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  • Participez à la Semaine du goût : grand concours de recettes !

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    Comme chaque année depuis dix-neuf ans, la Semaine du Goût va se dérouler dans toute la France, du 13 au 19 Octobre 2008. Son objectif ? inciter le grand public à découvrir une palette de goûts et de saveurs aussi large que possible. Tout nous, quoi (je veux dire les blogs...). L'idée, c'est de profiter de ce moment pour échanger autour du goût, de la gourmandise et des professionnels qui le font.

    Cette année, le thème central est la construction du goût, son apprentissage par la cuisine, la découverte des saveurs, l'importance des sens dans la dégustation d'un plat, le cheminement personnel dans la construction du goût et les meilleurs façons de cuisiner les aliments bruts. Tout un programme...

    A cette occasion, un concours de recettes est organisé. Pour participer, c'est très simple, il n'y a même pas besoin d'avoir un blog ! Il suffit d'avoir une adresse mail et de l'imagination.  Puis vous allez ici ou encore et vous suivez les consignes. Il y a à gagner des week end et des repas gastronomiques... Vous avez jusqu'au 19 Octobre 2008. Bonne chance !

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  • Courge delicata farcie

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    Cela ressemble à une courgette. A la fois jaune et verte. Plus précisément jaune rayée de verte. Mais essayez de la peler, et vous comprendrez alors que vous avez bien affaire à une courge ! Et qu'il va vous falloir un certain enthousiasme pour en venir à bout... Cela s'appelle une courge delicata ou sweet potatoe, et les anglicistes auront sur le champ traduit par : patate douce. Le nom scientifique est rigolo comme tout : cucurbita pepo.

    courge delicata.jpg

     

    Au goût, c'est plutôt doux, à mi-chemin entre la patate douce, effectivement, et le maïs. Un peu fade, aussi. J'ai farfouillé sur la Toile pour dénicher une recette et j'ai fini par faire un mix de tout ce que j'avais pu lire. Voici donc la :

    COURGE DELICATA FARCIE

    Pour 4, il faut :

    • 4 courges delicata (ou trois, mais une plus grosse que les autres dans mon cas)
    • une tomate
    • du fromage râpé
    • 2 tasses de riz
    • sel et poivre
    • une cuillère à soupe d'huile d'olive

    Préchauffer le four à 200°. Laver puis couper en deux les courges dans le sens de la longueur. Les déposer face coupée en dessous dans un plat et les laisser cuire trente minutes environ.

    Les sortir puis épépiner, avant de retirer la chair que vous écraserez dans un saladier.

    Cuire le riz.

    Dans une poêle, faire revenir la tomate coupée en petits dés dans l'huile d'olive. Ajouter la purée de courge et laisser mijoter cinq minutes. Ajouter le riz.

    Farcir les coques de courge évidées puis terminer par le fromage râpé. Enfourner une vingtaine de minutes, ou moins, le temps de faire gratiner. Servir chaud.

    courge delicata farcie.jpg

     

    Remarques :

    • C'est finalement un peu sec ; la prochaine fois, j'ajouterai du fromage à la préparation, ou de la crème, ou les deux.
    • La famille en débat encore : certains ont trouvé que la tomate n'apportait rien, d'autres qu'elle relevait le plat !
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  • Tag musical

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    Voilà donc le dernier défi de Clarabel ! Un tag musical ! Avec les règle suivantes :

    Les règles :

    • Choisir 5 chansons qui vous ressemblent et dire pourquoi
    • Faire une petite playlist avec les chansons
    • A la fin mettre "The Song" (une sixième chanson) celle que vous aimez d'amour, que jamais plus vous ne vivrez sans !
    • Tagguer 5 personnes de votre choix

    Le problème, c'est que versatile comme je suis, et éclectique aussi, ça a été très, très dur de choisir. Alors disons que cette liste est autant le reflet du moment que celle de mes éternels classiques...

    "Les Vendanges de l'amour", de Marie LAFORÊT :

    parce que c'est la chanson qui me donne la pêche, qui me fait sourire et donne envie de danser. J'aime beaucoup Marie LAFORÊT chanteuse, son espèce de folie baroque, et j'aurais pu en choisir plein d'autres aussi joyeuses, comme "La Cavale" ou encore "Ivan, Boris et moi". C'est très seventies, un peu baba, même si aujourd'hui on dirait bobo, mais j'adore ! Lalalalalalalalalalalala...

