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  • Croustillants de légumes

    Imprimer Catégories : Légumes

    Alors l'idée c'est : comment faire manger des légumes qui sinon traîneraient au fond du bac à légumes du frigo.

    Et la solution, c'est : les croustillants. C'est magique : sous cette allure ludique, vous faites passer tout ce que vous voulez, ou presque... Voici donc les :

    CROUSTILLANTS DE LEGUMES

    Pour 4, il faut :

    • 2 carottes
    • un gros poireau ou deux petits
    • un demi chou-rave
    • des feuilles de filo
    • 75 g de beurre
    • des graines de pavot

    Laver les légumes. Peler les carottes et les couper en julienne. Faire de même avec le poireau et le chou-rave.

    Dans une sauteuse, faire cuire doucement les carottes, puis ajouter le chou-rave et les poireaux. Saler et poivrer. Laisser mijoter une petite demi-heure.

    Préchauffer le four à 180°.

    Couper les feuilles de filo en deux. Les badigeonner de beurre fondu et les emplir avec deux cuillères à soupe de légumes mijotés. Plier de façon à former des petits carrés. Avant le dernier repli, saupoudrer de graines de pavot.

    Déposer sur une plaque à four en évitant de se faire chevaucher les croustillants. Cuire pendant une bonne vingtaine de minutes. Servir immédiatement.

    croustillants légumes.jpg

    Remarques :

    • Vous pouvez utiliser de la feuille de brick : dans ce cas vos croustillants seront rectangulaires.
    • N'hésitez pas à ajouter plein d'épices diverses et variées !
    • Servis ici avec le flan de fenouil...
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  • La Petite Cloche au son grêle (P. VACCA)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    C'est un conte.

    La Petite Cloche au son grêle.jpg

    " Un soir, tu entres dans ma chambre alors que je me suis endormi. Le livre m'a échappé des mains et gît sur ma descente de lit. Tu t'en saisis, comme s'il s'agissait d'un miracle. - Mais tu lis, mon chéri ! souffles-tu en remerciement au ciel. Incrédule face à ce prodige, craignant quelque mirage, tu palpes l'objet. Non, tu ne rêves pas: ton fils lit. Intimidée. tu ouvres le livre, fascinée à ton tour... ".

    Quand la découverte de Marcel Proust bouleverse la vie d'un garçon de 13 ans, de ses parents cafetiers et des habitants de leur petit village du Nord de la France. Des jeux innocents aux premiers émois de l'amour, de l'insouciance à la tragédie: l'histoire tendre et drôle des dernières lueurs d'une enfance colorée par le surprenant pouvoir de la littérature."

    Et comme dans tous les contes, il y a un héros, une méchante sorcière et une bonne fée. Le héros, c'est le narrateur, un adolescent de treize ans qui apprend à quitter l'enfance, la méchante sorcière, c'est la maladie, qui va venir s'immiscer dans le bonheur familial, la bonne fée, c'est Marcel Proust, et quelque chose me dit qu'il n'aurait pas détesté qu'on le surnomme ainsi... Paul VACCA déroule ainsi le fil d'une chronique familiale qui va voir le monde changer par la magie de la littérature. Car son roman raconte l'histoire d'un enchantement : comment , entré par effraction dans l'univers de la Littérature avec un grand L, le narrateur va contaminer tout son entourage, puis tout son village, il va les "proustiser" !

    Mais dans les contes, je le rappelais, il y a aussi de méchantes fées, et cette dernière va s'inviter au bal pour mieux faire dérailler l'histoire. C'est un très joli livre sur l'amour de la lecture, mais c'est une encore plus jolie histoire sur l'amour filial. Ce livre est un monument dressé à la mère, celle par qui tout arrive car elle est celle qui croit en le narrateur et, ainsi, le fait exister. C'est par elle que le livre existe, c'est pour elle qu'il est là.

    - Tu vois, il suffit d'un goût, d'un parfum, d'une sonorité, pour que le passé et les êtres que l'on a aimés se mettent comme par magie à revivre en nous. Mon chéri, les êtres qu'on aime ne meurent pas tant que leur souvenir reste vivant... Cette madeleine, c'est justement ça. Une sensation quasi impalpable, inattendue et fugace, mais porteuse d'éternité. C'est drôle, jusqu'à présent, je croyais être la seule à avoir ressenti cela... Quel plaisir de retrouver ce que l'on a vécu dans une si belle description, si profonde, si vraie ! Tu es encore petit, mais plus tard tu verras, tu vivras cela toi aussi, j'en suis sûre...

