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  • SOS d'une tatin en détresse

    Imprimer Catégories : Desserts

    Il ya quelques jours de cela, je vous vantais les mérites du dernier Hors-Série de Cuisine actuelle. Et parmi les recettes que je vous énumérais, figurait celle  de la Tatin pêches et pistaches. Or, bonheur, joie et coïncidence, qu'y avait-il donc dans mon frigo ce dimanche ? Plein de pêches ramenées de notre dernier séjour dans la Drôme ! C'était trop tentant... C'est ainsi que dimanche matin, je me suis attaquée à cette Tatin de pêches et pistache.

    Pas d'incident particulier à signaler, les pêches se pelèrent sans façon, la pâte feuilletée s'étala, les pistaches se concassèrent sans souci. Oui mais... Vint le moment du démoulage... Et là, je cite Cuisine actuelle : "Laisser reposer la tarte dix minutes, puis démoulez-la en la renversant sur un plat". Et là, ce fut le drame : les pêches avaient absorbées une bonne partie du caramel et imbibé la pâte feuilletée. Ce que je démoulai, ce fut une espèce d'entremets où l'on distinguait assez nettement les pêches, beaucoup moins la pâte (supposée être croustillante dans une tatin) et plus du tout le caramel ! Un échec, vous dis-je ! Me revint alors le commentaire de la grande Mercotte, laissé le 28 août sur mon post Bon plan : "ça a l'air intéressant pourtant les recettes sont souvent peu réalisables, puisqu'écrites en s'inspirant de photos......" Quelle vérité ! Quelle expérience de la chose ! Quelle intuition infaillible ! Et comme j'étais cruellement ramenée à ma condition d'humaine cuisinière... ("¯J'ai jamais eu les pieds sur terre ¯J'aim'rai mieux être un oiseau ¯J'suis mal dans ma peau-ooo¯ ...")

    Mais comme je suis masochiste, je l'ai photographié quand même (l'échec, pas la tarte) et je vous livre la recette de cette :

    TATIN EN DETRESSE

    Pour 6 personnes, il faut :

    • 8 ou 10 pêches jaunes
    • 120 g de sucre
    • 100 g de beurre, demi-sel pour ma part, bien sûr...
    • 1 rouleau de pâte feuilletée
    • 60 g de pistaches non salées

    Ebouillanter les pêches 30 secondes puis les plonger dans l'eau froide avant de les peler.

    Faire cuire le sucre en caramel ambré avec le beurre dans une casserole. Le verser dans une tourtière.

    Couper les pêches en deux, ôter les noyaux et les déposer face bombée en bas dans le caramel.

    Recouper la pâte à la taille du moule. La piquer à la fourchette et la déposer sur les fruits en pressant légèrement.

    Cuire 30 minutes au four, th 7 (210°).

    Griller les pistaches et les concasser.

    Laisser reposer la tarte dix minutes avant de la démouler en la renversant sur un plat (ah ah !). Parsemer aussitôt de pistaches. Servir tiède ou froid.

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    Remarques :

    • En fait, je me demande si pour le caramel, je n'aurais pas dû adopter ma méthode, celle du fondant au chocolat et au caramel de beurre salé, c'est-à-dire faire D'ABORD le caramel et ENSUITE ajouter le beurre.
    • Faut-il prendre des pêches moins mûres ? mais dans ce cas, cela sera beaucoup moins parfumé, non ?
    • Bref, j'attends toutes vos remarques, tous vos conseils, toutes vos suggestions, toutes vos condoléances...
    • Suite aux commentaires, je signale cependant qu'au goût, elle était bonne...

    Imprimer_la_recette

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  • A quoi sert un jardin ?

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    A quoi sert un jardin ? à faire pousser des tomates d'un kilo et presque 100 grammes, ce qui permet de faire une salade pour 4 avec une seule pièce !

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  • Bon plan : le dernier hors-série de Cuisine actuelle

    Imprimer Catégories : Lectures

    A se procurer de toute urgence, si vous voulez impressionner la galerie avec vos cakes, crumbles, tatins et autres clafoutis sucrés ou salés :

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    J'y ai pour ma part déjà repéré le petit clafoutis d'épinards et coquilles Saint-Jacques, le cake marbré aux deux tapenades ou le cake moelleux aux deux citrons, le crumble de lapin au pain d'épice, la tatin d'oignons confits ou la tatin pêches et pistaches, les muffins aux tomates confites et ceux à la noix de coco... bref, il y a cent recettes plus appétissantes les unes que les autres !

