi 17 Février 2009. Merci, Stéphane GUILLON.

    AUDACE : Mouvement de l'âme qui porte à des actions extraordinaires, au mépris des obstacles et des dangers. Être plein d'audace. (Littré)

    Il n’y a donc point de liberté sans Lois, ni où quelqu’un est au­-dessus des Lois : dans l’état même de nature l’homme n’est libre qu’à la faveur de la Loi naturelle qui commande à tous. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs et non pas des maîtres ; il obéit aux Lois, mais il n’obéit qu’aux Lois et c’est par la force des Lois qu’il n’obéit pas aux hommes. Toutes les barrières qu’on donne dans les Républiques au pouvoir des Magistrats ne sont établies que pour garantir de leurs atteintes l’enceinte sacrée des Lois : ils en sont les Ministres non les arbitres, ils doivent les garder non les enfrein­dre. Un Peuple est libre, quelque forme qu’ait son Gouvernement, quand dans celui qui le gouverne il ne voit point l’homme, mais l’organe de la Loi. En un mot, la liberté suit toujours le sort des Lois, elle règne ou périt avec elles ; je ne sache rien de plus certain.

    Jean-Jacques ROUSSEAU, Lettres écrites de la montagne, 1764.

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  • Le Planning Familial se meurt !

    Communiqué de presse du 27-01-2009

    En diminuant de 42 % pour 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial, activité « historique » du Planning Familial, l’Etat programme à très court terme la suppression totale des acteurs intervenant sur le droit à la sexualité.

    « Par cette décision, l’Etat affiche sa volonté ne plus avoir d’exigence quant à l’accueil, l’information et l’orientation pour la contraception, la fécondité, la sexualité. Il ne souhaite plus contribuer à la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il se désintéresse de l’accueil et du conseil aux personnes lors des accueils collectifs ou en entretiens individuels alors que cette mission a clairement été organisée et confiée par la Loi Neuwirth aux associations » explique Françoise Laurant, Présidente Nationale du Planning Familial.

    La conséquence immédiate pour Le Planning Familial, si cette politique se confirme, est la disparition annoncée d’un tiers des associations départementales, intervenant au plus prés des publics concernés.

    « Qu’en sera-t-il pour 2010, 2011 s’interroge Françoise Laurant, nous craignons le pire. D’autres de nos associations seront contraintes de fermer définitivement leurs portes. Est-ce ainsi que l’Etat conçoit la mission d’utilité publique qu’il nous a confié ? » « A ce jour, poursuit-elle, nous n’avons aucune certitude que nos nouvelles associations dont c’est le cœur de métier pourront bénéficier de ces moyens »

    Pourtant l’information, l’accueil, l’écoute, l’éducation à la sexualité restent des missions d’utilité publique dans une société où les relations filles-garçons se tendent, où les campagnes nationales de prévention et d’information nationales ont besoin des relais locaux pour être efficaces ! L’accueil réservé au film de Claire Simon « Les Bureaux de Dieu » en a démontré la pertinence, la nécessité et l’actualité. La réalisatrice a d’ailleurs tenu à être à nos cotés lors de la conférence de presse de ce jour.

    L’auteur de la loi de 1967, Lucien Neuwirth, excusé, nous a assuré de son soutien. L’ancienne Ministre Yvette Roudy, de nombreux élus du Sénat, de l’Assemblée Nationale et de collectivités locales, des associations, par leur présence, ont confirmés leur engagement à nos cotés.
    [...]
    Amputer ainsi les ressources de nos associations (8 euros pour une heure de conseil conjugal et familial réalisée) est une petite et fausse économie pour le budget de l’Etat mais une grande mise en danger de l’information sur les droits sexuels et reproductifs. Une telle mission ne peut et ne doit pas être libéralisée !


    Signez la pétition ici.

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  • Je suis une locavore et j'aime ça !

