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  • Le livre à lire... dans ma cuisine (M. DONZEL)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Voilà exactement le genre de livre qui vous donne faim et puis - trois p'tits tours et puis s'en vont - vous laisse sur le bord du chemin, affamés.

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    A priori, disais-je donc, la quatrième de couverture était plus qu'alléchante : "Des livres qui vous apprennent à cuisiner, vous en avez déjà des tonnes. Mais le temps que vous passez dans votre cuisine ne s'arrête pas à la préparation des recettes. C'est quoi, au fond, une cuisine? Que peut-on y faire, quand on n'est pas occupé à y couper, verser, touiller...? Que peut-on apprendre de ce lieu chargé d'autant de poésie que de mystère? Vous ne saviez pas que faire pendant la cuisson de vos plats? Le livre à lire... dans ma cuisine est le compagnon qui vous manquait, l'indispensable guide des cuisiniers amateurs et des gourmands professionnels, de tous ceux qui confessent un plaisir - un peu coupable - à "traîner dans la cuisine" des heures durant... "

    A lire ces lignes, on imagine un ouvrage érudit tout en restant amusant, plein de gourmandises, eh bien non, rien de tout cela. Il s'agit d'une compilation autour de la cuisine : "testez votre vocabulaire culinaire", "10 bonne raisons de ne même pas chercher à entrer dans une taille 36", " la liste des aliments interdits avant un baiser", "les verbes de la cuisine", "les troubles du comportement alimentaires", etc... Loin d'être un livre construit autour des plaisirs de la cuisine, c'est un ouvrage construit avec ce que d'autres ont dit sur la cuisine. C'est souvent très cliché. Et cela manque sérieusement de saveur...

    Il y a une chose qui m'échappe à propos des restaurants... Les garçons s'y font payer pour cuisiner, alors qu'à la maison les filles font ça gratis, presque sans râler ! je trouve quand même bizarre qu'on appelle un garçon qui cuisine chef, que toute une armée d'apprentis et de commis se mette au garde-à-vous dès qu'il entreprend vaguement de se gratter le nez, et qu'il ait le droit d'insulter tout le monde en hurlant devant les caméras de télé qui s'extasient de son talent. Alors qu'une fille qui cuisine, on l'appelle maman, on se mouche le pif dans ses jupes et c'est après elle qu'on braille si la pitance traîne à être servie et qu'on risque de rater le début du feuilleton à la télé. c'est juste ça que je dis.

    Et je m'étonne d'une ou deux choses au passage. Par exemple, quand la progéniture rentre de l'école en hurlant : "qu'est-ce qu'on maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaangemaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaange?", je me demande bien ce qui retient les mamans de répondre : "Mais ce que tu auras préparé, mon chéri, pendant que maman glandait au café avec ses copines." Les mamans pourraient aussi dire : "Tu ne manges pas, mon ange, parce que maman n'a pas du tout envie que tu grandisses, maman préfère que tu restes petit et mignon et que tu continues de n'aimer qu'elle, à jamais et à) la folie." Si les mamans disaient ça, les psys deviendraient très très riches, et en récompense, ils pourraient redistribuer un pourcentage aux mamans.

    Marie DONZEL, Le Livre à lire... dans ma cuisine, 2008.

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  • Escabèche de sardines pas présentable

    Imprimer Catégories : Poissons

    Oui, je sais, la photo est horrible ! oui, je sais, j'ai absolument besoin d'un bento pour faire une jolie présentation, oui, je sais ! Néanmoins... j'adore le poisson en escabèche ! Voici donc une :

    ESCABECHE DE SARDINES

    Pour 4, il faut :

    • un kilo de sardines (ou 400 g de filets...)
    • 25 cl de vin blanc
    • 2 oignons
    • une gousse d'ail
    • 2 échalotes
    • 2 carottes
    • un petit verre de vinaigre de vin
    • 5 cuillères à soupe d'huile d'olive
    • du sel et du poivre

    Écailler, vider et étêter les sardines si vous êtes courageux. Pour les feignants, prendre à cette étape-ci et laver les filets avant de les essuyer soigneusement.

    Les faire revenir à la poêle dans deux cuillères à soupe d'huile, les égoutter et les disposer dans un plat.

    Dans la même poêle, ajouter le reste d'huile, un verre d'eau, les carottes en rondelles, les oignons, l'ail et l'échalote émincée. Porter à ébullition durant cinq minutes.