    Le plus : à la fin du magazine, les recettes-type pour les cakes, tatins, clafoutis, quiches, crumbles, pizzas et muffins, salés ou sucrés. Un must, vous dis-je !

    Et pour plus d'infos, c'est ICI.

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  • Déjeuner au Tchip Burger (M.A. MURAIL)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Connaissez-vous Marie-Aude MURAIL ? Si la réponse est positive, filez immédiatement à l'extrait ou mieux dans une index_r1_c1librairie vous procurer son dernier bouquin. Pour les autres, je vous donne quelques informations qui vous donneront illico l'envie de faire comme les premiers.

    Marie-Aude MURAIL est, disons-le sans ambages, un de mes auteurs préférés. "Quoi ? entends-je déjà, mais elle a écrit quoi de connu ?" Et si je vous réponds Oh, Boy ! , les aventures de Nils Hazard, Ma vie a changé, je suis sûre que beaucoup vont me dire : "Jamais entendu parler !" Et permettez-moi de vous dire alors que vous êtes passé à côté de quelque chose !

    Marie-Aude MURAIL se découvre au hasard des rayons de littérature jeunesse (je crois qu'elle en est à plus de 70 bouquins) mais elle pourrait tout aussi bien figurer par les auteurs de littérature tout court, comme si écrire pour la jeunesse nécessitait d'être enfermé dans un ghetto. Elle possède cette rare qualité de toucher tout le monde, enfants, ados, adultes. Elle n'écrit pas pour les uns oun les autres, elle écrit tout court. Elle raconte des histoires où les personnages, les situations sont toujours d'une justesse et d'une drôlerie incomparables. N'allez pas croire pour autant que l'on se trouve chez les Bisounours ! Non, les univers que Marie-Aude MURAIL met en place sont les nôtres, ceux d'une réalité souvent déprimante mais où domine toujours une foi dans l'homme. Ce sentiment que l'on peut beaucoup, quand on le veut, quand on accepte de ranger ses oeillères, d'ouvrir son coeur.

    Son dernier livre en est un exemple flagrant. De quoi parle Vive la République ? voici la quatrième de couverture : A 22 ans, Cécile va réaliser son rêve : devenir maîtresse d'école ! La voilà qui affronte, le cœur tremblant, sa première rentrée des classes. Face à elle, dix-huit CP : Baptiste jamais assis sur sa chaise, Audrey qui aime déjà sa maîtresse, Steven au QI " limite ", Louis si zentil, Toussaint et Démor Baoulé, fraîchement arrivés de Côte-d'Ivoire... Cécile doit tout simplement leur apprendre à lire. Mais ce n'est pas si simple que ça, quand votre directeur vous impressionne et que l'inspecteur vous terrorise, quand vous n'avez aucune autorité sur les enfants, quand rôdent des gens inquiétants autour de l'école, et qu'en plus vous tombez amoureuse du serveur de Tchip Burger!

    Joyeux bazar humaniste, penserez-vous. Eh bien oui, justement. Et à travers ce roman, elle réussit l'exploit de nous parler de la condition des sans-papiers, de l'état de l'Education nationale, du décalage entre nos élites et le "vrai monde", tout en menant une intrigue qui mêle une histoire d'amour aux prises avec la World Company !

    Histoire d'amour justement. L'extrait que je vous propose, c'est la rencontre entre Cécile, l'héroïne, "l'institutrice débutante", et Eloi, le fils de famille ayant renié sa famille er devenu alter-mondialiste... tout en travaillant au Tchip Burger parce qu'il faut bien vivre... Voici donc :

    DEJEUNER AU TCHIP BURGER

    - On se bouffe burger ?

    Cécile n'était pas très en fonds. Mais elle voulait faire plaisir à son frère. Ils entrèrent donc au Tchip Burger de la place Anatole-Bailly et Cécile prit place dans une file d'attente.

    - Trois "Big Tchip", lui glissa Gil comme si la chose allait de soi. Une big frite, Sprite, brownie.

