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  • Vertiges du temps : 22/11/63 (S. KING)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Il y a deux Stephen King : l'auteur de romans gore et l'autre. L'autre, c'est un génial romancier, doté d'une imagination hallucinante, capable de construire les intrigues les plus complexes, les plus inextricables, les plus abracadabrantesques, et capable de vous faire croire que tout est vrai. Puisque le héros, c'est lui, un homme un peu désenchanté, un peu en retrait, souvent écrivain en devenir, et que tout cela créé le vertige et la magie.

    2011. Jake Epping exerce la profession de professeur d'anglais à Lisbon Falls dans le Maine et accède à la requête d'un ami mourant prénommé Al Templeton : empêcher l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Le retour dans le passé lui sera possible en se rendant dans le restaurant dont son ami est le propriétaire et où se trouve une fissure temporelle transportant quiconque s'y aventurant en 1958.

    littérature,gourmande,king,kennedy,dallas,voyage dans le tempsCe dernier opus, 22/11/63, ne faillit pas à la règle : un postulat fantastique (et si l'on pouvait voyager dans le temps ?), des situations glauques (à changer en allant dans le passé) et... l'effet-papillon ! Car peut-on changer son monde sans changer le monde ? Et quelles sont les conséquences ?
    C'est toute la question que pose ce roman, et la réponse est éblouissante.

    Toutefois, fidèle à la réputation "gourmande" de ce blog, c'est un extrait dans cette ligne que je vous livre :

    Il a désigné le journal de la tête. « Ça vous suffira ou je vous sers un soda à la fontaine ?

    – Tout ce que vous avez frais, n'importe qui, sauf du Moxie », me suis entendu répondre.

    Frank 1.0 a souri. "Ça, j'ai pas encore, fils, mais qu'est-ce que vous diriez d'une bière de racinette à la place ?

    – Ma foi." C'était tentant. J'avais la gorge sèche et la tête en feu. Il me semblait que j'avais la fièvre.

    "Cinq ou dix ?

    – Je vous demande pardon ?

    – La bière : cinq ou dix cents ?"

    Il l'a prononcé avec l'accent du Maine : biiyèh. "Oh. Disons dix.

    – Eh bien, disons que vous avez dit juste."

    Il a ouvert un congélateur à crème glacée et en a sorti une tasse givrée de la taille d'un pichet à limonade. Il a rempli un robinet et j'ai senti l'odeur aromatique et forte de la bière de racinette. Il a raclé la mousse sur le dessus à l'aide d'un manche de cuillère en bois, a terminé de la remplir et l'a posée sur le comptoir.

    — Et voilà pour vous. Ça fera dix-huit cents avec le journal. Plus un penny pour le gouverneur."

    Je lui ai tendu des dollars d'époque d'Al et Franck 1.0 m'a rendu la monnaie.

    J'ai siroté la bière à travers la mousse et, quelle surprise ! Elle était ronde. Savoureuse de bout en bout. Je ne sais comment l'exprimer mieux que ça. Ce monde révolu des années 50 dégageait une odeur pire que ce que j'aurais imaginé, mais il avait une saveur incomparable.

    "Cette bière est délicieuse, j'ai dit."

    Stephen KING, 22/11/63, 2013

    Un autre extrait ici

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  • "Mardi Gras, ne t'en va pas, y'a des bugnes, y'a des bugnes..."

    Imprimer Catégories : Desserts

    ... Mardi Gras, ne t'en va pas, y'a des bugnes, t'en auras pas.

    Comptine

    Bien sûr il faut accepter de sentir l'odeur de la friture pendant quelques heures dans la maison...

    Bien sûr il faut accepter de voir farine et sucre glace flotter dans la cuisine...

    Mais ensuite... quel bonheur de les déguster :

    Bugnes 2012.jpg

    La recette est toujours .

