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  • Une recette barbecue-plancha : les brochettes de Saint Jacques

    Imprimer Catégories : Poissons

    Avec les beaux jours, c'est radical, vient l'envie de choses fraîches. Quel rapport avec la plancha allez-vous me dire alors ? Il est très simple. Cet accessoire de cuisine très tendance permet une cuisson saisie des aliments, ce qui convient à merveille aux poissons et autres fruits de mer qui conservent alors toute leur fraîcheur. Mon régal, ce sont les seiches ou les calamars à la plancha ! A l'origine, la plancha nous vient de nos voisins ibères qui l'utilisaient pour cuire leurs produits marins. Elle était alors en acier inoxydable ou en fonte. Aujourd'hui, elle s'est démocratisée et est devenue tendance : on la trouve électrique ou au gaz. Nous en avons une sur notre barbecue et c'est génial !

    En attendant, et comme je n'avais pas de calamars sous la main, je les ai remplacés  par des Saint Jacques, souvenir de nos vacances normandes après cette autre recette. Et c'est ainsi que j'ai refait une recette déjà ancienne. Voici donc les :

    BROCHETTES DE SAINT JACQUES AU CHORIZO

    Pour 4, il faut :

    • 16 noix de Saint Jacques
    • 16 fines tranches de chorizo

    Entourer chaque noix de Saint Jacques de la fine tranche de chorizo.

    Faire griller quelques minutes les brochettes sur la plancha.

    Et c'est tout !

    Brochettes_st_jacques

    Remarques :

    • Le chorizo croustille et la Saint-Jacques fond, c'est un bonheur...
    • Le hasard a voulu que Tefal propose justement sa plancha de table, avec plaque détachable qui se passe au lave-vaisselle...

      la plancha



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  • Une soirée au musée d'Orsay, un cocktail people et un Grand Prix !

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    Je ne l'ai pas franchement clamé à travers toutes les lignes de ce blog, mais j'avais la chance, cette année (je n'ose dire "encore une fois...") de faire partie du jury des lectrices du Grand Prix de ELLE 2008. Loin de moi l'idée de faire ronfler les titres, si j'ai postulé, c'est essentiellement pour le plaisir de recevoir chaque mois 3 livres dans ma boîte aux lettres - et même 7 le mois où j'étais jurée de sélection, soit 28 livres à dévorer avec impatience et avidité : "Alors, ce mois-ci, c'est quoi ?"

    Et puis pour faire la totale, cette année, j'ai décidé de "monter" à Paris comme on dit, afin d'assister à la remise des prix et de rencontrer les auteurs. La chance a voulu que ce jour soit un mardi, ne travaillant pas le mercredi, j'ai saisi l'occasion.

    C'est donc sous un déluge que je me suis installée, avec un bon nombre des 119 autres lectrices "élues" dans une péniche amarrée en face du musée d'Orsay afin d'y rencontrer les 3 gagnants. Privilège des VIP, nous avions été informées une semaine plus tôt du nom des gagnants afin, nous précisait la lettre, d'amener nos livres à dédicacer et de préparer nos questions. Et là : choc et, disons-le, petite déception : aucun des gagnants ne figurait dans mes favoris...

    Marie SIZUN pour le roman avec La Femme de l'Allemand, Marcus MALTE pour Garden of love en policier et Wangari MAATHAI  pour Celle qui plantait les arbres, tels étaient les trois noms qui avaient émergé de nos votes. Et pour prendre les choses dans l'ordre, j'avais trouvé le roman de Marie SIZUN terriblement beau, bouleversant, troublant, mais l'emploi de la deuxième personne pour la narration m'avait énormément gênée. J'avais donc été plutôt sévère et "abrupte" dans mon jugement, même si je l'ai nuancé après une relecture? Comment aurais-je pu prévoir que c'est CET extrait que Marie SIZUN aurait retenu et lu avant de demander si la personne qui l'avait écrit se trouvait dans la salle ???

    J'avais évoqué dans ces pages le roman de Marcus MALTE, Garden of love. Et là, en revanche, je ne reviens pas sur mon idée : c'est sans doute le plus virtuose de la sélection, le plus complexe et le plus structuré, mais non, décidément, il ne "m'emporte" pas ! La discussion avec cet écrivain fut toutefois très intéressante, tout comme celle avec Marie SIZUN...