    Verser ensuite le vin blanc et le vinaigre, saler et poivrer. Porter encore une fois à ébullition puis verser cette marinade bouillante sur les sardines.

    Laisser mariner au frais (après refroidissement bien sûr) pendant douze heures au minimum.

    sardine

    Remarques :

    • Ces sardines se conservent quelques jours au réfrigérateur.
    • Consommées bien fraîches, c'est encore meilleur !
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  • Parce que c'était elle, parce que c'était lui...

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Fit son apparition en 1954 avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une oeuvre également bâclées ne fut un scandale que pour elle-même.

    Françoise SAGAN

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  • Le roman que j'aurais adoré lire à quinze ans (S. MEYER)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Entendons-nous bien : je suis capable d'être une incurable niaiseuse. De celle qui se repassent en boucle le final de Pretty Woman ou de Coup de foudre à Notting Hill, celui de Officier et gentleman (mais rappelez-vous, Richard GERE fraîchement diplômé qui vient chercher Debra WINGER dans son usine, laquelle jette sa casquette (Debra WINGER, hein, pas l'usine) avant de partir portée par les bras musclés de Richie dans le soleil couchant tandis que braillent Joe COCKER et Jennifer WARNES Up where we belong...

    Hors d'atteinte est un de mes films culte, pour ces deux scènes fabuleuses que sont celle du coffre et celle du bar. C'est dire si je peux être niaiseuse, donc. Mais là, franchement, ça n'a pas marché :

    Fascination

    "Bella, seize ans, décide de quitter l'Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère, délurée et amoureuse, pour s'installer chez son père, affectueux mais solitaire. Elle croit renoncer à tout ce qu'elle aime, certaine qu'elle ne s'habituera jamais ni à la pluie ni à Forks où l'anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edward, lycéen de son âge, d'une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes ? A la fois attirant et hors d'atteinte, au regard tantôt noir et terrifiant comme l'Enfer, tantôt doré et chaud comme le miel, Edward Cullen n'est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est certaine. Entre fascination et répulsion, amour et mort, un premier roman... fascinant."

    Mais je sais parfaitement pourquoi ça n'a pas marché : parce que j'ai vingt ans de trop (à la louche). Stephanie MEYER a produit très exactement le livre que j'aurais adoré lire à quinze ans. Tout y est : les personnages stéréotypés, le romantisme échevelé, le côté toi et moi contre le monde entier... Lorsque j'avais dix-huit ans, un de mes films  culte était Génération perdue, de Joel SCHUMACHER (The Lost Boys en VO). Ceux qui l'ont vu comprendront, ceux qui l'ont aimé se reconnaîtront. Disons que je ne veux pas trop en parler ici, afin de ne pas dévoiler la trame du roman de Stephanie MEYER mais je ne suis pas loin de penser qu'elle a dû voir et apprécier le film elle aussi...

    Donc rien de très négatif cependant, l'extrait suivant vous en donnera la preuve. Je mets le livre de côté pour ma fille, je suis sûre qu'elle saura l'apprécier d'ici quelques années. En attendant, je garde quand même une dent contre le traducteur, qui a à mon avis bâclé le travail : les personnages ne rient pas, ils "s'esclaffent" toutes les trois pages, par exemple. Enfin, vous allez juger par vous même...

    - Franchement, je n'ai pas faim, insistai-je.

    Je scrutai ses traits impénétrables.

    - Fais-moi plaisir.

    Il s'approcha du restaurant et m'en tint la porte ouverte avec obstination, me signifiant que la discussion s'arrêtait là. Poussant un soupir résigné, j'entrai. La salle était loin d'être pleine - la saison n'avait pas encore commencé à Port Angeles. La propriétaire accueillit Edward avec des yeux gloutons (quoi de plus légitime ?) et le salua plus chaleureusement que nécessaire. La vigueur de mon agacement me surprit quelque peu. La femme, plus grande que moi de quelques centimètres, était une fausse blonde.

    - Nous sommes deux, lança Edward d'une voix séduisante. [...]

    Elle nous conduisit à une table pour quatre, là où la majorité des convives se tenaient. J'allais m'asseoir lorsqu'Edward secoua la tête.

    - Vous n'avez rien de plus intime ? demanda-t-il. [...]

    Elle nous emmena de l'autre côté d'un paravent, dans un endroit de la pièce divisé en alcôves, toutes vides.

    - Ça vous va ?

