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Ma Cuisine rouge - Page 9

  • "Pour une fille !" (Ruy Blas - Victor HUGO)

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Certaines vérités se trouvent souvent au fond des "classiques", ainsi ce monologue initial de Salluste dans la pièce de Victor HUGO :

    Ah ! C'est un coup de foudre ! ... – oui, mon règne est passé,
    Gudiel ! – renvoyé, disgracié, chassé ! –
    Ah ! Tout perdre en un jour ! – l'aventure est secrète
    Encor, n'en parle pas. – oui, pour une amourette,
    – Chose, à mon âge, sotte et folle, j'en convien ! –
    Avec une suivante, une fille de rien !
    Séduite, beau malheur ! Parce que la donzelle
    Est à la reine, et vient de Neubourg avec elle,
    Que cette créature a pleuré contre moi,
    Et traîné son enfant dans les chambres du roi ;
    Ordre de l'épouser. Je refuse. On m'exile.
    On m'exile ! Et vingt ans d'un labeur difficile,
    Vingt ans d'ambition, de travaux nuit et jour ;
    Le président haï des alcades de cour,
    Dont nul ne prononçait le nom sans épouvante ;
    Le chef de la maison de Bazan, qui s'en vante ;
    Mon crédit, mon pouvoir ; tout ce que je rêvais,
    Tout ce que je faisais et tout ce que j'avais,
    Charge, emplois, honneurs, tout en un instant s'écroule
    Au milieu des éclats de rire de la foule !

    Victor HUGO, Ruy Blas, 1838.

    acte I, scène 1

    Rappel : La liberté de presse ne s'use que si on s'en sert pas - 10/02/2009

    Texte intégral de la pièce consultable ici.

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  • Petites terrines de lapin au cognac

    Imprimer Catégories : Entrées, Viandes

    Comme je l'avais déjà évoqué, j'ai (re)découvert les produits Tupperware, et notamment une de leurs nouveautés : le MicroVap. Cuisson vapeur, cuisine vapeur, goût des aliments préservés, rapidité d'utilisation, il est parfait ! Je vous avais déjà présenté le Lapin express en vapeur d'estragon, je récidive avec une autre recette de lapin.

    Parce que chez nous, un lapin entier, cela fait souvent beaucoup. J'ai donc l'habitude de découper la bête, de cuisine cuisses et râbles, et de garder les choses moins nobles (ou plus osseuses...) pour un autre usage. Une terrine par exemple. Comme celle-ci. Voici donc les petites :

    TERRINES DE LAPIN AU COGNAC

    Pour 6 terrines, il faut :

    • les bas-morceaux du lapin (ou un demi-lapin, si vous n'avez que cela) et les abats si vous les avez gardés
    • 200 g de chair à saucisse
    • un demi-oignon
    • une gousse d'ail
    • quelques brins de persil
    • un oeuf
    • une tranche de pain de pie
    • 25 cl de cognac
    • 25 cl de madère
    • sel et poivre
    • de l'origan

    Cuire le lapin coupé en morceaux à la vapeur que vous aurez aromatisée d'origan pendant 10 minutes au microVap (compter une vingtaine de minutes en cuisson "normale).

    Humecter la tranche de pain de mie de cognac et de madère.

    Hacher l'oignon, l'ail, le persil et le pain de mie.

    Hacher ensuite les morceaux de lapin, abats compris.

    Mélanger ensemble les deux hachis et ajouter un oeuf. Saler et poivrer à convenance.

    Emplir les ramequins de la préparation et cuire au microVap dans la passoire inférieure pendant dix- huit minutes, puissance 600-800 watts. Laisser reposer dix minutes puis laisser refroidir avant de mettre au réfrigérateur.

