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mali

  • Index des voyages

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    Voici tous les lieux dont j'ai parlés :

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  • Carnets de voyage au Mali : la cuisine de Julienne

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    Voyager, c'est découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles odeurs. En cela, c'est un plaisir de se promener dans Bamako quand midi approche. Les effluves nous environnent de toutes parts. Accroupies sur le sol, les femmes s'affairent autour de leur poêle ronde où frémit l'huile et où rôtit le poulet. Se promener à Bamako vers midi, c'est une torture !

    Les amis qui nous accueillaient nous ont permis de découvrir un peu de la cuisine malienne. Au premier apéritif - à ce moment-là, nous étions encore sous le coup du décalage climatique - ce fut le jus de bissap, écarlate, à la fois acidulé et sucré, issu de la fleur d'hibiscus. Puis le soir, nous découvrîmes un maquis, c'est-à-dire un restaurant local, qui nous servit des poulets-bicyclette (c'estcastel ainsi que l'on nomme ces petits poulets) avec de l'atiéké, autrement dit de la semoule de maïs. Le tout accompagné de légumes de saison, oignons, poivrons, concombres, tomates... Le repas se prend autour du grand plat, on mange avec la main droite et, à la fin, on vous amène une cuvette et un broc d'eau pour se laver les mains. Castel de rigueur pour accompagner le repas...

    Mais à la maison, c'est Julienne qui officiait derrière les fourneaux, et elle nous a régalé de spécialités locales. Le premier jour, ce furent des brochettes de boeuf délicieusement fondantes, au parfum citronné incomparable.

    brochettes

    pilonPuis nous découvrîmes le yassa, cuisiné avec du citron, de l'oignon et multitudes d'épices écrasées au pilon. C'était d'ailleurs le signal que nous allions nous régaler, lorsque nous entendions le pilon résonner dans la cuisine.  Cédric a testé le maniement du pilon et en a été convaincu... La viande, encore une fois marinée, puis mijotée, et servie avec cette sauce aux oignons, à la fois doux et croquants, était un pur bonheur !

    Mali__95__yassa

    Et puis encore un monstrueux plat de poulet à la braise, servi avec l'atiéké...

    Mali__285__poulet_brais_

    Chaque plat était toujours accompagné d'une salade de crudités (tomates, concombre, oignons, poivrons) et bien sûr, la saison des fruits battant son plein, nous nous sommes régalés de mangues, d'ananas ou encore de papaye arrosée de citron vert - et n'oublions pas les petites bananes plantain... C'était régime fruits dès le petit-déjeuner !

    Je concluerai ce chapitre "gastronomique" en évoquant les jus de fruits inédits que nous avons pu goûter : le jus de baobab - ou pain de singe - ou encore celui de tamarin ou de gingembre. Et puis les fabuleux beignets achetés dans la rue, croustillants, à peine relevés, à la viande et à l'oeuf.

    La cuisine malienne emprunte beaucoup aux cuisines du Sénégal ou de la Côte-d'Ivoire, d'après ce que j'ai cru comprendre. La chose qui m'a le plus étonnée, c'est qu'elle est épicée mais pas relevée. Le piment est présent, mais pas envahissant, même si on peut toujours en rajouter. Ses sauces sont souvent douces, sans être sucrées, et accompagnent parfaitement la semoule ou le riz traditionnellement servis. Nous ne remercierons jamais assez Julienne de nous avoir permis de goûter tout ça...

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  • Carnets de voyage au Mali : Segou (2)

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    Le lundi à Ségou, c'est jour de marché. Du surcroît, c'est aussi celui des potiers, dont le village se trouve de l'autre côté du Niger. Dès le lever du soleil, on voit les gens affluer vers les berges du fleuve, où se tient ce marché :

    s_gou___en_allant_au_march_

    Les étals se montent...

    s_gou___installation_au_march_

    Les pirogues déchargent leurs marchandises...

    s_gou___piroques_au_march_

    Les femmes commencent à regarder...

    s_gou___femmes

    Les pêcheurs lancent leurs filets...

    s_gou___p_cheurs

    Nous avons choisi de faire une balade en pirogue en fin de matinée...

    s_gou___en_pirogue_sur_le_Niger

    ... qui nous a mené dans un village de pêcheurs...

