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  • Le pain pour le sandwich de concours !

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    Que je vous raconte mes derniers jours... Non, je n'avais pas disparu dans la nature, simplement, j'étais redevenue un peu étudiante. J'ai passé trois jours à réviser et deux en examen. deux fois sept heures. Eh bien je peux vous assurer qu'après une interruption de dix ans, c'était dur !

    Et puis, j'avais oublié la faune des candidats. La quatrième dimension ! Cela allait de celle qui avait apporté son coussin - parce que, c'est vrai, les chaises sont si inconfortables - à l'autre qui reniflait ses huiles essentielles relaxantes toutes les deux minutes - la rpochaine fois, j'amène mes bougies. Tout en griffonnant des pages et des pages de petites écritures serrées sur les feuilles de brouillon en papier pelure jaune poussin ou vert la-gerbe. Ah, j'oubliais celle qui avait ses bouchons d'oreille et que j'ai d'abord prises pour des boucles d'oreille tendance. Et le vieillard cacochyme qui nous surveillait en éructant d'atroces quintes de toux qui paraissaient lui déchirer les poumons, installé la table à côté de moi tout en feuilletant le magazine CAPITAL !

    Et puis la nourriture. Ici, GERBLÉ est roi. Les tables recèlent de barres énergétiques et autres boissons énergisantes. Quand ce n'est pas carrément les thermos de café. J'ai calculé : nous étions une bonne cinquantaine dans cette salle et trois sandwiches ! Dont un pauvre triangle de pain de mie sous vide. La misère...

    Heureusement, point de ça sur ma table : un sandwich jambon-beurre moutardé dans un bon pain kamut-céréales et quelques cake-portions aux fruits secs. De quoi tenir, quoi ! A ce propos, voici donc le :

    PAIN A LA FARINE KAMUT ET AUX CÉRÉALES

    Pour un bon gros pain, il faut :

    Verser l'eau au fond de la MAP. Ajouter le sel, les trois farines et la levure (diluée au préalable, bien sûr, dans un peu d'eau que vous aurez soustrait aux 300 ml initiaux).

    Lancer la MAP en programme "pâte seule" pendant une heure trente.

    Pétrir la boule de pâte et mettre le pain en forme Laisser lever une demi-heure, le temps de préchauffer le four au maximum (250° chez moi).

    Enfourner pendant 35 minutes en baissant à 220° à mi-cuisson.

    pain_c_r_ales

    Remarques :

    • Pour le sandwich : une couche fine de beurre, une couche fine de moutarde en grains, le jambon et on finit par moutarde et beurre, toujours en couche fine.
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  • Le cake pour passer l'hiver

    Imprimer Catégories : Desserts

    On ne le dira jamais assez : les fruits secs, c'est bon pour la santé ! Ils sont riches en glucides et en vitamine du groupe B, contiennent de nombreux minéraux (potassium, calcium, magnésium, fer) et leur concentration en fibres permet l'élimination des acides biliaires et du cholestérol A. L’abricot sec, recordman de potassium et de provitamine A, contient aussi du fer ainsi que des vitamines B3 à E. Les raisins secs, eux, sont riches en vitamines B2, favorables à la croissance, au bon développement des organes, au bon état de la peau et des muqueuses. Les figues, grâce à leurs fibres abondantes, stimulent le transit intestinal. Riches en sels minéraux et surtout en vitamine B, elles favorisent l’équilibre du système nerveux et permettent de diminuer les risques d’anémie. Et j'ai quant à moi rajouté des noisettes, car la noisette est un des fruits les plus riches en oligo-éléments (Chlore, Fer, Cuivre, Manganèse et Zinc) et en vitamines (A, B1, B2, B3, C et E), mais aussi en éléments minéraux (Calcium, Potassium, Phosphore, Soufre, Magnésium).

     

    En vertu donc de toutes ces vertus - justement - et aussi parce que je suis gourmande, voici donc le :

    CAKE AUX FRUITS SECS

    Pour 6, il faut :

    • 4 oeufs
    • 150 g de beurre demi-sel
    • 250 g de farine
    • un sachet de levure
    • 50 g de sucre roux
    • 100 g de sucre blond
    • 50 g de figues
    • 50 g de noisettes
    • 50 g d'abricots secs
    • 50 g de raisins secs

    Préchauffer le four à 210° (th 7).