    Lorsque tu tournes vers moi ton regard voilé par l'émotion, le sommeil m'emporte. Tu poses tes lèvres sur mon front.

    - Merci, mon chéri, c'est grâce à toi, chuchotes-tu au creux de mon oreille.

    Paul VACCA, La Petite Cloche au son grêle, 2008.

    Merci encore à Clarabel pour m'avoir permis de découvrir l'écriture de Paul VACCA ;-)

    Et n'oublions pas la source :

    "La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c'est la littérature. Cette vie qui en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l'artiste. Mais ils ne la voient pas parce qu'ils ne cherchent pas à l'éclaircir."

    Marcel PROUST

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  • Tarte aux figues express

    Imprimer Catégories : Desserts

    J'aime les heureuses surprises qui se cachent dans un sac en plastique ! Ca commence par un coup de fil : "On vient de me déposer un plein sac de figues, tu en veux ?"

    Evidemment, il y a des propositions qui ne se refusent pas... Surtout quand les fruits sont magnifiques, ni trop gros ni trop petits, et mûrs à point.

    On se répartit les tâches : l'époux se charge de la confiture - il est maître ès-confitures et ça m'arrange bien, vu que ce n'est pas trop mon truc... - je prends la tarte ! Oui, mais alors, quelque chose de pas trop long, étant donné que la cuisine est encombrée par les pots et la marmite.

    Heureusement, ELLE A TABLE a pensé à tout. Voici donc la

    TARTE AUX FIGUES EXPRESS

    Pour 6, il faut :

    • 6 feuilles de brick
    • 50 g de beurre fondu
    • 800 g de figues fraîches
    • 125 g d'amande en poudre
    • un oeuf
    • 50 g de sucre roux + un peu pour le saupoudrage
    • 100 g de crème fraîche
    • une cuillère à café de vanille en poudre

    Préchauffer le four à 210° - th 7.

    Baigeonner les feuilles de brick avecle beurre fondu et les disposer dans un plat à tarte en les faisant se chevaucher et dépasser légèrement.

    Mélanger l'oeuf, la poudre d'amande, le sucre, la vanille et la crème fraîche au fouet. Etaler cette préparation sur les feuilles de brick.

    Laver et égoutter les figues ; les couper en deux dans la longueur et les disposer sur la crème, face coupée en l'air. Saupoudrer d'un peu de sucre roux et faire cuire quinze minutes environ.

    Baisser le thermostat à 6 (180°) et prolonger encore la cuisson pendant une petite vingtaine de minutes.

    Servir tiède ou froid.

    tarte figues.jpg

     

    Remarques :

    • L'appareil a fait un tabac : la douceur croquante des figues associée à celle de la crème à l'amande, un bonheur !
    • En revanche, nous avons, à l'unanimité, été moins convaincus par la pâte en feuille de brick ; la prochaine fois, je resterai classique : feuilletée ou sablée !
    • La recette initiale utilisait des feuilles de filo et faisait une tarte rectangulaire : peut-être les choses auraient-elles été différentes, je ne sais...
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  • Les Déferlantes (C. GALLAY)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !
               Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
    La première pour voir ton visage tout entier
    La seconde pour voir tes yeux
    La dernière pour voir ta bouche
    Et l'obscurité tout entière pour me rappeler tout cela
    En te serrant dans mes bras.

    Il était impossible d'évoquer ce roman sans évoquer Jacques PREVERT, qui y est présent d'un bout à l'autre, clairement ou en filigrane. Aneth il y a quelques jours citait ce"Paris at night" et il s'est imposé tout au long de ma lecture du roman de Claudie GALLAY, Les Déferlantes.

    Les Déferlantes.jpg

     

    "La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire."

    Si je ne devais garder qu'un nom pour évoquer ce roman, je dirais "lumière". Mais une lumière qui serait aussi diverse, aussi changeante, aussi précieuse que les lumières normandes (que j'adore, on le sait...). Certains m'avaient dit : "On dirait du Gavalda." D'une certaine manière je peux l'entendre : ce même goût des personnages cabossés, cette même construction de roman choral, mais le style et les personnages de Claudie GALLAY sont bien plus pessimistes que ceux d'Anna GAVALDA. L'humanité dépeinte dans Les Déferlantes est sombre, les personnages sont dans la vie et cette vie est loin d'être belle. Pourtant ils sont là, et ils se lèvent tous les jours pour qu'elle continue, à l'image de Nan, qui à chaque tempête va attendre ses morts, ceux que la mer lui a pris, de la vieille, qui tous les soirs serre son sac, attendant que son mari ne vienne la chercher.

