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corse

  • Lettres de Lo (C. POUZOL)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    C'est sur le blog de Cuné que mon attention a été attirée, que dis-je, titillée par ce drôle de petit livre estampillé "lectures pour ados (lescentes)".

    Lettres_de_Lo

    Une couverture acidulée, et une plume qui ne l'était pas moins.

    "Lo écrit. Quoi ? Des lettres. A qui ? A Marika, Olivier, Maman, à un mystérieux " cher quelqu'un ", et même au président des États-Unis. Quand ? Tous les jours ou presque, entre quatorze et seize ans . Pour parler de quoi ? De son premier amour, des premières règles, de sa meilleure amie, de la naissance de sa petite sœur. Lo aime vivre, même vivre, même les jours où ça fait mal, et surtout les jours où tout va bien ! "

    J'avoue que l'extrait lu chez Cuné m'avait bien fait sourire : l'évocation du "petit gnome à cheveux carotte" m'avait plus que réjoui. Comme sa consoeur de ELLE, Alix GIROD DE L'AIN, Camille POUZOL a le sens de la formule et de l'énergie à revendre. Elle s'est glissée avec délectation dans ce costume d'ado, que l'on découvre à son entrée en Seconde et que l'on quitte en Terminale. Entre temps... eh bien, c'est la vie qui a passé et que Lo, l'héroïne, nous a raconté au jour le jour.

    Certes ce court roman (159 pages écrit gros, comme je dirai à mes élèves qui couinent "Mais y fait combien de pages ?) ne révolutionnera pas la littérature, mais il permet de passer un bon moment. J'y ai relevé une petite incohérence qui laisse à penser qu'il a été écrit peut-être un peu rapidement néanmoins, le ton alerte et corrosif des toutes ces lettres est tout à fait rafraîchissant. Ainsi celle-ci, écrite depuis la Corse où elle passe quelques vacances en famille...

    Au début, c'est bien simple, j'ai pensé simuler une dépression nerveuse pour me faire rapatrier ! Imagine : la Corse, une maison perdue dans la montagne, mes parents qui considèrent qu'une bonne sieste commence vers 15 heures pour se terminer vers 18 heures, Lorraine qui passe ses journées à geindre avec son abruti de "Julien le sourire 49 dents", et Louis, qui a trouvé un vieux pistolet à eau dans le garage. Sans parler du fait qu'il n'y a pas de matelas sur la plage... Et puis, de toute façon, il fait tellement froid que même les autochtones se baignent pas. Bref, un cauchemar. Mais attends ! Pile quand je croyais que cela ne pouvait pas être pire, ma mère décide de tous nous traîner au bal du dimanche du village voisin ! Moyenne d'âge : 123 ans. J'ai mis un jean et un tee shirt blanc, cheveux en queue de cheval, pas même de gloss, genre "je refuse de vivre". [...] Je te jure que j'ai failli en vomir dans les virages du Cap Corse (le petit truc en pointe en haut de l'île où y a RIEN). Bref. Écoute le truc dingue : au bal, y avait un orchestre, et dans l'orchestre, y avait une batterie, et à la batterie, y avait un garçon. Un mélange entre Leonardo Di Caprio et un cheval au galop. Je te jure. J'aurais dansé sur la chenille qui redémarre. J'ai lâché mes cheveux. Et alors, pile quand je croyais que cela ne pouvait pas être mieux : des slows. Le seul endroit au monde où il existe encore des slows. Et là, il se lève, pose ses baguettes, va droit sur moi et m'invite !!! Non, non, non. Mieux, il demande à mon père s'il peut m'inviter à danser ! Trop d'Artagnan, non ? Il s'appelle Fabrizio, blond, yeux verts, bronzé, il a 17 ans, sa soeur Héléna a pile notre âge. Ils habitent le village, je sais c'est dingue, mais des jeunes vivent là toute l'année, c'est possible. Ils vont au collège à Bastia. Il a un scooter, un âne apprivoisé et il est en terminale. Depuis ce bal, c'est l'extase ! Je pense me faire naturaliser corse. On s'est embrassé le lendemain dans un champ... Il vient me chercher tous les matins, on rejoint sa soeur et toute une bande sur notre crique (celle où il y a une vache). Il me tient toujours la main, il m'adore en jean et plaît vachement à mes parents : tu penses, il déteste les boîtes de nuit (peut-être parce qu'il n'y en a pas à moins de 124 kilomètres), alors le soir, il écoute I Muvrini avec papa, sur la terrasse. Il veut devenir agrophysicien ou berger, il déteste Beyoncé (il dit "trop vulgaire", c'est pas le rêve ?), et demain, on va faire une marche dans la montagne jusqu'à une cascade. Je passe les meilleures vacances de ma vie, j'en oublié même de bronzer.

    Camille POUZOL, Lettres de Lo, 2005.