    Il huma à fond un mélange d'odeurs de sucre et de graillon qui le fit bâiller de faim.

    - Je boufferai un caribou, dit-il.

    Il planta les dents dans l'épaule nue de sa soeur. Elle tressaillit en retenant un cri. Elle aurait bien aimé que Gil passe la commande à sa place, mais il s'éloigna en traînant ses tongs. Quand il n'y eut plus que deux clients devant elle, Cécile osa lever les yeux vers la serveuse. Horreur, c'était un serveur ! Elle allait devoir avouer ses désirs à un homme. Elle lui jeta plusieurs coups d'oeil furtifs. Il portait la chemisette rouge réglementaire. Sous la visière, son regard gris pâle lui donnait l'air méchant. Cécile essaya de lui mettre un pyjama, mais la visière rendait l'opération très délicate.

    - Sur place ou à emporter ?

    Elle ne put lever les yeux jusqu'aux siens et se contenta de s'adresser à son badge.

    - Sur place. Je voudrais trois "Big Tchip"...

    Elle entendit alors une voix neutre qui chuchotait :

    - Trois steaks de vache folle sur un lit de cholestérol.

    Elle dévisagea brusquement le serveur. Le garçon, impassible, semblait attendre la suite de sa commande. Cécile avait-elle rêvé ?

    - Des Tchipets par six, marmonna-t-elle.

    - Six beignets de vieux poulet reconstitué. Quelles sauces ?

    - Chinoise et barbecue.

    - Chichi et cucu. Une boisson ?

    Le type était fou. Sur son badge, on pouvait lire son prénom. Cécile débita à toute vitesse la fin de sa commande pour ne pas s'attirer d'autres commentaires. Quand le plateau fut complet, le serveur le poussa vers elle en murmurant :

    - 01 40 05 48 48.

    - Pardon ?

    - C'est le centre anti-poison.

    Il cligna de l'oeil.

    - 20,80.

    Cécile paya et s'éloigna en tremblant. Jamais elle ne pourrait parler de ce qui lui était arrivé à qui que ce soit. Le garçon s'appelait Eloi. Un de ses coéquipiers passa dans son dos et lui souffla à l'oreille :

    - La Firme est là.

    Eloi tourna légèrement la tête. Il aperçut au bout du comptoir, et surveillant son staff, l'homme en bras de chemise. L'effet fut foudroyant. Un sourire de séduction commerciale vint ensoleiller son visage étroit :

    - Bonjour ! Sur place ou à emporter ?

    Marie-Aude MURAIL, Vive la République, 2006.

    Deux sites pour en savoir plus : une carte blanche à Marie-Aude Murail, sur Ricochet, et le site de l'écrivain lui même.

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  • Eloge de la simplicité pour une brioche dodue

    Imprimer Catégories : Desserts

    Parfois je cherche la complication. D'aucuns diront "souvent" mais je laisse de côté ces mauvaises langues pour faire la part des choses et dire "parfois".

    C'est ainsi que je m'acharne depuis quelques temps à réussir une brioche aux pépites de chocolat. Le résultat est bon, mais ce n'est pas celui que j'attends. La brioche manque de légèreté, les pépites ne se répartissent pas harmonieusement, bref, ça laisse à désirer. C'est pourquoi j'ai décidé de revenir à plus de simplicité et de modestie : une bonne grosse brioche toute simple, bien rebondie et toute légère. Voici donc une :

    BRIOCHE DODUE A LA MAP

    Pour une grosse brioche, il faut (dans l'ordre d'introduction dans la MAP):

    • 3 oeufs
    • 20 cl de lait
    • une pincée de selbrioche_002
    • 200 g de beurre
    • 600 g de farine
    • un sachet de levure de boulanger lyophilisée
    • 100 g de sucre
    • un jaune d'oeuf pour dorer la brioche

    Mettre tous les ingrédients dans la MAP et la laisser travailler en programme "pâte" pendant une heure trente. A l'issue de ce temps, reprendre la pâte, la pétrir et former trois boules que vous déposerez dans un moule à cake anti-adhésif (inutile de beurrer, la quantité contenue dans la pâte est amplement suffisante !

    Laisser lever deux heures environ (la pâte doit doubler de volume). Préchauffer le four à 180°.

