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Voyages

  • 30 choses qu'on retiendra de notre voyage sur la côte Est américaine

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    • le petit-déjeuner buffet de l'Hôtel Capitol Skyline à Washington (et la navette gratuite vers le centre du même hôtel, très pratique) 
    • le personnel du métro de Washington, très aimable, qui n’hésite pas à quitter sa « cahute » pour venir nous aider 
    • la visite du Capitol avec le guide qui demande d'où chacun vient, découvre qu'on est français et nous explique qu'il a fait ses études à Dijon 

     

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    • le cimetière d’Arlington, ses croix à perte de vue, la « colline » Kennedy et la vue imprenable sur Washington 

     

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    • le petit-déjeuner au marché couvert Reading Terminal Market de Philadelphie, le breakfast chez @MollyMalloysRTM, les brownies et le super café du singe volant @FlyngMnkyPhilly 
    • les nouilles chinoises faites à la main de I-Green  
    • La fondation Barnes où le regard ne sait plus où se poser tant il y a de merveilles sur les murs 

     

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    • les outlets avec une spéciale dédicace au Tanger de Lancaster, où le mot SOLDES prend toute sa signification ! 
    • le business Amish qui se décline sous toutes les formes 

     

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    • Le Pizza Hut de Lancaster, qui pue le parmesan trop fait, où les coudes collent sur la table et où la moitié des enfants est sortie en vomissant 
    • La découverte des produits Origins chez Bon-ton @bonton à Lancaster, où l’adorable Frances m’a fait plein de petits pots personnalisés 
    • le quartier de Williamsburg au charme incomparable 
    • Le stationnement incompréhensible dans les rues de New York 
    • la boutique Brooklyn_Charm pour ses bijoux originaux 
    • Les TEE shirts Brooklyn Industry 
    • La manucure pédicure chez Nail It à 30 dollars et qui dure ! 
    • Le mémorial du 11 septembre, très émouvant, avec ses flots sans fin qui sombrent vers le néant 
    • La vue du Top of the Rock au Rockfeller Center

     

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    • La librairie de la mort à New York où le rêve de tout lecteur invétéré devient réalité 
    • Les ferrys hors de prix pour les îles de Nantucket et Martha’s Vineyard et toutes les familles des locaux qui se prennent pour des Kennedy
    • Le resto tout pourri Fresh Ketch où on a poireauté deux heures sous une climatisation glaciale alors que les autres tables étaient servies et partaient avant nous, et qui, d’autorité, ajoute 18% de « gratuity » à la note ! 
    • Le Tiki Port, super plan chinois et polynésien (!) où tu manges pour trois fois rien 
    • Provincetown, son charme old-fashioned et son allure de colonie de vacances pour Village People 
    • Les plages payantes et les routes qui ne longent JAMAIS la mer
    • l’hôtel Heritage du Cape Cod, qui prélève d’autorité 25 dollars, refuse de les déduire de la note et, dix jours plus tard, n’a toujours pas remboursé ! 
    • jouer les Ally Mac Beal à Boston en se baladant dans les rues, son café à la main
    • Le Hilton de Faneuil Boston sans wifi sans les chambres
    • la vendeuse pas aimable de chez Origins Boston qui vous fait regretter Frances 
    • la trop bonne cuisine italienne du Rabias et ses linguine Fradiavolo alla Mediterranea 
    • Les petits-déjeuners pantagruéliques de Pauli’s
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  • Carnets de voyage : Irlande

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    Lough Kylemore - Connemara

    "Attends, tu ne vas pas ramener ça ???

    - Et pourquoi pas ? Toi, tu ramènes bien des cailloux !"

    Chacun ses manies. moi, quand je voyage, c'est aller me balader dans les supermarchés locaux. J'adore voir ce qu'on y trouve et découvrir ainsi comment vivent les gens. De surcroît, quand il s'agit d'un pays anglo-saxon, c'est le paradis pour trouver des trucs introuvables en France d'une part, et prodigieusement utiles d'autre part, si bien qu'on se demande pourquoi personne n'importe ça chez nous.