    Et puis il y des personnages aussi lumineux qu'ils sont douloureux : la Petite, Michel, ou même Morgane. Avec un style unique, fait tout à la fois de brutalité et de simplicté, Claudie GALLAY dépeint de manière impressionniste cette pointe de nulle part, avec ses oiseaux qui viennent se fracasser sur les vitres du phare comme les déferlantes au moment des grandes marées. Au milieu de tout cela, il y a la narratrice, grande brûlée de la vie, qui est venue la fuir, qui est venue s'éteindre, et qui, à la lumière des autres, va voir se ranimer les braises intérieures qu'elle croyaient éteintes.

    Alors même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs à ces 524 pages, même si j'aurais aimé en arriver plus vite à la fin du mystère, le Mystère, même si... C'est un magnifique roman, tout empreint de gravité et d'humanité. Et ce fut très difficile d'en choisir un extrait. Oh, je ne vous ferai pas le coup de 'ils sont tous bons", ce n'est pas cela, mais ce roman dégage une telle harmonie, une telle musique intérieure, qu'il est difficile d'en prélever un morceau. J'ai essayé quand même. Voici donc :

    GARDIENNE DES HOMARDS

    A midi, j'ai pris ma table, comme d'habitude, contre l'aquarium. Gardienne des homards ! c'est ce qu'il avait dit le patron la première fois que j'étais venue chez lui. Il m'avait installé là. La table des solitaires. Pas la meilleure. Pas la pire. J'avais vu sur la salle et sur le port.

    A cause de la tempête, il n'y avait pas de menu. Le patron l'avait affiché, Aujourd'hui, c'est service minimum.

    Il m'a montré la viande, des côtes d'agneau qui cuisaient sur le grill, dans la cheminée.

    Les gendarmes étaient accoudés au bar.

    - Les bateaux qui font naufrage, pour les hommes d'ici, c'est la providence! a dit le patron.

    Les gendarmes n'ont pas répondu. Ils avaient l'habitude et puis ils étaient nés ici, un secteur entre Cherbourg et Beaumont. Ils connaissaient tout le monde.

    Le patron m'a apporté quelques crevettes pour patienter. Un verre de vin.

    J'ai regardé par la fenêtre, les planches qui continuaient d'arriver et les hommes qui attendaient.

    Lambert était toujours sur le quai.

    La vieille Nan avait disparu.

    Claudie GALLAY, Les Déferlantes, 2008.

    Vagues.jpg

    Découvrez Jean Ferrat!
    Vagues irlandaises et corses...
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  • Tajine de poulet aux pruneaux

    Imprimer Catégories : Viandes

    Je n'ai jamais été une adepte du sucré-sacré. Enfin pas beaucoup. J'y viens, peu à peu. Mais si le canard à l'orange (ou aux groseilles) continue de me laisser de marbre, j'adore les saveurs un peu douces, pas carrément sucrées, simplement caressantes au palais : les amandes, les pruneaux... C'est pourquoi lorsque j'ai découvert dans SAVEURS cette recette de tajine aux pruneaux, j'ai plongé ! Voici donc, légèrement modifiée en fonction des placards, le :

    TAJINE DE POULET AUX PRUNEAUX

    Pour 4, il faut :

    • 4 cuisses de poulet
    • 2 gros oignons
    • 150 g de pruneaux
    • 80 g de raisins blonds secs
    • 60 g d'amandes mondées
    • 4 cuillères à soupe d'huile d'olive
    • une cuillère à soupe de harissa
    • un bâton de cannelle
    • une cuillère à café de coriandre en poudre
    • 2 cuillères à café de cumin en poudre
    • 5 à 10 cl d'eau
    • du sel

    Faire dorer les amandes dans une poêle huilée et réserver. Faire tremper les raisins dans de l'eau tiède.

    Dans une cocotte (ou un tajine si vous avez la chance d'en avoir un, ce qui n'est pas mon cas...), verser l'huile d'olive et y faire revenir rapidement les oignons. Ajouter les cuisses de poulet découpées et bien faire dorer la viande avant d'ajouter l'harissa, les épices et le sel.