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  • Timbale de crabe et crevette et sa gelée de crustacés

    Imprimer Catégories : Entrées, Poissons

    Ariaké, il y a longtemps que je vous en parle. Le summum du bouillon, rien de plus. Ces sachets magiques à infuser vous transcendent n'importe quelle recette, et j'avoue raffoler, les soirs de "jeûne" après excès, du bouillon de légumes nature, bu simplement dans un mug !

    Vous imaginez donc que lorsque j'ai été contactée pour participer à un concours de recettes utilisant les produits Ariaké, je n'ai pas hésité beaucoup... 

    En revanche, j'avoue que le choix de la recette m'a bien fait travaillé les méninges. Une recette qui mette en valeur le produit, certes, mais sans l'écraser sous tout le reste et en apportant un peu d'imagination quand même... un joli challenge !

    J'ai finalement opté pour une recette à base de crustacés, qui me permettait d'utiliser le bouillon du même nom et de le "customiser" un peu. Voici donc cette :

    PETITE TIMBALE DE CRABE ET CREVETTE ET SA GELEE DE CRUSTACES

    Pour 6 timbales, il faut :

    • 200 g de crabe en miettes
    • 400 g de queues de crevette
    • deux sachets de bouillon ARIAKE aux crustacés
    • 15 cl de crème
    • 3 blancs d'oeuf
    • 2 grammes d'agar agar
    • sel et poivre
    • une feuille d'algue nori pour la décoration

    Préparer le bouillon en faisant infuser 60 cl d'eau et les bouillons : plonger les sachets dans l'eau bouillante et laisser 5 à 10 minutes. Y plonger les crevettes trente secondes si elles sont cuites et une minute si elles sont à décongeler.

    Égoutter les crevettes et les réserver. Filtrer le bouillon et réserver.

    Préparer les timbales en mélangeant dans un robot-mixeur les blancs d'oeuf, le crabe, 50 g de crevettes décortiquées, la crème, le sel et le poivre.

    Chemiser de film transparent de petits moules à soufflés. Les remplir aux deux tiers et les filmer hermétiquement.

    Laisser cuire quarante minutes au bain-marie, dans une casserole couverte, en laissant à peine frémir.

    Préparer la gelée en diluant l'agar agar dans 40 cl de bouillon filtré et porter à ébullition. Laisser tiédir.

    Rincer des petits moules à soufflés (les mêmes que pour les timbales) et ne pas essuyer. Déposer dans chacun deux crevettes et verser la gelée de façon à recouvrir les crevettes. Laisser prendre au réfrigérateur.

    DRESSAGE : démouler les timbales refroidies et les déposer au centre de l'assiette. Démouler délicatement la gelée et la placer sur la timbale crabe-crevette. Décorer avec des crevettes restantes et une feuille d'algue nori et servir.

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    Remarques :

    • Vous pouvez choisir de faire un bavarois géant, en utilisant un moule démontable qui vous permettra de faire la mousse de crabe et crevette et faire prendre la gelée directement dessus, avant de démouler.
    • J'ai réalisé cette recette avec des queues de crevettes surgelées P...

    RECETTE PARTICIPANT AU CONCOURS ARIAKE-750 G

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  • Où il est question - beaucoup - de sucre, de mie de pain et autres gourmandises... (F. VARGAS)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    On parle beaucoup de nourriture dans le dernier Fred VARGAS :

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    "Cette nuit-là, dit-elle lentement, Lina a vu passer l'Armée furieuse. Et Herbier y était. Et il criait. Et trois autres aussi.

    - C'est une association ?

    - L'Armée furieuse, répéta-t-elle tout bas. La Grande Chasse. Vous ne connaissez pas ?

    - Non, dit Adamsberg en soutenant son regard stupéfait.

    - Mais vous ne connaissez même pas son nom ? La Mesnie Hellequin ? chuchota-t-elle.

    - Je suis désolé, dit Adamsberg. Veyrenc, l'Armée furieuse, vous connaissez cette bande ?