    Ainsi en Irlande, j'ai pu racheter :

    • des sacs à sandwiches, un truc génial, format carré, qui permet de transporter ses sandwiches, au boulot ou en pique-nique. Pourquoi on n'a pas ça, nous ?
    • des moules et feuilles en silicone de toutes les formes à quatre euros en moyenne. Pourquoi c'est hors de prix chez nous, ça ?
    • une boîte à repas fantastique, avec trois compartiments plus un petit amovible pour la sauce de salade et des couverts qui se rangent en s'incrustant dans le couvercle.
    • un ensemble à pocher les oeufs au micro-onde, tellement plus rapide que la bonne vieille technique de l'ébullition

    Bref, je suis rentrée les valises pleines de ces choses-là. Et aussi des images plein la tête.

    De plages ensoleillées.

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    Ballydowan Cove

    Avec des vagues, parfois...

    1_08_031

    La même

    De petites églises perdues au milieu de nulle part :

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    St Dubham's Church

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    Ardmore

    De petits ports charmants...

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    Passage East

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    Ballyhack

    De phares au bout du bout du monde...

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    Hook Head

    De fortifications avec vue sur la mer :

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    Duncannon Castle

    J'ai vu la péninsule de Dingle...

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    Arrivée à Dingle

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    Slea Head

    Et puis le Connemara :

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    Lough Ahalia

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    Ballyconnely

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    Lough Kylemore

    Et je précise que mon mari a effectivement ramené des cailloux, comme il le fait à chacun de nos voyages... Et quand je dis cailloux, je ne pense pas "petite chose que l'on met au fond de sa poche", non, il s'agit de blocs d'une bonne vingtaine de kilos environ ! Nous n'avons évité les pierres maliennes que parce qu'elles étaient rares et surtout, parce que nous rentrions en avion !

    Et pour ceux qui voudraient découvrir une Irlande "de l'intérieur", je ne peux que conseiller la passionnante autobiographie de la journaliste et écrivain Nuala O'Faolain, parue en 2005 :

    J'étais l'Irlandaise type : une pas grand-chose, issue d'une longue lignée de pas grand-chose, de ceux qui ne laissent pas de traces. Dans un pays catholique conservateur qui avait peur de la sexualité et qui m'interdisait même d'avoir des informations sur mon corps, je pouvais m'attendre - en tant que fille, en tant que femme - à rencontrer des difficultés dans l'existence. Mais au moins - c'est ce qu'on disait alors - je n'aurais pas la lourde tâche de gagner ma vie. Un homme finirait bien par m'épouser et par me garder. Mais les gens typiques n'existent pas.

    Nuala O'Faolain (1940-2008)

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  • Normandie mon amie

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    La Normandie et moi, c'est une histoire qui fut initiée par l'Education nationale. Lorsque jeune professeur, je dus faire des voeux d'affectation pour mon premier poste, trois solutions s'offraient à moi : Paris (ou plus exactement la banlieue parisienne), Lille ou Rouen. En effet, lorsque vous êtes professeur débutant, célibataire et sans enfants, vous remplissiez toutes les conditions en 1993 pour ces trois académies.

    Paris ne m'a jamais fait rêvé, sinon le temps d'un week end ; à cette époque, les ch'tis n'avaient pas encore conquis leur public et Lille-Roubaix-Tourcoing ne me disaient rien, c'est donc l'académie de Rouen que j'ai choisie. Et c'est ainsi que fin août 1993 (parce qu'évidemment, l'affectation, on ne l'apprenait que dix jours avant la rentrée, c'était plus commode pour se loger...), j'ai débarqué à Saint Valéry-en-Caux.

    St_Valery

    J'avais été nommée dans un petit collège, au coeur du pays de Caux, une région que je ne connaissais qu'à travers la littérature, MAUPASSANT mais surtout Maurice LEBLANC. Sans doute quelque lointain sixième sens me disait, à l'époque où je dévorais les aventures d'Arsène Lupin, qu'un jour j'irai sur ses terres. Mais ce sixième sens était loin de me prédire que ce serait un coup de foudre absolu.

