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rose

  • "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie" (A. A. OLAFSDOTTIR)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est un joli roman qui se déroule comme un conte :

    islande, littérature, gourmande, olavsdottir, rose

    "Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile."

    Récit d'une quête de soi, voyage à travers les contrées, depuis les plus septentrionales (l'Islande) jusqu'aux plus méridionales, sans toutefois que l'on puisse précisément les situer, cette Rosa candida développe ses parfums à travers l'histoire d'Arnljotur, adolescent attardé de vingt-deux ans, orphelin d'une mère qui est décédée alors qu'elle lui livrait de derniers conseils de vie, père malgré lui d'une petite Flora Sol, qui décide un jour de devenir adulte et de prendre - enfin - sa vie en main.

    Passionné de jardin, et plus particulièrement de roses, il va proposer ses services dans une roseraie ancienne, située dans un monastère. Après un périple automobile (et hospitalier), il va s'installer parmi les moines et se faire adopter par la communauté. Jusqu'à l'arrivée inopinée de Flora Sol et sa mère...

    La nourriture est omniprésente dans ce roman, héritage de la mère, comme le jardinage. Depuis le  carnet de recettes gardée précieusement par le père jusqu'aux steaks cuisinés sur les conseils du boucher local pour nourrir mère et fille, Arnljotur révèle sa véritable nature, gourmande et avide de découvertes. Ainsi ce repas pris durant son long trajet vers la roseraie...

    Je ne suis pas plus avancé après la lecture du menu, que l'homme essaie d'expliquer au fur et à mesure par-dessus mon épaule ; je perds le fil. [...]

    "De quoi avez-vous envie ?" demande-t-elle.

    C'est la pire question qu'on puisse me poser car elle touche au tréfonds de mon être ; je ne sais pas encore ce que je veux, il me reste encore tant de choses à expérimenter et à comprendre.

    "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie." je me doute qu'on ne doit pas pouvoir être noté plus bas au barème du restaurant de la forêt qu'en ne sachant pas ce qu'on veut manger. La femme hoche la tête, compréhensive. [...]

    "Faites-moi confiance, dit-elle d'un air à la fois mystérieux et rassurant, vous ne serez pas déçu."

    Je suis seul dans la salle, sous la tête de cerf. Au bout d'un petit moment, la femme revient avec une assiette garnie et une bouteille de vin. Elle verse du vin dans l'un des premiers verres.

    "Je me suis permis de choisir aussi le vin, dit-elle. Bon appétit." Elle s'écarte un peu de manière à pouvoir observer mes réactiobs.

    "Comment le trouvez-vous ?

    - très bon, dis-je en levant la tête du pâté tiède nappé de sauce aux champignons des bois.

    - Je pense bien." Elle m'apporte la photo d'un hérisson pour me montrer l'origine du pâté. Dans le sillage du pâté de hérisson, suivent au moins trois autres hors-d'oeuvre, pâté sur pâté : pâté de sanglier, pâté de canard et foie gras. Après quoi, trois spécialités du restaurant de la forêt : poitrine de chevreuil, filet d'élan, cuissot de cerf, chaque plat de viande succédant l'un à l'autre. D'après la série de photos que la femme me présente à chaque plat, tout, absolument tout ce qu'on sert ici vient de la forêt. On mijote ici les bestioles que j'ai redouté d'écraser toute la journée. Il y a peu de légumes avec les plats, qui sont accompagnés de sauce et de pain. La femme insiste pour que je boive un verre de vin avec chaque nouveau plat. [...]

    Je ne peux en tout cas pas dire autre chose que le repas est formidable et l'addition ridiculement modeste. Comme j'ai bu trop de verres pour pouvoir continuer ma route, je demande à la femme le gîte dans la forêt. [...] La femme dit que je réglerai le dîner le lendemain et, près avoir éclusé un petit verre de liqueur d'airelles offert par la maison, j'arrose une dernière fois mes plantes, me brosse les dents et me déshabille avant de me glisser entre des draps blancs comme neige.

    Audur Ava OLAFSDOTTIR, Rosa candida, 2007.

    Un autre extrait ici.

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  • Brie rose crousti-fondant et sa gelée de Champagne

    Imprimer Catégories : Desserts

    Longtemps, j'ai rêvé de Champagne rosé. "Amatrice" - inconditionnelle - de Champagne tout court, cela m'apparaissait comme le summum de l'exotisme que de goûter du Champagne rosé. Et puis, le temps a passé et j'ai pu satisfaire cette envie. J'avoue avoir été alors à la fois surprise et désorientée : cela ne ressemblait ni à ce que j'avais imaginé ni à ce que je connaissais. Depuis, ce sentiment est resté, un mélange de désir et de perplexité face à l'objet.

