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  • Poule au riz à l'Espagnole (blanqueta de gallina)

    Imprimer Catégories : Viandes

    J'ai déjà eu à maintes reprises l'occasion de vous parler des produits de mon AMAP, les Bios de Feuilly. Après les légumes, les fruits, le pain et le miel, nous avons depuis quelques mois la possibilité d'acheter des oeufs. Un vrai bonheur ! Pondus du jour, savoureux, grandissant un peu plus à chaque livraison, on ne s'en lasse pas. Et comme les poules sont renouvelées, nous avons l'occasion, pour un prix ultra modique, de nous procurer des poules. J'entends par là des poules prêtes à être dégustées, non le gallinacée à faire courir dans son jardin...

    Ce qui a donné lieu à un débat sérieux à la maison.

    "Mais pourquoi tu as acheté ça ? Moi, je te préviens, la poule au pot, j'ai jamais aimé ! En plus, y a rien à manger, sur une poule !

    - Alors premièrement, une poule, ce n'est pas cher ! Deuxièmement, tu as dû rester sur tes préjugés de vieille poule mangée une fois et complètement sénile, donc immangeable. Enfin, une poule, ça permet de faire du bouillon et là, ah ah ! tu n'as rien à dire !"

    C'est ainsi que j'ai fait ma première poule cuisinée - réactions mitigées de ceux qui ne voulaient pas avouer que finalement, bon, ce n'était peut-être pas si... - et obtenu en plus un bouillon à tomber que j'ai congelé et réutilé pour faire des ravioles.

    Quant à la recette... Histoire de faire diversion, je n'ai pas fait de poule au pot : j'ai fait une poule au riz, nuance. Je suis allée feuilleter mes livres de cuisine et c'est celui de Simone ORTEGA qui a eu ma préférence : 1080 recettes, la version espagnole de la bible italienne, La Cuillère d'argent. voici donc la :

    POULE AU RIZ "A L'ESPAGNOLE"

    Pour 4, il faut :

    • une poule
    • une feuille de laurier
    • un petit oignon piquéde trois clous de girofle
    • 2 carottes coupées en rondelles
    • 5 cuillères à soupe de vin blanc
    • 500 g de riz
    • 80 g de beurre
    • 2 cuillères à soupe d'huile
    • une cuillère à soupe et demi de farine
    • 25 cl  de lait
    • 2 jaunes d'oeuf
    • le jus d'un demi-citron
    • une cuillère à soupe de persil ciselé
    • du sel

    Mettre la poule dans une casserole et la couvrir d'eau. Ajouter le laurier, l'oignon, les carottes, le vin blanc et une petite poignée de sel. Porter à ébulltion, écumer éventuellement, puis cuire à feu doux (léger frémissement) pendant une heure et demie à deux heures.

    Réserver la poule et filtrer le bouillon.

    Cuire le riz.

    Dans une casserole, faire fondre 25 g de beurre avec l'huile et incorporer la farine. Cuire deux minutes en roux blanc et verser peu à peu le lait et le bouillon mêlés.

    Dans un bol, battre les jeunes d'oeufs avec le citron, verser un peu de sauce pour lier et ajouter au reste de la casserole. Parsemer de persil et saler à son goût. Retirer du feu.

    Faire revenir le riz dans le beurre restant, puis le dresser, avec la poule découpée. Napper de sauce (mais en garder pour en rajouter individuellement...) et servir sans attendre.

    poule au riz.jpg

    Remarques :

    • C'est excellent, quoi qu'en disent certains !
    • Et il reste plein de bouillon...
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  • Pavé de cabillaud "cuisson sous vide"

    Imprimer Catégories : Poissons

    Pour ce dernier Noël, j'ai eu la chance de trouver dans mes petits souliers le dernier livre d'Anne-Sophie PIC, Recettes pour tous les jours. Je vous avais déjà parlé de ma journée de cuisine dans son école (Scook), de quelques unes des recettes réalisées et surtout refaites à la maison (Suprèmes de pigeon, Soufflé au Grand-Marnier), je me suis replongée avec délice dans son univers.