    Servir froid, avec une salade et plein de cornichons !

    terrine lapin cognac.jpg

    Remarques :

    • Ces terrines peuvent également se cuire au four, au bain-marie - compter quarante minutes de cuisson dans ce cas
    • Bien sûr, n'hésitez pas à varier les alcools...
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  • Fraîcheur de fraises

    Imprimer Catégories : Desserts

    L'idée était simple : faire un gâteau léger, rapide, facile, qui exalte le parfum des fraises nouvelles. Et le dernier numéro d'Avantages est arrivé à pic avec son idée de "tartare de fraises". J'ai un peu modifié les ingrédients, trafiqué les proportions histoire d'en faire un dessert pour dix et l'entremets qui en jette était né ! Voici donc la :

    FRAICHEUR DE FRAISES

    Pour 10 personnes, il faut :

    • un kilo de fraises
    • une barquette de 500 g de Danette® vanille
    • 10 cl de sirop d'agave
    • 8 feuilles de gélatine
    • 160 g de chocolat blanc

    Faire tremper les feuilles de gélatine dans l'eau froide.

    Laver, équeuter et couper en petits dés les fraises. Les répartir dans deux bols.

    Faire chauffer dans une casserole la moitié du sirop d'agave et 5 cl d'eau. Y dissoudre deux feuilles de gélatine et verser sur un des bols de fraises. Bien mélanger et recouvrir le fond d'un moule à manqué tapissé de film fraîcheur. Laisser prendre dix minutes au réfrigérateur.

    Faire fondre le chocolat avec deux cuillères à soupe de Danette® et dissoudre quatre feuilles de gélatine. Ajouter le reste de la Danette® et en recouvrir délicatement la couche de fraises. Laisser prendre une demi-heure au réfrigérateur.

    Faire chauffer le reste de sirop avec 5 cl d'eau, dissoudre les deux dernières feuilles de gélatine et verser sur le reste de fraises. Les déposer délicatement sur la couche de chocolat blanc-Danette®.

    Laisser reposer deux heures minimum au frais et démouler avant de servir.

    Fraîcheur de fraises.jpg

    Remarques :

    • Le sirop d’agave provient de grandes plantes ressemblant aux yuccas dont la sève sert aussi à fabriquer la tequila. Pour l’obtenir il faut d’abord couper les feuilles de l’agave lorsque la plante atteint entre 7-10 ans. Ensuite, les producteurs récoltent le cœur, appelé la pina, qui ressemble à un ananas géant. De là, ils extraient le jus, le filtrent et le chauffent à basse température pour transformer les glucides en sucres. (source guérir.org). On le trouve en magasin bio ; la neutralité de son goût permet de mettre en valeur le parfum des fraises.
    • Ce dessert peut se servir individuellemment si vous le montez dans des cercles de cuisine.
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  • Charlotte poires-chocolat

    Imprimer Catégories : Desserts

    Les beaux jours reviennent et, avec eux, leur cohorte d'envie de fraîcheur. Oui mais... au fond de mon panier de fruits, ce sont encore les fruits d'hiver qui trônent : pommes et poires. Alors que faire, quand on a des envies de légèreté, qu'on sature un peu de tarte poire-amande, de tarte aux pommes et du moelleux itou ? Une charlotte ! De surcroît, elle pourra se reproduire d'autres fruits.
    Oui mais... il faut qu'elle soit gourmande, cette charlotte : ce sera donc une charlotte poire ET chocolat. Voici donc la :

    CHARLOTTE POIRES-CHOCOLAT

    Pour 10 personnes, il faut :

    • 5 poires
    • 75 cl d'eau
    • 150 g de sucre blond
    • une cuillère à soupe de vanille liquide
    • une cuillère à soupe d'alcool de poire
    • 4 oeufs
    • 200 g de chocolat noir
    • 3 feuilles de gélatine
    • 15 cl de crème
    • une quarantaine de biscuits à la cuillère
    • une pincée de sel

    Préparer d'abord le sirop en mélangeant l'eau, la vanille, le sucre et l'eau de vie. Porter à ébulltion.

    Éplucher les poires et les couper en deux, avant d'en retirer le trognon.

    A l'ébullition du sirop, pocher les poires et laisser cuire doucement pendant dix minutes. Egoutter et laisser refroidir poires et sirop.