    - Parfait, la rassura Edward en lui décrochant son sourire éclatant.

    Un instant aveuglée, elle battit des paupières. [...]

    A ce moment, la serveuse arriva, l'air avide. Visiblement, la propriétaire avait craché le morceau dans la coulisse. La fille ne parut pas déçue. Plaquant une courte mèche brune derrière son oreille, elle sourit avec une inutile amabilité.

    - Bonjour. Je m'appelle Amber, et c'est moi qui m'occuperai de vous ce soir. Que désirez-vous boire ?

    Il ne m'échappa pas qu'elle ne s'adressait qu'à lui. Il m'interrogea du regard.

    - Un coca.

    - Mettez en deux.

    - Je reviens tout de suite, promit-elle avec un nouveau sourire, tout aussi inutile. [...]

    ... la serveuse apporta nos boissons et un paquet de gressins. Pas une fois elle ne se tourna vers moi pendant qu'elle les installait sur la table.

    - Vous avez choisi ? demanda-t-elle à Edward.

    - Bella ?

    Réticente, la fille daigna enfin s'apercevoir de ma présence.

    - Euh... les raviolis aux champignons, dis-je en choisissant le premier plat qui se présentait.

    - Et monsieur ?

    - Rien pour moi, merci.

    Évidemment.

    - Si vous changez d'avis, n'hésitez pas à m'appeler.

    Comme Edward s'entêtait à ne pas la regarder, la serveuse s'éloigna, frustrée.

    - Bois ! m'ordonna-t-il.

    Docilement, je sirotai ma boisson avant de l'avaler plus goulûment ; ce n'est que lorsque je l'eus terminée et qu'il poussa son verre dans ma direction que je me rendis compte à quel point j'avais soif.

    - Merci, murmurai-je.

    La morsure du soda glacé envahit ma poitrine et je frissonnai.

    Stephanie MEYER, Fascination, 2005

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  • Les baguettes du quotidien selon Gontran

    Imprimer Catégories : Pains

    J'avoue, j'ai péché : je m'en suis tenue à la surface des choses et j'ai attendu trop longtemps avant de me décider à acheter ce livre :

    Gontran

    Comment vouliez-vous qu'un type avec une telle gueule d'ange soit boulanger ? Vous trouvez ça crédible, vous ? Eh bien contre toutes les apparences, la réponse est oui ! Acheté il y a à peine quelques jours, j'ai déjà lu et relu son livre et testé la première, la basique, les mini-baguettes du quotidien. Le résultat ? Mes enfants en ont mangé chacune une au goûter, mon mari a fait la même chose et j'ai pu en sauver deux pour le petit déjeuner. Elles sont fantastiques : une croûte qui croustille, une mie dense et aérée, une recette simplissime, bref, une merveille !

    Roxane :

    C'est trop fort ! Voilà comme les hommes sont :

    "Il n'aura pas d'esprit puisqu'il est beau garçon!"

    Edmond ROSTAND, Cyrano de Bergerac

    En même temps, il faut bien le dire, comment voulez-vous faire confiance à un type qui porte le même nom que le cousin de Donald ?

    gontranbon

    Mais trêve de bavardages, brisons là (la croûte...) et voici donc les :

    BAGUETTES DU QUOTIDIEN SELON GONTRAN

    Pour 8 petites baguettes, il faut :

    • une cuillère à café rase de levure sèche
    • 23 cl d'eau
    • 370 g de farine type 65
    • une cuillère à café de sel

    Délayer la levure dans l'eau.

    Dans la MAP, verser la farine et le sel mêlés puis recouvrir de la levure diluée. Lancer le pétrissage et arrêter au bout d'une heure (de programme, bien sûr, pas de pétrissage).

    La détailler ensuite en huit petits pains courts à laisser reposer sur un torchon fariné, pendant quinze minutes, recouverts de plastique.

    Façonner de petites baguettes et les déposer sur un torchon en les séparant par un pli. Laisser pousser une heure environ, recouvertes d'un film plastique.

    Préchauffer votre four à 240°.

    Faire deux incisions sur chaque baguette avant de les enfourner pendant un bon quart d'heure, à 210°, en n'oubliant pas un récipient empli d'eau dans le four.

    baguette

    Remarques :

    • Délicieuses, tout simplement délicieuses !

    • Dangereuses, tout simplement dangereuses : on mange deux fois plus de pain !