    Et une remarque s'impose : quoi réalisées avec la maestria d'un grand chef, il s'agit vraiment de recettes du quotidien : gratin de ravioles, brioche et pâte à tartiner... tout est appétissant et (semble) abordable. D'emblée une recette m'a fait de l'oeil : un poisson cuisiné "sous vide" avec les moyens du bord. Ayant déjà tâté de la cuisson à la vapeur d'algue de la même maison, j'étais impatiente de tester l'autre.

    C'est ainsi que j'ai cuisiné des pavés de cabillaud. Voici donc les :

    PAVES DE CABILLAUD CUISSON "SOUS VIDE"

    Pour 4, il faut :

    • 4 beaux pavés de cabillaud
    • un peu d'huile d'olive
    • quelques pistils de safran
    • une poignée de gros sel
    • des sacs congélation à zip

    Verser de l'eau dans un saladier et y dissoudre le gros sel. Laisser tremper le poisson une dizaine de minutes.

    Égoutter les pavés et les glisser un sac plastique. Verser un filet d'huile et saupoudrer de quelques pistils de safran.

    Immerger dans un récipient d'eau les sacs laissés ouvert en veillant à ce que le vide se fasse jusqu'en haut. Zipper les sacs lorsque le vide s'est réalisé.

    Porter une casserole d'eau à ébullition. Arrêter le feu et immerger les poissons pendant trois minutes. Les sortir et les laisser reposer dix minutes avant de les servir, avec un riz à l'espagnole, par exemple.

    pavé de cabillaud cuisson sous vide.jpg

    Remarques :

    • Le trempage dans l'eau saumurée permet de donner davantage de tenue au poisson.
    • Cette cuisson fait ressortir les arômes du poisson et... ne laisse pas d'odeur !
    • En plus elle est ultra light !

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  • Coeur de veau braisé

    Imprimer Catégories : Viandes

    Je l'avoue, j'ai une faiblesse pour les mets mal aimés. Les abats en particulier. Et le coeur notamment. Même si mon affection pour les autres abats n'est plus à prouver (rappelez-vous les rognons...).

    C'est pourquoi ce matin lorsque j'ai découvert un superbe coeur de veau sur l'étal de mon boucher, mon sang n'a fait qu'un tour et, sur le champ, je l'a embarqué ! Quant à l'accommodement... Je me suis inspirée d'une recette d'ELLE A TABLE dont j'ai modifié les quantités en fonction de mon placard. Voici donc le :

    COEUR DE VEAU BRAISE

    Pour 4, il faut :

    • un coeur de veau d'un kilo environ
    • 3 carottes
    • une dizaine de petits oignons
    • 50 g de beurre
    • une cuillère à soupe d'huile
    • 30 cl de vin blanc
    • un dl de bouillon de volaille
    • un bouquet garni
    • 3 gousses d'ail
    • sel et poivre
    Ficeler les coeurs.

    Dans une grande cocotte, les faire revenir doucement dans un mélange huile-beurre puis ajouter les oignons épluchés et laisser colorer.

    Ajouter les carottes coupées en rondelles et laisser dorer.

    Ajouter le bouquet garni, l'ail, le sel et le poivre.

    Mouiller avec le vin blanc et le bouillon. Couvrir et laisser cuire une bonne heure.

    COEUR DE VEAU braisé.jpg

    Remarques :

    • C'est absolument délicieux, d'une grande tendreté, et le bouillon de cuisson peut resservir, en soupe par exemple !
    • Éventuellement, demandez à votre boucher de le ficeler, vous gagnerez du temps...
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  • Solo (L. MIANO)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    En ces temps pour le moins enneigés, il m'a semblé assez récorfortant de se souvenir qu'il existe des contrées où la terre est rouge, la poussirèe omniprésente et le soleil brûlant. C'est tout naturellement le petit ouvrage de Léonora MIANO qui s'est rappelé à mon souvenir.