    Installée à Veulettes-sur-mer,

    Veulettes

    que le guide vert annonçait comme possédant 199 habitants (et que les autochtones m'ont garanti être le chiffre en haute saison...), j'ai passé une année à photographier la mer de mon balcon du salon. J'ai bien dû en faire plusieurs centaines, tant j'étais fascinée du spectacle de cette mer qui ne ressemble à nulle autre, qui peut dans la seconde passer du gris ardoise

    Veules_les_roses_2

    à l'opale la plus pure,

    Veules_les_roses_1

    devenir presque blanche,

    cimeti_re_Varengeville_3

    avant de reprendre ses esprits

    Veules_les_roses_3

    J'ai passé une année de bonheur, à déambuler à travers cette Normandie qui s'inscrivait chaque jour un peu plus dans mon coeur. J'allais lire à Étretat

    Etretat_1

    pour le plaisir de contempler l'aiguille à mes pieds, fichée entre la Manneporte et la porte d'Aval.

    Etretat_2_porte_d_aval

    Nous étions, ma meilleure amie et moi, tous les samedis à Rouen,

    cath_drale__Rouen

    histoire de refaire notre stock de livres et Cds, car je vous parle d'un temps où Internet n'existait pas et où il fallait se déplacer pour obtenir ce qu'on voulait...

    Ce qui avait du bon, puisque cela nous permit de découvrir un endroit magique, dans le vieux Rouen, l'aître Saint Macloud,

    a_tre_St_Macloud

    un ancien cimetière de pestiférés absolument magnifique, havre de paix et de sérénité...

    Bien sûr, on allait aussi à Dieppe,

    Dieppe

    ou encore à Honfleur, que tous ceux que j'ai emmenés là-bas n'ont pu qu'aimer...

    Honfleur

    Mais je garde une place dans mon coeur pour Varengeville et son cimetière marin, d'où la vue est la plus somptueuse qui soit

    cimeti_re_Varengeville_2

    ... et où l'on songe que George BRAQUE a bien de la chance de reposer avec cette vue-là...

    cimeti_re_Varengeville

    J'ai eu la chance de voyager de par le monde et de connaître d'autres mers, d'autres océans. Je me suis baignée dans le lagon calédonien et dans les eaux des Cyclades, mais ma mer de rêve, mon océan de bonheur, c'est ce petit triangle, comme dit Maurice LEBLANC, situé entre Rouen, Dieppe et Fécamp, plus exactement sur la côte, non loin de Saint Valery, là où la mer ne ressemble à nulle autre et qu'il faut l'avoir vue pour le croire, là où les falaises de craie viennent embrasser l'horizon et où le ciel ne reste jamais en place :

    13_04___Veulettes__9_

    Et pour les oeuvres de Maurice LEBLANC :

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  • Carnets de voyage au Mali : la cuisine de Julienne

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    Voyager, c'est découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles odeurs. En cela, c'est un plaisir de se promener dans Bamako quand midi approche. Les effluves nous environnent de toutes parts. Accroupies sur le sol, les femmes s'affairent autour de leur poêle ronde où frémit l'huile et où rôtit le poulet. Se promener à Bamako vers midi, c'est une torture !

    Les amis qui nous accueillaient nous ont permis de découvrir un peu de la cuisine malienne. Au premier apéritif - à ce moment-là, nous étions encore sous le coup du décalage climatique - ce fut le jus de bissap, écarlate, à la fois acidulé et sucré, issu de la fleur d'hibiscus. Puis le soir, nous découvrîmes un maquis, c'est-à-dire un restaurant local, qui nous servit des poulets-bicyclette (c'estcastel ainsi que l'on nomme ces petits poulets) avec de l'atiéké, autrement dit de la semoule de maïs. Le tout accompagné de légumes de saison, oignons, poivrons, concombres, tomates... Le repas se prend autour du grand plat, on mange avec la main droite et, à la fin, on vous amène une cuvette et un broc d'eau pour se laver les mains. Castel de rigueur pour accompagner le repas...