    "La Chanson des vieux amants", de BREL :

    parce qu'évidemment, c'est facile de citer BREL, qu'il y en a beaucoup d'autres, mais que celle-ci me parle vraiment. "Mon amour, mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour, de l'aube claire jusqu'à la fin du jour, je t'aime encore, tu sais, je t'aime". D'accord elle n'est pas d'un optimisme échevelé, mais j'aime cette conception du couple qui continue envers et contre tout, malgré les orages et les blessures de la vie. Et cinématographiquement, cela m'évoque le film de GRANIER-DEFERRE, avec Simone SIGNORET et Jean GABIN, Le Chat.

    "The River", de Bruce SPRINGSTEEN :

    Parce que c'est une merveille de mélancolie (l'harmonica y est pour beaucoup) sur le temps qui passe et la désillusion. "Now all them things that seemed so important, Well mister they vanished right into the air, Now I just act like I don't remember, Mary acts like she don't care"... Trop souvent Springsteen a été ramené à un "gueulard" (la faute à "Born inthe USA") alors qu'il n'est jamais meilleur que dans les ballades...

    "Variations sur Marilou", de Serge GAINSBOURG :

    Parce que c'est de la poésie et puis c'est tout. "Dans son regard absent et son iris absinthe".

    "All I want is you", de U2 :

    Parce que bien sûr, de U2, il n'y a rien à jeter mais que cette chanson-ci, c'est celle qui a accompagné mon entrée, lors de mon mariage et je vous garantie que la voix de Bono, dans une église, ça rend vraiment bien !)."But all the promises we make, From the cradle to the grave, When all I want is you"... Mais j'aurais pu mettre "One" également...

    Et la dernière en date :

    "Déranger les pierres", de Carla BRUNI :

    Parce qu'en dépit de tout ce qui s'est dit ou raconté, la chanson est sublime, qu'elle soit interprétée par Carla BRUNI ou Julien CLERC, et que moi aussi "Je veux mourir un dimanche, Au premier frisson du printemps, Sous le grand soleil de Satan, [...] Je veux mourir les yeux ouverts, Le nez au ciel comme un mendiant".

    Mais j'aurais pu aussi citer "Le Bal des Laze" de Michel POLNAREFF, "Les Paradis perdus" de Christophe, "C'est extra" de Leo FERRE, ou encore Jean-Jacques GOLDMAN, OASIS, BLONDIE, DIRE STRAITS, Eros RAMAZOTTI ou Stephan EICHER. Ou encore COLDPLAY... Ou encore... Mais je laisse la place - si ça leur dit - à Gracianne, Freddy, Flo Bretzel, Aneth et... qui voudra !

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  • Le cheval, c'est génial !

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    J'avais une princesse, j'ai maintenant une cavalière. Soit dit entre nous, ce n'est pas plus mal. Quitter les robes roses, les jupes à volants, les bouquins gentillets, ce n'est pas en soi dramatique, c'est juste que ça coûte plus cher. Les vrais animaux (enfin, nous en sommes encore au stade du poney), et puis tout le reste à venir, l'équipement, etc...

    Mais le positif, c'est que cette nouvelle passion équine (?) a lancé ma fille dans une autre direction de lecture : finies les Princesse Académy (quoique... s'il y en a , on ne crache pas dessus non plus...), les autres Fées ballerines ou Fées de l'Arc-en-ciel, nous sommes passées à du sérieux. Avec une maison d'édition qui en jette (et dont j'adore les couvertures en général) : Zulma. Désormais Pauline s'est attaquée à la série du Ranch de la Pleine Lune !

    "Mélany Scott vit avec son grand frère Matt, futur vétérinaire, et sa mère Lauren au pied des montagnes rocheuses, dans le comté de San Luis, aux Etats-Unis. Depuis que les Scott ont repris le ranch familial, ils font découvrir à leurs hôtes les joies de la randonnée équestre et la splendeur sauvage des paysages du Colorado. Entre Mélany et les chevaux, c'est une histoire de confiance et de respect. Mieux que personne, elle sait leur parler et les écouter. Son amour immodéré pour les chevaux l'amène d'ailleurs à prendre des risques... L'un d'eux est-il en danger ? Elle n'hésite pas à se lancer dans l'aventure, accompagnée de sa meilleure amie Lisa, toujours de la partie."