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  • Clafoutis aux cerises

    Imprimer Catégories : Desserts

    Puisque désormais les Bios de Feuilly proposent aussi des paniers de fruits, nous avons le plaisir, que dis-je, le bonheur de savourer des fruits cueillis le jour de la distribution des paniers et c'est un délice. Nous nous sommes régalés de fraises, les cerises ne sont pas moins savoureuses. Alors bien sûr, quand elles sont aussi dodues, juteuses et sucrées, la tentation est grande de s'en tenir au plus simple et de les consommer par poignées, comme ça. Mais parfois, il faut savoir surmonter sa flemme et voir plus loin. Voici donc un :

    CLAFOUTIS TOUT SIMPLE

    Pour 6, il faut :

    • 400 g de cerises noires
    • 40 cl de lait
    • 4 oeufs
    • 100 g de farine
    • 100 g de sucre complet (Mascavo)
    • 50 g de sucre blond
    • quelques gouttes d'extrait de vanille
    • 40 g de beurre
    • une pincée de sel

    Préchauffer le four à 180°.

    Laver, équeuter et dénoyauter les cerises.

    Beurrer un moule à tarte (ou un moule à manqué ou un plat à gratin en terre).

    Fouetter les oeufs avec le sucre et le sel jusqu'à ce que le mélange double de volume. Ajouter petit à petit la farine et le lait.

    Verser la pâte dans le moule beurré et répartir les cerises dénoyautées.

    Enfourner et laisser cuire trente à quarante minutes.

    Clafoutis

    Remarques :

    • J'ai mêlé 2 sucres différents mais vous pouvez utiliser un seul et même sucre ; j'adore le parfum presque épicé de ce sucre "brut"
    • Nous l'avons entamé encore tiède, et c'était un délice...
    • ... mais froid aussi, c'est très bien !

    Autre recette de clafoutis.

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  • Biscottis au thym et au chèvre - et buffet pour 30 !

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Ça avait commencé de manière tout à fait innocente... "Tiens, euh, j'me disais, pour mes ... ans, je ferais bien une fête..." Moi, en épouse soumise et accommodante, j'ai renchéri : "Mais bien sûr, mon chéri, pourquoi pas ? Il faudra juste que tu fasses ta liste d'invités et ce que tu veux qu'on mange..." C'était il y a trois mois, vous savez, à cette époque où l'on croyait encore que Juin, c'était le mois idéal pour prévoir une garden party pour trente dans le jardin... Bon, évidemment, je vous passe le "Mais tu vas te prendre la tête, on achète des pizzas et puis c'est tout !" de l'époux insouciant, et moi qui lui répondais : "Mais il s'agit de TRENTE personnes, mon amour ! TRENTE adultes ! Rien à voir avec nos repas de famille à douze adultes et cinq enfants !" Ajoutons que là dessus, ma mère, toujours partante pour ne pas vous mettre la pression, en bonne mère qu'elle est, et qui ajoutait : "Et puis toi, avec ton blog, tu ne peux pas que des pizzas, voyons ! il faut que tu cuisines !" et vous aurez le tableau.

    IL FAUT QUE TU CUISINES ! C'est ainsi que j'ai passé une semaine et un jour à cuisiner, donc. Pour l'apéritif, d'abord, avec des feuilletés à l'anchois et aux graines de pavot, des poivrons marinés, des bâtonnets de carottes et de concombre à tremper dans du guacamole, des toasts divers et variés, des verrines de gaspacho, des crêpes roulées au saumon, des crêpes roulées au renne fumé, des petits choux aux olives et au chorizo et des biscottis au chèvre et au thym. Puis les plats : cake à la courgette, à la feta et aux pistaches, cake au jambon et aux olives vertes, cake au poivron rouge, noisettes et chorizo, tartes à la tomate, pains d'aubergine et leur concassée de tomate, taboulé, salade de riz, salade de pommes de terre au cervelas, sardines à l'escabèche, terrine de foies de volaille, pilons de poulet marinés, je m'arrête là : je n'ai pas fait le gâteau...