    Mais à la maison, c'est Julienne qui officiait derrière les fourneaux, et elle nous a régalé de spécialités locales. Le premier jour, ce furent des brochettes de boeuf délicieusement fondantes, au parfum citronné incomparable.

    brochettes

    pilonPuis nous découvrîmes le yassa, cuisiné avec du citron, de l'oignon et multitudes d'épices écrasées au pilon. C'était d'ailleurs le signal que nous allions nous régaler, lorsque nous entendions le pilon résonner dans la cuisine.  Cédric a testé le maniement du pilon et en a été convaincu... La viande, encore une fois marinée, puis mijotée, et servie avec cette sauce aux oignons, à la fois doux et croquants, était un pur bonheur !

    Mali__95__yassa

    Et puis encore un monstrueux plat de poulet à la braise, servi avec l'atiéké...

    Mali__285__poulet_brais_

    Chaque plat était toujours accompagné d'une salade de crudités (tomates, concombre, oignons, poivrons) et bien sûr, la saison des fruits battant son plein, nous nous sommes régalés de mangues, d'ananas ou encore de papaye arrosée de citron vert - et n'oublions pas les petites bananes plantain... C'était régime fruits dès le petit-déjeuner !

    Je concluerai ce chapitre "gastronomique" en évoquant les jus de fruits inédits que nous avons pu goûter : le jus de baobab - ou pain de singe - ou encore celui de tamarin ou de gingembre. Et puis les fabuleux beignets achetés dans la rue, croustillants, à peine relevés, à la viande et à l'oeuf.

    La cuisine malienne emprunte beaucoup aux cuisines du Sénégal ou de la Côte-d'Ivoire, d'après ce que j'ai cru comprendre. La chose qui m'a le plus étonnée, c'est qu'elle est épicée mais pas relevée. Le piment est présent, mais pas envahissant, même si on peut toujours en rajouter. Ses sauces sont souvent douces, sans être sucrées, et accompagnent parfaitement la semoule ou le riz traditionnellement servis. Nous ne remercierons jamais assez Julienne de nous avoir permis de goûter tout ça...

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  • Carnets de voyage au Mali : Segou (2)

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    Le lundi à Ségou, c'est jour de marché. Du surcroît, c'est aussi celui des potiers, dont le village se trouve de l'autre côté du Niger. Dès le lever du soleil, on voit les gens affluer vers les berges du fleuve, où se tient ce marché :

    s_gou___en_allant_au_march_

    Les étals se montent...

    s_gou___installation_au_march_

    Les pirogues déchargent leurs marchandises...

    s_gou___piroques_au_march_

    Les femmes commencent à regarder...

    s_gou___femmes

    Les pêcheurs lancent leurs filets...

    s_gou___p_cheurs

    Nous avons choisi de faire une balade en pirogue en fin de matinée...

    s_gou___en_pirogue_sur_le_Niger

    ... qui nous a mené dans un village de pêcheurs...

    s_gou___village_des_p_cheurs

    ... avant de nous ramener au marché des potiers.

    s_gou___march__des_potiers

    Puis ce fut le retour sur Bamako, avec une halte à la coopérative des femmes de Ségou, qui réalisent des bogolans, ces tissus traditionnels d'Afrique de l'Ouest dont les motifs sont créés à base d'argile et de teintures naturelles.

    s_gou___femmes_bogolan_1

    s_gou___femmes_bogolan_2

    J'ai pris le grand avion blanc du lundi
    Qu'on regardait se perdre à l'infini
    J'suis arrivé dans le froid des villes
    Chez les touristes et les automobiles
    Loin de mon ancienne vie

    [...] Moi je courais sur ma plage abritée des alizés
    Une course avec les vagues, juste un vieux compte à régler
    Puis le hasard a croisé ma vie
    J'suis étranger partout aujourd'hui,
    Est-ce un mal, un bien ?
    C'est ainsi

    Jean-Jacques GOLDMAN, "Le Coureur", En passant, 1997.