    - Un air de surprise intense passa sur le visage du lieutenant Veyrenc.

    - Votre fille l'a vraiment vue ? Avec le disparu ? Où cela ?

    - Là où elle passe chez nous. Sur le chemin de Bonneval. Elle a toujours passé là.

    Veyrenc retint discrètement le commissaire.

    - Jean-Baptiste, vraiment, tu n'as jamais entendu parler de ça ?

    Adamsberg secoua la tête.

    - Eh bien, questionne Danglard, insista-t-il.

    - Pourquoi ? Parce que, pour ce que j'en sais, c'est l'annonce d'une secousse. Peut-être d'une sacrée secousse.

    Nul doute que la fratrie "maudite" du village normand rejoindra la galaxie des personnages mémorables de Fred Vargas. Quant à Momo-mèche-courte, il est le fil conducteur de la double enquête que mène ici le commissaire Adamsberg, confronté à l'immémorial Seigneur Hellequin, chef de L'Armée furieuse."

    Du Fred VARGAS pur jus, voilà ce que nous réserve cette Armée furieuse. Le style s'épanouit de plus en plus largement, comme si l'auteur était définitivement rebelle à toute mise en boîte, à tout enfermement : l'histoire déroule son fil, tantôt languissant, tantôt plus tendu, et les personnages vivent leur vie, se permettant même de jouer avec le lecteur ("Et que voulez-vous que je fasse, commandant ? Que je m'installe des années sous un pommier en attendant Camille ? - Le pommier n'est pas obligatoire. - Que je ne remarque pas la fabuleuse poitrine de cette femme ? - C'est le mot, concéda Danglard.") qui s'étonnerait de ne pas retrouver ses personnages fétiches.

    Les intrigues sont multiples, à la manière d'une bobine mal enroulée et, comme d'habitude, le tricot va se faire pendant que tout s'entrecroise. Mais surtout, surtout, ce nouveau volume regorge d'aphorismes et d'humour et l'on pourrait égrener les perles à la file ("On dit que les Normands n'aiment pas beaucoup parler, hasarda Adamsberg qui se mit à marcher dans le sillage de la femme; qui exhalait une légère odeur de bois. - Ce n'est pas qu'ils n'aiment pas parler, c'est qu'ils n'aiment pas répondre. Ce n'est pas la même chose. - Alors comment fait-on pour poser une question ? - On se débrouille."). Le personnage d'Adamsberg pellette les nuages à n'en plus finir et irradie dans tout le livre, jamais plus brumeux, jamais plus fluctuant, jamais plus séduisant.

    Le passage que je vous propose suit de près celui qu'Aneth avait proposé : la fameuse description de la soeur de la fratrie "maudite", où l'un se croit d'argile, l'autre cuisine les insectes et le troisième parle en inversant les mots, et où Lina semble curieusement épargnée. ici, ils déjeunent pour la première fois ensemble, Adamsberg et elle :

    Lina attendit qu'on eût apporté leurs plats avant de répondre. Elle avait faim de manière apparente, ou bien envie de manger, et posait sur la nourriture un regard très passionné. Cela sembla logique à Adamsberg qu'une femme aussi dévorable soit douée d'un appétit sincère. [...]

    Adamsberg s'obligea à manger plus rapidement qu'à son habitude pour suivre le rythme de la jeune femme. Il ne souhaitait pas se retrouver face à elle avec son assiette à moitié pleine.

    - Mais pour voir l'Armée furieuse, on dit qu'il faut être également détraqué. Ou mentir.

    - Vous pouvez penser cela. Je la vois et je n'y peux rien. Je la vois sur le chemin, je suis sur ce chemin, alors que ma chambre est à trois kilomètres.

    Lina roulait maintenant du bout de sa fourchette des morceaux de pommes de terre dans une sauce à la crème en y mettant une énergie et une tension surprenantes. Une avidité presque gênante.