    Eh oui, ça m'est tombée dessus comme ça, l'autre matin, alors que j'écoutais la revue de presse de Michel Grossiort : je suis une locavore ! Pire : une adepte du "fait maison" ! Je cite : "Là tout le monde comprend, il s’agit de fabriquer soit même certains produits, son pain, ses yaourts, voire ses cosmétiques, un retour très tendance…)".

    Je ne sais pas pourquoi, je décèle comme une pointe d'ironie dans cette remarque... Comme si perdre son temps à des choses aussi futiles était particulièrement imbécile quand il suffit de pousser la porte d'une boulangerie pour acheter sa baguette ! De tendre le bras pour attraper un pack de yaourts bien emballés dans leur carton glacé ! Alors que quand même ON A AUTRE CHOSE A FAIRE ! Comme...

    Eh bien comme quoi, justement ?

    Moi, mon pain, je ne le fais pas tous les jours. Il faut que j'ai envie. Envie notamment de sentir la délicieuse odeur du pain cuisant au four parfumer la maison. Les yaourts, c'est autre chose. Je n'ai toujours aimé que les yaourts nature et j'avais l'impression de plus en plus de ne sentir qu'un goût d'eau et de moins en moins celui du lait. Le plus difficile, avec la yaourtière, c'est de la faire tourner tous les soirs ! Ce n'est pas long à préparer, mais il faut le faire...

    Je sais que je ne convaincrais que ceux qui le sont déjà, avec mes idées bobos et mes fleurs dans les cheveux, mais franchement, ça fait du bien ! De manger un pain sur pâte fermentée par exemple, ou un pain sur poolish, ou encore des baguettes, des pizzas à pâte fine comme à pâte épaisse, des sandwiches et, bien sûr, des yaourts.

    Ah, ça fait du bien d'être en marge, quand même... Allez, tous ensemble :

     

    Je m'souviens on avait des projets pour la terre
    pour les hommes comme la nature
    faire tomber les barrières, les murs,
    les vieux parapets d'Arthur
    fallait voir
    imagine notre espoir
    on laissait nos cœurs
    au pouvoir des fleurs
    jasmin, lilas,
    c'étaient nos divisions nos soldats
    pour changer tout ça

    changer le monde
    changer les choses avec des bouquets de roses
    changer les femmes
    changer les hommes
    avec des géraniums

    Paroles : Alain SOUCHON / Musique : Laurent VOULZY

    Album Caché derrière, 1992.

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  • Humeur du jour

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    Source : site du Monde - AP/ALESSANDRA TARANTINO

    [...] Tiens, j'vais vous montrer un truc. Vous barrez pas, y a rien d'autre !

    Regardez le journal quand il est mort, vous avez ici France Soir. C'est un journal à grand tirage ça hein!
    Très bien pour allumer le feu donc ! Vous avez ici :
    " Le Pape est mort " et alors en bas, une publicité malencontreuse : " Grande Braderie au marché Saint-Pierre. "
    Enfin, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
    Tiens, garde-le, parce que l'autre est pas mort et on peut encore se faire du blé avec celui-là...
    Bon, parce que, dis donc hé, pour en élire un autre de Pape, hein... C'est la merde hein ?
    Faut les réunir d'abord les Cardinaux ! Y en a partout, y sont aux quatre coins, y sont très vieux.
    On leur met des petits ronds rouges sur la tête, c'est pour pas les paumer dans les squares !
    Si, au moment de la promenade... Hou hou !
    Et ils sont très vieux, y en a qui sont presque liquides, y vont les chercher avec des éponges !
    Sa Sainteté Jean XX/XII. Oui, bonjour madame ! Oh merde ! C'est dégueulasse...
    T'as l'impression d'embrasser la Mère Denis ! Bon, sans la moustache. Bon... C'est pas fini non ?
    Alors j'vais vous expliquer. Et puis c'est un merdier, faut les réunir et puis il y a la fumée...
    Faut faire venir l'Indien ! Y a des tas de... Alors ils les mettent dans une pièce, c'est là où y a la fenêtre.
    [...]
    Alors y a une pièce et puis à un moment ils viennent à la fenêtre et c'est lui le Pape, le mec qui vient vous voyez ? Parce que, par exemple, celui qu'a chaud il va ouvrir la fenêtre... Ah ! Ah !
    [...]
    - Pouf pouf
    - Pouf, pouf, ça-se-ra-toi-qui-va-être-le-pape !
    Bon, et puis y en a un qui gueulait parce que ça faisait trois ou quatre fois que ça tombait sur lui.
    Alors un moment, il dit :
    - Vous r'tournez pas... Y a un Polonais qui vient d'rentrer. Il parle pas la langue, il croit qu'on partage un missel.
    On va le pousser à la fenêtre, ça va être bon pour lui.
    - Tiens ! Heu... Bonjour Jean-Pol Siss !
    - Bonjour les filles !
    - Bon, bon, il est con !
    - Alors, dites moi, heu... y a votre bagnole qui gène !
    - Oh, ma bagnole !
    Y en a qui a pris le micro: - C'est lui le pape !
    - Ouaiiiis !
    - Il est polonais
    - Ah !