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  • Carnets de voyage au Mali : Segou (1)

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    Nous nous levons à sept heures du matin pour prendre le vol d'Air Afrique. A Bamako, je salue en bambara et nous passons la douane en cinq minutes. Je négocie un taxi jusqu'à Segou et à deux heures et demie nous sommes déjà en route. Surpris par mon efficacité, je fais des plans pour la nuit... A 80 kilomètres de Bamako, la voiture s'arrête. Après des heures de galère, nous prenons un taxi-brousse jusqu'à Fana, et à Fana un autre avec dix-sept personnes derrière et cinq devant jusqu'à Segou. Nous arrivons à dix heures du soir."

    Miquel BARCELO, Carnets d'Afrique, 2003.

    On nous l'a dit : "Jamais personne n'arrive à Ségou du premier coup." Nous n'avons pas failli à la règle...

    S_gou___voiture

    Sitôt dépassé Fana, notre voiture se mit à fumer noir, résultat : un joint de culasse et une auto immobilisée. Nous ne dûmes notre salut qu'au bus qui passait et partait vers Ségou : certains montèrent, d'autres se répartirent dans la voiture restante, et c'était parti.

    Nous sommes arrivés à Ségou pour le coucher du soleil.

    S_gou___niger_soir

    Première impression : le Niger, immense, démesuré, s'étendant à perte de vue...

    S_gou___niger_soir_2

    La beauté, la majesté du paysage, sa sérénité aussi nous donnèrent envie de le découvrir à l'aube et c'est ainsi que le lendemain matin, nous étions sur ses rives.

    S_gou___aube

    Moment magique que celui où tout s'éveille. Dans la pénombre, on distinguait les gens rassemblés autour de leur brasero. Puis les silhouettes qui commençaient à aller et venir vers le fleuve qui pour se laver qui pour rincer la vaisselle...

    S_gou___r_veil

    Les pirogues recommencèrent à circuler...

    pirogue___S_gou

    Et le soleil pointa son nez :

    S_gou___aube_2

    Enfin le fleuve dit noir devint bleu sous la lumière du levant :

    S_gou___niger_bleu

    Aube

           J'ai embrassé l'aube d'été.
         Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
      [...]
         Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. À la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
         [...]
         Au réveil il était midi.

    Arthur RIMBAUD, Illuminations, 1873-1875.

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  • Carnets de voyage au Mali : Siby

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    Quitter Bamako pour aller à Siby, c'est découvrir l'Afrique telle qu'on se l'imagine.

    C'est d'abord sortir de la ville :

    route_Siby

    Et puis découvrir, après la route goudronnée, la piste et ses villages :

    route_de_Siby

    C'est enfin l'arrivée à Siby, au pied des monts mandingues, où l'on profite du marché du samedi pour compléter le pique-nique...

    boulanger

    ...avant de reprendre la route vers l'arche de Kamadjan, traversant toujours quelques villages :

    la_route_de_Siby

    Où l'on peut jouer au baby foot...

    sur_la_route

    ... et où le bétail sait trouver l'ombre...

    route_2

    Et puis c'est l'approche de l'arche...

    arche

    ... avec une vue à couper le souffle :

    horizon

    Le pique-nique se fera à l'ombre des rochers, les yeux empli du panorama somptueux.

    Kamadjan fut un guerrier de Sounjata Keita, le premier empereur du Mali. La légende veut qu'il ait percé d'un coup de poing la montagne pour prouver sa force et son courage.

    arche_pr_s

    La nuit, on dit que les esprits des ancêtres de Siby se transforment en lions et viennent roder autour de l'arche...

