Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

usa

  • 30 choses qu'on retiendra de notre voyage sur la côte Est américaine

    Imprimer Catégories : Voyages
    • le petit-déjeuner buffet de l'Hôtel Capitol Skyline à Washington (et la navette gratuite vers le centre du même hôtel, très pratique) 
    • le personnel du métro de Washington, très aimable, qui n’hésite pas à quitter sa « cahute » pour venir nous aider 
    • la visite du Capitol avec le guide qui demande d'où chacun vient, découvre qu'on est français et nous explique qu'il a fait ses études à Dijon 

     

    usa,washington,philiadelphie,new york,hyannis,boston,cape cod

     

    • le cimetière d’Arlington, ses croix à perte de vue, la « colline » Kennedy et la vue imprenable sur Washington 

     

    usa,washington,philiadelphie,new york,hyannis,boston,cape cod

     

     

    usa,washington,philiadelphie,new york,hyannis,boston,cape cod

     

    • le petit-déjeuner au marché couvert Reading Terminal Market de Philadelphie, le breakfast chez @MollyMalloysRTM, les brownies et le super café du singe volant @FlyngMnkyPhilly 
    • les nouilles chinoises faites à la main de I-Green  
    • La fondation Barnes où le regard ne sait plus où se poser tant il y a de merveilles sur les murs 

     

    usa,washington,philiadelphie,new york,hyannis,boston,cape cod

     

    • les outlets avec une spéciale dédicace au Tanger de Lancaster, où le mot SOLDES prend toute sa signification ! 
    • le business Amish qui se décline sous toutes les formes 

     

    usa,washington,philiadelphie,new york,hyannis,boston,cape cod

     

    • Le Pizza Hut de Lancaster, qui pue le parmesan trop fait, où les coudes collent sur la table et où la moitié des enfants est sortie en vomissant 
    • La découverte des produits Origins chez Bon-ton @bonton à Lancaster, où l’adorable Frances m’a fait plein de petits pots personnalisés 
    • le quartier de Williamsburg au charme incomparable 
    • Le stationnement incompréhensible dans les rues de New York 
    • la boutique Brooklyn_Charm pour ses bijoux originaux 
    • Les TEE shirts Brooklyn Industry 
    • La manucure pédicure chez Nail It à 30 dollars et qui dure ! 
    • Le mémorial du 11 septembre, très émouvant, avec ses flots sans fin qui sombrent vers le néant 
    • La vue du Top of the Rock au Rockfeller Center

     

    usa,washington,philiadelphie,new york,hyannis,boston,cape cod

     

    • La librairie de la mort à New York où le rêve de tout lecteur invétéré devient réalité 
    • Les ferrys hors de prix pour les îles de Nantucket et Martha’s Vineyard et toutes les familles des locaux qui se prennent pour des Kennedy
    • Le resto tout pourri Fresh Ketch où on a poireauté deux heures sous une climatisation glaciale alors que les autres tables étaient servies et partaient avant nous, et qui, d’autorité, ajoute 18% de « gratuity » à la note ! 
    • Le Tiki Port, super plan chinois et polynésien (!) où tu manges pour trois fois rien 
    • Provincetown, son charme old-fashioned et son allure de colonie de vacances pour Village People 
    • Les plages payantes et les routes qui ne longent JAMAIS la mer
    • l’hôtel Heritage du Cape Cod, qui prélève d’autorité 25 dollars, refuse de les déduire de la note et, dix jours plus tard, n’a toujours pas remboursé ! 
    • jouer les Ally Mac Beal à Boston en se baladant dans les rues, son café à la main
    • Le Hilton de Faneuil Boston sans wifi sans les chambres
    • la vendeuse pas aimable de chez Origins Boston qui vous fait regretter Frances 
    • la trop bonne cuisine italienne du Rabias et ses linguine Fradiavolo alla Mediterranea 
    • Les petits-déjeuners pantagruéliques de Pauli’s
    0 commentaire Pin it! Lien permanent
  • Hamburger

