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  • L'Elégance des veuves (A. FERNEY)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    L'air de rien, je suis une incorrigible naïve... Il suffit qu'on me propose de participer à une chaîne de lecture (envoie un livre au premier de la liste, diffuse cette lettre et tu en recevras 36) pour que je saute sur l'occasion. Et vas-y que je cherche LE bouquin que j'ai envie de faire partager et que, comme une gamine, je trépigne devant ma boîte en attendant les livres qui ne devraient manquer de tomber à la pelle.

    Ouais. Eh bien, en guise de pelle, je me suis plutôt pris le manche puisqu'en tout et pour tout je n'ai reçu à ce jour que... quatre livres sur les trente-six promis. Naïve, je vous dis...

    Il n'empêche que le premier que j'ai reçu m'a ravie (merci à Evelyne). J'ai d'abord adoré sa couverture que je trouve magnifique :

    Ferney.jpg

     

    "C'était un bourgeonnement incessant et satisfait. Un élan vital (qu'ils avaient canalisé, un instinct pur (dont ils ne voulaient pas entendre parler), une évidence (que jamais ils ne bousculaient), les poussaient les uns après les autres, à rougir, s'épouser, enfanter, mourir. Puis recommencer. Les uns après les autres ils savaient que telle était la meilleure tournure des choses : que le Seigneur bénisse des alliances, que les jeunes ventres enflent dans l'allégresse, et que les anciens bercent des nouveau-nés propres et emmaillotés. Le grand arbre familial étendait ses branches de plus en plus loin, année après année éparpillant des feuilles, au gré des mariages les enfants quittant les parents, dans l'espace entier. " Dieu ne nous a pas créées pour être inutiles ", telle était la devise des femmes de cette famille."

    Même si je répugne à l'expression, c'est vraiment un livre de femme. Un livre fait de chairs et de sang, un livre de vie et de mort, où les femmes apparaissent à la fois comme le fil conducteur et les gardiennes de la lignée. Un genre de vestale, mais des vestales qui auraient enfanté.

    Que raconte ce livre ? Des histoires de femmes, depuis Valentine, la première, jusqu'à son arrière petite-fille. Et c'est toute la fin du dix-neuvième et le vingtième siècle qui défilent à travers ces cent vingt-six pages (car ce roman est court), l'histoire d'une émancipation qui n'en est finalement pas tout à fait une, l'histoire de femmes, de filles, de mères et d'enfants.

    Livre de femme disais-je, et je serai d'ailleurs curieuse de connaître l'avis d'un homme sur cet ouvrage, tant l'écriture comme les thématiques me semblent si spécifiquement féminines, comme si "ça ne pouvait pas les intéresser". L'écriture est indicible, à la fois fluide, longue comme une inspiration et extrêmement précise, voire pointue.

    Je n'avais jamais lu d'Alice FERNEY. J'ai très envie d'en lire d'autres.

    Il avait dit : Gabrielle, je ne veux pas dire encore que je vous aime, mais j'ai la résolution et l'ardeur pour le faire, c'est la seule chose qui compte.

    Vous non plus d'ailleurs n'en êtes pas vraiment à l'amour. Car maintenant nous ne sommes que des étrangers l'un à l'autre. Nous apprendrons. Ce n'est pas un paradoxe vous savez. L'amour n'est jamais donné, et si l'on croit cela, il faut s'en détromper. Car lorsque par un heureux hasard il l'est, ce n'est jamais que pendant quelques jours.  Quelques jours partagés, quelques contraintes, quelques gênes, qui suffisent  à le reprendre pour peu que la volonté ne s'en mêle pas. Gabrielle, j'aurai peut-être une manière de me tenir à table qui vous déplaît, vous n'aimerez pas la campagne et moi je l'adorerai, vous voudrez dix enfants et moi je n'en voudrai pas, vous honorerez Dieu et moi je n'y croirai pas, mille détails d'importance nous en menaceront toujours. Il faudra de la volonté. [...] Je suis curieux du monde et je voudrai vous le montrer. Je me sens même un grand élan pour cela, mais un élan maladroit, car j'ai envie d'aller vers vous et en même temps je n'ose pas. [...] Gabrielle voulez-vous être mon épouse et ma vie ?