    Badigeonner au pinceau la brioche avec le jaune d'oeuf et enfourner pendant une vingtaine de minutes. Démouler et laisser refroidir.

    brioche_004

    Remarques :

    • La recette est tirée de ce petit livre que je vous conseille :
    • 600 g me paraît une grosse quantité de farine, la prochaine fois, je n'en mettrai que 500.

    Imprimer_la_recette

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  • Après-midi studieuse...

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    apr_s_midi_studieuse

    Comme j'ai été gentille cette année, le Père Anniversaire (vous savez, le copain du Père Noël...) m'a apporté la version numérique de mon CANON EOS. Alors je peux refaire du Noir et Blanc...

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  • Ce midi, c'est sushis !

    Imprimer Catégories : Ailleurs

    Pour continuer dans mon trip "Asie", après Parfum de glace de Y. OGAWA, voici un échantillon de la cinquantaine de sushis et de la quinzaine de makis que nous avons réalisés.

    sushis_001

    Rappel : la recette, c'est ici.

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  • Truite arc-en-ciel (Y. OGAWA)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est un livre étrange. Etonnant, dérangeant. D'habitude, je n'apprécie pas la littérature asiatique. Trop alambiquée souvent, trop loin de moi, elle m'ennuie. En plus, je m'embrouille toujours dans leurs noms ! Mais ce livre-là...

    Ca a commencé par une conversation chez mon médecin. "Vous avez lu La Formule préférée du professeur ?" J'avouai que non. "C'est une jeune auteur japonaise et c'est vraiment très bien. Elle a écrit Le Musée du silence... non, lisez plutôt Parfum de glace, je suis sûr que ça va vous plaire !"

    Alors, comme je suis toujours prête à découvrir de nouveau auteurs surtout quand on pense qu'il vont me plaire, et comme les couvertures de Babel sont superbes, j'ai acheté ce roman. Et peu à peu je me suis laissée gagner par cet univers étrange, tout en finesse et en subtilités, qui mélange les époques de narrations sans prévenir et bascule parfois vers le fantastique, comme ça, toujours en douceur et en finesse.

    L'histoire ? Une jeune femme, Ryoko, décide de partir à la découverte de son compagnon, qui vient de se suicider, et dont elle découvre qu'elle ne savait rien. C'est presque un roman policier qui n'ose dire son nom puisqu'elle mène l'enquête, à travers les lieux et les gens qu'Hiroyuki a connus, fréquentés, aimés. On referme ce livre avec un drôle de sentiment, une nostalgie, une amertume légère...

    Le passage que j'ai choisi met en scène Ryoko, l'héroïne, qui séjourne chez la mère et le frère de son fiancé décédé. Famille dont elle ignorait l'existence puisqu'il lui avait toujours être orphelin... Voici :

    LA TRUITE ARC-EN-CIEL

    "Nous avions dîné tous les trois dans la salle à manger. La table était vaste, ce qui créait un espace déséquilibré entre nous. La distance était trop grande pour que l'on puisse se parler intimement à mi-voix, tandis que pour attraper la bouteille de vinaigrette il fallait se lever à moitié et tendre le bras au maximum.

    - Aujourd'hui, c'est de la truite arc-en-ciel en papillote, comme tu l'aimes. Fais attention, c'est chaud.

    Le ton qu'il prenait pour s'adresser à sa mère n'était pas le même que d'habitude. On pouvait imaginer que son amie connaîtrait certainement le bonheur s'il la traitait de cette manière.

    - Tu veux un peu plus de poivre ?

    - Non merci, ça va.

    La conversation n'était pas très animée. La plupart du temps, Akira lançait le sujet, faisait attention à ce que je ne m'ennuie pas, essayait de temps à autre par divers moyens de faire participer sa mère. Mais elle était enfermée dans son propre monde et ne montrait aucun intérêt pour moi. Elle pliait et repliait sa serviette de différentes façons, observait le bouchon de la bouteille de vin, plantait sa fourchette dans la bouche de la truite arc-en-ciel. (...)

    - Ce vin est âpre, je trouve.

    - Tu ferais mieux de n'en boire qu'un verre, sinon tu vas encore avoir mal à la tête.