    Faire fondre le chocolat avec un peu d'eau (deux minutes au micro-onde). Remuer pour obtenir une consistance lisse et laisser tiédir avant d'ajouter les jaunes.

    Faire tremper les feuilles de gélatine cinq minutes et les faire fondre dans la crème chauffée mais non bouillie. Incorporer au mélange chocolat-jaunes d'oeuf.

    Monter les blancs d'oeufs en neige avec la pincée de sel et les intégrer doucement à l'appareil chocolaté.

    Chemiser éventuellement votre moule de film transparent avant de monter la charlotte.

    Tremper les biscuits dans le sirop puis les disposer autour et au fond du plat. Verser la moitié de la crème puis déposer les poires coupées en lamelles (en garder un peu pour la décoration). Recouvrir du reste de crème et finir avec les biscuits trempés.

    Laisser reposer trois heures minimum, l'idéal étant une nuit. Démouler et décorer avec quelques lamelles de poires.

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    Remarques :

    • Manquant de biscuits, j'ai fait le dessus avec des biscuits de Reims, d'où la couleur...
    • Cette charlotte peut se faire la veille et attendre gentiment au réfrigérateur - très pratique lorsqu'on reçoit !
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  • Soupe de coquillages (qui triche)

    Imprimer Catégories : Entrées

    Oui, je sais, ce n'est pas bien - de tricher. mais en même temps, quand il y a quelque chose de bon et qui va vite à préparer, il n'y a pas de raison de s'en priver, non ?

    Personnellement, j'ai toujours eu une grosse faiblesse pour la clam chowder, plus hexagonalement la soupe de coquillage. Et voilà que M. ARIAKA, coatché par Joël ROBUCHON, a eu l'idée d'en proposer une. Je connaissais déjà leurs bouillons (à tomber), que ce soit celui de légumes, qui va avec tout, même nature, à boire comme ça, celui aux crustacées, parfait pour la blanquette de lotte, ou encore celui à la volaille, etc... mais bref, je m'arrête là et je vous dis : allez déguster sans tarder le "velouté de coquillage" Ariaké, vous ne le regretterez pas : TOUT Y EST !

    Soupe coquillage.jpg

     

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  • Lapin express en vapeur d'estragon, moutarde et pancetta

    Imprimer Catégories : Viandes

    Enfant, je me souviens de ce mot mystérieux qui retentissait une ou deux fois l'an à la maison : Tupperware - prononcer tu-pair-ouaire, bien sûr. C'était l'occasion pour ma mère et ses amies de fameuses "réunions" où étaient déballées des tonnes de boîtes plus multicolores les unes que les autres (on était dans les années soixante-dix...) et où ça papotait, ça rigolait, ça essayait avant de terminer, bien sûr, avec les maris autour d'un repas !

    Et voici que moi, je me suis retrouvée à participer puis à organiser une de ces réunions. Qui s'appellent désormais "atelier" car on y cuisine tout en papotant toujours autant. Et j'y ai découvert un ustensile tout à fait séduisant : le MicroVap, un truc magique comme la marque en a le secret, qui permet une cuisson à la vapeur douce. Bien évidemment, je l'utilise à la manière "classique", mais je n'ai pu m'empêcher de le détourner un peu, c'est-à-dire l'utiliser non pas comme un tout, mais comme un complément.

    J'ai ainsi réalisé montre en main un lapin à la moutarde avec une chair délicatement parfumée à l'estragon en moins de trente minutes ! Voici donc le :

    LAPIN EXPRESS EN VAPEUR D'ESTRAGON, PANCETTA ET MOUTARDE

    Pour 4, il faut :

    • les cuisses et râble d'un lapin
    • une dizaine de tranche de pancetta
    • de la moutarde au vin blanc
    • 15 cl de crème fraîche
    • sel et poivre
    • estragon (frais ou surgelé)
    • de l'huile d'olive
    • 20 g de beurre

    Emplir le récipient du MicroVap jusqu'à la limite et verser dans l'eau une bonne cuillère à soupe d'estragon hâché. Laisser cuire quinze minutes au micro-onde à 600W.