    Gabrielle n'avait rien dit. Charles voyait ses yeux brillants d'eau, et le sourire embarrassé qui cachait mal sa surprise. Il la trouvait moins belle ainsi, son visage était froissé. A l'un et l'autre ce moment avait suffi. Plus tard Charles mettrait sa clef dans la serrure et s'en irait dans son bureau. Peut-être parce qu'il saurait que Gabrielle, commelui, avait décidé de l'aimer.

    Alice FERNEY, L'Elégance des veuves, 1995.

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  • Pourquoi cuisine-t-on ? et petits roulés de crêpes au saumon

    Imprimer Catégories : Apéritif

    L'énorme lieu commun que de dire "je ne sais pas cuisiner" ! Dites plutôt : "Je n'ai pas envie de cuisiner". Et ne voyez là aucun jugement sur l'expression de ce désir, ou plutôt de ce non-désir : chacun a le droit de faire et surtout d'éprouver ce qu'il veut.

    Parce que pourquoi cuisine-t-on ? (et je ne parle ici du basique alimentaire répondant au sempiternel "Qu'est-ce qu'on mange ?") Qu'est-ce qui fait que l'on a envie de faire bien et de faire bon ? Vaste question où entrent pleins de choses aussi différentes que la gourmandise personnelle, l'envie d'être aimé, le désir de susciter l'admiration ou encore le refus d'être assimilé à "ça" (c'est souvent une réaction féminine : on ne veut pas être ramenée à ce rôle traditionnellement bonbonne, alors non, moi, je ne sais pas cuisiner !) ou de ressembler à sa mère...

    L'erreur la plus souvent commise par ceux qui ne cuisinent pas, c'est de dire "Je rate toujours tout !". Ce qui est souvent le cas, cargénéralement ces mêmes personnes, lorsqu'elles décident de cuisiner, se lancent toujours dans des préparations délirantes : le genre de chose qui réclame cinquante ingrédients, une dizaine de casseroles et quatre heures de travail intense. Le résultat : souvent raté, parce que vous en avez ras-le-bol et finissez par tout bâcler... si vous êtes arrivé au bout... Et je passe sur le moment d'intense solitude quand, après avoir réussi les étapes trois à six (les plus périlleuses), vous vous plantez sur l'avant-dernière !

    Eh bien, rien de tout cela avec la recette que je vous propose aujourd'hui. Délicieuse, enfantine et jolie à regarder, elle a tout pour plaire ! Voici donc les :

    PETITS ROULES DE CRÊPES AU SAUMON

    Pour une vingtaine de bouchées, il faut :

    • 4 crêpes à la farine de sarrasin, dont vous trouverez la recette ici, mais que vous pouvez acheter toutes faites
    • 4 tranches de saumon (ou de truite fumée)
    • un fromage aux ails et fines herbes, genre Boursin

    Etaler les crêpes.

    Les tartiner de fromage aux herbes. Généreusement !

    Poser dessus les tranches de saumon fumé.

    Rouler les crêpes sur elles-même (c'est la partie la plus délicate, c'est dire si c'est difficile) - on a le droit de se pourlécher les doigts quand ça dépasse.

    Envelopper les rouleaux obtenus dans du film fraîcheur et laisser au réfrigérateur jusqu'au moment de servir.

    Trancher les rouleaux en tronçons de deux ou trois centimètres et présneter.

    crêpe.jpg

     

    Remarques :

    • Vous pouvez varier les plaisirs : utiliser de la mayonnaise et du jambon blanc, mettre de la viande de renne séché comme on en trouve chez Ikea (ça fera plaisir aux enfants, de manger l'attelage du Père Noël...)
    • Ne tranchez pas trop petit : le rouleau se déferait.
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  • Définitivement timbrés avec les timbres personnalisés ?