    [...] Lina interrompit sa phrase et termina hâtivement son assiette avec une grande avance sur Adamsberg. Puis elle s'adossa à sa chaise, rendue plus étincelante et détendue par cette réplétion.

    Fred VARGAS, L'Armée furieuse, 2011.

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  • Bavarois crevettes-avocat

    Imprimer Catégories : Entrées

    Lorsqu'en 1985, Jean-Jacques GOLDMAN a sorti son quatrième album, il a longuement hésité sur le titre : lui voulait "Démodé" mais sa maison de disques trouvait cela bien peu vendeur. Ils ont finalement opté pour "Non homologué". Eh bien, c'est un peu la même chose avec cette recette : elle est démodée. Le bavarois (ou charlotte) crevette-avocat, c'est très cuisine d'il y a trente ans. N'empêche... C'est bon et ça plaît à tous ! Voici donc le :

    BAVAROIS CREVETTES-AVOCAT

    Pour 6, il faut :

    • 2 avocats bien mûrs
    • 200 g de crevettes décortiquées
    • un demi-litre d'eau
    • un sachet de bouillon de crustacés à infuser ARIAKE
    • 15 cl de crème épaisse
    • un sachet d'agar agar (2 g)
    • Tabasco
    • sel et poivre

    Faire chauffer l'eau et y laisser infuser le sachet de bouillon pendant cinq minutes à petit feu.

    Ôter le sachet et diluer l'agar agar - porter à ébullition quelques instants. Laisser refroidir.

    Mixer l'avocat et la crème fraîche, saler et poivrer, puis ajouter le bouillon.

    Ajouter les crevettes coupées en petits morceaux et une larme de Tabasco.

    Verser dans un moule à charlotte (à défaut, une simple terrine chemisée de film transparent fera l'affaire.

    Laisser prendre au réfrigérateur pendant quatre heures au moins - la veille, c'est l'idéal.

    Démouler et déguster sans attendre.

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    Remarques :

    • La recette est inspirée du livret de recettes TUPPERWARE qui accompagne le moule à charlotte du même nom.
    • Vous pouvez remplacer l'agar agar par de la gélatine, mais respectez les proportions données sur l'emballage

    "Y'en a des biens plus gros, des biens plus "respectables"
    Moins ringards et rétros, des biens plus présentables
    Qui visiblement parlent à la postérité
    Loin de mon éphémères et ma futilité"

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  • Fraîcheur de fraises

    Imprimer Catégories : Desserts

    L'idée était simple : faire un gâteau léger, rapide, facile, qui exalte le parfum des fraises nouvelles. Et le dernier numéro d'Avantages est arrivé à pic avec son idée de "tartare de fraises". J'ai un peu modifié les ingrédients, trafiqué les proportions histoire d'en faire un dessert pour dix et l'entremets qui en jette était né ! Voici donc la :

    FRAICHEUR DE FRAISES

    Pour 10 personnes, il faut :

    • un kilo de fraises
    • une barquette de 500 g de Danette® vanille
    • 10 cl de sirop d'agave
    • 8 feuilles de gélatine
    • 160 g de chocolat blanc

    Faire tremper les feuilles de gélatine dans l'eau froide.

    Laver, équeuter et couper en petits dés les fraises. Les répartir dans deux bols.

    Faire chauffer dans une casserole la moitié du sirop d'agave et 5 cl d'eau. Y dissoudre deux feuilles de gélatine et verser sur un des bols de fraises. Bien mélanger et recouvrir le fond d'un moule à manqué tapissé de film fraîcheur. Laisser prendre dix minutes au réfrigérateur.

    Faire fondre le chocolat avec deux cuillères à soupe de Danette® et dissoudre quatre feuilles de gélatine. Ajouter le reste de la Danette® et en recouvrir délicatement la couche de fraises. Laisser prendre une demi-heure au réfrigérateur.