    Évidemment, il va y avoir quelques bonnes âme pour me dire : "Mais c'est trop !" Ce à quoi je rétorquerai qu'un buffet, c'est fait pour être mangé tout au long de la journée, ça se picore, quoi. Allez savoir pourquoi, quand il fait 14°, on  n'a moins envie de picorer... En attendant, je vous propose une des recettes servies à l'apéritif, piquée dans le bouquin que Cléa offre généreusement sur son blog et légèrement modifiée. Voici donc les :

    BISCOTTIS AU THYM ET AU CHÈVRE

    Pour une quarantaine de biscottis, il faut :

    • 200 g de fromage de chèvre frais
    • 80 g d'huile d'olive
    • 2 jaunes d'oeuf
    • 200 g de farine aux trois graines et cinq céréales (Markal)
    • du sel
    • du thym frais

    Écraser le fromage de chèvre avec l'huile, les jaunes d'oeuf, le sel et le thym jusqu'à former une crème épaisse.

    Ajouter la farine puis pétrir pour obtenir une boule. La diviser en deux pour former deux boudins d'une trentaine de centimètres. Filmer la pâte et la laisser reposer une heure au réfrigérateur.

    Préchauffer le four à 180°. Découper la pâte en une quarantaine de pièces. Les disposer sur une feuille de papier sulfurisé et enfourner pour une douzaine de minutes. Les laisser refroidir avant de déguster.

    biscottis

    Remarques :

    • Cléa les propose à la farine type 80, mais j'étais en rupture, et la multicéréales a très bien fait l'affaire !
    • Faits la veille, ils se sont très bien conservés...
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  • Julie & Julia (sexe, blog et boeuf bourguignon) J. POWELL

    Imprimer Catégories : Lectures

    C'est drôle, il y a des livres qu'en lisant, on devine instinctivement adapté sur grand écran : non pas qu'ils soient particulièrement grandioses ou dépaysants, mais parce qu'ils sont tellement formatés qu'en les lisant, on devine déjà les pseudo-scènes de comédie qui en découleront. Julie & Julia est de ceux là.

    Julie_et_Julia

    J'aurais pourtant dû me méfier : la couverture parlait d'elle même. outre le côté racoleur du graphisme, il y avait le bandeau "Irrésistible... Une sorte de Bridget Jones en cuisine." Or moi, j'ai beaucoup aimé Bridget Jones. J'ai même beaucoup apprécié le film qui en était tiré (bon, d'accord, il y avait Hugh Grant qui y était pour beaucoup...) mais vouloir faire du Bridget Jones, ça me hérisse.

    Et puis, Clarabel est passée par là. Dans un de ses billets, elle expliquait avoir passé un bon moment avec cette lecture ; cela a relevé mon intérêt. Et comme de surcroît elle m'a très gentiment prêté l'ouvrage, j'ai pu y plonger.

    "Une jeune New-Yorkaise bientôt trentenaire, lasse d'enchaîner des boulots sans intérêt, décide de reprendre sa vie en main. S'emparant du vieux livre de cuisine de sa mère, L'Art de la cuisine française de Julia Child, elle s'invente un projet dément : réaliser les 524 recettes du livre... En un an ! Dans sa cuisine minuscule ! Avec un humour dévastateur et une pointe de folie, elle nous raconte ses pérégrinations de cuisinière, sa crise de la trentaine, sa mère envahissante, sa meilleure amie nymphomane... De réussites triomphantes en purs désastres, de crises de larmes en dîners alcoolisés, elle poursuit sa route pavée de mottes de beurre. Et s'aperçoit un jour que sa vie a changé."

    Et là, déception : ce livre est une caricature à tous points de vue. Ce personnage de presque trentenaire qui fait la course avec son horloge biologique a tout de la parfaite héroïne de sit com, la narration est d'une facilité, d'une lourdeur et d'une vulgarité souvent gratuite et la cuisine est complètement indigeste ! Nul doute que ce livre figurera en bonne place du box office US quand il sera adapté car il offre la vision typique de ce que les Américains ont de nous : la cuisine française, c'est cette chose lourde et grasse qui, de surcroît et injustice suprême, ne nous fait pas grossir !

    La cuisine française que Julie exécute tambour battant ("23° jour, 34° recette" ; "221° jour, 230° recette") baigne dans le beurre, l'huile, le saindoux ou encore la graisse de rognons ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui cuisinent au saindoux ou à la graisse de rognons ? Qui mettent une livre de beurre pour faire cuire un beefsteak ? Qui font un pot au feu avec un poulet ?