    C'est sans doute sur le document que je resterai le plus dubitative. Certes Héloïse d'Ormesson est une éditrice enthousiaste, certes Wangari MAATHAI est un personnage étonnant - elle n'a d'ailleurs pas eu le prix Nobel de la Paix pour rien... - mais... c'est un témoignage, livré brut de brut, et j'avoue (nous étions d'ailleurs un  certain nombre de lectrices à partager cette idée) rechercher dans un document à la fois la forme et le fond, et ici, si le fond y était, le forme faisait défaut... L'ouvrage de Jean-Paul KAUFFMAN par exemple ou encore Cancer in the city  l'auraient, à mon sens, mérité davantage...

    Il n'empêche, j'ai passé un très bon moment ! D'abord je suis repartie les bras chargés de cadeaux :

    gDpRIX_LECTRICES

    Ensuite j'ai discuté avec plein de lectrices tout à fait passionnantes, et la vivacité de nos échanges nous a fait regretter qu'il n'y ait pas eu "débat" d'organisé entre lectrices afin de partager notre enthousiasme et que nous nous soyions seulement rencontrées ce jour.

    La péniche bougeait beaucoup, surtout quand passait un bateau-mouche et je me voyais régulièrement essayer de fixer un point afin de lutter contre le mal de mer... mais le moment magique eu lieu lors du cocktail organisé au Musée d'Orsay : imaginez un musée ouvert pour vous ! C'est ce que nous avons vécu lorsqu'on nous avons pénétré dans ce lieu grandiose et que l'on nous a annoncé qu'en attendant la proclamation des résultats, nous pouvions nous y promener tout à notre aise...

    Vint la remise des prix et là, mon GPS s'est mis en marche : Olivia de Lamberterie était ravissante, Sophie Fontanel avait un très joli sac-à-main, Edmonde Charles-Roux était très élégante, Daniel Picouly parlait à bâtons rompus, et derrière lui Gonzague Saint Bris.... Les discours des auteurs furent souvent drôles et pertinents, et nous nous acheminâmes vers le premier étage où nous attendait un somptueux buffet (mention spéciale aux verrines de radis noir à la mousse de wasabi ou encore à la fontaine de chocolat finale !). Là encore, plein de gens connus qu'on reconnaît mais que, franchement, je n'ai pas osé abordé tant ils semblaient très bien entre eux : Christophe Ono-dit-Biot, Tonino Benaquista, Tatiana de Rosnay, Franz-Olivier Giesbert, plein de chroniqueurs littéraires et, bien sûr, incontournable de ELLE, Alix Girod de l'Ain, flamboyante ! Je n'ai pas osé lui demander où en était son couple avec George - pudeur oblige, et puis elle semblait accompagnée...

    C'est donc un peu guillerette, le Champagne sans doute, que, telle Cendrillon, j'ai regagné la bouche de métro, mon sac lesté de livres et autres parfums qui, comme pour Laure, a eu la bonne idée de se pschitter dans mon sac (le vaporisateur est une poire souple)... non, décidément, je ne regrette pas d'être venue et j'en profite pour saluer, si elles me lisent, le club des "De dans trois ans"...

    Grand_Pirx_ELLE_2008

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  • Clafoutis de courgettes aux olives

    Imprimer Catégories : Légumes

    Ouf, ça y est ! Les légumes d'été commencent à arriver dans notre panier des Bios de Feuilly. Tenez, pas plus tard que la semaine dernière, on y trouvait des petites pommes de terre grenaille, des petits pois extra fins et des jeunes courgettes, toutes fines, toutes menues. Et là, je me suis souvenue que Choupette nous avait proposé, il y a quelques temps de cela, un clafoutis des dites courgettes. Quelques recherches plus tard, un aménagement ou deux plus loin, voici un plat qui a fait un tabac à table. Je vous le conseille le soir, avec une bonne salade... comme une de celles que l'on trouve dans nos paniers... Voici donc le :

    CLAFOUTIS DE COURGETTES

    Pour 5-6 personnes, il faut :

    • 500 g de petites courgettes
    • 50 g d'olives noires
    • 150 g de fromage - j'ai opté pour un mélange mozzarella-comté
    • 100 g de farine
    • 2 oeufs + 2 jaunes
    • 30 cl de lait entier
    • 5 cuillères à soupe d'huile d'olive
    • de la menthe ciselée
    • 2 brins de thym frais
    • une demi-cuillère à café de curry en poudre
    • du sel et du poivre

    Laver et sécher les courgettes. Les découper en lamelles à l'aide d'un épluche-légume ou d'une mandoline.