    Du coup, on remballe ses affaires et on retourne en bas, à Siby où le marché est toujours aussi coloré...

    march__soir

    ... et pittoresque :

    march__soir_2

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  • Carnets de voyage au Mali : Bamako

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    "Première fois en Afrique ?"

    Cette phrase, nous allons beaucoup l'entendre lors de notre séjour au Mali. Comme si elle pouvait justifier de nos yeux perpétuellement écarquillés, ne pouvant croire ce qu'ils voient. Arriver à Bamako-Sénou, l'aéroport, c'est d'abord pour les Toubabs qui viennent de quitter Roissy sept heures plus tôt une amplitude thermique de 35 degrés : moins 5° à Paris, plus 35° à Bamako !

    Ensuite, c'est la découverte d'une capitale africaine. Passé le pont du roi Fahd, arrivant de l'aéroport, on découvre une ville de plus d'un million d'habitants où les rues ressemblent à ça :

    Bamako_rue

    Quelques voies goudronnées et de la latérite écarlate partout ailleurs...

    Où les cabines téléphoniques s'appellent "espoir" :

    Bamako_cabine

    Et les quincailleries aussi d'ailleurs...

    Bamako_quincaillerie

    Où les automobiles côtoient les charrettes tirées par des ânes, où le bétail se tient près des étals... Où Jumbo et Maggi sont les incontournables de la cuisine...

    Bamako_la_rue

    Où les femmes ont un port de reine...

    Bamako_rues

    Où les marchés sont foisonnants, que ce soit celui de Médine, tout empli d'odeurs et curieusement frais sous ses tôles :

    Bamako_m_dine

    Ou la Maison des Artisans :

    Bamako_maison_des_artisans

    Et ses murs de masques :

    Bamako_masques

    Chaque jour, vous m'entendez, chaque jour nous passions au moins une heure au marché [...], l'un des spectacles multicolores dont l'Afrique a le secret.

    [...], main dans la main nous plongions. Le désordre géant était soigneusement protégé du soleil par des auvents de  bambous ou de tôles. Nos yeux prenaient du temps pour s'habituer à la pénombre. L'accoutumance faite, ils s'émerveillaient.

    Tout.

    Tout ce que les habitants de la Terre s'acharnent à produire, pécher ou récolter, l'utile et l'inutile. Tout, arrivé là on ne sait comment, dans la grande ville la plus pauvre du pays le plus pauvre du continent le plus pauvre.

    Tout ou presque.

    Dix-sept espèces de poissons séchés et de l'eau thermale Avène pour les peaux à tendance kératosique, des verres de vision en vrac et des hachoirs à viande allemand, des activateurs biovégétaux du blanchiment de peau (sans hydroquinone), des bicyclettes de Corée et des bassines pleines de globes oculaires sanguinolents, savourés par les mouches en attendant le client, des plaquettes de comprimés sécables Tegretol 400 mg à peine périmés, et des soutiens-gorge démesurés, des pintades égorgées de frais pendues à des roues de mobylette, des tomes III de l'Encyclopaedia Universalis (de "Barrage" à "Causalité") et des foetus de chauve-souris, des peignes de toute taille (rabais pour les dents cassées) et des commodes roses à miroirs incrustés et tiroirs qui ferment... Etc..., etc...

    Et l'ensemble à profusion.[...]

    - Tu vois, Michel, je vais t'apprendre une chose curieuse : plus les pays sont pauvres, plus les marchés sont riches.

    Il réfléchissait, fronçait son petit front.

    - En effet, Maama, ça, c'est curieux !

    Cette surabondance l'enchantait, je le jure, mais lui donnait aussi le vertige. Je le sentais tanguer. Nous nous appuyions tant bien que mal contre une montagne instable de calebasses.

    Éric ORSENNA, Madame Bâ, 2003, éditions Fayard-Stock

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  • Carnets de voyage : Cap Corse (3ème partie)

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    Comme je vous l'annonçais hier, après la côte orientale, l'occidentale. La brutale, la sauvage, la méditerranéenne. Là où les routes sont de fins rubans qui semblent se perdre dans les rochers. Là où la mer, "la mer, toujours recommencée" est d'un bleu implacable et vient ronger les falaises, où les maisons s'accrochent vaillamment aux flancs des montagnes.