    s_gou___village_des_p_cheurs

    ... avant de nous ramener au marché des potiers.

    s_gou___march__des_potiers

    Puis ce fut le retour sur Bamako, avec une halte à la coopérative des femmes de Ségou, qui réalisent des bogolans, ces tissus traditionnels d'Afrique de l'Ouest dont les motifs sont créés à base d'argile et de teintures naturelles.

    s_gou___femmes_bogolan_1

    s_gou___femmes_bogolan_2

    J'ai pris le grand avion blanc du lundi
    Qu'on regardait se perdre à l'infini
    J'suis arrivé dans le froid des villes
    Chez les touristes et les automobiles
    Loin de mon ancienne vie

    [...] Moi je courais sur ma plage abritée des alizés
    Une course avec les vagues, juste un vieux compte à régler
    Puis le hasard a croisé ma vie
    J'suis étranger partout aujourd'hui,
    Est-ce un mal, un bien ?
    C'est ainsi

    Jean-Jacques GOLDMAN, "Le Coureur", En passant, 1997.

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  • Carnets de voyage au Mali : Segou (1)

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    Nous nous levons à sept heures du matin pour prendre le vol d'Air Afrique. A Bamako, je salue en bambara et nous passons la douane en cinq minutes. Je négocie un taxi jusqu'à Segou et à deux heures et demie nous sommes déjà en route. Surpris par mon efficacité, je fais des plans pour la nuit... A 80 kilomètres de Bamako, la voiture s'arrête. Après des heures de galère, nous prenons un taxi-brousse jusqu'à Fana, et à Fana un autre avec dix-sept personnes derrière et cinq devant jusqu'à Segou. Nous arrivons à dix heures du soir."

    Miquel BARCELO, Carnets d'Afrique, 2003.

    On nous l'a dit : "Jamais personne n'arrive à Ségou du premier coup." Nous n'avons pas failli à la règle...

    S_gou___voiture

    Sitôt dépassé Fana, notre voiture se mit à fumer noir, résultat : un joint de culasse et une auto immobilisée. Nous ne dûmes notre salut qu'au bus qui passait et partait vers Ségou : certains montèrent, d'autres se répartirent dans la voiture restante, et c'était parti.

    Nous sommes arrivés à Ségou pour le coucher du soleil.

    S_gou___niger_soir

    Première impression : le Niger, immense, démesuré, s'étendant à perte de vue...

    S_gou___niger_soir_2

    La beauté, la majesté du paysage, sa sérénité aussi nous donnèrent envie de le découvrir à l'aube et c'est ainsi que le lendemain matin, nous étions sur ses rives.

    S_gou___aube

    Moment magique que celui où tout s'éveille. Dans la pénombre, on distinguait les gens rassemblés autour de leur brasero. Puis les silhouettes qui commençaient à aller et venir vers le fleuve qui pour se laver qui pour rincer la vaisselle...

    S_gou___r_veil

    Les pirogues recommencèrent à circuler...

    pirogue___S_gou

    Et le soleil pointa son nez :

    S_gou___aube_2

    Enfin le fleuve dit noir devint bleu sous la lumière du levant :

    S_gou___niger_bleu

    Aube

           J'ai embrassé l'aube d'été.
         Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
      [...]
         Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. À la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
         [...]
         Au réveil il était midi.

    Arthur RIMBAUD, Illuminations, 1873-1875.

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  • Carnets de voyage au Mali : Siby

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    Quitter Bamako pour aller à Siby, c'est découvrir l'Afrique telle qu'on se l'imagine.

    C'est d'abord sortir de la ville :

    route_Siby

    Et puis découvrir, après la route goudronnée, la piste et ses villages :

    route_de_Siby

    C'est enfin l'arrivée à Siby, au pied des monts mandingues, où l'on profite du marché du samedi pour compléter le pique-nique...

    boulanger

    ...avant de reprendre la route vers l'arche de Kamadjan, traversant toujours quelques villages :

    la_route_de_Siby

    Où l'on peut jouer au baby foot...

    sur_la_route

    ... et où le bétail sait trouver l'ombre...

    route_2

    Et puis c'est l'approche de l'arche...

    arche

    ... avec une vue à couper le souffle :

    horizon

    Le pique-nique se fera à l'ombre des rochers, les yeux empli du panorama somptueux.