    Soulfood équatoriale.jpg

    "En nous faisant humer et palper une pierre à écraser imprégnée de senteurs qu elle utilise pour broyer le gingembre et les crevettes séchées, Léonora Miano nous conduit jusqu aux rivages du Cameroun. Dans ce pays marqué par sa culture culinaire puisqu il doit son nom aux écrevisses (camarones) qui pullulaient à l embouchure de son fleuve, mets et mots se chargent d une poésie toute particulière. Le jazz devient sauce tomate glissée dans les sandwichs saxophones, les beignets haricots remplissent l âme, une morue bien cuisinée devient juge d une rivalité amoureuse, et même des sauterelles deviennent d inoubliables festins... Ce texte d une grande densité nous livre avec bonheur légendes intemporelles et saynètes prises sur le vif."

    La collection "Exquis d'écrivain", vous la connaissez, je vous en ai déjà parlé : Chantal PELLETIER et ses Voyages en gourmandises, Dominique SYLVAIN et ses Régals du Japon et d'ailleurs,  Martin WINCKLER et son A ma bouche, chacun a à sa manière célébré son rapport à la nourriture. Mais très intéressant est l'opus que nous propose Léonora MIANO, Soulfood équatoriale.

    C'est le nom d'une gargotte à Douala qui donne son titre à cet ouvrage oùl'auteur mêle souvenirs d'enfance, légendes anciennes et analyses de la vie quotidienne au Cameroun aujourd'hui. Elle raconte admirablement, avec une langue sensuelle et précise mais aussi une vraie érudition, l'évolution de l'alimentation en Afrique et la manière dont l'esclavage a su essaimer à travers la nourriture. "La soulfood prend donc ses racines dans la période de l'esclavage étasunien, en devenant un des tous premiers éléments du métissage entre des peuples appelés à vivre ensemble. De fait."

    Qui croirait qu'en un si petit livre foisonnent autant d'histoires ? Il m'a été difficile d'en choisir une, mais cependant j'ai fini par m'arrêter sur "Solo", l'histoire de Florence et de ses amoureux. Elle est belle, désirée, et a mis ses deux prétendants au défi de lui concocter son plat préféré, le solo, de la morue dessalée, puis frite et mêlée à de la sauce tomate. Un vrai challenge que Jules et Hervé vont tenter de relever...

    SOLO

    Une fois la recette de base maîtrisée, il y avait différentes manières d'accommoder la morue salée. Du point de vue de la belle, certaines dénaturaient le poisson, parce que les ingrédients ajoutés avaient trop d'épaisseur. On pouvait souhaiter donner plus de caractère au solo, mais il avait déjà le sien, et il fallait le respecter.

    Il n'y avait qu'à regarder pour voir en quoi les deux préparations différaient l'une de l'autre. Aucun des jeunes hommes ne s'en était tenu au solo basique, qui avait la préférence de Florence. Elle aimait qu'ils se soient donné du mal pour faire quelque chose d'original, tout en déplorant que la finesse d'un plat préparé avec peu de choses leur échappe.

    Le solo avait une sorte de grâce, à déployer sa chair fine sous un filet d'huile rougie par la tomate. Les oignons ayant fondu, les épices s'étant diluées, le poisson régnait comme il se devait sur le rivage, le reste ne venant que confirmer sa souveraineté.

    Hervé avait mis des pistaches écrasées dans sa sauce, ce qui l'alourdissait, la rendant aussi plus grasse. C'était la sauce d'un homme qui voulait vous river au sol, limiter vos mouvements. Son amour ne pouvait qu'être inquiet, et Florence ne voulait pas passer son temps à le rassurer.

    Il ne lui fut pas possible de dire immédiatement ce que Jules avait apporté à la préparation originale. sans y avoir goûté, tout ce qu'on pouvait dire c'était qu'il y avait un élément de plus, mais cela restait mystérieux. Était-ce seulement un peu plus de tomate fraîche que l'usage n'en réclamait ? Une larme d'huile de palme non blanchie ? L'ingrédient mystérieux ne signalait sa présence que par un semblant de consistance suppémentaire, conféré à la sauce.