    Bien sûr, à lire ainsi la présentation de la série, on peut y recenser tous les clichés de la série pour ados (ou pré-ados, en ce qui me concerne...), néanmoins, c'est une série que je suis ravie d'avoir fait découvrir à ma fille. C'est bien écrit, les histoires y sont intéressantes, sans tomber dans le niaiseux (pour cela, les séries télévisées font très bien leur travail !), les personnages attachants et bien brossés, et chaque roman est complété par un "cahier éthologique" qui en dit plus sur les chevaux, et notamment celui qui a été le héros de l'aventure. Ainsi ma fille est-elle devenue incollable sur le Paso Fino, l'Appaloosa ou encore la vision du cheval ou les chuchoteurs...

    Destinés aux lecteurs de dix-onze ans selon l'éditeur, je peux témoigner qu'une "dévoreuse" de bientôt neuf ans (dans quatre jours...) les lit sans problème, si ce n'est "tous ces mots en anglais" - il s'agit des prénoms...

    L'auteur est une Anglaise férue des soeurs BRONTË, Jenny OLDFIELD, qui écrit pour les enfants ou les adolescents et est l'auteur de plusieurs séries. Seize romans sont pour l'instant sortis : Calamity Joe, Sacré Lucky, Little Ebony, Bebop Mustang, Bello Nino, Lady Cristal, Prince Galaad, Princesse Luna, Lord Winnipeg, Black Mustang, Perle d'or,Rodeo Rocky, Lady Blue, Etoile d'Arabie et Indiana Boy.

    Vous l'aurez compris, c'est une série que je ne saurais trop conseiller à ceux qui ont des enfants, plutôt lecteurs, plutôt curieux, et amateurs de chevaux en général.  Disons que cela va un peu plus loin que l'incontournable Grand Galop, qui fait actuellement un tabac chez les 8-12 ans. Bon, en même temps, à mon époque, on avait Prince noir. Mais c'était quand même autre chose...

    Et en bonus, Zulma vous propose un génial atelier d'écriture pour les enfants entièrement dédiés aux chevaux et aux poneys : c'est ICI.

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  • N'oubliez pas dimanche...

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    Elle s'appelle Clémence et, sur la photo, on ne voit que son sourire. Sa maman nous l'offre sur son blog, Chez Bergeou.

    Allez la voir et vous comprendrez mieux pourquoi dimanche, il faut répondre présent aux Virades de l'Espoir. Courez, marchez, donnez... ou faites plusieurs choses à la fois !

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  • Tarte aux prunes

    Imprimer Catégories : Desserts

    Il faut reconnaître que l'automne, ce n'est quand même pas si mal... Bon, d'accord, il fait plus froid le matin, il fait plus nuit aussi, mais on y trouve des fruits et légumes qui vont rendraient presque contents d'y être. Tenez, prenez les prunes ! quoi de plus plaisant que ce petit fruit, qui arrive après les abricots et autres cerises, qui se singularise par sa couleur, tout bleu sombre. Une texture de velours sous des apparences austères. Ca méritait bien... une tarte, non ? Tarte dont j'ai trouvé la recette dans le dernier SAVEURS, dont j'ai parlé la semaine dernière. Voici donc la :

    TARTE AUX PRUNES

    Pour 6 à 8 personnes, il faut :

    • 180 g de farine
    • 100 g de beurre demi-sel
    • 2 jaunes d'oeufs
    • 130 g de cassonade
    • de la cannelle
    • un peu d'eau
    • 1 kg de prunes

    Préparer la pâte en mélangeant le beurre, les jaunes d'oeufs, 25 g de cassonade et 3 pincées de cannelle. Ajouter la farine et pétrir. Verse un peu d'eau si la pâte est trop friable.

    Laisser reposer cette pâte au frais une heure, enveloppée dans du film alimentaire et préparer la compotée pendant ce temps, en faisant cuire 500 g de prunes dénoyautées avec 100 g de cassonade pendant trente minutes. Remuer de temps en temps.

    Préchauffer le four à 200° et dénoyauter le reste des prunes en les coupant en deux.

    Foncer un moule à tarte à bords hauts et le garnir de compotée.