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  • Carnets de voyage : Cap Corse (3ème partie)

    Imprimer Catégories : Voyages

    Comme je vous l'annonçais hier, après la côte orientale, l'occidentale. La brutale, la sauvage, la méditerranéenne. Là où les routes sont de fins rubans qui semblent se perdre dans les rochers. Là où la mer, "la mer, toujours recommencée" est d'un bleu implacable et vient ronger les falaises, où les maisons s'accrochent vaillamment aux flancs des montagnes.

    De Tollare, empruntons toujours la D80 et partons à Centuri :

    Centuri_du_col_de_la_Serra

    Ce petit port se mérite, au détour d'une route qui n'en finit pas se retourner sur elle même. C'est le premier port français de pêche à la langouste, ce qui semble presque étonnant lorsqu'on arrive dans ce village de poupée.

    Port_de_Centuri

    Après Pino, c'est Minerbio et puis la marine de Barretali et sa plage de galets :

    Route_de_Pino___Nonza_2

    Et puis Canari, où la vue est à couper le souffle...

    Route_de_Pino___Nonza__3_

    Et enfin Nonza, vaillant village arrimé à son rocher, et dont la tour n'est pas à proprement parler génoise puisqu'elle fut construite, certes sur les ruines d'une autre, mais au XVIIIème siècle par Pasquale Paoli. C'est donc une tour Paoline.

    Nonza__1_

    La route se poursuit ensuite vers Patrimonio et Saint Florent, mais là, la civilisation et l'humain y reprennent leurs droits et mes photos n'ont plus lieu d'être...

    Pour finir, je vous laisse en compagnie de Jacques DUTRONC pour cet hymne d'amour qu'il a écrit à la Corse dans son album C.Q.F. Dutronc : Corsica, et qu'il chante ici avec le groupe Tavagna.

     

     


    Tavagna & J.Dutronc - Corsica
    envoyé par oggys

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  • Carnets de voyage : Cap Corse (2ème partie)

    Imprimer Catégories : Voyages

    L'avantage du Cap Corse, quand vous résidez à la pointe, c'est d'avoir l'embarras du choix : vous pouvez partir aussi bien à gauche qu'à droite ! Sur la côte orientale, la terre vient plonger nonchalamment dans la mer Tyrrhénienne alors que sur la face occidentale, la montagne dégringole abruptement dans la Méditerranée.

    Je vous propose d'en découvrir d'abord la face tyrrhénienne. Empruntons donc la route D80 qui part de Bastia et permet de faire le tour du Cap. Là, se succèdent les petits villages plus jolis les uns que les autres : Miomo, Erbalunga, la marine de Sisco, celle de Santa Severa, celle de Meria... et arrêtons-nous un instant à Macinaggio :

    Maccinaggio

    C'est LE grand port du Cap. Il peut recevoir jusqu'à 200 bateaux et il y a foule aux terrasses et dans les petites boutiques du bord de mer - je conseille au passage la boucherie de M. ALBERTINI, où l'accueil est très sympathique et la viande excellente ! Tout le monde passe ou est passé à Macinaggio : Paoli lorsqu'il revint en Corse, Bonaparte et même l'impératrice Eugénie, de retour de l'inauguration du canal de Lesseps.

    De Macinaggio, on peut choisir de quitter la côte pour monter sur les hauteurs et avoir ainsi cette vue-là, depuis le petit village de Tomino :

    Maccinagio_vu_de_Tomino

    Macinaggio dépend de la commune de Rogliano, étonnant village, que dis-je, presque bourg, puisque c'est l'ancienne capitale du cap Corse : ce sont sept hameaux accrochés à flanc de montagne, avec des ruines de châteaux-forts et d'imposantes maisons.

    Rogliano___le_village

    On trouve notamment dans un des hameaux les vestiges d'un très beau couvent perdu dans la montagne et ouvrant sur la mer :

    Rogliano___le_couvent

    Et puis on arrive à la pointe du Cap :

    Plage_de_Barcaggio___pointe

    C'est la plage de Barcaggio, tout petit village tapi au bout du Cap, magnifique plage de sable blanc, eaux transparentes, où tout est calme et sérénité.

    Plage_de_Barcagio___village

    Je vous propose de refaire une halte à Tollare, en attendant demain que nous repartions sur la côte ouest...

    Tour_Tollare_nb

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  • Carnets de voyage : Cap Corse (1ère partie)

    Imprimer Catégories : Voyages

    Me voici de retour chez moi, avec bonheur. Non que je n'ai pas apprécié mes vacances, loin de là, mais j'avoue que je retrouve toujours avec joie ma maison. Je vous épargnerai le voyage de retour - les enfants couinant qu'ils veulent rentrer, et puis que non, ils voulaient rester là-bas - qui n'en finit pas pour m'arrêter simplement sur une image : le portillon qui s'ouvre sur l'allée en gravier et les glycines, les rosiers qui ont colonisé joyeusement la pergola en notre absence. Joli accueil.