    Nous continuâmes pendant un moment à manger en silence (...)

    - Jusqu'à quand cette personne va-t-elle rester à la maison ?

    Elle me désignait de sa fourchette.

    - Elle peut bien rester autant qu'elle veut, non ? Ne sois pas impolie, maman.

    - Je suis vraiment désolée de vous déranger, dis-je.

    - Mais non, grande soeur.

    - Grande soeur ? Depuis quand tu en as une ?

    - Pas longtemps, depuis que Rooky est mort.

    - Je ne le savais pas. Je suis désolée. Dis-lui que je m'excuse.

    Elle baissa les yeux sur sa truite arc-en-ciel, entreprit d'en chercher soigneusement les arêtes. Le vernis de ses ongles était bleu. D'un bleu si profond qu'on aurait dit du sang.

    - Mais non, ça ne fait rien. C'est ma faute, j'ai profité de votre gentillesse pour m'incruster. Mais dites-moi, vous avez fait un voyage à Prague, paraît-il ? C'est Akira qui me l'a dit. Ca doit être une bien jolie ville.

    Elle n'arrêtait pas de trier son poisson. La chair était complètement écrasée, ses ongles étaient luisants de beurre.

    - Tu peux le manger, va. Tu sais bien qu'il n'y a pas d'arêtes, dit Akira.

    - Le citron n'est pas coupé comme il faut.

    - Pardonnez-moi. C'est moi qui l'ai coupé. Je voulais aider un peu, m'excusai-je.

    - Il ne doit pas être en tranches, mais en quartiers.

    - C'est la même chose. Le citron c'est du citron, tu ne vas pas en faire toute une histoire.

    - Je l'ai demandé en quartiers, pourquoi est-ce qu'on ne m'écoute pas ?

    - Tu devrais lui être reconnaissante de m'avoir aidé.

    - Je n'aime pas les tranches. (...)

    Avant qu'Akira ait eu le temps de tendre le bras, sa mère avait jeté le citron sur le sol.

    - Je ne suis jamais allée à Prague.

    Elle avait repris sa fourchette qu'elle brandissait dans ma direction. Il en jaillit de la chair de truite arc-en-ciel.

    - Vous avez raison. Je n'aurais pas dû vous poser la question...

    J'enlevai le morceau qui avait atterri sur ma poitrine.

    - Qu'as-tu fait, maman ? Fais tes excuses à grande soeur.

    - Ce n'est pas la peine, ce n'est rien.

    - Qu'est-ce que c'est que cette histoire de grande soeur ? C'est une imposture, tu ne dois pas te laisser abuser.

    - Je t'en prie, maman, calme-toi.

    - Toi non plus, tu ne me crois pas, hein ? Pourquoi aurais-je dû aller à Prague ?

    - On ne parle plus de ça, c'est fini.

    - Dis à cette fille de s'en aller.

    - Ca suffit maintenant ! cria Akira en tapant sur la table. La bouteille se renversa, une chaise tomba. Le vin se répandit lentement sur la table, comme pour mieux combler le fossé qui nous séparait.

    Yôko OGAWA, Parfum de glace, 1998 (2002 pour la traduction française).

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  • Pain Kamut® délicieux et bon pour la santé en plus

    Imprimer Catégories : Pains

    Le Kamut®, qu'est-ce ? Telle était la question que je me posais alors que je déambulais (une fois de plus, diront certains) dans les rayons de Markal. Evidemment, la réponse n'était pas affichée sur le paquet mais, curieuse de nature, j'en achetai néanmoins un. Curieuse mais prudente, j'en pris un petit de 500 g. Et puis, rentrée chez moi, je me penchai sur la question, c'est-à-dire que j'allai interroger la Toile...

    Sur le site suivant (www.bio-logique.info), j'ai trouvé la jolie histoire que voici : en 1948, un pilote de l'U.S. Air Force aurait ramassé une poignée de graines dans un sarcophage près de Dashara. Généreux, il en a offert 36 à un ami, qui les a envoyé à son père, fermier dans le Montana. Les graines géantes ont été semées, elles ont donné une petite récolte distribuée à quelques agriculteurs locaux avant que tout ça ne sombre dans l'oubli... C'est trente ans plus tard qu'un ingénieur agronome et biochimiste par la même occasion trouvé les grains et en vit toute la valeur ($$$$). "Croissez et multipliez, a dit Notre Seigneur... Ils (le père et le fils - non, le Saint Esprit n'était pas disponible ce jour-là) l'appliquèrent aux graines, les multiplièrent et déposèrent la marque KAMUT® (d'où le petit bidule que je prends bien soin d'apposer à côté du nom), vieux mot égyptien signifiant "âme de la terre".