    Battre ensemble les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange mousse. Ajouter alors la farine.

    Faire fondre le beurre et l'incorporer au mélange.

    Couper les abricots secs et les figues en quatre. A l'aide d'une spatule, les intégrer à la pâte ainsi que les noisettes et les raisins.

    Verser la préparation dans le moule et enfourner en ramenant la température à 200°. Puis la descendre à 180° (th 6) au bout de vingt minutes.

    Cake

    Laisser cuire 50 minutes environ en tout. Tester la cuisson à l'aide d'un couteau.

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  • Comment dévorer un livre sans avoir mal au ventre ? (C. PONTI)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    Il est des livres qui sont les meilleurs des euphorisants. L'Almanach ouroulboulouck de Claude PONTI est de ceux-là.

    Claude PONTI, je l'ai découvert grâce à ma fille. Dans son abonnement à l'École de Loisirs proposé par le biais de son école, lui parvint un jour un livre que je qualifierai de pur bonheur : Sur l'Île des Zertes. C'est inracontable, inimitable, invraisemblable, bien sûr, mais c'est exactement le genre de livre que je me plais à ouvrir les jours de déprime et qui amène très vite un sourire sur mon visage, voire une franche rigolade. La cocasserie des situations, l'inventivité lexicale, la loufoquerie des histoires où la poésie reste cependant omniprésente, j'aime tout !

    Alors vous pensez bien que lorsque j'ai découvert la dernière production pontienne, à savoir cet almanach, je me suis ruée dessus. Quoi, j'aurais le bonheur d'avoir du PONTI nouveau chaque semaine et je laisserais ça à d'autres ? Que nenni. Surtout que cet almanach est dans la veine du reste. "Pour tous les jours des mermaines de toute l'année de la vie. Avec les saisons, les conseils, les bonnes manières et les mauvaises, la Plune et le Grossoleille, les estiolites, les chozafères et les chozapafères, les remèdes de bonne santé, les raisons du pourquoi des choses et les petits riens pour s'essourire et craboutaillasser la Bête Stiole du malheur." Tout un programme...

    Ponti

    "Si vous avez toujours rêvé de tout savoir sur les Ouroulboulouks : leurs histoires préférées, leurs records du monde, leurs recettes (la Tarte surprise aux doigts tièdes, le Nez clair au chocolat…). Si vous êtes friands de bons conseils (quand et comment semer les pantouflons ?), si vous avez soif de connaître la vie d’avant, depuis l’autrefois d’hier jusqu’à l’aujourd’hui de maintenant, alors cet almanach est pour vous, avec ses cartes, ses croquis, ses poésies, ses informations, ses dictons, ses questions."

    Cet almanach, ce n'est que du bonheur : d'abord parce que les Ourouboulocks sont des personnages adorables et adorablement dessinés, ensuite parce que cet almanach foisonne de petites surprises dans tous les coins et recoins, enfin pour le plaisir, purement et simplement, d'une lecture rafraîchissante, revigorante... et hilarante. De surcroît, la semaine 44, c'est-à-dire la première de Jovembre, on trouve un article qui m'a paru fait pour moi. Voici donc :

    COMMENT DÉVORER UN LIVRE SANS AVOIR MAL AU VENTRE

    - Choisir un livre pas trop épais et palpitant.

    - Caresser la couverture de haut en bas, devant, derrière, avec douceur et fermeté.

    - Dès que le livre ronronne et qu'il dégage une bonne odeur d'encre, le jeter sur un lit tiède, dont la couette aura été plusieurs jours exposée au Grossoleille.

    - Plonger immédiatement sur le lit et mordre le premier chapitre à pleines dents, sans laisser aux dents le temps de ricaner. C'est le ricanement des dents qui rend le livre amer et difficile à digérer.

    - Continuer jusqu'au dernier chapitre. Certains croquent aussi la couverture. C'est une affaire de goût ou de préférence. Il arrive qu'avec une cuillerée de moutarde rose de l'Orroco, tartinée entre les pages du milieu, le livre ronronne comme un troupeau de Schtrampsz en pleine nuit câline. Dévorer un livre qui ronronne de cette manière est un bonheur qui transforme l'Ouroulboulouck qui s'en est nourri. Il scintille. Il ne lui pleut plus jamais dessus, même en pleine tempête. Parfois, une odeur de miel de marbre l'accompagne. Le sourire des dévoreurs de livres scintillants est très connu.