    Les plus vifs, et les plus fidèles d'entre vous, n'auront pas manqué de deviner mon lieu de destination estival, évoqué dans un précédent billet : les parfums que j'y évoquais, empruntant les mots de Goscinny et Uderzo, c'était bien la Corse. Pourquoi la Corse, me direz-vous ? Des obligations familiales de la plus haute importance m'y attendaient : mon petit frère s'y mariait ! C'était donc l'occasion d'aller passer, en famille, une bonne quinzaine de jours à la pointe de la pointe de la Corse, j'ai nommé le Cap Corse.

    Le Cap Corse, c'est l'extrême-nord de l'île, l'île de l'île comme on l'appelle parfois (Isula di Isula), 306 km2, c'est-à-dire moins de 5% de l'ensemble de la Corse.

    C_te_est

    Imaginez une chaîne montagneuse qui plongerait dans la mer, 40 km de long pour une douzaine de kilomètres de large, sombre masse rocheuse en plein coeur du bleu. Imaginez des plages, des criques, des falaises battues par les flots, vous aurez une idée de cet endroit.

    C_te_ouest___vers_Pino

    Imaginez aussi 32 tours massives, montant la garde. Et des vignes qui prennent nonchalamment le soleil. Ainsi vous commencerez à vous faire une idée de ce que furent mes quinze jours de vacances...

    Route_de_Pino___Nonza

    C'est à la pointe du Cap que nous étions conviés : Tollare, plus exactement la marine de Tollare, rassemblée en arc de cercle autour de sa tour génoise.

    Tollare

    Je me suis bien évidemment intéressée à ces tours génoises qui peuplent la Corse : au XIIème siècle, la Corse, alors gérée par Pise, devint possession génoise, une domination qui durera cinq siècles. A cette époque, la Méditerranée était sillonnée par les pirates et, afin de se protéger plus efficacement, on imagina de construire des tours rondes qui permettaient de donner l'alerte quand les pirates approchaient des côtes : des feux s'allumaient de tour en tour et ainsi le comité d'accueil pouvait se mettre en place !

    Mais Tollare, ce n'est pas qu'une tour ! c'est aussi un petit port adorable :

    Tour_de_Tolare

    Une chapelle non moins mignonne :

    Chapelle_Ste_Anne

    Ou encore des maisons comme ça :

    Tollare___village

    D'ailleurs, si vous désirez plus d'information sur Tollare et la vie des environs, je vous suggère de vous rendre sur ce site : celui du Club Nautique de Tollare.

    Pour notre part, nous logions à quelques kilomètres de là, dans un gîte adorable :

    G_te

    Avec une vue superbe sur l'île de la Giraglia, qui constitue le point sur le I du Cap :

    Vue_du_g_te

    Tollare ne possède pas de plage de sable, contrairement à sa marine voisine : Barcaggio. Là, au bout d'un petit chemin qui serpente sous les arbustes, se révèle une plage enchanteresse, protégée par la Giraglia, bien sûr :

    Plage_de_Barcagio___Giraglia

    Peuplée d'habitants pour le moins insolites :

    Plage_de_Barcagio

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! la prochaine fois, je vous parlerai du reste, de la côte est, de la côte ouest, avec photos à l'appui. mais pour l'instant, repos ; après tout, je suis encore en vacances...

    Plage_de_Barcagio___village

    Adresses utiles :

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  • Souvenir de la journée du 4 Août

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Le soleil brillait depuis le matin. Un grand ciel bleu pur, qui venait se refléter dans la mer plus bleue encore. Mariage bleu, mariage heureux ? Un nouveau dicton à vérifier...

    Tollare

    Mais c'est en début d'après-midi que la journée a vraiment commencé. Pendant que le fiancé se préparait, aidé de ses témoins...

    Mariage_chemise

    ... la fiancée bouclait les derniers détails de sa tenue.

    Mariage_chaussure

    Et puis ce fut le départ vers la mairie, baignée de lumière, en plein soleil au bord de la mer. Là, on échangea les consentements...

    Mariage_mairie

    ... puis les anneaux...

    Mariage_anneau

    ... avant de repartir tous ensemble, après les coups de fusils, tirés pour porter bonheur aux mariés !

    Après l'apéritif, pris sous la protection de la tour génoise...

    Mariage

    ... ce fut le départ pour aller dîner.

    Mariage_sur_la_route

    Les tables étaient dressées...

    Mariage_paillote

    Les musiciens étaient prêts...

    Mariage_musiciens

    Et la fête a duré bien après le coucher du soleil sur la plage de Barcaggio, sous la protection de la Giraglia...

    Mariage_coucher_de_soleil

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