    Disposer sur cette compotée les prunes coupées en deux, face bombée vers le bas et saupoudrer de sucre et de cannelle. Enfourner pour trente minutes au moins.

    tarte aux prunes.jpg

     

    Remarques :

    • SAVEURS n'utilise de cassonade que pour la pâte, moi, j'en ai mis partout !
    • SAVEURS couvre cette tarte de meringue, j'ai préféré la laisser "naturelle".
    • N'essayez même pas d'étaler la pâte au rouleau, c'est une catastrophe : c'est qu'elle est sablée, voyez-vous...
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  • Voyage en première classe (F. VARGAS)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Il y a presque un malentendu avec Fred VARGAS : depuis quelques romans, elle est devenue populaire. Ne voyez pas ici une quelconque pédanterie à énoncer ceci, mais je crois que les nombreux prix, plus les adaptations cinématographiques et télévisées de ses oeuvres, ont fait de cette romancière un "auteur à la mode", aux intrigues originales et puis c'est tout. Or l'univers de Fred VARGAS est beaucoup plus subtil que cela.

    C'est d'abord un imaginaire unique, qui mêle les féeries médiévales populaires avec une réalité urbaine le plus souvent. C'est le don de brosser des personnages "flottants", des silhouettes presque imprécises quoi que redoutablement bien cernées. C'est une intrigue qui semble se dérouler d'elle même, à la manière d'un cours d'eau qui s'en irait au fil de son lit, mais que l'on découvre parfaitement ficelée. C'est - enfin - un mélange d'érudition et d'humour, jusqu'au non-sens parfois avec, toujours, cette impression de ne pas se prendre au sérieux.

    Le dernier Fred VARGAS ne fait pas exception à la règle :

    Un Lieu incertain.jpg

    "- Bien, dit Clyde-Fox en se rechaussant. Sale histoire. Faites votre job, Radstock, allez voir ça. C'est un tas de vieilles chaussures posées sur le trottoir. Préparez votre âme. Il y en a une vingtaine peut-être, vous ne pouvez pas les manquer.
    - Ce n'est pas mon job, Clyde-Fox.
    - Bien sûr que si. Elles sont alignées avec soin, les pointes dirigées vers le cimetière. Je vous parle évidemment de la vieille grille principale.
    - Le vieux cimetière est surveillé la nuit. Fermé pour les hommes et pour les chaussures des hommes.
    - Eh bien elles veulent entrer tout de même, et toute leur attitude est très déplaisante. Allez les regarder, faites votre job.
    - Clyde-Fox, je me fous que vos vieilles chaussures veuillent entrer là-dedans.
    - Vous avez tort, Radstock. Parce qu'il y a les pieds dedans.
    Il y eut un silence, une onde de choc désagréable. Une petite plainte sortit de la gorge d'Estalère, Danglard serra les bras. Adamsberg arrêta sa marche et leva la tête. "

    Cette fois, plus de peste revenue du Moyen-Âge, plus de loup-garou (voir ma note sur L'Homme à l'envers : "Légende de cuisine"), il s'agit de vampires ! Et c'est donc en Europe centrale que va devoir se rendre le commissaire Adamsberg pour trouver la clef (ou les clefs, plutôt, chez Fred VARGAS, de l'énigme). Je crois que ce dernier livre est encore plus "entre deux eaux" que les précédents : n'y attendez aucune ligne droite, aucune détermination, ce livre se lit au fil des pensées. L'extrait suivant en est une parfaite démonstration : il y a l'humour, comme le montre la conversation sur les démons des villages respectifs, la critique d'une société qui s'en tient aux apparences (l'attitude du serveur envers Vladislav) et cette pensée qui fonctionne toujours sur le fil du non-sens (les solettes de la pointe du Raz). Voici donc :

    VOYAGE EN PREMIERE CLASSE

    La voiture 17 pour Belgrade était un compartiment de luxe, à deux lits bordés de draps blancs et couvertures rouges, comprenant veilleuses, tablettes vernies, lavabo et serviettes. Adamsberg n'avait jamais voyagé dans ces conditions et il vérifia ses billets. Places 22 et 24, c'était cela. Il y avait eu une erreur au service technique des Missions et Déplacements, la comptabilité allait sauter au plafond. Adamsberg s'assit sur sa couchette, satisfait tel un voleur tombant sur une aubaine. Il s'y installa comme à l'hôtel, étala ses dossiers sur le lit, examina le dîner "a la francese" qui leur serait servi à vingt-deux heures, crème d'asperges, solettes à la Plogoff, bleu d'Auvergne, tartuffo, café, arrosé de valpolicella. Il ressentit la même jubilation que lorsqu'il avait retrouvé sa voiture puante en sortant de l'hôpital de Chateaudun, avec le repas inespéré de Froissy. Tant il est juste, songea-t-il, que ce n'est pas la qualité qui génère le plaisir pur mais le bien-être non escompté, quels qu'en soient les composants.[...]