    Claude PONTI, L'Almanach ouroulboulouck, 2007.

    Et surtout, n'oubliez pas : "Car c'est avec le bon gros sourigolpoil qu'on écrabouillatasse la Bête Stiole du malheur et qu'on raplatouille sa soeur, Hollalatri Stesse, quand elle ne sert à rien de rien du tout."

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  • Les vivants et les ombres (D. MEUR)

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    C'est d'abord l'objet-livre que je trouve magnifique : les éditions Sabine Wespieser proposent des livres superbes. La couverture cartonnée est caressante sous les doigts, des pages très brunes encadrent l'ouvrage et le papier est riche, épais, dense. Ce sont des livres-plaisir. Plaisir qui a - forcément - un prix : ils sont souvent plus chers que les autres et celui-là ne fait pas exception à la règle.

    vivants

    L'histoire en est tout à fait originale, non par sa trame elle même, une saga familiale, mais par sa narratrice. En effet, c'est la maison qui va raconter son histoire et, à travers elle, celle d'une famille.

    "En Galicie, terre rattachée à l’empire habsbourgeois depuis le partage de la Pologne, l’obscure famille Zemka reconquiert le domaine fondé par un ancêtre noble et s’engage fiévreusement dans la lutte d’indépendance polonaise. Pour retracer son ascension puis sa décadence, l’auteur convoque une singulière narratrice : la maison elle-même qui, derrière sa façade blanche et son fronton néo-classique, épie ses habitants.
    Indiscrète et manipulatrice, elle attise les passions, entremêle les destins, guette l’écho des événements qui, des révolutions de 1848 aux tensions annonciatrices du désastre de 1914, font l’histoire de l’Europe. Elle est partout, entend tout, garde en elle toutes les ombres d’un passé qu’elle connaît mieux que les vivants. Mais les vivants ont sur elle un avantage qu’elle leur envie : leurs drames, leurs désirs et leur mobilité.
    Les femmes surtout la fascinent. Condamnées comme elle à la réclusion dans la sphère domestique, elles sont réduites, de mère en fille et de tante en nièce, à attendre l’amour en scrutant l’horizon.
    Mais l’horizon, c’est toujours la plaine, les champs, le clocher de la petite église uniate. Les arbres poussent, les vies se nouent et on dirait que rien ne change… Rien ne change, vraiment ? Pourtant, voilà qu’on se trouve au seuil du XXème siècle avec l’impression d’en avoir déjà entrevu les exodes, les cassures et les embrasements.
    Une jeune femme, enfin, réussira à s’en aller… "

    Saga familiale, donc, mais une saga à l'image de sa narratrice, presque contemplative. Le temps se déroule, les enfants naissent, d'autres meurent, d'autres encore s'effacent purement et simplement de l'arbre généalogique qui se tient en début de roman, et l'Histoire, la grande histoire, avance... Il semble que Diane MEUR a repris tous les poncifs du roman du XIXème siècle : un fringant et ambitieux jeune homme devenu patriarche acariâtre et empli de désillusions, une épouse docile et malheureuse, des filles qui s'échappent, physiquement ou mentalement, des héritiers inaptes, tout concourt à brosser une grande fresque flamboyante. Et pourtant la flamboyance n'y est pas. Est-ce dû au décor, cette Galicie perdue au confins de l'Europe, morceau de Pologne annexée par l'Autriche ? A cette maison, inamovible douairière engourdie dans sa somnolence ?

    J'ai trouvé l'histoire belle, l'intention bonne, mais aussi les 711 pages un peu longues parfois...

    Voici le passage où la maison décrit Jozef, le héros, si tant est qu'il y en ait un, du roman. Ses beaux-parents viennent de décéder et le voici, avec sa femme Clara, propriétaire...

    Il est propriétaire, et la face du monde, pour lui, en est bouleversée.