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Vous avez tous reçu un jour ou l'autre un faire-part de naissance affichant la couleur sur l'enveloppe : "c'est une fille" ou encore "c'est un garçon". Eh bien, vous pouvez encore mieux faire ! Qui n'a pas rêvé de se prendre pour la Reine d'Angleterre et voir son profil affiché sur un timbre ? Là, c'est la fille qui saluait à l'arrière des voitures qui vous parle... Heureusement, La Poste a crée Montimbramoi.

    Qu'est-ce donc que ça, allez-vous vous enquérir ? C'est tout simplement un moyen de créer ses timbres personnalisés ! Pour ce faire, c'est très simple :  sur le site Internet de la Poste, vous allez télécharger la photo que vous voulez transformer en timbre-poste. Ensuite, vous allez créer votre composition, à l’aide d’un outil de mise en page qui permet de zoomer, de recadrer, d'effectuer des rotations, d'ajouter des éléments ou des motifs pour donner une touche personnelle à votre timbre. Vous allez ajouter un message qui personnalise la feuille de timbres, puis vous pourrez partager votre création en la diffusant sur la galerie ou en adressant un mail à leurs amis. Et surtout, vous commandez vos planches de timbres personnalisés

    Ensuite, à vous les cartes de voeux vraiment personnalisées !


    Article sponsorisé

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  • Muffins tout sésame au saumon

    Imprimer Catégories : Entrées

    La recette m'a fait de l'oeil dès que je l'ai vue chez Alice. D'abord parce que les muffins, moi, j'adore ça, et autant salés que sucrés, ensuite que le sésame, j'en ai toujours dans mes placards. Et là, la recette ne proposait pas moins que de l'utiliser sous TROIS formes ! Autant dire que j'étais conquise...

    Alice n'a pas parlé de muffin dans sa recette, il s'agit selon elle de "petits dômes moelleux", mais comme je me suis permis de modifier sa recette initiale, pendant que j'y étais, j'ai aussi modifié le libellé ! Voici donc les :

    MUFFINS TOUT SESAME AU SAUMON

    Pour une douzaine de muffins, il faut :

    • 160 g de farine type 65
    • 20 cl de lait ribot
    • un cuillère à soupe d'huile de sésame
    • une cuillère à soupe bombée de tahin
    • un demi-sachet de levure
    • 3 oeufs
    • 200 g de dés de saumon
    • 12 cuillères à café de graines de sésame
    • du poivre

    Verser la farine, la levure et le poivre dans un saladier. Ajouter les oeufs, le lait ribot, le tahin et l'huile de sésame. Mélanger rapidement, la pâte n'a pas besoin d'être lisse.

    Préchauffer le four à 180°.

    Ajouter les dés de saumon, bien les enrober de pâte puis emplir les moules à muffins.

    Saupoudrer chaque gâteau d'une cuillère à café de graines de sésame puis enfourner pour vingt-cinq minutes au moins. Il faut que les muffins soient dodus et dorés.

    Servir tiède ou froid.

    Muffins saumon.jpg

    Remarques :

    • Les dés de saumon fumé sont souvent moins chers que les tranches et conviennent tout aussi bien. La truite fumée aussi, d'ailleurs...
    • Vous pouvez utiliser de plus petits moules et présenter ces muffins à l'apéritif.

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  • Cuisine royale, ou comment accommoder une princesse (P. LECHERMEIR, R. DAUTREMER)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    On ne présente plus Rebecca DAUTREMER, dont j'avais déjà évoqué le Cyrano. Son univers magique, esthétique et japonisant, sa délicatesse, les auteurs auxquels s'associe (quand elle n'écrit pas elle-même), tout concourt à créer à chaque fois des albums magnifiques. Celui-ci ne fait pas exception :

    Princesses.jpg

    "Dans Princesses, il y a Cendrillon et quelques autres célébrités mais on y trouve surtout des princesses oubliées, des princesses injustement ignorées. Ce n'est pas tout. Dans Princesses, il y a des histoires, des anecdotes, des secrets et des portraits. Il y a des choses qui font rire, qui font peur, d'autres encore qui font rêver. Et ce n'est pas tout. Dans Princesses, il n'y a pas que des princesses. Il y a aussi des cailloux, des ombrelles et des baisers. Des jardins, un prince, des papillons noirs, des mystères. De l'amour. Comme toujours. Mais il n'y a pas que ça. Princesses parle de princesses comme personne ne l'a jamais fait, les montre comme vous ne les avez jamais vues. Mais ce n'est pas tout..."

