Carnets de voyage : Irlande
Lough Kylemore - Connemara
"Attends, tu ne vas pas ramener ça ???
- Et pourquoi pas ? Toi, tu ramènes bien des cailloux !"
Chacun ses manies. moi, quand je voyage, c'est aller me balader dans les supermarchés locaux. J'adore voir ce qu'on y trouve et découvrir ainsi comment vivent les gens. De surcroît, quand il s'agit d'un pays anglo-saxon, c'est le paradis pour trouver des trucs introuvables en France d'une part, et prodigieusement utiles d'autre part, si bien qu'on se demande pourquoi personne n'importe ça chez nous.
Ainsi en Irlande, j'ai pu racheter :
- des sacs à sandwiches, un truc génial, format carré, qui permet de transporter ses sandwiches, au boulot ou en pique-nique. Pourquoi on n'a pas ça, nous ?
- des moules et feuilles en silicone de toutes les formes à quatre euros en moyenne. Pourquoi c'est hors de prix chez nous, ça ?
- une boîte à repas fantastique, avec trois compartiments plus un petit amovible pour la sauce de salade et des couverts qui se rangent en s'incrustant dans le couvercle.
- un ensemble à pocher les oeufs au micro-onde, tellement plus rapide que la bonne vieille technique de l'ébullition
Bref, je suis rentrée les valises pleines de ces choses-là. Et aussi des images plein la tête.
De plages ensoleillées.
Ballydowan Cove
Avec des vagues, parfois...
La même
De petites églises perdues au milieu de nulle part :
St Dubham's Church
Ardmore
De petits ports charmants...
Passage East
Ballyhack
De phares au bout du bout du monde...
Hook Head
De fortifications avec vue sur la mer :
Duncannon Castle
J'ai vu la péninsule de Dingle...
Arrivée à Dingle
Slea Head
Et puis le Connemara :
Lough Ahalia
Ballyconnely
Lough Kylemore
Et je précise que mon mari a effectivement ramené des cailloux, comme il le fait à chacun de nos voyages... Et quand je dis cailloux, je ne pense pas "petite chose que l'on met au fond de sa poche", non, il s'agit de blocs d'une bonne vingtaine de kilos environ ! Nous n'avons évité les pierres maliennes que parce qu'elles étaient rares et surtout, parce que nous rentrions en avion !
Et pour ceux qui voudraient découvrir une Irlande "de l'intérieur", je ne peux que conseiller la passionnante autobiographie de la journaliste et écrivain Nuala O'Faolain, parue en 2005 :
J'étais l'Irlandaise type : une pas grand-chose, issue d'une longue lignée de pas grand-chose, de ceux qui ne laissent pas de traces. Dans un pays catholique conservateur qui avait peur de la sexualité et qui m'interdisait même d'avoir des informations sur mon corps, je pouvais m'attendre - en tant que fille, en tant que femme - à rencontrer des difficultés dans l'existence. Mais au moins - c'est ce qu'on disait alors - je n'aurais pas la lourde tâche de gagner ma vie. Un homme finirait bien par m'épouser et par me garder. Mais les gens typiques n'existent pas.
Nuala O'Faolain (1940-2008)