    Coluche, "Les papes"

    Rappel : le film d'Antoine DE CAUNES, Coluche, l'histoire d'un mec, sort mercredi 15 Octobre 2008

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  • Index des entrées

    Voici l'index de toutes les entrées de Ma Cuisine rouge :

    B

    C

    D

    E

    F

    G

    M

    P

    Q

    R

    S

    T

    V

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  • Le retour de la femme-objet ou comment se fondre au décor...

    Ils sont fous, ces Japonais... Feuilletant le denier Marie-France, voici ce sur quoi je suis tombée :

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    La styliste Aya TSUKIOKA a imaginé LA tenue de camouflage par excellence : la jupe-distributeur de boisson ! Une menace potentielle au coin de la rue ? et hop, on dénoue le lien, on relève ses jupes et nous voilà grimée en distributeur de boisson, ni vu ni connu - ou presque...

    A côté, Inspecteur Gadget, c'est une série réaliste...

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  • L'affaire de la bûche ratée de Cyril LIGNAC (enfin, de son magazine...)

    J'ai hésité quant à l'emplacement où classer ce billet : la logique aurait voulu qu'il soit placé en catégorie "Desserts", le problème, c'est que ledit dessert s'est révélé tellement immangeable qu'il méritait plutôt de figurer en bonne place dans les trucs qui me font râler. D'où mon choix...

    Commençons par le début : l'achat du numéro 5 de Cuisine by Lignac. Une couverture festive, un Cyril LIGNAC tout sourire, tout partait bien. Et puis la rubrique relooking. Le principe ? prendre une recette de base, classique de chez classique, et la moderniser. C'est ainsi qu'ils ont relooké la salade de fruits, le melon au jambon ou encore la tarte (la moins convaincante des réalisations à mon avis). Cette fois-ci, l'équipe se proposait de relooker la bûche et d'en proposer une version arty. Finie le pseudo bout de bois, place à la bûche cubiste, "avec ses lignes carrées et ses cubes"...

    Et c'est ainsi que je me suis entendue dire à ma mère : "Pour la bûche, pas de souci, je m'en occupe"... Fatale erreur.

    D'abord, c'est la liste des ingrédients, qui a de quoi vous donner une attaque : 19 oeufs, 570 g de sucre, 250 g de beurre !

    Puis la réalisation de la chose. Imaginez une génoise qui serait réalisée de la manière suivante : "Casser les oeufs et les mélanger avec le sucre, faire chauffer la préparation  au bain-marie tout en fouettant activement". Quand la pâte forme un ruban, retirez-la du feu et fouettez au batteur électrique jusqu'à ce qu'elle double de volume." Premier souci : vous pourrez fouetter autant que vous voulez un mélange d'oeufs et de sucre que vous faites chauffer, vous n'obtiendrez jamais de ruban ! Tout au plus un vague filet un peu gluant. Deuxième souci : la taille du moule rectangulaire n'est pas précisée ; donc vous versez votre préparation dans un moule rectangulaire plat et vous obtenez... une pâte d'environ un bon centimètre et demi une fois cuite, c'est-à-dire que pour faire neuf morceaux parfaitement carrés, il faudra vous lever tôt !