    Certes il n'est plus très récent, puisque publié en 2007, mais on ne lasse pas de ces images somptueuses... par ailleurs déclinées en agenda, cartes postales et autres objets divers.  Et c'est un défilé de princesses plus belles les unes que les autres, accompagnées de textes à la fois drôles et poétiques. Comme celui qui suit. Voici donc :

    Voici donc :

    CUISINE ROYALE

    Repas

    On raconte à ce sujet tout et n'importe quoi. Qu'une princesse se nourrit exclusivement de pommes, qu'elle déjeune de confiture de rose, qu'elle peut se contenter du regard d'un prince énamouré pour son dîner.

    En fait, les princesses mangent comme tout le monde. La seule chose qui change, c'est que tout ce qu'elles avalent est d'abord soigneusement étudié et testé par un goûteur car, dans les palais, il y a toujours des querelles et les histoires entre princesses se règlent au poison. Elles dînent donc souvent froid. [...]

    Cuisine royale

    ou comment accommoder une princesse, vingt recettes simples et savoureuses

    Ouvrage renommé de recettes de cuisine, rédigé par l'ogre Isidore, trois fois toque d'or, plusieurs étoiles dans les guides gastronomiques les plus connus.

    Spécialiste de plats de roi, ne cuisine que des morceaux de choix.

    Ses plats les plus réputés : bouchées à la reine, choucroute royale et pâté impérial.

    A rédigé plusieurs ouvrages dont celui qui permet de préparer la princesse, notamment la fameuse princesse aux petits pois.

    Depuis, les princesses préfèrent éviter son restaurant. Cependant, être nommée personnellement dans une recette est considéré comme un suprême hommage, c'est le signe d'une grande beauté, une distinction très recherchée. Mais attention à ne pas confondre : ce qui est apprécié, c'est de figurer dans la recette, pas dans l'assiette.

    Philippe LECHERMEIER, Rébecca DAUTREMER, Princesses oubliées ou inconnues..., 2004.

    Mais aussi :

    Plein de cadeaux en perspective...

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  • Bientôt Noël, et si on pensait aux autres ?

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Mon beau sapin.png
    Eh bien, Pénélope, elle, y a pensé pour nous et elle a imaginé ce site, Mon beau sapin : allez vite y faire un tour, elle vous explique TOUT ! Parce que non contente d'être TRES drôle, elle est aussi TRES pleine de bonnes idées...

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  • Variation sur un même thème : la blanquette de la mer

    Imprimer Catégories : Poissons

    Je l'avais déjà révélé il y a quelques semaines, la blanquette de veau est un de mes plats favoris. Mais bon, on ne se nourrit pas non plus de blanquette de veau ! Or il se trouve qu'en ce moment, la lotte n'est pas très chère sur les étals - tout est relatif, bien sûr, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : la lotte est un poisson cher, mais disons qu'en ce moment, elle n'atteint pas encore les sommets qu'elle touchera aux fêtes. C'était donc le moment d'en acheter, quitte à la congeler.

    C'est donc ce que j'ai fait. Avant de tomber sur la recette de Tiuscha et sa blanquette de lotte. Du coup, ni une ni deux, j'en ai ressortie une du congélateur et c'était parti ! C'est un peu long, mais cela en vaut vraiment la peine. Voici donc :

    LA BLANQUETTE DE LOTTE

    Pour 4, il faut :

    • une belle queue de lotte
    • 500 g de moules
    • 12 crevettes roses de belle taille
    • 5 ou 6 pistils de safran
    • 3 champignons de Paris
    • un poireau
    • 2 échalotes
    • un jaune d'oeuf
    • 3 cuillères à soupe de farine
    • 30 g de beurre demi-sel
    • 10 cl de vin blanc
    • 10 cl de crème liquide
    • du thym et du laurier
    • de l'huile d'olive
    • du sel et du poivre

    Commencer les moules : peler et émincer une échalote. La faire revenir dans un peu de beurre avant d'ajouter les moules nettoyées. Arroser du vin blanc, ajouter une feuille de laurier et quelques brins de thym et couvrir quelques minutes, le temps que les moules s'ouvrent.