    Faire fondre le beurre dans une cocotte avec deux cuillères à soupe d'huile et faire revenir le lapin rapidement. Saler et poivrer légèrement.

    Tartiner les morceaux de moutarde et recouvrir de tranches de pancetta.

    Laisser mijoter doucement pendant dix minutes en ajoutant au besoin un peu d'eau.

    Au moment du service, enlever les morceaux de lapin et verser la crème dans la cocotte. Mélanger et laisser épaissir quelques instants avant de servir sans attendre.

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    Remarques :

    • La cuisson étant très rapide, vous pouvez utiliser une moutarde goûteuse, à la fois douce et parfumée, qui ne perdra pas ses arômes. j'ai pour ma part choisi la moutarde CLOVIS au vin blanc
    • Vous pouvez utiliser du lapin congelé, dans ce cas faites-le cuire vingt minutes à la vapeur.

     

     

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  • "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie" (A. A. OLAFSDOTTIR)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est un joli roman qui se déroule comme un conte :

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    "Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile."

    Récit d'une quête de soi, voyage à travers les contrées, depuis les plus septentrionales (l'Islande) jusqu'aux plus méridionales, sans toutefois que l'on puisse précisément les situer, cette Rosa candida développe ses parfums à travers l'histoire d'Arnljotur, adolescent attardé de vingt-deux ans, orphelin d'une mère qui est décédée alors qu'elle lui livrait de derniers conseils de vie, père malgré lui d'une petite Flora Sol, qui décide un jour de devenir adulte et de prendre - enfin - sa vie en main.

    Passionné de jardin, et plus particulièrement de roses, il va proposer ses services dans une roseraie ancienne, située dans un monastère. Après un périple automobile (et hospitalier), il va s'installer parmi les moines et se faire adopter par la communauté. Jusqu'à l'arrivée inopinée de Flora Sol et sa mère...

    La nourriture est omniprésente dans ce roman, héritage de la mère, comme le jardinage. Depuis le  carnet de recettes gardée précieusement par le père jusqu'aux steaks cuisinés sur les conseils du boucher local pour nourrir mère et fille, Arnljotur révèle sa véritable nature, gourmande et avide de découvertes. Ainsi ce repas pris durant son long trajet vers la roseraie...

    Je ne suis pas plus avancé après la lecture du menu, que l'homme essaie d'expliquer au fur et à mesure par-dessus mon épaule ; je perds le fil. [...]

    "De quoi avez-vous envie ?" demande-t-elle.

    C'est la pire question qu'on puisse me poser car elle touche au tréfonds de mon être ; je ne sais pas encore ce que je veux, il me reste encore tant de choses à expérimenter et à comprendre.

    "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie." je me doute qu'on ne doit pas pouvoir être noté plus bas au barème du restaurant de la forêt qu'en ne sachant pas ce qu'on veut manger. La femme hoche la tête, compréhensive. [...]

    "Faites-moi confiance, dit-elle d'un air à la fois mystérieux et rassurant, vous ne serez pas déçu."

    Je suis seul dans la salle, sous la tête de cerf. Au bout d'un petit moment, la femme revient avec une assiette garnie et une bouteille de vin. Elle verse du vin dans l'un des premiers verres.

    "Je me suis permis de choisir aussi le vin, dit-elle. Bon appétit." Elle s'écarte un peu de manière à pouvoir observer mes réactiobs.

    "Comment le trouvez-vous ?

    - très bon, dis-je en levant la tête du pâté tiède nappé de sauce aux champignons des bois.

    - Je pense bien." Elle m'apporte la photo d'un hérisson pour me montrer l'origine du pâté. Dans le sillage du pâté de hérisson, suivent au moins trois autres hors-d'oeuvre, pâté sur pâté : pâté de sanglier, pâté de canard et foie gras. Après quoi, trois spécialités du restaurant de la forêt : poitrine de chevreuil, filet d'élan, cuissot de cerf, chaque plat de viande succédant l'un à l'autre. D'après la série de photos que la femme me présente à chaque plat, tout, absolument tout ce qu'on sert ici vient de la forêt. On mijote ici les bestioles que j'ai redouté d'écraser toute la journée. Il y a peu de légumes avec les plats, qui sont accompagnés de sauce et de pain. La femme insiste pour que je boive un verre de vin avec chaque nouveau plat. [...]