    Ils attendirent le départ du train pour ouvrir le champagne. Tout amusait Vladislav, les bois brillants, les savonnettes, les petits rasoirs, et même les verres en véritable verre.

    - Adrian Danglard - "Adrianus", comme l'appelait mon dedo - ne m'a pas dit pourquoi vous alliez à Kiseljevo. Dans l'ensemble, personne ne va à Kiseljevo.

    - Parce que c'est petit ou à cause des démons ?

    - Vous avez un village, vous ?

    - Caldhez, gros comme une épingle, dans les Pyrénées.

    - Il y a des démons à Caldhez ?

    - Deux. Il y a un esprit acariâtre dans une cave et un arbre qui chantonne.

    - Formidable.

    [...] la cloche sonna pour annoncer le dîner, qu'ils décidèrent de prendre dans leur compartiment, comme des personnalités. Vladislav s'informa du sens de "solettes à la Plogoff". A la bretonne, lui expliqua le serveur en italien, servies avec une sauce aux praires spécialement venues de Plogoff, à la pointe du Raz. Il nota la commande, semblant juger que cet homme en tee-shirt, avec sa tête d'étranger et ses poils noirs couvrant ses bras, n'était pas une vraie personnalité, pas plus que son compagnon.

    - Quand on est velu, dit Valdislav après le départ du serveur, les hommes vous envoient voyager dans le wagon à bestiaux. Ca me vient de ma mère, ajouta-t-il avec mélancolie en tirant sur les poils de ses bras, puis éclatant de rire soudainement, aussi vite fait qu'un vase qu'on brise.

    Le rire de Vladislav était organiquement communicatif, et il semblait savoir rire de rien et sans l'aide de personne.

    Après les solettes à la Plogoff, le valpolicella et les desserts, Adamsberg s'allongea sur sa couchette avec ses dossiers. Tout lire, tout reprendre. C'était la partie du travail la plus ardue pour lui. Ces fiches, ces rapports, ces exposés formels, où plus aucune sensation n'est palpable.

    - Comment faites-vous pour vous entendre avec Adrianus, l'interrompit Vladislav, alors qu'Adamsberg peinait sur le doissier allemand, lisant consciencieusement la fiche de Frau Abster, domicilée à Köln, soixante-seize ans. Et  savez-vous qu'il vous révère, continua-t-il, mais que vous lui mettez les nerfs en pelote ?

    - Tout met les nerfs de Danglard en pelote. Il fait cela tout seul.

    - Il dit qu'il ne peut pas vous comprendre.

    - Comme l'eau et le feu et l'air et la terre. Tout ce que je sais, c'est que, sans Danglard, la Brigade dériverait depuis longtemps pour aller s'empaler sur je ne sais quels écueils.

    - A la pointe du Raz par exemple. A Plogoff. Ca aurait du panache. Et là, tout fracassé avec Adrianus, vous retrouveriez les solettes du train Venise-Belgrade, ce serait une consolation.

    Fred VARGAS, Un Lieu incertain, 2008.

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  • Muffin aux framboises, graines et céréales - Muffin Monday 10

    Imprimer Catégories : Desserts

    logo10.jpgD'accord extérieurement ils ne sont pas roses. D'accord intérieurement ils ne sont pas parfumés à la rose. Mais qu'est-ce qu'ils sont bons quand même ! Imaginez un muffin, tout dodu, tout moelleux, et qui sous la dent dévoile des framboises juteuses et de petites graines croquantes... Ajoutez-lui plein de copains tout comme lui, et vous aurez le muffin aux framboises de mon goûter ! Et ça tombe bien, on est en plein Muffin Monday, la dixième édition ! Voici donc le :

    MUFFIN AUX FRAMBOISES

    Pour une douzaine de muffins, il faut :

    • 100 g de farine de farine aux 3 graines et 5 cérales (Markal)
    • 150 g de farine type 65
    • 3 cuillères à café de levure chimique
    • 100 g de sucre roux
    • 25 cl de lait entier
    • un oeuf
    • 75 g de beurre demi-sel fondu
    • 100 g de framboises

    Préchaufer le four à 200°. Beurrer vos moules ou mieux, utiliser des moules en silicone qui ne demandent rien !