    Faire chauffer deux cuillères à soupe d'huile d'olive et y faire revenir les courgettes et le thym afin que les courgettes rendent leur eau (si elles en ont...). Assaisonner après l'évaporation.

    Mélanger dans un saladier la farine, le curry, une pincée de sel, du poivre et les oeufs. Ajouter petit à petit le lait et deux cuillères à soupe d'huile d'olive.

    Lorsque la pâte est bien lisse, incorporer le fromage, les herbes et les olives coupées en morceaux.

    Huiler un plat à gratin et y déposer les courgettes en les répartissant bien. Verser dessus l'appareil à clafoutis.

    Enfourner à four chaud (200°) pendant 35 minutes. Servir chaud ou tiède.

    Clafoutis_de_courgettes

    Remarques :

    • La recette initiale de Choupette était au fromage de chèvre, mais mon époux ne supportant pas le fromage (quand il a du goût - je parle ici du fromage...), j'ai opté pour un mélange plus neutre mais qui apporte beaucoup d'onctuosité à l'ensemble
    • Choupette utilisait également un mélange varié d'herbes (estragon, menthe, persil...), je m'en suis tenue à la menthe.
    • Bien sûr, c'est très bon froid aussi...
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  • Chanson pour les femmes (Calogero)

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    free music

    Me dit-elle

    Jouer de la guitare
    Et chanter
    C'est pas compliqué,
    Fumer le cigare
    Mal élevé
    C'est pas compliqué,
    Traîner dans les bars
    Me saouler
    C'est pas compliqué,
    Me tailler un costard
    C'est facile,
    Sans vouloir te vexer

    Des sourires à tout l'monde
    Je sais faire
    C'est pas compliqué,
    Cent mètres en dix secondes
    Je sais faire
    C'est pas sorcier, tiens
    Même le tour du monde
    En solitaire
    Je l'ai fait, alors
    Tes histoires de blondes
    Trop facile,
    Sans vouloir te vexer

    Sans vouloir te vexer

    Travailler toute la nuit
    Je sais faire,
    Je suis d'accord
    Mais tenir un fusil
    Faire la guerre
    C'est pas mon point fort
    Faire couler le sang
    Pourquoi faire
    Notre malheur ? moi,
    Je veux que mes enfants
    Aient un père
    Pas un monde sans cœur

    Être l'égale de l'homme
    Peu m'importe
    ,
    Dans tous les cas
    C'est l'amour que je donne
    Qui l'emporte
    Sur tous les combats

    Être forte et fragile
    À la fois

    Toi, tu ne sais pas
    Combien c'est difficile
    Quelquefois,
    Alors écoute-moi

    Les femmes sont, me dit-elle,
    Les
    gardiennes éternelles
    De toute l'Humanité
    Puisqu'elles l'ont portée

    Album Pomme C, 2007.

    Paroles : ZAZIE / Musique : CALOGERO

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  • Le retour de la vie en communauté : vive l'écologie et la nature, vive les Végétaliseurs !

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Vous l'aurez remarqué sans peine pour peu que vous viviez dans le monde réel, on célèbre Mai 68 cette année ! Il paraîtrait qu'il y a quarante ans de ça, on était en Mai, et tout allait changer. Les hommes se laissaient pousser la barbe et la moustache pour jeter des pavés sur les CRS et les femmes portaient des robes longues violettes et se mettaient des fleurs dans les cheveux. On était réaliste, on demandait l'impossible. Sous les pavés, il y avait la plage. Ah, les beaux jours que ces jours-là...

    Eh bien figurez-vous que les petites graines jetées à cette époque ont germées. Oh, je ne vous énumérerai pas tous les acquis (et les soucis) issus de Mai 68, mais je m'en tiendrai à une grande idée de l'époque : retournons à la nature ! Attention, il n'est pas question pour moi de me mettre à porter des sandales en chanvre et partir élever des chèvres en Ardèche, simplement, et vous l'aurez remarqué, ô vous qui avez la bonté de venir me lire régulièrement, je fais partie de ces gens sensibles à notre environnement. De ceux qui pensent que trier ses déchets, ce n'est pas très compliqué et que c'est pourtant bien utile. Je suis celle qui passe pour l'alcolo de service quand elle va jeter toutes les semaines ses bouteilles en verre (oui, mais il y a aussi des bocaux...). Celle qui s'échine à trouver une recette quand dans son panier bio elle trouve des légumes oubliés, genre topinambour ou rutabaga. Celle qui a essayé de faire grimper des coccinelles sur ses rosiers pour en chasser les pucerons, alors qu'elles se sont toutes enfuies, ces fourbes de bestioles à pois !

