S'il est un endroit où la différence homme-femme se fait cruellement sentir, c'est bien l'automobile. L'écrivain Roger VAILLANT (qui roula en Jaguar tout sa vie) l'a d'ailleurs très bien dit : « Le chat, le cheval en se faisant font leur poil ; l’oiseau ses plumes, son bec. Les insectes fabriquent des machines. Mais ils sont eux-mêmes ces machines. Ils ne peuvent changer leurs pinces, leur armure. Elle constitue leur peau. L’homme s’invente des peaux extérieures à lui-même qui le prolongent et qu’il peut changer : une presse à injecter, une automobile ». La citation est empruntée à l'article de Dominique BEGLES, mais convient tout à fait à mon propos : l'homme s'invente des peaux extérieures à lui-même qui le prolongent.
Car nous sommes actuellement à la maison dans une phase "changement de peau". Enfin, pour monsieur surtout. Voilà quatre jours que nous avons signé l'achat de cette nouvelle voiture et voilà quatre jours que nos conversations sont épisodiquement ponctuées de : "Tu te rends compte, il y a des rétroviseurs chauffants ?" Comme ma mine doit manquer d'enthousiasme, il insiste : "Mais c'est super pratique, les rétroviseurs chauffants !"
"Ah oui, et pourquoi ? La voiture dort au garage, tu la gares dans un parking couvert pour aller bosser, dis-moi quand tu auras besoin de chauffer tes rétros ? - Ben, à la montagne !" Rappelons que la montagne est ce lieu où nous mettons les pieds une fois l'an, à mon plus grand désespoir (Neiges 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7) et où la voiture DORT une semaine durant puisqu'IL skie !
"Et puis, tu as l'aide au parking... - Tu veux dire le truc qui bipe comme si j'étais un engin de chantier ? - Oui, mais c'est super pratique.. - Oh, moi, tu sais, le bruit du pare-chocs me suffit..."
On pourrait continuer longtemps comme ça : je ne sais pas si c'est une généralité mais je me fiche éperdument des voitures ! Oh, je ne crache pas dans la soupe, je trouve très agréable de pouvoir en posséder une, déjà, qu'elle soit plutôt confortable, d'autre part, et qu'elle me mène sans encombre d'un point à un autre, enfin. Pour le reste, qu'elle ait une rayure, des petits drapeaux ou autre chose, je m'en contrefiche. Cela doit sans doute venir de mon enfance ; on a jamais été très obsédé de la voiture, chez moi. Mon père n'a-t-il pas roulé durant des années dans une vieille DS vaguement marron-bronze affligée d'un capot (et ils sont longs, les capots de DS...), d'un capot, disais-je, bleu ciel ? Tout ça parce que le premier s'était malencontreusement relevé alors que nous roulions et qu'on n'en avait pas trouvé d'autres !
Je crois être une des rares personnes qui a vu sauter ses essuie-glace alors qu'elle conduisait sous un déluge... Ou dont la vitre de la portière conducteur est tombée brutalement alors qu'une fois de plus, des trombes d'eau s'abattaient... Alors, moi, la voiture...
Mais il y a cependant un domaine où le consensus règne, chez nous. Et je l'ai revérifié encore l'autre soir : celui des gambas. Là, pas de discussion possible : c'est trop bon. Et quand c'est light, c'est encore mieux. Voici donc, pour apaiser les esprits et faire taire les langues, les :
GAMBAS COCO-TOMATE
Pour 4, il faut :
- 16 belles gambas crues
- 400 g de tomates en cube
- 4 cl de jus de citron vert
- 1 DL de lait de coco
- une cuillère à café de gingembre haché
- 2 ou 3 traits de Tabasco
- une cuillère à soupe d'huile d'olive
- du gros sel
Chauffer l'huile, le gingembre, le Tabasco et une pincée de gros sel à feu doux. Puis ajouter les gambas et les cuire à feu vif sur chaque côté pour les rougir. Les réserver.
Verser les cubes de tomates et cuire quelques minutes à petits bouillons. Ajouter citron et lait de coco et faire mijoter encore quelques minutes.
juste avant de servir, remettre les gambas dans la sauce et les réchauffer. Servir aussitôt.
Remarques :
- Que dire de plus ? C'est simple, léger et ultra-rapide !
- Ah si, j'ai trouvé cette recette d'AVANTAGES du mois d'Avril 2007
- Ma photo est très moche.
GAMBAS_COCO_TOMATE