    Bien mélanger pour que la viande soit imprégnée des parfums puis ajouter l'eau, les pruneaux et les amandes.

    Couvrir et cuire à feu doux pendant une heure et quart. Servir avec une semoule-minute.

    tajine poulet pruneaux.jpg

     

    Remarques :

    • Une explosion de saveurs : la viande est dorée à souhait, les oignons confits et la douceur conjuguée des pruneaux et des amandes se révèle une excellente association.
    • Si vous avez un bouquet de coriandre, vous pouvez l'ajouter, ciselé, une demi-heure avant la fin de la cuisson.

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  • Un boucher dans mon ordi ?

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Que les choses soient claires : je suis une inconditionnelle de mon boucher ! C'est un genre de tradition familiale. Chez moi, on a toujours acheté sa viande chez un boucher, un vrai, celui qui vous dit combien de temps cuire ce rôti, qui vous donne le petit truc qui va tout changer ou encore, tout simplement, vous propose des idées quand la pauvre ménagère que vous êtes sèche désespérément face à cette question cruciale : "Qu'est-ce je vais faire aujourd'hui ?"

    En même temps, je dois reconnaître que j'ai toujours eu de la chance avec mes bouchers : où que j'ai habité, j'ai toujours trouvé un professionnel digne de ce nom, qui m'a toujours proposé de la viande de qualité.

    Je peux comprendre que tout le monde n'ait pas cette chance. Que tout le monde n'ait pas toujours envie d'aller faire la queue une demi-heure un samedi matin parce que TOUT LE MONDE fait ses courses le samedi matin à la boucherie et qu'il vaut mieux être passé à la boulangerie avant, parce que ça permet de grignoter la moitié de la baguette... Que tout le monde n'ait pas de professionnel digne de ce nom à sa porte - ou, pour être plus juste - que tout le monde n'ait pas de temps pour rechercher ce professionnel digne de ce nom, car il existe forcément, c'est obligé, limite scientifique !

    Dans ce cas, j'ai une solution à vous proposer : www.iboucherie.fr. C'est quoi, ça, allez-vous grommeler ? Eh bien... comme son nom l'indique, il s'agir d'une boucherie traditionnelle, mais planquée dans l'ordinateur. Autrement dit un boucher en ligne ! Quelqu'un qui quatre fois par semaine achète sa viande à Rungis, la garde au frais, et qui la livre chez vous dans les vingt-quatre heures. Qui vous propose du boeuf Angus, du boeuf, charolais, de l'agneau, du veau, du porc ou de la volaille, et même de la charcuterie.

    Alors, plus d'excuses genre "oui, mais toi c'est facile, tu as un vrai boucher"... Le boucher, vous pouvez le trouver et il fait même la livraison de viande. Suffit de le chercher...
    Article sponsorisé

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  • Fusillinis aux aubergines

    Imprimer Catégories : Légumes

    Il y a des plats qui s'imposent avec d'autres. Ainsi l'autre jour, alors que j'étais devant l'étal de mon boucher, je tombais en arrêt devant un de ses rôtis farcis : un rôti de pintade farci aux champignons et ris de veau. Vous me connaissez, j'en achetai illico un.

    Vint le lendemain et le moment de l'accommoder. Avec quoi le servir ? Il fallait quelque chose de doux et moelleux, qui se marie avec la chair fine de la pintade et la douceur du ris de veau, sans toutefois masquer les saveurs. Allez savoir pourquoi c'est l'aubergine qui me vint. J'avais profité de la profusion de cet été pour en congeler, déjà tranchées et grillées selon la méthode que j'avais déjà exposé ici, ou encore .

    Un feuilletage de l'indispensable Cuillère d'argent m'amena doucement vers une recette de fusilinis aux aubergines. Bon, initialement, la recette comportait aussi des champignons mais comme, d'une part il y en avait dans le rôti, d'autre part je n'en avais pas sous la main, c'est devenue une "simple" recette de fusilinis aux aubergines. Voici donc les :

    FUSILINIS AUX AUBERGINES

    Pour 4, il faut :

    • 300 g de fusillinis
    • 8 tranches d'aubergines grillées (environ deux aubergines entières)
    • 15 cl de crème fraîche
    • une échalote
    • sel et poivre
    • 2 cuillères à soupe d'huile d'olive

    Eplucher et émincer l'échalote. La faire revenir longuement dans l'huile d'olive afin qu'elle devienne transparente.