    La face du monde bouleversée ! J'ai toujours trouvé un peu risible l'importance que la plupart des humains attachent à ces choses. Selon que la terre est à eux ou à d'autres, ils ont une façon toute différente de la regarder et même de s'y mouvoir. Et pourtant, dans les faits, à qui est-elle vraiment ? Si on me le demandait, je dirais : au vent, qui brasse bien plus d'arpents que n'en possédèrent jamais les Radziwill ou les Zamoyski, courbe les blés en longues ondes dans la plaine, renverse les arbres, prélève sa dîme d'ardoises. Qui, de tout homme, fait un manant obligé de se découvrir sur son passage, de toute femme une serve dont il dénude les jambes et fouit les cheveux à son caprice.

    Mais les humains, eux, voient cette question de la propriété au travers de prismes que je trouve bien abstraits : à qui fut la terre il y a cinquante ou cent ans ? De quel État relève-t-elle ? Qui détient le bout de papier ? Je veux parler des chartes, traités diplomatiques, titres de propriété et autres chiffons auxquels ils accordent tant de valeur.

    Bien sûr, je suis moi-même soumise à ce régime. Il y a quelque part, et Jozef y pense avec ntensité à l'instant que j'évoque, un chiffon attestant que je suis (provisoirement) son bien et celui de sa femme. Mais j'avoue ne pas me sentir très concernée par ces écritures. Leur propriété ! ils me font rire. Ils croient me posséder : c'est moi qui les possède.

    Car je les ai tous vus passer, moi. Chacun entre en fonction avec l'idée que commence à ce jour un infini, un immuable ; mais leurs règnes en moyenne n'excèdent pas trente ans.

    Diane MEUR, Les Vivants et les ombres, 2007.

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  • Croquettes de butternut ou le secret d'une détox réussie

    Imprimer Catégories : Légumes

    N'y voyez là aucun paradoxe : la détox par la friture, c'est possible, et j'en amène la preuve, mais commençons par le commencement : la détox, c'est quoi ?

    Avant tout un concept qui permet de vendre des magazines avant (genre TOP SANTÉ ! : détoxifiez-vous avant les fêtes) ou après, genre ELLE ou MARIE-FRANCE qui propose, pour le premier "cinq cures détox testées par la rédaction", ou pour le second dix recettes allant de la soupe d'ail, parfaite à la fois pour purger l'organisme ET votre entourage proche de votre présence, au jus d'herbe (à acheter en poudre et en magasin diététique). Donc la détox, c'est quoi ? C'est l'art de purifier ponctuellement son organisme en le mettant au repos - les plus avisés d'entre vous diront : "Où est la différence avec une bonne vieille diète ?" et là je répondrai "aucune", sauf que DETOX, c'est quand même plus chic et ça fait moins : "J'ai la gueule de bois et abusé des bonnes choses, plus rien ne passe" ! Pour celles - et ceux - que cela intéresse, vous pouvez toujours aller faire un tour du côté du dossier d'au Féminin sur le sujet.

    Donc chez nous, ce dimanche, c'était DETOX ! Parce que apéro vendredi soir, suivi d'un repas andouillette-côte du Rhône, voire fondant au chocolat pour certains, un samedi galette-brioche des rois, puis un repas champagnisé et saumonisé à souhait, avant de le chocolater en conclusion. La DETOX s'imposait !

    Au menu, radis noirs (trrrrès détox, le radis noir) apprêté avec ma fameuse sauce qui va avec tous les trucs pas géniaux d'emblée mais bons pour la santé, céleri-rave, jambon blanc et... croquettes de courge butternut ! Ça, ça relève plutôt de l'art d'accommoder les restes. Rappelez-vous, mercredi, je faisais un gratin de courge butternut. Évidemment il en est resté. d'où l'idée de le reproposer, mais sous une autre forme, histoire de ne pas donner l'impression que ce gratin, vous allez me le finir, et vite ! Eh bien, c'est fou comme la détox, associé à de la friture, ça passe bien. Voici donc les :

    CROQUETTES DE BUTTERNUT

    Pour 12 croquettes, il faut :

    • les restes d'un gratin de courge (au moins une douzaine de cuillères à soupe)
    • deux oeufs
    • de la chapelure,
    • du sel et du poivre
    • une friteuse

    Emplir les compartiments d'une boîte à oeufs d'une bonne cuillère de purée de courge. Faire durcir au congélateur pendant une bonne heure et demie.

    Battre deux oeufs dans une assiette à soupe, saler et poivrer. Disposer la chapelure dans une autre assiette à soupe.