    Pendant ce temps, décortiquer et réserver les crevettes. Garder les têtes.

    Egoutter les moules et les décoquiller. Les réserver. Conserver le jus de cuisson.

    Découper la queue de lotte en morceaux. Réserver l'arête.

    Dans une sauteuse, verser l'huile d'olive et y faire revenir les têtes de crevette et l'arête de lotte. Ajouter deux feuilles de laurier et quelques brins de thym. Recouvrir d'eau et laisser cuire à petits bouillons vingt minutes.

    Peler et émincer l'échalote et le poireau. Laver et trancher en fines lamelles les champignons. Faire revenir dans de l'huile d'olive l'échalote et le poireau. Ajouter les cubes de lotte après quelques instants. Lorsque la lotte est cuite, la réserver et remplacer par les champignons. Couvrir et laisser étuver une dizaine de minutes.

    Filtrer le fumet obtenu avec les carcasses (vous devez en avoir une vingtaine de centilitres) et le mélanger au jus des moules, filtré également.

    Préparer un roux avec le beurre et la farine et y ajouter le fumet moules-carcasses. Faire épaissir puis ajouter le safran. Couvrir et laisser infuser, cuisson stoppée.

    Mélanger le jaune d'oeuf et la crème et les verser sur la béchamel. Chauffer alors à feu très doux.

    Pendant ce temps, remettre la lotte dans le mélange poireau-champignons, ajouter les crevettes et les moules et napper de sauce.

    Servir sans attendre avec un riz blanc.

    blanquette lotte.jpg

    Remarques :

    • Comme je l'avais déjà expliqué lors de ma recette de soufflé au crabe, cette recette peut se préparer à l'avance. Vous n'aurez qu'à faire la préparation jaune d'oeuf-crème au dernier moment.
    • Une queue de lotte, c'est un peu peu. On peut en mettre deux ou ajouter des coquilles Saint-Jacques.
    • Si vous désirez gagner du temps, remplacer le fumet par du bouillon de crustacés Ariaké
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  • Au bonheur des pommes : le croustifondant

    Imprimer Catégories : Desserts

    On pourra retourner le problème sous toutes les coutures, on en revient toujours là : l'automne, c'est la saison des pommes ! Donc ceci expliquant cela, je suis toujours à la recherche de recettes qui permettront de les accommoder. Et là, j'ai trouvé une recette qui fait merveille : le croustifondant d'Eryn. Un bonheur de pommes : plein de pommes fondantes sous une légère croûte d'amandes, un délice !

    J'ai apporté quelques modifications par rapport à l'original - question de goût et de placard - mais vous avez le lien vers la recette initiale. Au fait, la recette a fait un tabac ! Ca vous étonne ? Voici donc :

    LE CROUSTIFONDANT

    Pour 6, il faut :

    • 6 pommes
    • 3 oeufs
    • 60 g de farine type 65
    • 70 g de sucre complet mascavo
    • 80 g de sucre blond
    • 90 ml de lait
    • 2 cuillères à soupe d'huile
    • une cuillère à soupe de Pommeau
    • 1 sachet de levure chimique
    • 1 pincée de bicarbonate
    • 3 cuillères à soupe de beurre demi-sel fondu
    • 2 cuillères à soupe d'amandes effilées

    Mélanger la farine, le sucre complet, la levure chimique et le bicarbonate dans un saladier.

    Y creuser un puits et ajouter deux oeufs, l'huile, le lait, le Pommeau et battre jusqu'à obtenir un mélange mousseux.

    Préchauffer le four à 200°C. Peler et épépiner les pommes. Les couper en très fines lamelles et les plonger dans la pâte au fur et à mesure dans la pâte. Bien mélanger et verser dans le moule beurré et fariné. Bien tasser et lisser à la spatule.

    Enfourner pour 25 minutes à 200°C, jusqu'à ce qu'il soit doré.

