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  • Petite revue de presse de rentrée

    Imprimer Catégories : Lectures

    Une fois n'est pas coutume, livrons-nous à l'exercice de la revue de presse... que nous cantonnerons aux revues culinaires. Vous l'aurez constaté, nous sommes en pleine période de "foire aux vins" et, qu'il s'agisse de SAVEURS, d'ELLE A TABLE ou encore de CUISINE BY LIGNAC, aucun n'y coupe :Saveurs.jpg

    SAVEURS, outre son article sur "Les Corbières", dans sa rubrique "Des hommes et des vignes", consacre dix-huit pages au sujet avec un dossier intitulé "Sur le chemin des grands vins" où, "région par région et dégustation à l'appui", ils mettent l'accent sur "de très bons crus méconnus qui, en marge de ceux dont la réputation n'est plus à faire, réservent d'excellentes surprises". On va donc ainsi déambuler de la Bourgogne au Languedoc-Roussillon, de l'Alsace à la Loire, du Rhône à Bordeaux, tout en passant par la Provence et la Champagne. L'ensemble est bien mené, précis, avec une présentation du vignoble, un coup de projecteur sur un (ou une) vigneron et la sélection du magazine.

    C'est un "supplément vins" de trente pages qu'a choisi de présenter la magazine ELLE A TABLE. Une sorte de mini-magazine, où se déclinent "l'actu vin", les "accords mets/vins" et enfin un guide des cavistes, région par région, ainsi que sur le Net. L'ensemble est moins "fouillé" que dans SAVEURS mais on peut apprécier les propositions de recettes, à associer avec les crus. En outre, le magazine propose également une interview de Kad MERAD "côté cave", l'analyse de dix rosés corses, six vins à accorder avec un risotto aux champignons et un article sur les accords "Fromages et vins".

    Cuisine by.jpgTendance oblige, c'est aux vins bio et vins du monde que s'intéresse CUISINE BY LIGNAC, car "si le bio est tendance, le vin bio n'est pas en reste et fait un carton dans les caves à vins et les supermarchés", c'est pourquoi ils vont nous donner "toutes les réponses" ! L'article est intéressant, on y apprend notamment qu'un vin bio n'est pas nécessairement un vin naturel. "Tout dépend de la façon dont sera travaillé le vin. La culture biologique requérant davantage d'exigences, le producteur a plutôt tendance à soigner aussi ses pratiques oenologiques."

    Le bio est d'ailleurs au coeur du magazine, avec un article sur Christophe HAY, le chef de l'Hôtel de Sers, "bio et léger", un autre sur les solutions pour cuisiner bio et choisir les bons produits : seitan, tempeh, tartare d'algue, sirop d'agave et agar agar - je vous passe le reste. Vous pourrez également trouver des recettes de légumes et dips bio et des recettes "quand le bio devient gourmand". J'ai relevé également un intéressant article sur le lait ribot, quelques recettes "américaines" pour fêter l'été indien (que nous n'avons pas !) et - toujours sur la vague - un dossier sur les lunch box, titré "Le déjeuner est dans la boîte" : "Marre des sandwiches sans goût, des salades hors de prix ou des pizzas trop lourdes ? Offrez-vous une lunch box et préparez-vous des plats simples et bons qui laissent respirer le porte-monnaie"...

    Même son de cloche dans ELLE A TABLE, mais côté boutiques, avec un article sur "Les nouvelles cantines chics : fureur urbaine autour du fast Elle à table.jpgfood haut de gamme". A retenir encore un dossier de Clotilde Dusoulier - du blog bien connu Chocolate and Zucchini sur le sirop d'agave et le tout fumé, une déclinaison autour de la figue et une visite gourmande de New York avec la fille de Ralph LAUREN, Dylan. Cette dernière vient d'ouvrir une boutique de bonbons, pardon, un "store de confiseurs", où l'on apprend qu'elle se souvient encore d'un de ses anniversaires,"où son père lui a offert un spectacle grandeur nature de Charlie et la chocolaterie"...