    Découper en morceaux les tranches d'aubergines grillées et les ajouter à l'échalote. Rajouter éventuellement un peu d'huile si cela vous semble un peu sec. Saler et poivrer.

    Verser la crème fraîche et bien mélanger. Couvrir et laisser cuire à feu très doux pendant une vingtaine de minutes.

    Pendant ce temps, cuire les pâtes. Arrêter la cuisson un peu avant la fin et les plonger à l'aide d 'une écumoire dans la sauce. Bien mélanger et laisser gonfler encore, feux éteints.

    Déguster sans attendre.

    fusillis aubergines.jpg

    Remarques :

    • L'association fut fructueuse : toutes les saveurs s'harmonisaient parfaitement.
    • Vous pouvez ajouter éventuellement un peu de fromage râpé...

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  • Canard flambé au jus et aux groseilles (J-C. DUCHON-DORIS)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Il y a des livres comme ça, où choisir un passage qui parlera de nourriture est un véritable dilemme ! Pourquoi ? Mais parce que le roman de Jean-Christophe DUCHON-DORIS en regorge !

    Cuisinier Talleyrand.jpg

    "En cet automne 1814, toute l'Europe s'est donné rendez-vous à Vienne. A l'instigation des vainqueurs de Napoléon, un grand congrès va s'ouvrir pour régler la succession de l'Empire et la capitale autrichienne grouille de diplomates, d'espions, de courtisanes et de filous de tous poils aux intérêts les plus divers. Inquiète de cette effervescence, la police se serait bien passée d'un meurtre particulièrement sordide qui éveille les craintes d'un ultime complot napoléonien. Aussi, l'inspecteur Vladeski va-t-il devoir mener son enquête au sein même de la délégation française, dirigée par le très habile Talleyrand et son plus précieux atout pour séduire les congressistes, Antonin Carême, le meilleur cuisinier du monde..."

    J'ai toujours eu un faible pour les policiers historiques et la collection 10/18 regorge de véritables pépites dans le genre... Ici nous sommes transportés à Vienne, en 1814, lors du Congrès de Vienne qui s'occupait de régler l'après-Napoléon. De ce Congrès, je n'avais qu'une citation en tête, souvenir de mes cours de Seconde : "le Congrès ne marche pas, il danse" - je crois que le mot était de Talleyrand, d'ailleurs. Et le roman de DUCHON-DORIS restitue parfaitement cette ambiance très XVIIIème siècle, ce retour nostalgique à l'absolutisme perdu, ces fêtes fastueuses, ces aristocrates décadents... Il est autant question de politique que de festins dans cet ouvrage et c'est là qu'intervient le fameux Carême, cuisinier de Talleyrand, et pour ce dernier "l'une des rares armes qu'[il] possède encore pour tenir le rang de la France et réfréner les appétits des puissances étrangères".

    J'ai trouvé ce roman absolument passionnant, non point tant pour son intrigue, retorse à souhait, que pour son analyse de la société européenne de ce début du XIXème. Tout y est : les aristocrates qui cherchent à reconquérir leur lustre passé, le peuple qui s'est fait une place et n'entend pas se la laisser reprendre, les affaires et les manigances politiques, l'argent et le pouvoir, c'est à la fois historique et d'une redoutable actualité.

    Et tout cela se déroule au milieu de banquets somptueux, dont les menus sont énoncés en tête de chapitres, dans un ensemble plus appétissant à chaque page. A condition de goûter la gastronomie un peu riche, bien sûr...

    Je vous le disais, il me fut très difficile de choisir un passage précis : beaucoup me tentaient. J'ai fini par arrêter mon choix sur un extrait qui concilie à la fois l'aspect policier du roman et celui de gourmet. Il met en scène les deux personnages principaux : Antonin Carême, le cuisinier génial, et Janez Vladeski, le beau policier. Voici donc le :

    CANARD FLAMBE AU JUS ET AUX GROSEILLES

    Les cuisines étaient de nouveau plongées dans un étouffement chaud de chambrées, une moiteur d'écurie. Les reflets sanglants des fours allumés dansaient le long des murs, jusqu'aux poutres du plafond. Les bruits prenaient une sonorité rauque, sans un écho, dans l'air saturé de fumées. Des haleines grêles sifflaient, accompagnées du remuement ininterrompu des ustensiles.