    Faire chauffer le reste de sirop avec 5 cl d'eau, dissoudre les deux dernières feuilles de gélatine et verser sur le reste de fraises. Les déposer délicatement sur la couche de chocolat blanc-Danette®.

    Laisser reposer deux heures minimum au frais et démouler avant de servir.

    Fraîcheur de fraises.jpg

    Remarques :

    • Le sirop d’agave provient de grandes plantes ressemblant aux yuccas dont la sève sert aussi à fabriquer la tequila. Pour l’obtenir il faut d’abord couper les feuilles de l’agave lorsque la plante atteint entre 7-10 ans. Ensuite, les producteurs récoltent le cœur, appelé la pina, qui ressemble à un ananas géant. De là, ils extraient le jus, le filtrent et le chauffent à basse température pour transformer les glucides en sucres. (source guérir.org). On le trouve en magasin bio ; la neutralité de son goût permet de mettre en valeur le parfum des fraises.
    • Ce dessert peut se servir individuellemment si vous le montez dans des cercles de cuisine.
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  • Charlotte poires-chocolat

    Imprimer Catégories : Desserts

    Les beaux jours reviennent et, avec eux, leur cohorte d'envie de fraîcheur. Oui mais... au fond de mon panier de fruits, ce sont encore les fruits d'hiver qui trônent : pommes et poires. Alors que faire, quand on a des envies de légèreté, qu'on sature un peu de tarte poire-amande, de tarte aux pommes et du moelleux itou ? Une charlotte ! De surcroît, elle pourra se reproduire d'autres fruits.
    Oui mais... il faut qu'elle soit gourmande, cette charlotte : ce sera donc une charlotte poire ET chocolat. Voici donc la :

    CHARLOTTE POIRES-CHOCOLAT

    Pour 10 personnes, il faut :

    • 5 poires
    • 75 cl d'eau
    • 150 g de sucre blond
    • une cuillère à soupe de vanille liquide
    • une cuillère à soupe d'alcool de poire
    • 4 oeufs
    • 200 g de chocolat noir
    • 3 feuilles de gélatine
    • 15 cl de crème
    • une quarantaine de biscuits à la cuillère
    • une pincée de sel

    Préparer d'abord le sirop en mélangeant l'eau, la vanille, le sucre et l'eau de vie. Porter à ébulltion.

    Éplucher les poires et les couper en deux, avant d'en retirer le trognon.

    A l'ébullition du sirop, pocher les poires et laisser cuire doucement pendant dix minutes. Egoutter et laisser refroidir poires et sirop.

    Faire fondre le chocolat avec un peu d'eau (deux minutes au micro-onde). Remuer pour obtenir une consistance lisse et laisser tiédir avant d'ajouter les jaunes.

    Faire tremper les feuilles de gélatine cinq minutes et les faire fondre dans la crème chauffée mais non bouillie. Incorporer au mélange chocolat-jaunes d'oeuf.

    Monter les blancs d'oeufs en neige avec la pincée de sel et les intégrer doucement à l'appareil chocolaté.

    Chemiser éventuellement votre moule de film transparent avant de monter la charlotte.

    Tremper les biscuits dans le sirop puis les disposer autour et au fond du plat. Verser la moitié de la crème puis déposer les poires coupées en lamelles (en garder un peu pour la décoration). Recouvrir du reste de crème et finir avec les biscuits trempés.

    Laisser reposer trois heures minimum, l'idéal étant une nuit. Démouler et décorer avec quelques lamelles de poires.

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    Remarques :

    • Manquant de biscuits, j'ai fait le dessus avec des biscuits de Reims, d'où la couleur...
    • Cette charlotte peut se faire la veille et attendre gentiment au réfrigérateur - très pratique lorsqu'on reçoit !
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  • Soupe de coquillages (qui triche)

    Imprimer Catégories : Entrées

    Oui, je sais, ce n'est pas bien - de tricher. mais en même temps, quand il y a quelque chose de bon et qui va vite à préparer, il n'y a pas de raison de s'en priver, non ?