    Kamadjan fut un guerrier de Sounjata Keita, le premier empereur du Mali. La légende veut qu'il ait percé d'un coup de poing la montagne pour prouver sa force et son courage.

    arche_pr_s

    La nuit, on dit que les esprits des ancêtres de Siby se transforment en lions et viennent roder autour de l'arche...

    Du coup, on remballe ses affaires et on retourne en bas, à Siby où le marché est toujours aussi coloré...

    march__soir

    ... et pittoresque :

    march__soir_2

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  • Carnets de voyage au Mali : Bamako

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    "Première fois en Afrique ?"

    Cette phrase, nous allons beaucoup l'entendre lors de notre séjour au Mali. Comme si elle pouvait justifier de nos yeux perpétuellement écarquillés, ne pouvant croire ce qu'ils voient. Arriver à Bamako-Sénou, l'aéroport, c'est d'abord pour les Toubabs qui viennent de quitter Roissy sept heures plus tôt une amplitude thermique de 35 degrés : moins 5° à Paris, plus 35° à Bamako !

    Ensuite, c'est la découverte d'une capitale africaine. Passé le pont du roi Fahd, arrivant de l'aéroport, on découvre une ville de plus d'un million d'habitants où les rues ressemblent à ça :

    Bamako_rue

    Quelques voies goudronnées et de la latérite écarlate partout ailleurs...

    Où les cabines téléphoniques s'appellent "espoir" :

    Bamako_cabine

    Et les quincailleries aussi d'ailleurs...

    Bamako_quincaillerie

    Où les automobiles côtoient les charrettes tirées par des ânes, où le bétail se tient près des étals... Où Jumbo et Maggi sont les incontournables de la cuisine...

    Bamako_la_rue

    Où les femmes ont un port de reine...

    Bamako_rues

    Où les marchés sont foisonnants, que ce soit celui de Médine, tout empli d'odeurs et curieusement frais sous ses tôles :

    Bamako_m_dine

    Ou la Maison des Artisans :

    Bamako_maison_des_artisans

    Et ses murs de masques :

    Bamako_masques

    Chaque jour, vous m'entendez, chaque jour nous passions au moins une heure au marché [...], l'un des spectacles multicolores dont l'Afrique a le secret.

    [...], main dans la main nous plongions. Le désordre géant était soigneusement protégé du soleil par des auvents de  bambous ou de tôles. Nos yeux prenaient du temps pour s'habituer à la pénombre. L'accoutumance faite, ils s'émerveillaient.

    Tout.

    Tout ce que les habitants de la Terre s'acharnent à produire, pécher ou récolter, l'utile et l'inutile. Tout, arrivé là on ne sait comment, dans la grande ville la plus pauvre du pays le plus pauvre du continent le plus pauvre.

    Tout ou presque.

    Dix-sept espèces de poissons séchés et de l'eau thermale Avène pour les peaux à tendance kératosique, des verres de vision en vrac et des hachoirs à viande allemand, des activateurs biovégétaux du blanchiment de peau (sans hydroquinone), des bicyclettes de Corée et des bassines pleines de globes oculaires sanguinolents, savourés par les mouches en attendant le client, des plaquettes de comprimés sécables Tegretol 400 mg à peine périmés, et des soutiens-gorge démesurés, des pintades égorgées de frais pendues à des roues de mobylette, des tomes III de l'Encyclopaedia Universalis (de "Barrage" à "Causalité") et des foetus de chauve-souris, des peignes de toute taille (rabais pour les dents cassées) et des commodes roses à miroirs incrustés et tiroirs qui ferment... Etc..., etc...

    Et l'ensemble à profusion.[...]

    - Tu vois, Michel, je vais t'apprendre une chose curieuse : plus les pays sont pauvres, plus les marchés sont riches.

    Il réfléchissait, fronçait son petit front.

    - En effet, Maama, ça, c'est curieux !

    Cette surabondance l'enchantait, je le jure, mais lui donnait aussi le vertige. Je le sentais tanguer. Nous nous appuyions tant bien que mal contre une montagne instable de calebasses.

    Éric ORSENNA, Madame Bâ, 2003, éditions Fayard-Stock

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  • Non, je ne connais pas l'Afrique...

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    Non, je ne connais pas l'Afrique (noire)

    M - Mama Sam

    Mais j'y vais...

    En attendant, je serai .

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