    Carême avait découpé menu les cous, les ailerons et les pattes des canards pour préparer le jus. Les abattis avaient pris une belle couleur noisette. Il avait jeté la graisse, ajouté un petit pain de sucre coupé en cinq ou six morceaux, remis l'ensemble sur le feu. Il était allé prendre le vinaigre, préparé à la juste mesure, un cinquième de la bouteille. La couleur était devenue caramel. Vite, il était allé poser la casserole sur la cendre chaude du potager, avait versé le vinaigre. Une vapeur dense, suffocante, s'était élevée. Il avait ajouté un bouquet garni, des aromates, un peu de gros sel, le tout recouvert d'eau à niveau. Il avait laissé cuire une bonne heure à gros bouillons.

    - La science du cuisinier consiste aujourd'hui à décomposer, à faire digérer et à quintessencier les viandes, à en tirer les sucs nourrissants et légers, à les confondre de façon à ce que rien ne domine et que tout se fasse sentir, enfin à leur donner cette union que les peintres donnent aux couleurs.

    [...] Le ton même de sa voix - élevé, oratoire, sentencieux, scholastique -, la musique même de ses phrases dérangeaient et Janez comprenait que trop bien l'agacement que suscitait le jeune chef auprès de ses collègues.

    - Le prince vient de me quitter, dit-il encore. Ses connaissances en fait de cuisine sont de tout premier ordre. Tous les matins, nous nous entretenons pour élaborer le repas du soir dont la composition ne peut que varier selon qu'il s'agit d'un souper intime à la mode du siècle passé, d'un dîner officiel, d'un grand bal ou d'une réception commémorative. Parfois, le but du prince est d'honorer, d'autres fois de convaincre, de séduire, d'amadouer ou d'impressionner le visiteur. Je dois m'adapter.

    [...] Un écuyer lui avait préparé la bouteille pour le flambage. Les couteaux avaient été disposés à côté de la planche à découper. D'un geste théâtral, Carême doucha deux canards à la peau croustillante, deux volailles sacrifiées à quatre semaines. La flamme alla lécher les opalines jaunes du lustre.

    - N'avez-vous rien d'autre à me confier ? Rien d'autre que je n'apprendrais tôt ou tard et qu'il serait regrettable que vous ne m'ayez pas dit ?

    Carême jeta un coup d'oeil rapide à Janez. De ses mains expertes, il découpait les poitrines épaisses en fines aiguillettes. Les tranches rosées, perlées de jus, cernées de croûte d'or, s'alignaient dans le plat bouillant que tenait le commis. [...]

    - Vous m'accusez ?

    Ils se toisèrent un court instant, Janez avec son regard clair, si clair qu'on eût dit que les flammes bleues de tout à l'heure continuaient à y flamber et Carême, l'oeil noir, tranchant, aiguisé comme les longs couteaux qu'il brandissait.

    - Et pourquoi aurais-je fait cela ?

    A cette question, Janez n'avait pas de réponse.

    - L'heure est venue du coup de collier, monsieur, ajouta le jeune chef d'un ton glacé. Je vais vous demander de nous laisser travailler.

    Il bouscula légèrement le policier pour s'approcher de la poêle où le beurre que le commis avait déposé commençait à grésiller. Janez n'insista pas. Il fit un pas de côté. Carême précipita dans le récipient un grand bol de groseilles qui, au contact de la graisse chaude, se foncèrent rapidement. Il ajouta le zeste et le jus d'un citron, ce qui provoqua un fort crépitement, puis retira l'ensemble du feu. Le bouillon d'abattis avait bien réduit. Il le passa à l'étamine. Puis, d'un mouvement sûr, il nappa les canards du mélange de jus et de la sauce aux groseilles.

    - Et ce sera servi avec... ? demanda-t-il au sommelier avec le ton d'un maître interrogeant un élève.

    - Du givry fruité, répondit le vieil homme d'un ton sec, le bourgogne préféré d'Henri IV.

    Jean-Christophe DUCHON-DORIS, Le Cuisinier de Talleyrand, 2006

    Et si vous désirez en savoir plus sur ce Congrès de Vienne, vous pouvez toujours suivre ce lien.