    Non seulement la cuisine pratiquée par Julie est celle qui se pratiquait (peut-être) il y a quelques années, lorsqu'on croyait que plus c'était gras, mieux c'était, mais elle est truffée d'erreurs. Ces erreurs ne seraient rien cependant - à quoi servirait la licence poétique sinon - si le livre prônait le plaisir du bien-manger au moins. Mais non. dans ce marathon alimentaire (car je n'ose dire culinaire), il y a aucun plaisir, aucun bonheur de savourer : nous sommes dans une dimension purement économique, celle du défi à réaliser. D'ailleurs, à part grossir et être écoeurée de repas lourds, on ne voit pas trop ce que Julie y a gagné, sinon la richesse grâce à son blog (où elle avait glissé un lien Paypal pour que ses "fans" puissent l'aider à financer ses repas...) . Très américain, disais-je...

    Ainsi cet extrait, situé au 23° jour :

    La cuisine évoquait une scène de crime. Le sol était jonché de coquilles d'oeufs qui craquaient sous les pas. Ce qui ressemblait à une vaisselle de trois jours était empilé dans l'évier et des cartons non déballés avaient été poussés aux quatre coins de la pièce. Invisible dans l'orifice obscur de la poubelle, et pourtant aussi évidents que des cadavres assassinés recouverts d'une bâche, gisaient les restes mutilés des oeufs. Si les traces de jaune strié de mauve qui maculaient les murs avaient été des éclaboussures de sang, un médecin-légiste aurait connu une journée mémorable. mais Éric n'était pas devant la cuisinière pour déterminer la position du tireur, il était occupé à pocher un oeuf dans le vin rouge. Deux autres oeufs attendaient sur une assiette près de la cuisinière. [...]

    Parce que préparer des Oeufs à la bourguignonne, ce n'était pas seulement gâcher une douzaine d'oeufs en essayant de les pocher dans le seul vin rouge dont nous disposions dans l'horrible appartement où nous avions eu la bêtise de nous installer. Je saisis un paquet de pain de mie sur le dessus du frigo et en sortis trois tranches. Je découpai un cercle blanc bien net à l'aide d'un moule à biscuit [...]. Je débarrassai l'un des trois brûleurs en état de marche de la cuisinière [...], y posai une poêle où je mis à fondre une demi-plaquette de beurre.

    [...] Devant ma poêle, je piquai le beurre avec ma fourchette. "Fonds, merde !" J'étais censée clarifier le beurre, c'est-à-dire écumer le dépôt blanchâtre qui apparaît quand le beurre fond, puis le faire chauffer sur feu vif avant d'y dorer les rondelles de pain. Ces temps-ci, il y avait beaucoup de choses que j'étais censée faire et que je ne faisais pas. Je jetai le pain dans le beurre dès qu'il se liquéfia. Naturellement, les canapés - ce que j'étais en train de faire avec les rondelles de pain - ne dorèrent pas mais se ramollirent en se gorgeant de beurre jaunâtre.

    "Fait chier ! il est onze heures du soir et j'en ai rien à foutre de ce putain de pain de merde", dis-je en les sortant pour le poser sur deux assiettes.

    - Julie, franchement, tu es obligée de parler comme ça ?"

    J'étais en train de faire bouillir le liquide vineux qui m'avait servi à pocher les oeufs pour le réduire en sauce.

    "Putain, tu te fous de ma gueule ?"

    Éric émit un petit rire inquiet.

    "Je plaisante. Juste une petite blague. Marrant, hein ?

    - Hum."

    J'épaissis la sauce avec de la maïzena et du beurre. Puis, sur chaque canapé ramolli, je posai un oeuf en équilibre avant de le napper de sauce.[...]

    Nous avons dîné en silence, au milieu des détritus et des cartons en cours de déballage. Les oeufs avaient le même goût que le médiocre vin que nous buvions, en un peu plus beurré.

    En fait, ce n'était pas mauvais du tout.

    Julie POWELL, Julie & Julia, 2008

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  • Tag gourmand et chou chinois (pe-tsai)

    Imprimer Catégories : Légumes

    C'est Aelys qui a commencé : quand elle ne lit pas, c'est le nom de son autre blog, elle tague ! Voici donc mon tag goumand :

    Règlement :

    Indiquer le lien de la personne qui m'a taguée
    Noter le règlement sur mon blog
    Taguer 6 personnes à la fin du billet en mettant leur lien.
    Avertir directement sur leur blog les personnes taguées.