    Imprimer Catégories : Ailleurs, Enfants, Viandes

    Il y a les hamburgers et puis il y a LE Hamburger. Avec une majuscule. Celui-ci appartient à la deuxième catégorie. Indices pour le reconnaître ? Il donne envie de mordre à pleines dents dedans, il dégage une déliceuse odeur de viande grillée et, surtout, il vous tient au ventre toute une après-midi. Ce qui n'est pas le cas des autres... Voici donc :

    LE HAMBURGER

    Pour 4, il faut :

    • 500 g de viande de boeuf
    • 4 pains à hamburger
    • de l'origan
    • 2 tomates
    • 4 feuilles de laitue iceberg
    • 4 tranches de lard fumé
    • 4 tranches de cheddar
    • une cuillère à café de moutarde forte
    • un jaune d'oeuf
    • une cuillère à café de ketchup
    • 30 cl d'huile de tournesol

    Dans un bol, mélanger le jaune d'oeuf et la moutarde. Monter ensuite en mayonnaise en versant doucement l'huile. Ajouter le ketchup, saler et poivrer. Réserver au frais.

    Saler et poivrer la viande, la saupoudrer d'origan. Mélanger et former quatre steaks.

    Laver, essorer et ciseler la laitue. Couper les tomates en rondelles fines.

    Faire griller le lard, puis les steaks.

    Toaster les pains ouverts en deux, puis les tartiner de la sauce réservée.

    Déposer un pavé de viande grillée sur la face plate, le fromage, le lard grillé, la tomate et la salade.

    Refermer et déguster sans attendre.

    Hamburger.jpg

    Remarques : encore meilleur l'été parce :

    • on peut griller la viande au barbecue
    • les tomates de pleine saison sont charnues et juteuses
    • les gros cornichons sont volontairement oubliés car peu appréciés par trois membres de la famille...
    3 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Julie & Julia (sexe, blog et boeuf bourguignon) J. POWELL

    Imprimer Catégories : Lectures

    C'est drôle, il y a des livres qu'en lisant, on devine instinctivement adapté sur grand écran : non pas qu'ils soient particulièrement grandioses ou dépaysants, mais parce qu'ils sont tellement formatés qu'en les lisant, on devine déjà les pseudo-scènes de comédie qui en découleront. Julie & Julia est de ceux là.

    Julie_et_Julia

    J'aurais pourtant dû me méfier : la couverture parlait d'elle même. outre le côté racoleur du graphisme, il y avait le bandeau "Irrésistible... Une sorte de Bridget Jones en cuisine." Or moi, j'ai beaucoup aimé Bridget Jones. J'ai même beaucoup apprécié le film qui en était tiré (bon, d'accord, il y avait Hugh Grant qui y était pour beaucoup...) mais vouloir faire du Bridget Jones, ça me hérisse.

    Et puis, Clarabel est passée par là. Dans un de ses billets, elle expliquait avoir passé un bon moment avec cette lecture ; cela a relevé mon intérêt. Et comme de surcroît elle m'a très gentiment prêté l'ouvrage, j'ai pu y plonger.

    "Une jeune New-Yorkaise bientôt trentenaire, lasse d'enchaîner des boulots sans intérêt, décide de reprendre sa vie en main. S'emparant du vieux livre de cuisine de sa mère, L'Art de la cuisine française de Julia Child, elle s'invente un projet dément : réaliser les 524 recettes du livre... En un an ! Dans sa cuisine minuscule ! Avec un humour dévastateur et une pointe de folie, elle nous raconte ses pérégrinations de cuisinière, sa crise de la trentaine, sa mère envahissante, sa meilleure amie nymphomane... De réussites triomphantes en purs désastres, de crises de larmes en dîners alcoolisés, elle poursuit sa route pavée de mottes de beurre. Et s'aperçoit un jour que sa vie a changé."

    Et là, déception : ce livre est une caricature à tous points de vue. Ce personnage de presque trentenaire qui fait la course avec son horloge biologique a tout de la parfaite héroïne de sit com, la narration est d'une facilité, d'une lourdeur et d'une vulgarité souvent gratuite et la cuisine est complètement indigeste ! Nul doute que ce livre figurera en bonne place du box office US quand il sera adapté car il offre la vision typique de ce que les Américains ont de nous : la cuisine française, c'est cette chose lourde et grasse qui, de surcroît et injustice suprême, ne nous fait pas grossir !