    Personnellement, j'ai toujours eu une grosse faiblesse pour la clam chowder, plus hexagonalement la soupe de coquillage. Et voilà que M. ARIAKA, coatché par Joël ROBUCHON, a eu l'idée d'en proposer une. Je connaissais déjà leurs bouillons (à tomber), que ce soit celui de légumes, qui va avec tout, même nature, à boire comme ça, celui aux crustacées, parfait pour la blanquette de lotte, ou encore celui à la volaille, etc... mais bref, je m'arrête là et je vous dis : allez déguster sans tarder le "velouté de coquillage" Ariaké, vous ne le regretterez pas : TOUT Y EST !

    Soupe coquillage.jpg

     

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  • Lapin express en vapeur d'estragon, moutarde et pancetta

    Imprimer Catégories : Viandes

    Enfant, je me souviens de ce mot mystérieux qui retentissait une ou deux fois l'an à la maison : Tupperware - prononcer tu-pair-ouaire, bien sûr. C'était l'occasion pour ma mère et ses amies de fameuses "réunions" où étaient déballées des tonnes de boîtes plus multicolores les unes que les autres (on était dans les années soixante-dix...) et où ça papotait, ça rigolait, ça essayait avant de terminer, bien sûr, avec les maris autour d'un repas !

    Et voici que moi, je me suis retrouvée à participer puis à organiser une de ces réunions. Qui s'appellent désormais "atelier" car on y cuisine tout en papotant toujours autant. Et j'y ai découvert un ustensile tout à fait séduisant : le MicroVap, un truc magique comme la marque en a le secret, qui permet une cuisson à la vapeur douce. Bien évidemment, je l'utilise à la manière "classique", mais je n'ai pu m'empêcher de le détourner un peu, c'est-à-dire l'utiliser non pas comme un tout, mais comme un complément.

    J'ai ainsi réalisé montre en main un lapin à la moutarde avec une chair délicatement parfumée à l'estragon en moins de trente minutes ! Voici donc le :

    LAPIN EXPRESS EN VAPEUR D'ESTRAGON, PANCETTA ET MOUTARDE

    Pour 4, il faut :

    • les cuisses et râble d'un lapin
    • une dizaine de tranche de pancetta
    • de la moutarde au vin blanc
    • 15 cl de crème fraîche
    • sel et poivre
    • estragon (frais ou surgelé)
    • de l'huile d'olive
    • 20 g de beurre

    Emplir le récipient du MicroVap jusqu'à la limite et verser dans l'eau une bonne cuillère à soupe d'estragon hâché. Laisser cuire quinze minutes au micro-onde à 600W.

    Faire fondre le beurre dans une cocotte avec deux cuillères à soupe d'huile et faire revenir le lapin rapidement. Saler et poivrer légèrement.

    Tartiner les morceaux de moutarde et recouvrir de tranches de pancetta.

    Laisser mijoter doucement pendant dix minutes en ajoutant au besoin un peu d'eau.

    Au moment du service, enlever les morceaux de lapin et verser la crème dans la cocotte. Mélanger et laisser épaissir quelques instants avant de servir sans attendre.

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    Remarques :

    • La cuisson étant très rapide, vous pouvez utiliser une moutarde goûteuse, à la fois douce et parfumée, qui ne perdra pas ses arômes. j'ai pour ma part choisi la moutarde CLOVIS au vin blanc
    • Vous pouvez utiliser du lapin congelé, dans ce cas faites-le cuire vingt minutes à la vapeur.

     

     

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  • "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie" (A. A. OLAFSDOTTIR)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est un joli roman qui se déroule comme un conte :

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    "Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile."