    En vérité, il est plus probable que le pilote américain est allé taxer des graines à un pauvre paysan local et que c'est ainsi que cette ancienne variété de blé dur, de grande valeur nutritive et cultivée il y a 5000 ans dans le croissant fertile de l'Egypte ancienne et de la Mésopotamie, est apparue dans nos sociétés avides de bio en tout genre et soucieuses de se faire du bien.

    Parce que le Kamut®, c'est bon ! Il est riche en plein de choses : sélénium (rappelez-vous : "Le secret des Sélénites /Talisman de l'infini, Caché dans la nuit du firmament, La Promesse de longue vie...") contre le vieillissement de tout type, du magnésium et du zinc, des acides aminés essentiels, des acides gras non saturés, plus plein d'autres choses aussi joyeuses à lire qu'à écrire... Donc c'est bon pour la santé et surtout, c'est excellent au goût ! Un petit goût de08_08_005 noisette fraîche absolument délicieux !

    Mon premier essai fut de pétrir 250 g de farine de Kamut® et 250 de farine bise type 80. Bon, mais costaud. L'essai que je vous propose aujourd'hui est plus light. Voici donc mon :

    PAIN KAMUT®

    Il faut :

    • 250 g de farine type 65
    • 250 g de farine Kamut®
    • 300 g d'eau
    • une cuillère à soupe de sel
    • une cuillère à soupe de levain

    Mettre tout ça dans la MAP et la laisser travailler seule. Au bout d'une heure trente, daigner l'aider en pétrissant la boule et former le (ou les) pains. Laisser lever une demi-heure environ.

    Préchauffer le four à 210°.

    Cuire 30 à 40 minutes à 210°.

    08_08_004

    Imprimer_la_recette

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  • Pavé chocolat et coco

    Imprimer Catégories : Desserts

    On a toujours besoin de lait concentré sucré chez soi. C'est ce que je me disais l'autre jour en faisant mes courses, lorsque j'en glissai une boîte dans mon chariot. Je me rappelle, quand j'étais plus jeune, les berlingots que l'on déchirait avant d'en avaler le contenu, jusqu'à rendre l'emballage tout plat pour en extraire au maximum de la substantifique moëlle. Bon, j'ai un peu grandi, ce qui fait que maintenant, je me sers de lait concentré sucré pour cuisiner uniquement. Enfin, pour pâtisser plutôt.

    C'est ainsi que rangeant la boîte dans mes placards, j'ai découvert au dos une recette que je connaissais plus ou moins, le flan antillais ou flan à la noix de coco, mais traité différemment puisque nappé de chocolat noir. Je ne pouvais que me laisser tenter. La noix de coco, j'en ai un énoooorme sachet depuis le dernier Mont-Blanc que j'ai fait. Voici donc le :

    PAVE CHOCOLAT ET COCO

    Pour 6 personnes, il faut :

    • Une boîte de lait concentré sucré (397 g)
    • 125 g de noix de coco râpée
    • 2 oeufs
    • 300 ml de lait
    • 100 g de chocolat noir à pâtisser
    • 100 ml de crème fraîche

    Préchauffer le four th 6 (180°).

    Mélanger le lait concentré, la noix de coco, le lait et les oeufs. Verser le tout dans un moule à cake et recouvrir d'un papier d'aluminium. Cuire au bain-marie 1h20.

    Laisser refroidir le pavé avant de le démouler délicatement.

    Faire fondre le chocolat dans la crème portée à ébullition et napper le pavé avec la crème tiédie.

    Placer au réfrigérateur en attendant de servir.

    06_08_025

    Remarques :

    • Le contraste croûte légère chocolatée - flan moelleux - noix de coco est divin !
    • Attention lorsque vous nappez le gâteau : le chocolat trop liquide dégringole de tous les côtés !

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