    Mais c'est encore une fois SAVEURS qui a eu ma préférence. Car outre son dossier sur les vins, il y a une mine de recettes à réaliser et interpréter (la tarte aux prunes, la tajine de poulet aux pruneaux...), autour du lait (les natillas que nous a présentées Cléa, par exemple), des légumes, des mûres... On voyage par les papilles au Maroc, on part à Copenhague ou encore à Chypre et, enfin, région que j'adore, en Aubrac (pour le souvenir, revoyez l'album photo Aubrac).

    Enfin, il est toujours amusant de constater les "récurrences" d'un magazine à l'autre. Ce bimestre, ce sont les fameux crayons en pâte d'amande de Patrick ROGER, que l'on retrouve chez ELLE A TABLE ("Bonne mine"), SAVEURS ("Bonnes mines", au pluriel cette fois-ci) ou encore chez CUISINE BY LIGNAC ("Rentrée gourmande").

    Crayons patrick roger.jpg

    Les smoothies Michel et Augustin sont quant à eux présents chez SAVEURS ("quelle gourde") et CUISINE BY LIGNAC ("Le fruit par les trublions du goût"), et ce même CUISINE BY LIGNAC, toujours bio, nous parle également d'un nouveau produit, Croc nature, pour "des fruits et légumes vraiment natures", à diluer dans de l'eau pour y faire tremper fruits et légumes qui seront débarrassés de leurs pesticides.

    Après tout ça, je vous laisse faire votre choix... Ou les acheter tous !

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  • Petits flans au fenouil ou l'art de manger ce qu'on n'aime pas !

    Imprimer Catégories : Légumes

    A la maison, nous avons un problème (entre autres...), et ce problème, il s'appelle fenouil. Personne n'aime le fenouil chez nous ! Oh, j'entends déjà les esprits mal tournés : "Quoi, ton mari, buveur de pastis devant l'éternel, et qui n'aime pas le fenouil ?" Eh ben non ! L'anis, il ne le tolère que liquide, et avec trois ou quatre volumes d'eau. Et comme je n'ai pas l'intention prochainement de me lancer dans la fabrication de boisson herbée, il fallait bien que je trouve une solution pour consommer ce satané fenouil qui a fait sa réapparition dans les paniers de légumes...

    Alors j'ai cherché. Braisé ? pas question, on n'aime pas le goût, on vous dit ! En purée ? bof, en plus avec son côté cotelé justement, c'est moyen pour la purée... Alors... alors... la solution, je l'ai trouvé dans le ELLE de la semaine dernière, colonne "Menu chic & quick de la rentrée" : les flans au fenouil ! Bon sang mais c'était bien sûr : noyé sous le lait et les oeufs, pourquoi n'y avais-je pas pensé ? Ni une ni deux (il y en avait quand même quatre au réfrigérateur ("frigidaire", comme dirait Ségolène...), j'ai vaguement modifié la recette et voici donc les :

    PETITS FLANS AU FENOUIL

    Pour 5 flans, il faut :

    • 2 fenouils
    • 25 cl de lait entier salé
    • une cuillère à soupe de fromage râpé
    • 5 oeufs

    Faire cuire les fenouils lavés et grossièrement coupés pendant une vingtaine de minutes.

    Battre les oeufs et ajouter la purée de fenouil mixée et poivrée. Bien mélanger avant d'intégrer le fromage râpé.

    Préchauffer le four à 180°. Faire cuire au bain-marie pendant quinze à vingt minutes. Servir chaud ou tiède.

    flan fenouil.jpg

     

    Remarques :

    • Une révélation : le goût de l'anis se révèle très subtilement, apportant davantage une saveur fraîche qu'anisée.
    • Ils sont meilleurs tièdes que chauds, pour moi...
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  • Une soirée au musée d'Orsay, un cocktail people et un Grand Prix !

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Je ne l'ai pas franchement clamé à travers toutes les lignes de ce blog, mais j'avais la chance, cette année (je n'ose dire "encore une fois...") de faire partie du jury des lectrices du Grand Prix de ELLE 2008. Loin de moi l'idée de faire ronfler les titres, si j'ai postulé, c'est essentiellement pour le plaisir de recevoir chaque mois 3 livres dans ma boîte aux lettres - et même 7 le mois où j'étais jurée de sélection, soit 28 livres à dévorer avec impatience et avidité : "Alors, ce mois-ci, c'est quoi ?"