    La curiosité eut raison du flegme de Florence, la conduisant à goûter le plat de Jules. Les deux garçons suivirent sa main du regard, exhalant tous deux un même soupir, sans toutefois en partager le motif. Ils firent de ce geste la lecture  qu'on peut imaginer. Il était évident que l'un d'eux venait de marquer des points.

    La jeune fille avait des papilles entraînées. Elle reconnut chaque élément ayant contribué à la composition de la sauce. Oignon, ail, ,soupçon de gingembre parfaitement écrasé dont on ne sentait pas les fibres, piment trempé entier peu avant la fin de la cuisson pour qu'il n'éclate pas et ne laisse que son parfum... Puis, la clé du mystère : pas plus d'une demi-aubergine. Le supplément de tomate fraîche avait pour but d'en atténuer l'amertume.

    C'était un choix risqué. Les nginge - car tel était le nom sawa de ces aubergines africaines connues pour leur saveur puissante - étaient loin d'être appréciées de tous. Chercher à conquérir une femme en lui proposant leur amertume, c'était avoir l'audace de ne pas lui promettre plus qu'on ne pouvait offrir. Lui dire qu'on pouvait avoir des moments d'aigreur, c'était normal, qu'on saurait se faire pardonner.

    La quête du pardon pour les blessures non encore infligées était dans ce qui accompagnait l'aubergine sans la masquer. Le goût légèrement sucré du concentré de tomate. La douceur des tomates fraîches. Le sel du solo qui s'était diffusé dans la sauce.

    Tout ce que Jules avait choisi d'intégrer au plat parlait de la vie, à la fois telle qu'elle était et telle qu'on la rêvait.

    Léonora MIANO, Soulfood équatoriale, 2009.

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  • Galette (des rois) à la frangipane

    Imprimer Catégories : Desserts

    D'accord, d'accord, je ne suis pas tout à fait à l'heure...

    D'accord, d'accord, l'Epiphanie, c'était dimanche ! Mais bon, je ne peux pas ET faire la galette ET la poster le même jour ! Sinon ma crédibilité de "je teste toutes les recettes que je propose" en prendrait un sacré coup !

    En même temps, c'eut été dommage de ne pas vous la présenter, cette galette... Car j'ai changé ma traditionnelle recette pour lui apporter davantage de moelleux, de fondant, de... tout meilleur, quoi !

    Voici donc la :

    GALETTE A LA FRANGIPANE

    Pour 8, il faut :

    • 2 pâtes feuilletées (vous savez bien chez qui elles sont excellentes...)
    • 100 g d'amande en poudre
    • 125 g de sucre blond
    • 100 g de beurre ramolli
    • 4 oeufs
    • un bouchon de rhum
    • 20 g de maïzena
    • 25 cl de lait entier

    Préparer la crème pâtissière : faire bouillir le lait avec 25 g de sucre ; mélanger deux jaunes d'oeufs et la maïzena ; verser petit à petit le lait sur les oeufs puis remettre sur le feu le temps de voir la crème épaissir. Réserver au frais.

    Préparer la crème d'amande : battre ensemble le beurre, 100 g de sucre et la poudre d'amande ; ajouter un oeuf entier et un bouchon de rhum et continuer à mélanger pour bien incorporer tous les ingrédients.

    Préparer la frangipane en mélangeant la crème pâtissière et la crème d'amande pour obtenir une crème la plus onctueuse possible.

    Préchauffer le four à 210°.

    Étaler la première pâte feuilletée. Déposer la crème en laissant deux centimètres sur les bords. Badigeonner les bords de blanc d'oeuf et poser la seconde pâte feuilletée. Bien souder les bords (après avoir caché la fève).

    Battre un jaune d'oeuf et l'étaler sur la galette. Percer un trou pour laisser s'échapper l'air et enfourner pour une quarantaine de minutes. A mi-cuisson, repasser de l'oeuf battu pour bien dorer.

    Servir tiède ou froid.

    galette frangipane.jpg

    Remarques :

    • Je vous mets quand même le lien vers mon ancienne recette, plus rapide et plus facile ici.
    • La galette, ça peut se manger TOUT janvier !
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