    Réaliser le croustillant en battant un oeuf et le sucre blond jusqu'à ce que cela blanchisse. Ajouter le beurre fondu. Verser sur le gâteau chaud, parsemer d'amandes effilées et saupoudrer d'une cuillère à soupe de sucre. Enfourner pour 10 minutes à 200°C.

    Pommes craquant.jpg

     

    Remarques :

    • Le sucre complet apporte une saveur typée, presque épicée, qui sied à merveille aux pommes.
    • Pommeau, calvados, rhum, tout est possible ! Ou rien, d'ailleurs...
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  • Une glace vanille fraise (C. SCHNECK)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    A priori étaient réunis tous les ingrédients qui me plaisaient : un récit sur l'enfance heureuse, une nostalgie qui ressurgit, une auteur au joli prénom :

    Val de Grâce.jpg

    "Est-ce qu'on me pardonnera d'avoir été aimée à ce point ? se demande la narratrice. Est-ce qu'on lui pardonnera la chance inouïe d'avoir passé les vingt-trois premières années de sa vie au « Val de Grâce » ?
    Comment oublier 200 mètres carrés dans un immeuble haussmanien, rue du Val de Grâce, au coeur de la capitale ? Comment oublier les odeurs, le toucher d'un appartement dont on connaît le moindre recoin, la moindre éraflure ? Les nombreux meubles, l'accumulation des objets, l'originalité des décors, le papier doré et argenté des murs ? Comment oublier l'enfance heureuse, préservée, qui donne droit à tout : aux confiseries et à la boulangerie à compte ouvert ; à la patience de Madame Jacqueline ; aux rêves de princesse de contes de fées ?
    Au Val de Grâce, tout devient beau, tout y est magique. Tout paraît éternel. Les enfants ne voient pas le manque d'argent. L'usure, le temps qui passe. On ne leur raconte pas la douloureuse histoire familiale, les parents juifs immigrés fuyant la Shoah.
    Mais cette histoire a son terme au bout de vingt ans. La disparition de la mère sonne la dernière fête, puis la liquidation du Val de Grâce. C'est l'enfance qui s'en va, les traces des parents, les souvenirs joyeux. Chez soi, en soi, on conserve un mini Val de Grâce, de précieuses reliques. Un jour, alors que la vie est en miettes, on comprend qu'il faut liquider Val de Grâce, le faire revivre une dernière fois pour mieux refermer la porte sur le passé."

    Et pourtant, ça n'a pas vraiment marché. Je ne suis pas parvenue à entrer dans ce récit qui oscille entre rêve et réalité, qui raconte une enfance émerveillée mais inconsciente, et qui cherche à la fois à se racheter de n'avoir pas su le savourer "sur le coup" et en même temps pleure le bonheur perdu. Bien sûr, c'est un paradis que décrit Colombe Schneck, mais c'est un paradis au goût trop sucré, comme ces gâteaux de mariage meringue, avec plein de crème et des fleurettes en sucre. "Est-ce qu'on me pardonnera d'avoir été aimée à ce point ?" - en fait, on s'en fiche un peu...

    Un exemple parmi d'autres : afin de convaincre sa fille d'apprendre une poésie, ce qu'elle refuse, son père lui promet de l'emmener voir "sur place" le monstre du Loch Ness. Ils arrivent à Londres...

    UNE GLACE VANILLE FRAISE

    C'est la première fois que je prends l'avion.

    Les hôtesses portent des kilts bleu et vert. Je suis la seule fille de mon âge dans l'avion et, comme les hôtesses que j'observe avec admiration, je porte un kilt. Le mien est rouge.

    A peine étonnée que tout cela m'arrive. Je suis unique, première au concours de la fille la plus heureuse du monde. Normal que mon père s'occupe de moi de manière exceptionnelle, que nous logions dans le plus bel hôtel, que nous roulions dans la voiture la plus élégante devant Buckingham Palace au moment même où le cadet des princes, Edward, sort de chez lui.