    Et puis pour faire la totale, cette année, j'ai décidé de "monter" à Paris comme on dit, afin d'assister à la remise des prix et de rencontrer les auteurs. La chance a voulu que ce jour soit un mardi, ne travaillant pas le mercredi, j'ai saisi l'occasion.

    C'est donc sous un déluge que je me suis installée, avec un bon nombre des 119 autres lectrices "élues" dans une péniche amarrée en face du musée d'Orsay afin d'y rencontrer les 3 gagnants. Privilège des VIP, nous avions été informées une semaine plus tôt du nom des gagnants afin, nous précisait la lettre, d'amener nos livres à dédicacer et de préparer nos questions. Et là : choc et, disons-le, petite déception : aucun des gagnants ne figurait dans mes favoris...

    Marie SIZUN pour le roman avec La Femme de l'Allemand, Marcus MALTE pour Garden of love en policier et Wangari MAATHAI  pour Celle qui plantait les arbres, tels étaient les trois noms qui avaient émergé de nos votes. Et pour prendre les choses dans l'ordre, j'avais trouvé le roman de Marie SIZUN terriblement beau, bouleversant, troublant, mais l'emploi de la deuxième personne pour la narration m'avait énormément gênée. J'avais donc été plutôt sévère et "abrupte" dans mon jugement, même si je l'ai nuancé après une relecture? Comment aurais-je pu prévoir que c'est CET extrait que Marie SIZUN aurait retenu et lu avant de demander si la personne qui l'avait écrit se trouvait dans la salle ???

    J'avais évoqué dans ces pages le roman de Marcus MALTE, Garden of love. Et là, en revanche, je ne reviens pas sur mon idée : c'est sans doute le plus virtuose de la sélection, le plus complexe et le plus structuré, mais non, décidément, il ne "m'emporte" pas ! La discussion avec cet écrivain fut toutefois très intéressante, tout comme celle avec Marie SIZUN...

    C'est sans doute sur le document que je resterai le plus dubitative. Certes Héloïse d'Ormesson est une éditrice enthousiaste, certes Wangari MAATHAI est un personnage étonnant - elle n'a d'ailleurs pas eu le prix Nobel de la Paix pour rien... - mais... c'est un témoignage, livré brut de brut, et j'avoue (nous étions d'ailleurs un  certain nombre de lectrices à partager cette idée) rechercher dans un document à la fois la forme et le fond, et ici, si le fond y était, le forme faisait défaut... L'ouvrage de Jean-Paul KAUFFMAN par exemple ou encore Cancer in the city  l'auraient, à mon sens, mérité davantage...

    Il n'empêche, j'ai passé un très bon moment ! D'abord je suis repartie les bras chargés de cadeaux :

    gDpRIX_LECTRICES

    Ensuite j'ai discuté avec plein de lectrices tout à fait passionnantes, et la vivacité de nos échanges nous a fait regretter qu'il n'y ait pas eu "débat" d'organisé entre lectrices afin de partager notre enthousiasme et que nous nous soyions seulement rencontrées ce jour.

    La péniche bougeait beaucoup, surtout quand passait un bateau-mouche et je me voyais régulièrement essayer de fixer un point afin de lutter contre le mal de mer... mais le moment magique eu lieu lors du cocktail organisé au Musée d'Orsay : imaginez un musée ouvert pour vous ! C'est ce que nous avons vécu lorsqu'on nous avons pénétré dans ce lieu grandiose et que l'on nous a annoncé qu'en attendant la proclamation des résultats, nous pouvions nous y promener tout à notre aise...

    Vint la remise des prix et là, mon GPS s'est mis en marche : Olivia de Lamberterie était ravissante, Sophie Fontanel avait un très joli sac-à-main, Edmonde Charles-Roux était très élégante, Daniel Picouly parlait à bâtons rompus, et derrière lui Gonzague Saint Bris.... Les discours des auteurs furent souvent drôles et pertinents, et nous nous acheminâmes vers le premier étage où nous attendait un somptueux buffet (mention spéciale aux verrines de radis noir à la mousse de wasabi ou encore à la fontaine de chocolat finale !). Là encore, plein de gens connus qu'on reconnaît mais que, franchement, je n'ai pas osé abordé tant ils semblaient très bien entre eux : Christophe Ono-dit-Biot, Tonino Benaquista, Tatiana de Rosnay, Franz-Olivier Giesbert, plein de chroniqueurs littéraires et, bien sûr, incontournable de ELLE, Alix Girod de l'Ain, flamboyante ! Je n'ai pas osé lui demander où en était son couple avec George - pudeur oblige, et puis elle semblait accompagnée...