    Je ne peux en tout cas pas dire autre chose que le repas est formidable et l'addition ridiculement modeste. Comme j'ai bu trop de verres pour pouvoir continuer ma route, je demande à la femme le gîte dans la forêt. [...] La femme dit que je réglerai le dîner le lendemain et, près avoir éclusé un petit verre de liqueur d'airelles offert par la maison, j'arrose une dernière fois mes plantes, me brosse les dents et me déshabille avant de me glisser entre des draps blancs comme neige.

    Audur Ava OLAFSDOTTIR, Rosa candida, 2007.

    Un autre extrait ici.

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  • Gâteau basque

    Imprimer Catégories : Desserts

    Je ne suis jamais allée au pays basque. Mais ma belle-famille si, et c‘est chez eux que j’ai goûté mon premier gâteau basque. J’avoue avoir été assez séduite par ce mélange de crémeux et de légèrement croustillant et c’est ainsi que j’ai essayé d’en réaliser un.

    Première chose à savoir en ce qui concerne le gâteau basque : ce n’est pas facile ! Même si la recette vous apparaîtra bête à pleurer, et elle l’est, le résultat, c’est une pâte très difficile à manipuler. Donc à chemiser sans la déchirer. Donc à étaler finement. Tout cela, évidemment, pour anticiper les remarques à la vue de la photo : « mais… la pâte n’est pas un peu épaisse ? » Si, elle l’est !

    Deuxième chose : j’ai pris les proportions dans le magazine AVANTAGES de ce mois-ci et ma conclusion est la suivante : si la pâte est en quantité suffisante, la crème pâtissière aurait mérité d’être doublée. Donc acte pour la prochaine fois. Cela dit, voici donc le :

    GÂTEAU BASQUE

    Pour 6, il faut :

    • 200 g de farine
    • 125 g de beurre mou demi-sel
    • 160 g de sucre
    • un œuf et 5 jaunes d’œuf
    • 50 g de poudre d’amande
    • 25 g de fécule de maïs
    • un demi-sachet de levure
    • 25 cl de lait
    • une gousse de vanille
    • une cuillère à soupe de rhum

    Préparer la pâte en mélangeant dans un saladier le beurre et 100 g de sucre. Ajouter ensuite l’œuf entier et un jaune, puis la farine et la levure,  et la poudre d’amande. Lorsque la pâte forme une boule, l’envelopper dans un film plastique et la laisser au moins deux heures au frais.

    Préparer la crème en grattant les graines de la gousse de vanille pour les mettre dans le lait ; faire bouillir le tout.

    Battre trois jaunes d’œuf avec 60 g de sucre et la fécule. Verser le lait chaud sans cesser de fouetter puis remettre à cuire à feu doux jusqu’à ce que ça épaississe.

    Ajouter le rhum puis mélanger encore avant de laisser refroidir.

    Préchauffer le four à 190°. Sur un plan fariné, étaler les deux tiers de la pâte et chemiser un moule à tarte dont vous aurez recouvert le fond de papier sulfurisé.

    Verser la crème, puis étaler le reste de pâte pour former un couvercle que vous poserez sur la tarte. Souder les deux pâtes en les pinçant.

    Strier – délicatement – le dessus du gâteau puis le badigeonner avec le dernier jaune d’œuf.

    Enfourner, baisser le thermostat à 170° et laisser cuire trois-quarts d’heure.