    Démouler les boules de purée durcies et les tremper dans l'oeuf, puis la chapelure, en renouvelant l'expérience deux fois.

    Plonger les croquettes dans le bain de friture pendant deux minutes environ et servir aussitôt.

    Croquettes_de_butternut

    Remarques :

    • La recette m'a été vaguement inspirée du livre de Philippe CONTICINI où il proposait une recette de croquettes de tomate.

    • Les enfants ont eu l'impression d'être au Mc Do - et c'était un compliment !
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  • Ma cuisine a toutes ses couleurs - ou comment habiller ses murs...

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Mur

    Voilà ce qui arrive quand on a un mari artiste et fan d'Andy Wahrol...

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  • Gratin de butternut

    Imprimer Catégories : Légumes

    Pas trop le moral, ces jours-ci, mais il faut bien manger. Et coloré, justement, histoire de se dynamiser. Parce que les soucis, ça fait vieillir, alors autant se charger en béta-carotène, tout plein anti-oxydants, si si, c'est Internet qui me l'a dit...

    Or cette fois, dans mon panier du mardi, il n'y avait non pas un mais quatre butternuts ! La différence avec les fois précédentes, c'est qu'ils étaient de taille moyenne, voire petite. Histoire de faire plaisir aux enfants sans me lancer dans une création échevelée, je suis restée sur un gratin, fortement inspiré du gratin de courge muscade déjà proposé. Voici donc le :

    GRATIN DE COURGE BUTTERNUT

    Pour 4-6, il faut :

    • 4 petits butternuts
    • 2 oignons
    • deux cuillères d'huile
    • un demi-cube de bouillon de volaille
    • sel, poivre
    • 100 g de fromage râpé
    • une béchamel réalisée comme ci-suit

    Peler les courges, les laver et les couper en dés de 3-4 centimètres. Éplucher et émincer les oignons. Les faire revenir dans une sauteuse jusqu'à ce qu'ils soient transparents et ajouter alors les dés de butternut. Bien mélanger, ajouter le demi-cube de bouillon, un demi-verre d'eau, saler et poivrer légèrement et laisser mijoter une bonne demi-heure en remuant régulièrement.

    Égoutter les butternuts et préparer la béchamel.

    Préchauffer le four à 210° (th 7).

    Dans un plat à gratin, disposer la courge et verser dessus la béchamel. Ecraser la courge en la mêlant à la béchamel. Saupoudrer de fromage râpé et laisser cuire 25 minutes environ.

    Gratin_butternut

    Remarques :

    • La saveur très (très) douce de la butternut fait un tabac auprès des enfants !
    • C'est vraiment très doux...
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  • Le lièvre à la sauce au chocolat (J. BARNES)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    J'avoue cette grande lacune : je n'avais jamais lu de Julian BARNES. Je me souvenais d'un érudit anglais à l'oeil pétillant présentant il y a fort longtemps Le Perroquet de Flaubert, mais jamais je ne m'étais hasardé à entamer un livre de cet auteur. Jusqu'à ce que je tombe par hasard sur un petit opuscule intitulé Un Homme dans sa cuisine :

    Un_homme_dans_sa_cuisine

    "Autrefois, dans la famille Barnes, jamais un homme ne se serait risqué devant un fourneau. La cuisine, c'était une affaire réservée aux femmes... Mais quand Julian est parti vivre à Londres, il a dû s'y mettre et on peut dire désormais que ses progrès ont été spectaculaires, sinon rapides... Un des plus célèbres écrivains anglais d'aujourd'hui va nous livrer ici le désopilant récit de ses trouvailles (parfois curieuses, voir le saumon aux raisins secs), de ses échecs (souvent savoureux, voir pourquoi il a raté le lièvre à la sauce au chocolat) et de ses coups de gueule (ah, ces livres de cuisine tous aussi imprécis les uns que les autres !). Celui qui se définit comme un " obsessionnel anxieux " nous fait partager ses angoisses et bien sûr ses enthousiasmes - en nous livrant au passage de bien délicieux secrets."