    • Un aliment ou un produit que je n'aime pas du tout : la betterave (c'est pourquoi je développe de trésors d'ingéniosité pour l'accommoder cuite, comme en cake

    • Mes 3 aliments favoris : le chocolat, les framboises (mais pas ensemble, quelle horreur, je déteste cette nouvelle mode consistant à associer fruits rouge et chocolat : une hérésie !) et les pâtes

    • Ma recette favorite : ça dépend des jours, du temps, de mon humeur...

    • Ma boisson favorite : l'eau - et le Champagne !

    • Le plat que je rêve de réaliser mais que je n'ai toujours pas fait : un poulet en croûte de pain - j'avais vu cette recette une fois du temps où Jean-Pierre COFFE tenait une chronique chez Jean-Luc DELARUE, sur Canal plus et j'y songe régulièrement, sans oser me lancer...

    • Mon meilleur souvenir culinaire : pour la convivialité et l'esprit de famille, les paellas de mon papa

    Plus j'avance en bloguitude, plus cela m'ennuie de désigner quelques victimes expiatoires du tag ; je laisse donc ceux et celles qui en voudraient le prendre, mais j'aimerais bien quand même que FredOcéane, Sandra, Lisanka, Gawou et... qui voudra s'y coller !

    Pour en revenir à des choses plus concrètes, j'avais la semaine dernière dans mon panier bio du chou chinois. Pas du pak choi, celui qui ressemble aux blettes et dont j'ai déjà parlé ici, non, du pe-tsai, c'est à dire l'autre chou chinois. Je cherchais une recette vraiment asiatique, avec ce sucré-salé caractéristique de cette cuisine. Je l'ai trouvée sur le blog de Dara et je l'ai à peu près reproduite. Voici donc le :

    CHOU CHINOIS VRAIMENT ASIATIQUE

    Pour 4, il faut :

    • un chou chinois, ou dans mon cas trois petits choux chinois
    • une gousse d'ail
    • un oignon
    • 2 cuillères à soupe d'huile
    • 3 cuillères à soupe de sauce kikkoman
    • une cuillère à soupe de sauce à l'huître
    • une cuillère à soupe de graines de sésame
    • une cuillère à soupe de Maïzéna

    Débiter le chou en lanière et le laver soigneusement.

    Faire chauffer l'huile dans un wok (ou une sauteuse...) et y faire torréfier les graines de sésame quelques instants avant d'ajouter l'ail et l'oignon coupés en lamelles. Ajouter le chou et bien mélanger.

    Verser ensuite la sauce Kikkoman, la sauce à l'huître, poivrer.

    Au bout d'une trentaine de minutes, lorsque le chou a rendu de l'eau, incorporer une cuillère de Maïzéna et terminer la cuisson en laissant mijoter une petite demi-heure encore.

    pet_sai

    Remarques :

    • Cette recette a eu raison du classique : "Oh, moi, j'aime pas le chou !" de ma fille.

    • L'association douceur sucrée du chou et douceur onctueuse de la sauce rend l'ensemble confit à point !

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  • Privés de dessert (D. LEON)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Donna LEON, j'en ai déjà parlé. cette Américaine installé en Italie a le don de vous faire partager ses deux passions (qui sont aussi quelques unes des miennes accessoirement) : Venise et la cuisine. Tout ça sous couvert de romans policiers policiers souvent passionnants avec un héros atypique : l'humaniste et lettré commissaire Guido Brunetti. Chaque roman est l'occasion de faire aimer davantage la ville et... de dénoncer la vie politique et sociale italienne !

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    Le dernier ne fait pas exception : "Venise, un soir d'hiver. Un vendeur à la sauvette africain est assassiné au beau milieu de Campo San Stefano. Un groupe de touristes américains était sur la place, marchandant des contrefaçons de sacs de marque, mais personne n'a rien vu qui puisse aider la police. Le commissaire Brunetti est chargé de l'enquête et il a du mal à comprendre les raisons d'un tel crime : les immigrants sans papiers vivent repliés sur eux-mêmes dans des squats insalubres, sans contact extérieur... Cela ressemble fort à un règlement de comptes au sein de la communauté et sa hiérarchie lui conseille de laisser tomber ses investigations. Mais Brunetti veut en avoir le cœur net. Il fouille les quelques affaires de la victime et dans une petite boite, il retrouve des diamants bruts dissimulés dans du sel... Qui était réellement cet immigrant ? Et comment s'est-il retrouvé en possession d'un tel trésor ? Et pourquoi cherche-t-on à décourager le commissaire dans son enquête ? "

    L'intrigue est bien mené, Paola, l'épouse de Guido, toujours aussi délicieuse, bref, c'est toujours un bonheur de replonger dans cette atmosphère. Ainsi dans cet extrait où Paola découvre avec horreur que nos enfants ne sont pas toujours tels qu'on le souhaiterait et laissent parfois échapper des mots qui ont d'inattendues conséquences sur les fins de repas... Voici donc :

    PRIVES DE DESSERT

    Chiara reposa sa fourchette dans son assiette : "Je peux aller dans ma chambre ?"