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    Remarques :

    • Attention lorsque vous striez le gâteau, la pâte est très friable.
    • Remarque découlant de la précédente : elle est très délicate à étaler...
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  • "Mangiate !" J-C. MOURLEVAT

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Un titre qui n'admet pas la réplique, un mot, une silhouette :

    3088111206.jpg

    "Tout commence sur une route de campagne... Après avoir reçu un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et passe... de "l'autre côté". Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables. Pour arracher sa soeur à ce monde terrifiant, Anne ira jusqu'au bout, au péril de sa vie. Elle se découvrira elle-même : Terrienne.
    Vous ne respirerez plus jamais de la même manière."

    Découvrez la playlist Il faut que tu respires... avec Mickey 3D

    Depuis quinze ans maintenant, Jean-Claude MOURLEVAT nous offre des romans tous plus ensorcelants les uns que les autres. Touchants, drôles, inquiétants, ils développent une palette de couleurs toujours inédites. Depuis le voyage initiatique de Tomek, héros de la Rivière à l'envers, jusqu'à Aleks, faux jumeau déchiré du Chagrin du roi mort, ses personnages ont toujours un point commun : ils ressortent grandis de leurs aventures. Et vieillis. Plus mûrs, mais mais aussi moins naïfs, plus aguerris.

    Terrienne ne fait pas exception à la règle : le roman raconte le voyage d'Anne, partie retrouver et ramener sa soeur Gabrielle d'un pays où, normalement, on ne revient jamais. Et vont se dérouler comme dans un rêve, qui flirte avec le cauchemar, les aventures de cette jeune fille de dix-sept ans qui ne renonce pas, marginale dans son monde, mais rebelle et déterminée dans cet autre monde.

    Car moins que de science-fiction, c'est de fantastique qu'il s'agit : l'irruption dans notre monde réel et familiel d'une inquiétante étrangeté, celle d'un autre monde, où l'on ne respire pas , où l'on ne rit pas, transpire pas, où rien n'a de goût et où l'on n'a de goût à rien. Le voyage initiatique d'Anne va la mener très loin, au fond d'elle autant qu'aux confins de ce Campagne, et c'est plus riche, plus forte, plus sage qu'elle en reviendra, avide de goûter pleinement à tout ce qui l'entoure et qui fait la sève de notre monde, ses bruits, ses odeurs, ses gens..

    Mangiate !

    Je considère notre triste repas et je me demande comment réagiraient les gens d'ici si on leur mettait sous le nez une assiette de spaghettis, avec une bonne sauce bolognaise et du parmesan. "Voyez-vous, leur dirais-je, c'est cela quelque chose de bon, est-ce que vous faites la différence ?" A cette seule pensée, mes papilles s'affolent, et mes narines aussi. Je me retrouve dans la cuisine de mon grand-père Marcello, les jours où Gabrielle et moi mangions chez lui, à midi.

    C'était le rituel, une fois par semaine, le mercredi, et ça a duré des années. Il nous faisait toujours ses spaghettis bolognaise et nous ne voulions rien d'autre. Il posait la casserole fumante et odorante sur un journal plié en deux au milieu de la toile cirée de la table et il nous disait : "Mangiate !" Dans la pièce voisine, ma mémé Chiara, qui commençait à perdre la tête, répétait sans fin la même question : "Marcello, chi c'è ? " Marcello, qui est là ? A quoi il finissait par répondre : "Sono le tue nipoti", c'est tes petites-filles. Alors elle se taisait pour un moment avant de recommencer : "Marcello, chi c'è ? " Comme dessert, nous avions toujours une boîte de crème Mont-Blanc, praliné, vanille ou chocolat, qu'il nous servait dans des bols. Il nous forçait à la finir. Il était heureux de nous avoir et de nous faire plaisir, une fois par semaine. Mais c'est lui qui est parti le premier. Mémé Chiara est toujours en vie, dans sa maison de retraite, et elle continue à demander "Marcello, chi c'è ? " toutes les quinze secondes environ. La vie est mal fichue.

    Jean-Claude MOURLEVAT, Terrienne, 2011.

    Un autre extrait ici.

    Une vidéo où Jean-Claude MOURLEVAT parle de Terrienne :


    Une rencontre avec Jean-Claude Mourlevat
    envoyé par GallimardJeunesse. - Futurs lauréats du Sundance.