    Avouez que la mise en bouche était tentante... et pourtant, je suis restée sur ma faim. Certes le livre est bien écrit, certes le ton est alerte, mais l'ensemble est resté bien trop "rationnel" pour moi. Pas de ce petit grain de folie typiquement british, non, l'auteur énonce avec brio, voire verve, ses expériences culinaires, ratées ou réussies, ses critiques de grand chef ou, au contraire, ses admirations, mais cela manquait cruellement, pour moi, de vie, de chair ou, disons-le carrément, d'appétit. "L'obsessionnel anxieux", tel qu'il se définit, l'est bien : pinailleur, angoissé, mesuré, bref, tout ce qui est bien loin de l'idée que je me fais de la cuisine.

    Dans le chapitre intitulé "Une fois suffit", il évoque ces plats que l'on ne mange qu'une fois, parce que liés aux circonstances, ainsi ce :

    LIÈVRE A LA SAUCE AU CHOCOLAT

    Il y a aussi des plats que l'on ne cuisine qu'une fois, et avec un certain succès - plusieurs petits désastres banals au cours de la préparation, mais rien d'extraordinaire, rien qui ne vous empêche d'imaginer leur éventuelle saveur, dans un monde parfait. Pourtant, pour des raisons étrangères au cuisinier, on est incapable de recommencer. Peut-être que l'un des invités a vomi dans la rue - de toute façon quelque obstacle psychologique mineur se présente chaque fois que le livre s'ouvre par hasard à cette page-là, au cours des années suivantes.

    J'ai préparé un jour un Lièvre à la sauce au chocolat pour un amiral en retraite. Cela vous paraît un bon choix de menu ? C'était assurément discutable puisque je n'avais jamais tenté ce plat pour personne. [...]

    La recette provenait des Bonnes Choses de Jane Grigson. Une fois le ragoût cuit, on prépare la sauce en mélangeant le sucre dans une casserole jusqu'à ce qu'il fonce légèrement, puis on verse le vinaigre de vin. La sauce est censée se transformer en sirop épais auquel on rajoute le chocolat, les pignes, l'écorce confite, etc. Au lieu de quoi, le mélange se rebiffa avec violence, lâcha une bordée d'éclairs et de grésillements, et se transforma sur-le-champ en une barre de caramel amer. Je ne m'en sortirais pas par un coup de bluff. Le lièvre m'attendait, d'un côté, les ingrédients pour finir la recette, de l'autre ; seule la sauce pouvait faire qu'ils se rencontrent.

    Je sortis une nouvelle casserole, et j'étais en train de faire fondre le sucre avec appréhension quand j'entendis l'amiral déclarer sa flamme à Celle-pour-qui-l'obsessionnel-cuisine. Ce fut assez inattendu pour moi, pour elle, et à l'entendre, pour l'amiral aussi. Il s'exprimait d'une voix forte et précise, comme il convient à quelqu'un habitué à donner des ordres.

    "Que faire lorsqu'on tombe amoureux ?" demandait-il. Question qui n'avait rien de rhétorique et qui m'est restée en mémoire depuis.

    Le sucre commença à fondre alors que mon coeur, je dois le confesser, se durcissait. Le nez dans le livre de cuisine, mais les oreilles tendues vers la salle à manger, je n'étais peut-être pas au maximum de ma concentration. J'arrivai de nouveau au moment-clef de la gastro-fusion, et la même explosion se produisit. Devais-je y voir un présage de mauvais augure ? Désolé, amiral, le menu a changé. On mange du Lièvre à la sauce chocolat mais sans la sauce. Elle croupit au fond de la cale. Et au fait, méfiez-vous des petits os dangereux qui pourraient se coincer dans la gorge.

    Depuis cette soirée, je n'ai jamais été tenté de refaire du Lièvre à la sauce au chocolat. En revanche, je me suis parfois demandé à quoi pouvait ressembler de l'amiral rôti.

    Julian BARNES, Un Homme dans sa cuisine, 2003.

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  • La galette selon Peau d'Âne

    Imprimer Catégories : Desserts

    Bien sûr en ce jour d'épiphanie, je ne dérogerai pas à la règle : la galette à la frangipane. Mais plutôt que de vous resservir une recette que j'ai déjà livrée ici, je vous propose la version "filmée" de la recette - revue récemment et toujours aussi magique. Enfin, ce n'est pas vraiment celle de la galette, plutôt celle du cake d'amour, mais en tout cas, la "fève" y est. Voici donc :

    LA GALETTE SELON PEAU D'ÂNE

    Peau d'Âne, Jacques DEMY, 1970.