    Pleine d'allant et toujours propre à m'adapter, je décidai alors non plus de faire des cubes, mais d'empiler les deux génoises en quatre morceaux, soigneusement calibrés par mon époux.

    Étape suivante, la préparation de la soi-disant crème au beurre. Et là, encore, je cite : "Mélanger l'eau et le sucre dans une casserole et porter à ébullition. Trempez une fourchette dans le sucre et si en la retirant il commence à y avoir des fils, retirer la casserole du feu. Laisser le sirop refroidir puis versez-le sur les jaunes d'oeufs. Là encore, essayez seulement de laisser refroidir un sirop de sucre qui a commencé à filer et vous obtiendrez quoi ? un début de caramel dur au fond de la casserole !

    Je jetai donc le magma et recommençai, m'arrêtant avant le filage pour obtenir quelque chose qui reste suffisamment liquide. "Battez au batteur électrique. Quand le mélange a blanchi, incorporez petit à petit le beurre." (les 250 g, rappelez-vous...). Je vous passe le fait que le sirop de sucre battu avec des jaunes d'oeufs n'a jamais vraiment blanchi et j'en arrive à la finalisation de la recette : le montage.

    La fameuse "crème au beurre" avait passé une nuit au réfrigérateur. Pourtant, lorsqu'il fallut s'en servir pour monter la bûche, elle se révéla, sous la fine mousse de cinq millimètres vaguement durcie, complètement liquide ! D'où le dégoulis dans le plat. Du coup, j'ai quand même essayé de finir avec la ganache au chocolat, pour tromper l'ennemi. Ça a marché... jusqu'à ce qu'ils goûtent...

    Buche

    Remarques :

    • Dans le genre étouffe-chrétien, c'était parfait.
    • Heureusement, Picard était là...
    • J'ai décomplexé ceux qui me trouvaient grande cuisinière et bien mérité le livre qui m'a été offert ce Noël :

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  • Rêverie de rentrée

    Vagues__1_

    Quel pur travail de fins éclairs consume

    Vagues__2_
    Maint diamant d'imperceptible écume,
    Et quelle paix semble se concevoir!

    Vagues__4_
    Quand sur l'abîme un soleil se repose,
    Ouvrages purs d'une éternelle cause,

    Vagues__3_
    Le temps scintille et le songe est savoir.

    Paul VALERY, "Le Cimetière marin", 1920.

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  • Menu rose, vin rosé et rose aux joues

    Décidément, je n'en finirais jamais de m'extasier sur ce blog ! Non content de me permettre de m'épancher sur tout et rien, de rencontrer via les mails plein de gens très sympathiques, voilà qu'il m'incite à boire ! Or, vous me connaissez, il ne faut pas beaucoup me pousser pour m'inciter, dans ce domaine-ci... mais avec modération, bien sûr...

    Ça a donc commencé comme ça : baguenaudant sur la Toile, je découvris que les vignerons de Chinon avaient décidé de faire connaître le Chinon rosé. Et que dans cette intention, ils offraient à tous les blogueurs volontaires pour affronter cette rude tâche deux bouteilles du dit Chinon rosé. Je ne tardais pas à me faire connaître afin, moi aussi, de goûter la chose.