    De Tollare, empruntons toujours la D80 et partons à Centuri :

    Centuri_du_col_de_la_Serra

    Ce petit port se mérite, au détour d'une route qui n'en finit pas se retourner sur elle même. C'est le premier port français de pêche à la langouste, ce qui semble presque étonnant lorsqu'on arrive dans ce village de poupée.

    Port_de_Centuri

    Après Pino, c'est Minerbio et puis la marine de Barretali et sa plage de galets :

    Route_de_Pino___Nonza_2

    Et puis Canari, où la vue est à couper le souffle...

    Route_de_Pino___Nonza__3_

    Et enfin Nonza, vaillant village arrimé à son rocher, et dont la tour n'est pas à proprement parler génoise puisqu'elle fut construite, certes sur les ruines d'une autre, mais au XVIIIème siècle par Pasquale Paoli. C'est donc une tour Paoline.

    Nonza__1_

    La route se poursuit ensuite vers Patrimonio et Saint Florent, mais là, la civilisation et l'humain y reprennent leurs droits et mes photos n'ont plus lieu d'être...

    Pour finir, je vous laisse en compagnie de Jacques DUTRONC pour cet hymne d'amour qu'il a écrit à la Corse dans son album C.Q.F. Dutronc : Corsica, et qu'il chante ici avec le groupe Tavagna.

     

     


    Tavagna & J.Dutronc - Corsica
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  • Carnets de voyage : Cap Corse (2ème partie)

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    L'avantage du Cap Corse, quand vous résidez à la pointe, c'est d'avoir l'embarras du choix : vous pouvez partir aussi bien à gauche qu'à droite ! Sur la côte orientale, la terre vient plonger nonchalamment dans la mer Tyrrhénienne alors que sur la face occidentale, la montagne dégringole abruptement dans la Méditerranée.

    Je vous propose d'en découvrir d'abord la face tyrrhénienne. Empruntons donc la route D80 qui part de Bastia et permet de faire le tour du Cap. Là, se succèdent les petits villages plus jolis les uns que les autres : Miomo, Erbalunga, la marine de Sisco, celle de Santa Severa, celle de Meria... et arrêtons-nous un instant à Macinaggio :

    Maccinaggio

    C'est LE grand port du Cap. Il peut recevoir jusqu'à 200 bateaux et il y a foule aux terrasses et dans les petites boutiques du bord de mer - je conseille au passage la boucherie de M. ALBERTINI, où l'accueil est très sympathique et la viande excellente ! Tout le monde passe ou est passé à Macinaggio : Paoli lorsqu'il revint en Corse, Bonaparte et même l'impératrice Eugénie, de retour de l'inauguration du canal de Lesseps.

    De Macinaggio, on peut choisir de quitter la côte pour monter sur les hauteurs et avoir ainsi cette vue-là, depuis le petit village de Tomino :

    Maccinagio_vu_de_Tomino

    Macinaggio dépend de la commune de Rogliano, étonnant village, que dis-je, presque bourg, puisque c'est l'ancienne capitale du cap Corse : ce sont sept hameaux accrochés à flanc de montagne, avec des ruines de châteaux-forts et d'imposantes maisons.

    Rogliano___le_village

    On trouve notamment dans un des hameaux les vestiges d'un très beau couvent perdu dans la montagne et ouvrant sur la mer :

    Rogliano___le_couvent

    Et puis on arrive à la pointe du Cap :

    Plage_de_Barcaggio___pointe

    C'est la plage de Barcaggio, tout petit village tapi au bout du Cap, magnifique plage de sable blanc, eaux transparentes, où tout est calme et sérénité.

    Plage_de_Barcagio___village

    Je vous propose de refaire une halte à Tollare, en attendant demain que nous repartions sur la côte ouest...

    Tour_Tollare_nb

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