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  • Cake au citron - hommage à Agatha Christie

    Imprimer Catégories : Desserts

    Il fut un temps, pas si lointain quand on y songe, où la littérature de jeunesse n'existait pas. J'entends par là qu'elle ne représentait pas ce qu'elle offre aujourd'hui, cette diversité, cette richesse, qui font que chacun, adulte comme enfant, peut prendre plaisir à partager ses lectures.

    Je ne renie pas - loin de là - mes classiques enfantins et sais ce que je dois à Fantômette, au Club des cinq et autre Alice, mais ce que je veux signifier, c'est que la littérature du passage, celle qui doucement vous fait aller de l'enfance à l'âge adulte, n'existait pas. Soit on lisait des "livres pour enfants", soit on passait à "La Littérature", avec plein de majuscules.

    Et c'était à la fois excitant et angoissant. Excitant car on attendait avec impatience le moment où l'on se saisirait d'un roman "de grand" et qu'on le dévorerait. Angoissant parce que ce n'était pas toujours facile, justement, à lire, ces romans de grands et que, tout heureux que l'on fût d'être passé dans la bibliothèque adulte, on y retrouvait pas toujours la jubilation éprouvée à lire des livres d'enfant...

    Sauf que... il y avait Agatha CHRISTIE. Je me souviens encore du premier livre de cet auteur que j'ai découvert. Sur une erreur de chiffre en fait. On m'avait conseillé les Dix Petits Nègres et ma mère est rentrée avec les Cinq Petits Cochons ! Ainsi ai-je fait la connaissance d'Hercule Poirot à travers une de ses aventures les moins représentatives puisqu'essentiellement déroulée en flash back. Qu'importe, le virus était contracté : je suis devenue addict d'Agatha CHRISTIE ! D'elle, j'ai tout lu : les romans plusieurs fois chacun, les nouvelles un peu moins souvent, l'autobiographie qui révélait quelqu'un de très drôle, bref, tout et dans tous les sens. Je lui dois même d'avoir appris l'anglais à travers ses romans : un chapitre en anglais, un chapitre en français, et toujours ou presque la même interrogation : mais il en manque, non ? Comme je fus rassurée de savoir quelques années plus tard que les traductions des années 30, 40 et 50 avaient souvent été massacrées...

    C'est pourquoi le livre d'Anne MARTINETTI et François RIVIERE m'a immédiatement séduite : replonger dans l'univers d'Agatha CHRISTIE à travers le vecteur de la gourmandise, quelle bonne idée ! Je n'avais pas oublié les rognons que dévorait Nigel dans L'Heure zéro et qui m'avaient grandement interpellée à quatorze ans (et qui sont absents du livre, d'ailleurs)... Ou les interrogations d'Elinor préparant le goûter dans Je ne suis pas coupable. Sans compter les délicieux tea times de Miss Marple.

    C'est d'ailleurs à elle que j'ai songé en préparant un des recettes du livre. Une recette de goûter, à la fois classique et originale. Voici donc le :

    CAKE AU CITRON

    Pour 8, il faut :

    • 200 g de farine
    • 150 g de beurre demi-sel
    • 100 g de sucre
    • 4 oeufs
    • 2 citrons non traités
    •  un sachet de levure

    Préchauffer votre four à 180°.

    Faire fondre le beurre dans le moule à cake.

    Battre ensemble les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.

    Ajouter petit à petit la farine et la levure.

    Mélanger le tout et verser le beurre fondu.

    Laver les citrons et les presser. Puis récupérer la peau à couper en fins bâtonnets.

    Ébouillanter les bâtonnets pendant une minute.

    Ajouter à la pâte le jus des citrons et les bâtonnets blanchis et bien mélanger.

    Verser dans le moule et cuire quarante-cinq minutes.

    Démouler encore chaud et laisser refroidir.

    cuisine, dessert, cake, citron, agatha christie

    Remarques :

    • Il se conserve facilement trois jours, bien enveloppe de film fraîcheur.
    • Vous pouvez l'accompagner de marmelade de citron...

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