    Tenez, pas plus tard que ce week-end, nous avons investi dans un bac à compost ! Certes ma poubelle s'en trouve grandement allégée, en revanche, côté trajet, c'est pas mal, étant donné que ledit bac est bien évidemment situé dans un angle un peu "mort" du jardin... Prochaine étape, les toilettes sèches ! Mais non, je plaisante...

    Tout ça pour vous dire que quand on m'a demandé de parler du site Les végétaliseurs, j'ai été assez vite volontaire. Quoi c'est donc, me direz-vous ? C'est ça :

    Les Végétaliseurs : écologie

    C'est-à-dire un site créé par des personnes qui échangeaient fréquemment sur leur lieu de travail (Yves Rocher, en l'occurrence) et qui du coup, on demandé à leur employeurs de les aider à créer un site qui leur permettrait d'échanger sur le sujet, et plus largement qu'entre employés de la même société. C'est ainsi que Les végétaliseurs a vu le jour.

    L'objectif, c'est de faire partager son engagement et sa passion de la nature, ainsi que ses connaissances du monde végétal. On doit s'y inscrire et créer son profil pour devenir membre de cette grande communauté et puis zou ! On peut débattre, suggérer, répondre à des sondages ou encore envoyer des vidéos pour partager votre vision d'une nature qui resterait préservée. Je ne vais pas vous détailler tout le fonctionnement du site, je vous y renvoie par le biais de ce bouton :

    Les Végétaliseurs : ecologie

    En revanche, je ne résiste pas à vous signaler une chose qui m'a fait hurler de rire : sachez que si vous entrez dans la communauté, vous obtenez un statut qui ne demande qu'à évoluer. Vous démarrez "Graine de végétaliseur", avant de devenir "Végétaliseur en herbe" puis "Brin de végétaliseur", "Végétaliseur en fleurs" (!) et enfin "Grand végétaliseur", qui vous a des allures de grand prêtre d'une secte bien mystérieuse - vous vous souvenez peut-être, ô ceux qui connurent les années fastes des émissions de Stéphane COLLARO dans les années quatre-vingt, et sa fameuse rubrique : "La vie mystérieuse des sectes"... Moi, promis, dès que je suis "Brin de végétaliseur", (végétaliseuse ?) j'en informe tout le monde !

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  • Seiche de printemps

    Imprimer Catégories : Poissons

    Avec le soleil sont arrivée les envies d'été. Et l'autre jour, c'était de la seiche. Ça avait commencé par des anneaux d'encornets et puis, de tentacules en tentacules, ça a fini avec une magnifique seiche dans mon panier. Qu'en faire ? Un plat léger, rapide, car la seiche n'aime pas cuire et recuire, sinon elle caoutchoute. Voici donc la :

    SEICHE DE PRINTEMPS

    Pour 4, il faut :

    • une belle seiche, nettoyée ou que vous nettoierez vous même - c'est assez rigolo à faire, quand on a le temps...
    • une tomate
    • 3 gousses d'ail
    • 3 cuillères d'huile d'olive
    • quelques brins de thym
    • une cuillère à café de sobrassade
    • sel et poivre
    • un peu de piment d'espelette

    Découper la seiche en morceaux de quatre-cinq centimètres environ, après l'avoir rincée et avoir éventuellement ôté la fine peau qui peut rester après le nettoyage.

    Dans une poêle, faire revenir les gousses d'ail pelées et coupées en quatre. Quand l'huile est bien chaude, y faire revenir les morceaux de seiche pendant quelques minutes.

    Ajouter la sobrassade puis quelques instants plus tard la tomate coupée en dés. Laisser mijoter avec les branches de thym pendant une petite dizaine de minutes.

    Au moment de servir, saupoudrer de piment d'espelette.

    calamars

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  • "J'ai descendu dans mon jardin..."

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    ... pour y cueillir... des roses blanches, roses, et puis roses, et blanches...

    collage

    A la manière de Belle-Sahi...