    Il n'a que trois ans de plus que moi. l'âge idéal pour être mon prince charmant. La Rolls royale s'arrête. Le prince est suivi de son aide de camp et de son précepteur. Tous les deux en redingote et chapeau haut-de-forme. Edward est le moins formel. A douze ans, il est vêtu d'un costume en tweed vert et a noué une cravate du même écossais rouge que mon kilt. Le kilt rouge est celui du clan de son oncle préféré, lord Mountbatten.

    Il me propose une visite du palais. Mon père décline l'invitation. Nous devons prendre un autre avion pour rejoindre l'Ecosse, mais il invite le prince Edward dans notre château personnel du Val de Grâce. Arrivée enfin au bord du loch Ness, je ne me souviens que d'une chose, un brouillard très humide permet au monstre, assure mon père, de mieux se cacher.

    Heureusement, au restaurant de l'hôtel, on me sert une glace vanille fraise. J'ai encore son goût un peu douceâtre, trop de lait, dans la bouche. Le goût d'une vie trop sucrée.

    Colombe SCHNECK, Val de Grâce, 2008.

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  • Petits soufflés au crabe

    Imprimer Catégories : Poissons

    Le soufflé, c'est souvent un plat qui effraie. Au moins pour deux raisons : d'une part, parce que ça vous a  un côté "Immédiate Après-guerre", certes charmant, mais irrémédiablement has been, de l'autre parce que ça traîne une réputation de "oh la la, c'est super délicat à réussir".

    En fait non. Enfin, si vous êtes capable de monter des blancs en neige ferme, bien sûr... Et puis si vous êtes un peu organisés. Le soufflé nécessite la maîtrise de ses invités, dans tous les sens du terme. Pour cela, il est bon d'ailleurs de les coincer dans un endroit bien circonscrit, qui vous permettra de les diriger l'air de rien vers la table où les attendent, ô miracle, ô bonheur, de ravissants petits soufflés individuels. Et là, tout le monde dit : "Vite, vite, asseyons-nous, ils vont retomber !" Et le tour est joué.

    L'avantage du soufflé est double, au moins : c'est une entrée légère et c'est une entrée qui dévoile toute votre dextérité culinaire. J'en ajoute un troisième : on peut le préparer à l'avance. Il suffit de battre les blancs et de les incorporer au dernier moment. Donc vous l'aurez compris, je ne peux que vous encourager à servir des soufflés ! J'ai personnellement une petite inclinaison pour les soufflés "maritimes", toujours délicats. Bon, en même temps, c'est vrai qu'à la maison, il y en a des qui n'aiment pas le fromage, ça règle donc la question... Voici donc les

    PETITS SOUFFLES AU CRABE

    Pour 8 soufflés individuels, il faut :

    • 120 g de chair de crabe, en boîte ou surgelée
    • 150 g de rillettes de crabe
    • 2 pinces de crabe cuites
    • 5 oeufs
    • 40 g + 10 g de beurre demi-sel
    • 40 g de farine
    • 40 cl de lait
    • une pincée de noix de muscade
    • sel et poivre

    Préparer une béchamel en faisant fondre les 40 g de beurre, saupoudrer de farine, mélanger et ajouter le lait. Remuer sur feu doux jusqu'à ce que cela épaississe. Poivrer et muscader.

    Casser les oeufs en séparant les blancs des jaunes. Attention, réserver un jaune, vous n'en avez besoin que de quatre pour cette recette, le cinquième pourra vous servir pour une blanquette de veau ou encore, pour rester dans le maritime, une blanquette de lotte. Ajouter hors du feu les quatre jaunes et les rillettes à la béchamel. Bien mélanger.

    Verser encore dans la préparation les pinces de crabe décortiquées et la chair de crabe bien égouttée.

    Préchauffer le four à 240°. Battre les blancs en neige ferme avec l'inévitable pincée de sel. Les incorporer à la préparation. Verser le tout dans de petits moules beurrés et enfourner en baissant le four à 200°. Au bout de dix minutes, baisser à 180° et cuire encore cinq à sept minutes.

    Servir sans attendre.

    Soufflés au crabe.jpg

     

    Remarques :

    • Evidemment, le temps de prendre l'appareil, les soufflés avaient commencé à baisser !
    • Attention à ne pas remplir à ras bord les moules : le soufflé déborderait.
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