    Verser dans un saladier les farines, la levure, le sucre et mélanger. dans un autre plat, mélanger le lait, l'oeuf et le beurre fondu.

    Réunir les deux mélanges en mémangeant très rapidement, juste pour incorporer la farine, les grumeaux n'ont aucune importance.

    Ajouter délicatement les framboises pour ne pas les écraser.

    Versre dans les moules à muffins et enfourner pendant vingt cinq minutes.

    Laisser refroidir avant de démouler, encore tièdes pour laisser refroidir complètement sur une grille.

    muffin framboises.jpg

     

    Remarques :

    • Ils sont parfaits, que ce soit pour un goûter (reconstituants) ou un petit-déjeuner (roboratif) !
    • La recette est inspirée de celle de Pascale Weeks :

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  • Petite revue de presse de rentrée

    Imprimer Catégories : Lectures

    Une fois n'est pas coutume, livrons-nous à l'exercice de la revue de presse... que nous cantonnerons aux revues culinaires. Vous l'aurez constaté, nous sommes en pleine période de "foire aux vins" et, qu'il s'agisse de SAVEURS, d'ELLE A TABLE ou encore de CUISINE BY LIGNAC, aucun n'y coupe :Saveurs.jpg

    SAVEURS, outre son article sur "Les Corbières", dans sa rubrique "Des hommes et des vignes", consacre dix-huit pages au sujet avec un dossier intitulé "Sur le chemin des grands vins" où, "région par région et dégustation à l'appui", ils mettent l'accent sur "de très bons crus méconnus qui, en marge de ceux dont la réputation n'est plus à faire, réservent d'excellentes surprises". On va donc ainsi déambuler de la Bourgogne au Languedoc-Roussillon, de l'Alsace à la Loire, du Rhône à Bordeaux, tout en passant par la Provence et la Champagne. L'ensemble est bien mené, précis, avec une présentation du vignoble, un coup de projecteur sur un (ou une) vigneron et la sélection du magazine.

    C'est un "supplément vins" de trente pages qu'a choisi de présenter la magazine ELLE A TABLE. Une sorte de mini-magazine, où se déclinent "l'actu vin", les "accords mets/vins" et enfin un guide des cavistes, région par région, ainsi que sur le Net. L'ensemble est moins "fouillé" que dans SAVEURS mais on peut apprécier les propositions de recettes, à associer avec les crus. En outre, le magazine propose également une interview de Kad MERAD "côté cave", l'analyse de dix rosés corses, six vins à accorder avec un risotto aux champignons et un article sur les accords "Fromages et vins".

    Cuisine by.jpgTendance oblige, c'est aux vins bio et vins du monde que s'intéresse CUISINE BY LIGNAC, car "si le bio est tendance, le vin bio n'est pas en reste et fait un carton dans les caves à vins et les supermarchés", c'est pourquoi ils vont nous donner "toutes les réponses" ! L'article est intéressant, on y apprend notamment qu'un vin bio n'est pas nécessairement un vin naturel. "Tout dépend de la façon dont sera travaillé le vin. La culture biologique requérant davantage d'exigences, le producteur a plutôt tendance à soigner aussi ses pratiques oenologiques."

    Le bio est d'ailleurs au coeur du magazine, avec un article sur Christophe HAY, le chef de l'Hôtel de Sers, "bio et léger", un autre sur les solutions pour cuisiner bio et choisir les bons produits : seitan, tempeh, tartare d'algue, sirop d'agave et agar agar - je vous passe le reste. Vous pourrez également trouver des recettes de légumes et dips bio et des recettes "quand le bio devient gourmand". J'ai relevé également un intéressant article sur le lait ribot, quelques recettes "américaines" pour fêter l'été indien (que nous n'avons pas !) et - toujours sur la vague - un dossier sur les lunch box, titré "Le déjeuner est dans la boîte" : "Marre des sandwiches sans goût, des salades hors de prix ou des pizzas trop lourdes ? Offrez-vous une lunch box et préparez-vous des plats simples et bons qui laissent respirer le porte-monnaie"...