    La cuisine française que Julie exécute tambour battant ("23° jour, 34° recette" ; "221° jour, 230° recette") baigne dans le beurre, l'huile, le saindoux ou encore la graisse de rognons ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui cuisinent au saindoux ou à la graisse de rognons ? Qui mettent une livre de beurre pour faire cuire un beefsteak ? Qui font un pot au feu avec un poulet ?

    Non seulement la cuisine pratiquée par Julie est celle qui se pratiquait (peut-être) il y a quelques années, lorsqu'on croyait que plus c'était gras, mieux c'était, mais elle est truffée d'erreurs. Ces erreurs ne seraient rien cependant - à quoi servirait la licence poétique sinon - si le livre prônait le plaisir du bien-manger au moins. Mais non. dans ce marathon alimentaire (car je n'ose dire culinaire), il y a aucun plaisir, aucun bonheur de savourer : nous sommes dans une dimension purement économique, celle du défi à réaliser. D'ailleurs, à part grossir et être écoeurée de repas lourds, on ne voit pas trop ce que Julie y a gagné, sinon la richesse grâce à son blog (où elle avait glissé un lien Paypal pour que ses "fans" puissent l'aider à financer ses repas...) . Très américain, disais-je...

    Ainsi cet extrait, situé au 23° jour :

    La cuisine évoquait une scène de crime. Le sol était jonché de coquilles d'oeufs qui craquaient sous les pas. Ce qui ressemblait à une vaisselle de trois jours était empilé dans l'évier et des cartons non déballés avaient été poussés aux quatre coins de la pièce. Invisible dans l'orifice obscur de la poubelle, et pourtant aussi évidents que des cadavres assassinés recouverts d'une bâche, gisaient les restes mutilés des oeufs. Si les traces de jaune strié de mauve qui maculaient les murs avaient été des éclaboussures de sang, un médecin-légiste aurait connu une journée mémorable. mais Éric n'était pas devant la cuisinière pour déterminer la position du tireur, il était occupé à pocher un oeuf dans le vin rouge. Deux autres oeufs attendaient sur une assiette près de la cuisinière. [...]

    Parce que préparer des Oeufs à la bourguignonne, ce n'était pas seulement gâcher une douzaine d'oeufs en essayant de les pocher dans le seul vin rouge dont nous disposions dans l'horrible appartement où nous avions eu la bêtise de nous installer. Je saisis un paquet de pain de mie sur le dessus du frigo et en sortis trois tranches. Je découpai un cercle blanc bien net à l'aide d'un moule à biscuit [...]. Je débarrassai l'un des trois brûleurs en état de marche de la cuisinière [...], y posai une poêle où je mis à fondre une demi-plaquette de beurre.

    [...] Devant ma poêle, je piquai le beurre avec ma fourchette. "Fonds, merde !" J'étais censée clarifier le beurre, c'est-à-dire écumer le dépôt blanchâtre qui apparaît quand le beurre fond, puis le faire chauffer sur feu vif avant d'y dorer les rondelles de pain. Ces temps-ci, il y avait beaucoup de choses que j'étais censée faire et que je ne faisais pas. Je jetai le pain dans le beurre dès qu'il se liquéfia. Naturellement, les canapés - ce que j'étais en train de faire avec les rondelles de pain - ne dorèrent pas mais se ramollirent en se gorgeant de beurre jaunâtre.

    "Fait chier ! il est onze heures du soir et j'en ai rien à foutre de ce putain de pain de merde", dis-je en les sortant pour le poser sur deux assiettes.

    - Julie, franchement, tu es obligée de parler comme ça ?"

    J'étais en train de faire bouillir le liquide vineux qui m'avait servi à pocher les oeufs pour le réduire en sauce.

    "Putain, tu te fous de ma gueule ?"

    Éric émit un petit rire inquiet.

    "Je plaisante. Juste une petite blague. Marrant, hein ?