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  • Auprès de moi toujours (K. ISHIGURO)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    Roman étrange que ce Auprès de moi toujours de Kazuo ISHIGURO :

    Aupr_s_de_moi_toujours

    Je n'avais jamais rien lu de cet auteur, m'en étant seulement tenu à la magnifique adaptation cinématographique de ses Vestiges du jour, avec Anthony HOPKINS et Emma THOMPSON. Ici, ce sont deux choses qui ont attiré mon attention : une couverture mystérieuse d'abord, avec ce bras étendu et où cheminent des perles de verre, et la quatrième de couverture.

    "Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes. Kazuo Ishiguro traite de sujets qui nous touchent de près aujourd'hui : la perte de l'innocence, l'importance de la mémoire, ce qu'une personne est prête à donner, la valeur qu'elle accorde à autrui, la marque qu'elle pourra laisser. Ce roman vertigineux, porté par la grâce, raconte une histoire d'humanité, de conscience et d'amour dans l'Angleterre contemporaine. Ce chef-d'œuvre d'anticipation est appelé à devenir le classique de nos vies fragiles. "

    Sans doute l'avais-je lu un peu rapidement, je n'avais pas remarqué le "chef d'oeuvre d'anticipation" de la fin, m'en étant tenue à la perte de l'innocence et l'importance de la mémoire. Je suis restée assez perplexe durant une bonne partie du livre, ayant la désagréable impression d'être tenue en lisière de l'histoire : tout était dans le non-dit, le sous-entendu, et je n'y entendais rien !

    Et puis, le voile s'est peu à peu déchiré, mes yeux petit à petit se sont dessillés et toute l'histoire a surgi. Et là, j'ai pensé : quel talent ! A travers son roman, Kazuo ISHIGURO nous désoriente et nous fait réfléchir. Il crée à proprement parler une "autre réalité", et cet autre monde, si proche du nôtre, et pourtant si dérangeant ne peut que nous interpeller.

    Il est très délicat de parler d'Auprès de moi toujours sans dévoiler le fond de l'histoire, mais il est cependant impossible de la dévoiler car alors tout semblerait plat, et bien loin de la finesse et de la délicatesse de l'écriture de Kazuo ISHIGURO. Je m'en tiendrai donc là : si évoluer dans un univers presque onirique, aux frontières de notre monde, sans toujours bien voir où aller ne vous déplaît pas, alors lisez-le. Sinon... passez votre chemin !

    Pour toutes ces raisons, il m'était très difficile de choisir un passage qui puisse en dire un peu sans déchirer le voile. Voici une discussion entre des élèves de l'école, Hailsham, et leur enseignante, Miss Lucy.

    Elle prononça enfin :

    "On vous en a parlé. Vous êtes des élèves. Vous êtes... spéciaux. Alors vous maintenir en forme, vous maintenir en très bonne santé physique, c'est beaucoup plus important pour chacun de vous que pour moi."

    Elle s'arrêta de nouveau et nous regarda d'une étrange façon. Après, quand nous en avons discuté, certains étaient sûrs qu'elle mourait d'envie que quelqu'un demande : "Pourquoi ? Pourquoi est-ce que c'est beaucoup plus grave pour nous ?" Mais personne ne le fit. J'ai souvent pensé à ce jour-là, et je suis certaine maintenant, à la lumière de ce qui s'est passé par la suite, qu'il nous suffisait de demander et que Miss Lucy nous aurait dit toutes sortes de choses. Il aurait simplement fallu poser une question de plus sur le tabac.

    Alors pourquoi avons-nous gardé le silence ce jour-là ? Je suppose que c'était parce que même à cet âge - nous avions neuf ou dix ans - nous en savions juste assez pour nous méfier de tout ce territoire. C'est difficile aujourd'hui de se souvenir de l'étendue exacte de ce que nous savions alors. Nous savions certainement - mais pas de manière approfondie - que nous étions différents de nos gardiens, et aussi des gens normaux du dehors ; peut-être même savions-nous que dans un avenir lointain il y avait des dons qui nous attendaient. Mais nous ne savions pas vraiment ce que cela signifiait. Si nous étions désireux d'éviter certains sujets, c'était sans doute plus parce que cela nous embarrassait. Nous détestions la façon dont nos gardiens, d'habitude si maîtres d'eux-même, s'embrouillaient chaque fois que nous approchions de ce territoire. Cela nous troublait de les voir changer de la sorte. je pense que c'est pour cette raison que nous n'avons jamais posé cette question-là, et que nous avons puni Marge K. si cruellement pour avoir évoqué le sujet, après le match de rounders.

    Kazuo ISHIGURO, Auprès de moi toujours, 2005.

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  • Je veux un bento !