    Et le texte :

    Peau d'Ane donc prend sa farine

    Qu'elle avait fait bluter exprès

    Pour rendre sa pâte plus fine,

    Son sel, son beurre et ses oeufs frais ;

    Et pour bien faire sa galette,

    S'enferme seule en sa chambrette.

     

    D'abord elle se décrassa

    Les mains, les bras et le visage,

    Et prit un corps d'argent que vite elle laça

    Pour dignement faire l'ouvrage

    Qu'aussitôt elle commença.

     

    On dit qu'en travaillant un peu trop à la hâte,

    De son doigt par hasard il tomba dans la pâte

    Un de ses anneaux de grand prix ;

    Mais ceux qu'on tient savoir le fin de cette histoire

    Assurent que par elle exprès il y fut mis ;

    Et pour moi franchement je l'oserais bien croire,

    Fort sûr que, quand le Prince à sa porte aborda

    Et par le trou la regarda,

    Elle s'en était aperçue :

    Sur ce point la femme est si drue

    Et son oeil va si promptement

    Qu'on ne peut la voir un moment

    Qu'elle ne sache qu'on l'a vue.

    Je suis bien sûr encor, et j'en ferais serment,

    Qu'elle ne douta point que de son jeune Amant

    La Bague ne fût bien reçue.

    Charles PERRAULT, "Peau d'Âne", 1694.

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  • Chronique misanthrope et chocolat chaud pour se remettre de commencer l'année

    Imprimer Catégories : Desserts

    Et voilà, l'année a commencé, je dois corriger tous les chèques que je fais (et ils sont nombreux) parce que je reste toujours en 07 et endurer les rituels voeux. Car si j'aime recevoir des cartes, si j'aime savoir que l'on pense à moi et à ceux que j'aime, l'idée de devoir embrasser qui je ne veux pas au prétexte que "c'est la tradition", ça me déprime. Je vous épargnerai également la fameuse rétrospective de l'année, très en vogue sur les chaînes de télé et les blogs - rappelez-vous, janvier, je disais ça, et puis en février ça, et etc...

    Moi, la seule chose qui me trotte en tête en ce début d'année, c'est cette chronique de Pierre DESPROGES, si Desproges et si délicatement intitulée "Bonne année mon cul".

    Janvier est de très loin le mois le plus saumâtre, le plus grumeleux, le moins pétillant de l'année.

    Les plus sous-doués d'entre vous auront remarqué que janvier débute le premier. Je veux dire que ce n'est pas moi qui ai commencé.

    Et qu'est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassées d'imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l'inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père-Lachaise...

    Dieu merci, cet hiver, afin de m'épargner au maximum les assauts grotesques des ces enthousiasmes hypocrites, j'ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de "Bonjour à tous", j'ai mis "Bonne année mon cul". C'est net, c'est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire.

    Pierre DESPROGES, Chroniques de la haine ordinaire, "3 Février 1986", 1987.

    J'avoue, vingt ans plus tard, ça me fait toujours autant rire. Mieux, cela fait partie de moi. Ce doit être à cela que l'on reconnaît les immortels...

    Mais bon, je ne voudrais pas pour autant que vous me preniez pour une atroce misanthrope, ne croyez pas que des soucis annexes m'ont retiré tout appétit, pour preuve, je m'en vais vous livrer l'évidente recette anti-coup de blues, le truc inratable... Voici donc le :

    CHOCOLAT CHAUD DE RÉCONFORT

    Pour une tasse (soyons égoïste), il faut :

    • 20 cl de lait (si possible entier)
    • 2 barres de chocolat (soit environ 20 g)
    • une pincée de cannelle
    • une pincée de chocolat en poudre (ça, c'est si vous êtes très déprimé)

    Faire chauffer le lait et le chocolat coupé en morceaux en fouettant régulièrement. lorsque le chocolat est entièrement fondu, ajouter le cacao en poudre si nécessaire et saupoudrer de cannelle.

    Consommer sans attendre.

    Chocolat

    Remarques :

    • Aucune
    • Ah, si, contentez-vous d'une tasse, après, ça ballonne un peu...
    • Le brassadeau est en option.

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