    - Hum."

    J'épaissis la sauce avec de la maïzena et du beurre. Puis, sur chaque canapé ramolli, je posai un oeuf en équilibre avant de le napper de sauce.[...]

    Nous avons dîné en silence, au milieu des détritus et des cartons en cours de déballage. Les oeufs avaient le même goût que le médiocre vin que nous buvions, en un peu plus beurré.

    En fait, ce n'était pas mauvais du tout.

    Julie POWELL, Julie & Julia, 2008

    15 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Les belles choses que porte le ciel (D. MENGESTU)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    Le hasard a voulu qu'à mon retour d'Afrique la sélection du mois de ELLE ait justement ce thème pour deux livres sur trois ! C'est ainsi que j'ai découvert le premier roman de Dinaw MENGESTU, Éthiopien émigré aux États-Unis.

    Les_belles_choses_que_portent_le_ciel

    "Le jeune Sépha a quitté l’Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d’amertume qui leur tient lieu d’univers et de repères. Mais l’arrivée dans le quartier d’une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire… "

    Ce roman est d'une grande douceur à la lecture. Le terme peut surprendre mais c'est néanmoins le mot qui s'impose. N'allez pas pour autant imaginer que tout y est joie et bonheur, c'est exactement le contraire. Simplement, la manière de le raconter, la petite musique de MENGESTU est empreinte de mélancolie, de résignation et de langueur. Le personnage de Stépha est d'une grande lucidité sur lui même, sur la condition des déracinés comme lui et sur le monde qui change.

    Épicier dans Logan Circle, un quartier autrefois misérable mais qui connaît depuis quelques temps une réhabilitation et une inflation immobilière, Stepha voit passer les gens et les choses, ne pouvant se résoudre à entrer dans la ronde et préférant en rester spectateur. Flanqué de deux amis, africains comme lui, chacun incarne un aspect du déracinement et de la volonté d'intégration. Le constat est amer, pessimiste, il est cependant plein d'humanité.

    Ainsi ce passage où Stepha esquisse son autoportrait :

    Lorsque mon oncle Berhane m'avait demandé pourquoi j'avais choisi d'ouvrir une petite épicerie dans un quartier noir pauvre alors que rien dans ma vie ne m'avait préparé à ce genre de chose, je ne lui avais jamais dit que c'était parce que tout ce que j'attendais de la vie maintenant, c'était de pouvoir lire tranquillement, seul, le plus longtemps possible dans la journée. Je l'avais quitté, lui et son modeste appartement de trois pièces en banlieue, pour emménager à Logan Circle, une décision qu'il n'a toujours pas comprise et qu'il ne m'a toujours pas pardonnée, quoi qu'il en dise. Il nourrissait les plus grandes ambitions pour moi, lorsque j'étais arrivé d'Ethiopie. "Tu verras, me disait-il toujours de sa voix douce et éloquente, tu seras ingénieur, ou bien médecin. J'aimerais tellement que ton père soit toujours vivant pour voir ça." Les larmes lui montaient parfois aux yeux quand il parlait de l'avenir, qui, il le croyait, ne pouvait qu'être plein de choses meilleures et plus belles. Cela dit, à Logan Circle, je n'avais pas à être quelqu'un de plus grand que ce que j'étais déjà. J'étais pauvre, noir, et portais l'anonymat qui allait avec ça comme un bouclier contre toutes les premières ambitions de l'immigrant, qui m'avaient depuis longtemps déserté, si tant est que je les aie un jour ressenties. De fait, je n'étais pas venu en Amérique pour trouver une vie meilleur. J'étais arrivé en courant et en hurlant, avec les fantômes d'une ancienne vie fermement attachée à mon dos. Mon objectif, depuis lors, avait toujours été simple : durer, sans être remarqué, jour après jour, et ne plus faire de mal à qui que ce soit.

    Dinaw MENGESTU, Les belles choses que porte le ciel, 2007.

    "Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Ça fait assez longtemps que je vis ainsi en suspension."

    D. MENGESTU

    3 commentaires Pin it! Lien permanent