    Récit d'une quête de soi, voyage à travers les contrées, depuis les plus septentrionales (l'Islande) jusqu'aux plus méridionales, sans toutefois que l'on puisse précisément les situer, cette Rosa candida développe ses parfums à travers l'histoire d'Arnljotur, adolescent attardé de vingt-deux ans, orphelin d'une mère qui est décédée alors qu'elle lui livrait de derniers conseils de vie, père malgré lui d'une petite Flora Sol, qui décide un jour de devenir adulte et de prendre - enfin - sa vie en main.

    Passionné de jardin, et plus particulièrement de roses, il va proposer ses services dans une roseraie ancienne, située dans un monastère. Après un périple automobile (et hospitalier), il va s'installer parmi les moines et se faire adopter par la communauté. Jusqu'à l'arrivée inopinée de Flora Sol et sa mère...

    La nourriture est omniprésente dans ce roman, héritage de la mère, comme le jardinage. Depuis le  carnet de recettes gardée précieusement par le père jusqu'aux steaks cuisinés sur les conseils du boucher local pour nourrir mère et fille, Arnljotur révèle sa véritable nature, gourmande et avide de découvertes. Ainsi ce repas pris durant son long trajet vers la roseraie...

    Je ne suis pas plus avancé après la lecture du menu, que l'homme essaie d'expliquer au fur et à mesure par-dessus mon épaule ; je perds le fil. [...]

    "De quoi avez-vous envie ?" demande-t-elle.

    C'est la pire question qu'on puisse me poser car elle touche au tréfonds de mon être ; je ne sais pas encore ce que je veux, il me reste encore tant de choses à expérimenter et à comprendre.

    "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie." je me doute qu'on ne doit pas pouvoir être noté plus bas au barème du restaurant de la forêt qu'en ne sachant pas ce qu'on veut manger. La femme hoche la tête, compréhensive. [...]

    "Faites-moi confiance, dit-elle d'un air à la fois mystérieux et rassurant, vous ne serez pas déçu."

    Je suis seul dans la salle, sous la tête de cerf. Au bout d'un petit moment, la femme revient avec une assiette garnie et une bouteille de vin. Elle verse du vin dans l'un des premiers verres.

    "Je me suis permis de choisir aussi le vin, dit-elle. Bon appétit." Elle s'écarte un peu de manière à pouvoir observer mes réactiobs.

    "Comment le trouvez-vous ?

    - très bon, dis-je en levant la tête du pâté tiède nappé de sauce aux champignons des bois.

    - Je pense bien." Elle m'apporte la photo d'un hérisson pour me montrer l'origine du pâté. Dans le sillage du pâté de hérisson, suivent au moins trois autres hors-d'oeuvre, pâté sur pâté : pâté de sanglier, pâté de canard et foie gras. Après quoi, trois spécialités du restaurant de la forêt : poitrine de chevreuil, filet d'élan, cuissot de cerf, chaque plat de viande succédant l'un à l'autre. D'après la série de photos que la femme me présente à chaque plat, tout, absolument tout ce qu'on sert ici vient de la forêt. On mijote ici les bestioles que j'ai redouté d'écraser toute la journée. Il y a peu de légumes avec les plats, qui sont accompagnés de sauce et de pain. La femme insiste pour que je boive un verre de vin avec chaque nouveau plat. [...]

    Je ne peux en tout cas pas dire autre chose que le repas est formidable et l'addition ridiculement modeste. Comme j'ai bu trop de verres pour pouvoir continuer ma route, je demande à la femme le gîte dans la forêt. [...] La femme dit que je réglerai le dîner le lendemain et, près avoir éclusé un petit verre de liqueur d'airelles offert par la maison, j'arrose une dernière fois mes plantes, me brosse les dents et me déshabille avant de me glisser entre des draps blancs comme neige.

    Audur Ava OLAFSDOTTIR, Rosa candida, 2007.

    Un autre extrait ici.

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