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  • Velouté tout doux de butternut

    Imprimer Catégories : Légumes

    La courge butternut, c'est cette cucurbitacée rigolote, de forme allongée. Les plus polyglottes d'entre vous auront bien compris que dans butternut, il y a butter et nut, autrement dit beurre et noisette. Tout est dit. La courge butternut a un délicieux et délicat petit goût de noisette, preque velouté. J'avais déjà précédemment proposé de l'accommoder avec du lait de coco et du gingembre (c'était le velouté exotique de courge butternut), là, j'ai eu envie de quelque chose de plus simple, qui se contente de rehausser le goût unique de cette courge.

    Et comme plus ça va, plus je m'étonne, j'avais dans mon congélateur des cubes de bouillon de poulet. Eh oui, car je fais mon propre bouillon de poulet, faisant fi de ces cubes du commerce, trop salés, trop chimiques, trop... Bon, la vérité m'oblige à corriger : en fait, un jour de flemme de grattage de carcasse de poulet, je m'étais dit : "et si j'en faisais un bouillon ?". Le plus étonnant, c'est que ça a marché et que j'ai obtenu un truc assez fabuleux quant aux parfums : celui de la viande, des aromates, bref, un vrai bonheur ! Bonheur qui s'est retrouvé dans ma cuisine quand ledit bouillon a commencé à diffuser ses effluves... Alors comme je ne peux communiquer en odorama, je peux au moins vous communiquer ma recette. Voici donc le :

    VELOUTE TOUT DOUX DE BUTTERNUT

    Pour 4, il faut :

    • une courge butternut de taille moyenne
    • 1 litre de bouillon de poulet
    • sel, poivre

    Eplucher la courge et la couper en morceaux pas trop gros.

    Faire chauffer le bouillon et, à ébullition, y plonger les morceaux de courge.

    Laisser cuire pendant une demi-heure.

    Vérifier la cuisson des morceaux à l'aide d'une fourchette (ou tout autre instrument pointu) avant de mixer. Saler et poivrer selon votre goût.

    velouté butternut.jpg

    Remarques :

    • Je le reconnais volontiers, c'est enfantin ! Enfin, après avoir découpé, pelé et tranché la courge...
    • ... et puis fait son propre bouillon de poulet !
    • En plus c'est léger : aucune adjonction de gras !
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  • Express et light : la blanquette de veau "moderne"

    Imprimer Catégories : Viandes

    C'est drôle, la plupart des blanquettes de veau sont toujours dites "à l'ancienne". Pourtant, honnêtement, je ne vois pas vraiment ce qu'il y a 'd'ancien" à mettre de la viande à bouillir avec un bouquet garni et quelques aromates - c'est plutôt intemporel... Mais si j'ai baptisé (pompeusement) ma version "moderne", c'est parce que d'une part elle est rapide à faire (je ne vous ressortirai pas ici le couplet de la femme pressée mais le coeur y est) et qu'elle est légère, puisque la crème a disparu au profit du lait ribot, dont j'ai déjà parlé - qui a dit "obsession ? Voici donc la :

    BLANQUETTE DE VEAU "MODERNE"

    Pour 4, il faut :

    • 2 cuillères à soupe pleines de farine
    • un kilo de veau : épaule, tendrons...
    • 40 g de beurre
    • un oignon
    • 4 clous de girofle
    • un bouquet garni
    • sel et poivre
    • un jaune d'oeuf
    • 3 cuillères à soupe de lait ribot
    • un quartier de citron
    • du persil ciselé

    Faire revenir légèrement la viande dans l'auto-cuiseur avec le beurre. Saler et poivrer, puis saupoudrer de farine et bien mélanger.

    Ajouter un bol d'eau, l'oignon piqué des clous de girofle, le bouquet garni, et fermer la cocotte. Faire monter la pression (position 2) et cuire vingt-cinq minutes à partir du chuchotement.

    A l'issue de la cuisson, préparer la sauce : délayer le jaune d'oeuf, le lait ribot et le jus de citron. Ajouter une bonne louche de bouillon.

    Servir la viande avec du riz blanc (ou des pommes de terre-vapeur), nappée de sauce et saupoudrée de persil.

    blanquette veau.jpg

    Remarques :

    • Rien à dire pour moi : j'adore la blanquette de veau et le lait ribot lui ajoute une petite touche de légèreté sans lui faire perdre son onctuosité
    • A savoir : il faut TOUT manger, car la blanquette ne supporte pas le réchauffage...
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