    C'est donc un peu guillerette, le Champagne sans doute, que, telle Cendrillon, j'ai regagné la bouche de métro, mon sac lesté de livres et autres parfums qui, comme pour Laure, a eu la bonne idée de se pschitter dans mon sac (le vaporisateur est une poire souple)... non, décidément, je ne regrette pas d'être venue et j'en profite pour saluer, si elles me lisent, le club des "De dans trois ans"...

    Grand_Pirx_ELLE_2008

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  • Garden of love (M. MALTE)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    Que voilà donc un roman troublant :

    Garden_of_love

    Sa couverture énigmatique d'abord avec ce noir qui envahit tout et semble se délaver en arrivant en haut de la page, ce triangle blanc qui annonce un auteur dont on ne parvient à déterminer la nationalité, un titre en anglais, bref, tout concourt au mystère.

    "Troublant, diabolique même, ce manuscrit qu'Alexandre Astrid reçoit par la poste. Le titre: Garden of love. L'auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Loin de là. Il comprend vite qu'il s'agit de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l'auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion que s'ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable palais des glaces où s'affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l'oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb."

    S'ensuit une histoire labyrinthique, pleine de chausse-trappes, où l'on ne sait plus où est le roman, où est la réalité... sachant que les deux sont romans ! Ce livre m'a troublée, désorientée, intriguée : j'ai eu envie d'en savoir plus sur ces personnages étranges, ces deux hommes et cette femme d'une part, héros d'un roman qui n'est autre que le roman de la vie du héros, et sur la complexité du personnage d'Alexandre Astrid d'autre part. En même temps, je l'avoue, le côté emberlificoté de la narration, ce glissement permanent d'un monde à l'autre m'a un peu fatiguée... Un roman intéressant donc, à lire sans doute, mais un exercice de style plus qu'un policier palpitant.

    J'aurais dû me douter qu'il y avait un putain de fantôme pour m'envoyer ses voeux.

    Il y avait longtemps que je n'attendais plus de lettres de personne. Même à cette période de l'année. J'avais coupé tous les ponts et je ne voyais pas qui se serait donné la peine de ramer pour venir jusqu'à moi.

    Tout ça pour dire que je jetais un oeil à ma boîte environ tous les trente-six du mois, juste pour savoir combien je devais aux uns et aux autres. C'est presque un hasard si j'ai découvert le paquet. C'aurait pu se faire encore plus tard.

    C'était une enveloppe en papier kraft, assez épaisse. Mon nom et mon adresse libellés à la main : M. Alexandre Astrid, 106 chemin des Carmes... Pas de nom d'expéditeur. [...]

    J'ai fini par me décider. J'ai pris un couteau de cuisine et je lui ai ouvert le ventre d'un coup sec.

    L'enveloppe contenait une pile de feuillets imprimés. Papier machine, format A4. Le texte était tapé sur ordinateur, les pages non reliées entre elles et numérotées. L'ensemble se présentait comme un roman ou un récit intitulé :

    So I turn'd to the Garden of Love

    That so many sweet flowers bore...

    Si on peut appeler ça un titre. L'auteur avait omis de signer son oeuvre.

    J'ai regardé l'heure, par réflexe. Je n'avais rien de plus urgent à faire. Je me suis assis et j'ai commencé à lire.

    Cent cinquante-trois pages en tout. Ça m'a pris la matinée. Je m'arrêtais de temps en temps pour une pause-café. Quand j'étais au bord de l'implosion. Certains passages m'ont dévasté. Des coups à bout portant. Impact garanti - espèce d'enfoiré ! - J'ai serré les dents. J'ai vidé la cafetière. Je suis allé jusqu'au bout. Après la dernière page, je me suis affalé contre le dossier.

    "Espèce d'enfoiré !" j'ai craché pour la quinzième fois.

    Marcus MALTE, Garden of Love, 2008, éditions Zulma.

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