    Domaine_du_Clos_GodeauxUne semaine plus tard, deux bouteilles me parvenaient, celles, joliment rosées, du domaine du Clos-Godeaux de Philippe BROCOURT. Précisons ici quelques petites choses avant d'aller plus avant. J'aime cuisiner, j'aime manger et j'aime qu'un bon vin accompagne ces plaisirs. Cependant, loin de moi l'idée de me prétendre connaisseuse en quelque manière. Le vin pour moi se résume à un ensemble de sensations, plus ou moins agréables, plutôt plus que moins, mais en aucun cas je n'y vois un cérémonial. Chez nous, le connaisseur, c'est plutôt mon mari. D'ailleurs n'a-t-il pas été outré lorsque, il y a quelques temps de ceci, je répondais à un questionnaire sur le vin justement et où j'expliquais que mon meilleur souvenir viniphile était un Sancerre rouge bu en Normandie : "Quoiiii ? un Sancerre rouge ? avec tous les grands crus qu'on a bus ensemble ?" Ben oui, mais moi, c'est ce Sancerre rouge qui m'a marqué, que voulez-vous... Tout ça pour dire que je ne suis qu'une dilettante dans le domaine de l'oenologie.

    Alors le rosé... Pour moi ce fut longtemps, question d'éducation, une piquette. Le vin de ceux qui n'y connaissaient rien. J'ai souvenance d'une discussion au restaurant la table à côté de moi qui, après avoir commandé un menu par ma foi assez conséquent, concluait par : "Comme vin ? oh, un rosé, ça va avec tout !"

    Et puis j'ai changé d'avis. Reconnaissons que les producteurs de rosés ont contribué à ce changement. Certes il subsiste d'infâmes choses qui vous détruisent les maxillaires, vous ruinent la paroi stomacale ou vous amènent les larmes aux yeux, mais disons que je suis désormais entourée de personnes possédant suffisamment de discernement pour éviter ces inconvénients. Désormais, j'aime le rosé. Je l'aime en apéritif, servi frais mais pas trop, avec des tapas de charcuterie principalement, je l'aime en accompagnement de grillades, avec des andouillettes toutes justes grillées au barbecue, et surtout, avec la paëlla de mon papa. Il est vrai que je bois essentiellement des rosés de Provence et que j'étais tout à fait curieuse d'en découdre avec quelque chose de plus septentrional.

    Pour accompagner ce fameux Chinon rosé, j'ai donc choisi de rester dans le rose : terrine de tomates et crevettes grilléesChinon_ros_ au sel et poivre.

    D'abord l'aspect : une jolie couleur, rose pas tout à fait tendre mais lumineux. Notez sur la photo le verre à moitié plein - ou à moitié vide, selon que vous soyiez optimistes ou non - signe que la dégustation a commencé et que oups ! j'ai oublié de prendre une photo ! A sentir - "le nez, voyons !" - eh bien, ça ne sent pas grand-chose. A tourner dans le verre, le vin se révèle un peu gras sur les parois. C'est plutôt bon signe pour ma paroi stomacale...

    On goûte. Il est un poil trop frais (la buée sur le verre en est la preuve, mais il faut dire qu'il fait au moins trente chez nous, TOUT condense !) mais très agréable. Le goût de fruits est là, bien sûr, et nous engageons alors, mon terrine_tomateépoux et moi, une discussion passionnée pendant laquelle nos enfants auront compris qu'ils peuvent se livrer aux pires bêtises, nous ne le remarquerons pas, trop occupés à reconnaître quels fruits sont emprisonnés dans les verres que nous nous versons - modérément bien sûr. Lui parle de mûre, j'évoque plutôt la grenade, douce et sucrée. Au fur et à mesure de notre échauffement (les crevettes grillées au sel et poivrecrevettes y sont pour quelque chose aussi...), le vin se bonifie : désormais, il est à bonne température, juste chambré et nous tombons d'accord : ce n'est pas un de ces rosés qui se boit sans soif, pour le seul plaisir de boire frais, non. Ici, il s'agit d'un vin dans le plein sens du mot, avec un corps qui s'accorde parfaitement avec notre repas. Et c'est vrai qu'il y a des arômes de groseille, "mais alors,pas acide, la groseille, un peu cranberrie, quoi..."

    La bouteille est presque vide, il n'en reste qu'un verre, le repas est fini, mes joues sont... rosées. Et là, une remarque de mon cher et tendre : "N'empêche que je suis sûr qu'avec des andouillettes grillées, il irait super bien aussi..." Ça tombe bien, il nous reste une bouteille !

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