    [...] "Oui", dit Paola.

    Chiara se leva, repoussa avec soin sa chaise sous la table et quitta la pièce. [...]

    Raffi reprit sa fourchette et finit son radicchio, chagrin à l'idée qu'il n'y aurait pas de dessert ce soir, posa ses couverts bien alignés dans son assiette et alla poser le tout dans l'évier. Après quoi, il se réfugia dans sa chambre.

    Brunetti arriva sur les lieux de cette scène une heure et demie plus tard. Réconforté par les arômes qui remplissaient tout l'appartement, il lui tardait de revoir les siens et de parler d'autre chose que de morts violentes. Il se rendit dans la cuisine mais, au lieu de ce qu'il espérait voir - Paola et les enfants arrivés au dessert et attendant avec impatience son retour -, il ne trouva qu'une table vide et des assiettes empilées dans l'évier.

    Il partit à leur recherche dans le séjour, se demandant s'il n'y avait pas quelque chose d'intéressant à la télévision tout en sachant que c'était une impossibilité. il ne trouva que Paola qui lisait, allongée sur le canapé. Elle leva les yeux sur lui. "Tu as peut-être envie de manger quelque chose, Guido ?

    - Je ne dis pas non, mais je voudrais tout d'abord boire un verre pendant que tu m'expliqueras ce qui ne va pas." Il retourna à la cuisine, prit une bouteille de Falconera et deux verres. Il ouvrit la bouteille, n'attendit pas que le vin s'aère et remplit les verres. Il en tendit un à Paola et, quand elle l'eut pris, l'attrapa par la cheville. "Tu as les pieds froids", dit-il. Il prit le vieux châle posé sur le dossier du canapé et lui couvrit les pieds.

    Il s'accorda une bonne rasade - de quoi justifier un petit complément - et dit : "Très bien, qu'est-ce qui se passe ?"

    - Chiara s'est plainte de ce que tu arrives toujours tard, et, quand je lui ai dit que ce soir encore c'est parce que quelqu'un a été tué, elle m'a répondu que c'était "seulement un vu compra*"." Elle avait parlé d'un ton calme, dépassionné.

    "Seulement ?

    - Seulement."

    Brunetti prit une nouvelle rasade, laissa sa tête aller contre le canapé et fit rouler le vin dans sa bouche. "Hum, dit-il finalement, ce n'est pas joli-joli, hein ?"

    Bien que n'étant pas tourné vers elle, il sentit l'acquiescement de Paola à un mouvement du canapé.

    "A ton avis, elle ramené ça de l'école ? demanda-t-il.

    - Forcément. Elle est trop jeune pour être affiliée à la Ligue du Nord.

    - C'est donc quelque chose que ses camarades de classe ont ramené de chez eux, ou quelque chose que les profs ont dit ?

    - L'un ou l'autre, sinon les deux, j'en ai peur, répondit-elle.

    - J'imagine. Qu'est-ce que tu as fait ?

    - Je lui ai dit qu'elle tenait des propos ignobles et que ma fille me faisait honte."

    Il se tourna, sourit, leva son verre et la salua. "Toujours encline à la modération, n'est-ce pas ? [...]

    -Est-ce qu'on va rester là à battre notre couple de mauvais parents et à nous punir en nous privant de dîner ? demanda-t-il finalement.

    - On pourrait, sans doute." Elle avait répondu d'un ton entièrement dénué d'humour.

    " Je n'aime pas trop ni la seconde ni la première de ces idées.

    - Très bien. Je suis restée ici à me morfondre assez longtemps : ça suffira comme punition. On doit au moins pouvoir dîner en paix, je suppose.

    - Bien", dit-il, vidant le fond de son verre avant de se pencher pour reprendre la bouteille.

    Donna LEON, De sang et d'ébène, 2008.

    * vu compra : émigré clandestin

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