    Imprimer Catégories : Entrées

    Que ce soit clair tout de suite : ce message n'a pas d'autre but que de faire pleurer dans les chaumières. Vous tirer les larmes. Vous apitoyer. Vous faire dire que non, ce n'est pas possible de la laisser comme ça...

    Alors voilà, je veux un bento ! Ça m'a pris ce week end, en lisant le supplément magazine de l'EXPRESS - oui, je sais, parfois, il m'arrive de lire autre chose que ELLE ou SAVEURS, cela dépend de l'endroit où je me trouve. Et là, c'était l'EXPRESS, et c'était un article sur la folie Bento. Alors un bento, c'est quoi ? C'est adorable ! La version japonaise d'une boîte à pique-nique, ou plus prolétairement la cantine de mon grand-père. Sauf qu'au lieu d'être en métal rétamée, elle est en plastique et pleine de jolies couleurs et de jolies formes. Et dedans, on fait plein de jolies préparations qui attirent autant les yeux que les papilles !

    Et, bien, sûr, vous aurez noté que lorsqu'on désire très fortement quelque chose, il disparaît de notre champ de vision immédiat, pire, de notre champ de préhension. Donc aucun bento qui ne se soit présenté sous ma main ce jour. Le drame ! Parce que le taboulé au quinoa que j'ai mangé ce midi, dans un moche Tupperware, vous ne croyiez pas qu'il aurait beaucoup à son aise dans un ravissant bento ?

    Donc il s'agit d'un appel éhonté à ceux qui, de près ou de loin, ont à voir avec le Japon : s'ils veulent bien m'en procurer un, je paierai rubis sur l'ongle : mandat, Paypal ou autre (dans la limite d'une proposition décente, bien sûr...).Et comme je ne suis pas égoïste, je vous donne quand même ma recette de taboulé au quinoa. Voici donc le :

    TABOULÉ MARIN AU QUINOA

    Pour 4, il faut :

    • 4 tasses de graines de quinoa
    • 200 g de petites crevettes décortiquées
    • deux tomates
    • un concombre
    • une cuillère à soupe de tahin
    • une cuillère à soupe d'huile de noix
    • une cuillère à soupe de citron
    • trois cuillères à soupe d'huile de colza
    • une cuillère à soupe de sauce Kikkoman

    Cuire la graine de quinoa dans deux fois son volume d'eau, après l'avoir rincée, pendant dix minutes à partir de l'ébullition. Découvrir et laisser refroidir.

    Préparer la sauce en mélangeant le tahin, la sauce Kikkoman, le citron et les huiles. Y mettre les crevettes et bien les enrober.

    Couper les tomates et le concombre (pelé ou non à votre goût) en petits cubes et les saler.

    Dans un saladier, mélanger la graine de quinoa, les cubes de concombre et tomates et la sauce avec les crevettes. Laisser reposer au moins une heure avant de servir.

    quinoa_taboul_

    Remarques :

    • C'est bon, c'est frais et ça rassasie : parfait pour un repas complet. Ne manquent que le fruit et le laitage...

    • Bon, pour les baguettes, il faudra chercher une autre recette...

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  • Sandwich de printemps

    Imprimer Catégories : Pains

    Le mois de Mai a ceci de redoutable: lorsqu'il décide de jouer à l'été, il ne fait pas semblant ! Il suffit alors d'y ajouter une pincée de jours fériés et hop, on se croit en vacances ! Alors à travailler en pointillés, on finit par s'adapter et à faire des repas en pointillés aussi : plus d'assiettes, de table bien mise, c'est l'ère du sandwich qu'on prend assise dans l'herbe, à l'ombre d'un arbre, et tant pis si le nez picote parce que l'allergie a - aussi - fait son retour...

    C'est ainsi que je vous propose le sandwich de ces derniers jours, frais et printanier. Voici donc le :

    SANDWICH DE PRINTEMPS

    Pour un sandwich, il faut :

    • un pain type ciabatta
    • une cuillère à soupe de pesto
    • une tomate
    • une tranche de jambon (ou du blanc de poulet)
    • quelques olives
    • quelques feuilles de salade

    Ouvrir le pain et le tartiner de pesto.

    Déposer des rondelles de tomate, puis le jambon.

    Terminer par les feuilles de salade et les olives.

    Filmer et réserver au frais en attendant la dégustation - une heure, c'est le minimum pour que le pesto ait eu le temps d'imbiber le pain et la tomate de couler un peu...

    sandwich_pesto

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