    C'est pourquoi lorsque j'ai été contactée par les Champagnes de Vignerons , une marque collective créée en 2001 par le syndicat des Vignerons de la Champagne et regroupant tous les vignerons et coopératives qui commercialisent du Champagne, afin de réaliser une recette pour eux et participer ainsi à un concours qui me permettrait, à moi de partir cuisiner un week end en Champagne, à mes lecteurs de gagner des bouteilles de champagnes de vignerons, je n'ai pas hésité et j'ai choisi d'aller vers une recette qui apprivoiserait un peu ce fameux Champagne rosé...

    Mon choix s'étant porté sur un brut rosé d'assemblage élaboré à partir d'une dominante chardonnay, j'ai voulu utiliser ses arômes de fruit et de bonbon pour l'associer à quelque chose de crémeux, à la fois corsé et onctueux. C'est ainsi que j'en suis venue à songer au Brie de Meaux, un autre produit de l'Est de la France. Champagne, fromage, il manquait encore quelque chose, qui apportât à la fois du croquant - la recette était plutôt "molle" - et de la douceur - la gelée de Champagne s'annonçant forcément un peu acide ; là, s'imposait le biscuit de Reims, le régional de l'étape dont j'adore la délicatesse, au regard comme en bouche. La recette était faite : à la fois fromage et dessert, tendre et festive  !

    Voici donc le :

    BRIE CROUSTI-FONDANT ET SA GELÉE DE CHAMPAGNE

    Pour deux personnes, il faut :

    • Une pointe de Brie
    • 4 biscuits de Reims
    • 20 g de beurre
    • 2 feuilles de gélatine
    • 20 cl de Champagne de Vignerons rosé

    La gelée de Champagne de Vignerons :

    Faire chauffer doucement cinq centilitres de Champagne. 

    Mettre à tremper dans l’eau froide deux feuilles de gélatine.

    Lorsque le Champagne frémit, ajouter les deux feuilles de gélatine bien égouttées et remuer jusqu’à dissolution complète.

    Laisser tiédir et verser dans un siphon. Ajouter le reste de Champagne, fermer et visser une cartouche de gaz.

    Laisser reposer au réfrigérateur pendant six heures au moins.

    Les biscuits de brie :

    Réduire deux biscuits de Reims en poudre.

    Découper deux rectangles de Brie et les écroûter.

    Rouler les portions de brie dans la poudre de biscuit rose.

    Faire chauffer le beurre et poêler à feu doux les morceaux de brie panés en veillant à les retourner délicatement pour que la croûte ne se détache pas.

    Le dressage :

    Placer sur une assiette un biscuit de Reims.

    Déposer délicatement dessus le brie pané. Saupoudrer d’un peu de poudre de biscuit rose.

    Évacuer le gaz du siphon en le tenant debout et récupérer la gelée avec une cuillère pour la déposer à côté des biscuits de brie.

    Le concours maintenant. Ou plutôt les concours.

    Je vous offre la possibilité de gagner une bouteille de Champagne brut en répondant, à travers vos commentaires, à cette question cruciale : "Racontez votre meilleur souvenir-émotion avec le Champagne". Là, j'entends les puristes me dirent : ce n'est pas une question, mais un commandement. Eh oui, mais que voulez-vous, on est prof ou on ne l'est pas ! Donc, le "sujet" du jour, c'est ça, et c'est le souvenir le plus "touchant" , qu'il soit drôle ou émouvant, qui gagnera cette bouteille.

    Mais ce n'est pas tout ! Parce que vous pouvez gagner encore plus  : en vous rendant ICI, sur le site des Champagnes de Vignerons, pour y voter pour moi (enfin, pour ma recette...), ce qui me permettra, d'ici quelques jours, de vous raconter ce week end en Champagne à cuisiner, et ce qui vous permettra, à vous,  de remporter peut-être une caisse de Champagne par tirage au sort. Alors, à la vôtre, vous avez jusqu'au 25 octobre pour participer !

    Article sponsorisé

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  • "J'ai descendu dans mon jardin..."

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    ... pour y cueillir... des roses blanches, roses, et puis roses, et blanches...

    collage

    A la manière de Belle-Sahi...

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