    Même son de cloche dans ELLE A TABLE, mais côté boutiques, avec un article sur "Les nouvelles cantines chics : fureur urbaine autour du fast Elle à table.jpgfood haut de gamme". A retenir encore un dossier de Clotilde Dusoulier - du blog bien connu Chocolate and Zucchini sur le sirop d'agave et le tout fumé, une déclinaison autour de la figue et une visite gourmande de New York avec la fille de Ralph LAUREN, Dylan. Cette dernière vient d'ouvrir une boutique de bonbons, pardon, un "store de confiseurs", où l'on apprend qu'elle se souvient encore d'un de ses anniversaires,"où son père lui a offert un spectacle grandeur nature de Charlie et la chocolaterie"...

    Mais c'est encore une fois SAVEURS qui a eu ma préférence. Car outre son dossier sur les vins, il y a une mine de recettes à réaliser et interpréter (la tarte aux prunes, la tajine de poulet aux pruneaux...), autour du lait (les natillas que nous a présentées Cléa, par exemple), des légumes, des mûres... On voyage par les papilles au Maroc, on part à Copenhague ou encore à Chypre et, enfin, région que j'adore, en Aubrac (pour le souvenir, revoyez l'album photo Aubrac).

    Enfin, il est toujours amusant de constater les "récurrences" d'un magazine à l'autre. Ce bimestre, ce sont les fameux crayons en pâte d'amande de Patrick ROGER, que l'on retrouve chez ELLE A TABLE ("Bonne mine"), SAVEURS ("Bonnes mines", au pluriel cette fois-ci) ou encore chez CUISINE BY LIGNAC ("Rentrée gourmande").

    Crayons patrick roger.jpg

    Les smoothies Michel et Augustin sont quant à eux présents chez SAVEURS ("quelle gourde") et CUISINE BY LIGNAC ("Le fruit par les trublions du goût"), et ce même CUISINE BY LIGNAC, toujours bio, nous parle également d'un nouveau produit, Croc nature, pour "des fruits et légumes vraiment natures", à diluer dans de l'eau pour y faire tremper fruits et légumes qui seront débarrassés de leurs pesticides.

    Après tout ça, je vous laisse faire votre choix... Ou les acheter tous !

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  • Petits flans au fenouil ou l'art de manger ce qu'on n'aime pas !

    Imprimer Catégories : Légumes

    A la maison, nous avons un problème (entre autres...), et ce problème, il s'appelle fenouil. Personne n'aime le fenouil chez nous ! Oh, j'entends déjà les esprits mal tournés : "Quoi, ton mari, buveur de pastis devant l'éternel, et qui n'aime pas le fenouil ?" Eh ben non ! L'anis, il ne le tolère que liquide, et avec trois ou quatre volumes d'eau. Et comme je n'ai pas l'intention prochainement de me lancer dans la fabrication de boisson herbée, il fallait bien que je trouve une solution pour consommer ce satané fenouil qui a fait sa réapparition dans les paniers de légumes...

    Alors j'ai cherché. Braisé ? pas question, on n'aime pas le goût, on vous dit ! En purée ? bof, en plus avec son côté cotelé justement, c'est moyen pour la purée... Alors... alors... la solution, je l'ai trouvé dans le ELLE de la semaine dernière, colonne "Menu chic & quick de la rentrée" : les flans au fenouil ! Bon sang mais c'était bien sûr : noyé sous le lait et les oeufs, pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Ni une ni deux (il y en avait quand même quatre au réfrigérateur ("frigidaire", comme dirait Ségolène...), j'ai vaguement modifié la recette et voici donc les :

    PETITS FLANS AU FENOUIL

    Pour 5 flans, il faut :

    • 2 fenouils
    • 25 cl de lait entier salé
    • une cuillère à soupe de fromage râpé
    • 5 oeufs

    Faire cuire les fenouils lavés et grossièrement coupés pendant une vingtaine de minutes.

    Battre les oeufs et ajouter la purée de fenouil mixée et poivrée. Bien mélanger avant d'intégrer le fromage râpé.

    Préchauffer le four à 180°. Faire cuire au bain-marie pendant quinze à vingt minutes. Servir chaud ou tiède.

    flan fenouil.jpg

     

    Remarques :

    • Une révélation : le goût de l'anis se révèle très subtilement, apportant davantage une saveur fraîche qu'anisée.
    • Ils sont meilleurs tièdes que chauds, pour moi...
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