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  • Demi-mère

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    Je suis une demi-mère ! Ma fille est partie ce midi en Corse pour dix jours. Je reste avec mes hommes.

    Pauline_transat

    Bon voyage, ma puce !

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  • ...

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    Partie pour Valence. Problèmes informatiques. Silence en perspective...

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  • Hommage à Humphrey Bogart : Key Lime Tarte

    Imprimer Catégories : Desserts

    C'était un dimanche soir. Tard. Il y a longtemps. Le temps où sur la Trois, qui ne s'appelait pas encore France 3, passait affichele Ciné-Club. Alors que je zappais avant d'aller me coucher, je tombe en arrêt sur un type. Pas très grand, pas particulièrement beau, la voix nasillarde, mais un charme fou et l'air de se foutre de tout : Humphrey BOGART ! Ce fut une révélation : c'était Le Port de l'angoisse, et rien ne fut plus pareil après. Avant, il y avait eu Clark GABLE et Autant en emporte le vent (je sais, mes références sont ringardes et archaïques, mais j'assume !) mais là ! Là, c'était autre chose : un sublime noir et blanc, un duo d'acteurs fabuleux, des sous-entendus à chaque scène ou presque, et une réplique inoubliable : "You know how to whistle ? you just put your lips together and blow..."

    Pourquoi vous raconté-je cela ? parce que ces souvenirs me sont revenus en masse alors que je me lançais dans la confection d'une tarte au citron dénichée au hasard des pages du dernier Elle à table. Key Lime Pie. La tarte des Keys. Et qui a joué dans Key Largo, je vous le demande ? Alors, en hommage à Humphrey, voici donc la :

    KEY LIME TARTE

    Pour 6-8 personnes, il faut :Tarte_citron_vert_2

    • 3 à 4 citrons verts
    • 4 jaunes d'oeufs
    • une boîte de lait concentré sucré
    • 18 biscuits type Petit Lu
    • 60 g de beurre demi-sel

    Préchauffez le four à 160°.

    Prélever le zeste des citrons de façon à en obtenir 4 cuillères à café. Presser les citrons.

    Recouvrir un moule à tarte de 20 cm de diamètre de papier aluminium. Réduire en miettes les biscuits au mixer, leur ajouter le beurre fondu, mélanger avant de verser dans le moule en tassant bien. Cuire quinze minutes.

    Fouettez les jaunes d'oeufs avec les zestes de citron jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajouter le lait concentré et le jus de citron avant de fouetter de nouveau.

    Verser cette crème sur la pâte précuite et poursuivre la cuisson une vingtaine de minutes. Le centre doit être pris mais un peu tremblotant.

    Laisser refroidir à température ambiante avant de laisser au moins trois heures au réfrigérateur.

    Tarte_citron_vert_3

    Remarques :

    • En ces jours de chaleur, cette tarte est délicieusement fraîche, avec son petit goût acidulé.
    • En plus, la pâte au biscuit, c'est ultra-rapide et ultra-bon !
    • La recette originelle donnait 15 minutes de cuisson de la crème, mais selon mon four il faut largement 20 minutes !
    • La recette originelle parlait aussi de beurre doux, mais je trouve que le demi-sel évite trop de douceur.

    Imprimer_la_recette

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  • Oeufs de caille pochés sur purée de petits pois

    Imprimer Catégories : Enfants

    Me voici de retour, après cinq jours de fraîcheur lozérienne tout à fait bienvenue. Ah, les soirées où l'on met sa "petite laine", les nuits où on a le plaisir de tirer sa couverture... C'est fou comme ça peut faire plaisir en plein mois de juillet ! Je vous parlerai plus tard de ce court séjour et ses plaisirs gastronomiques, je prépare un album AUBRAC 2006, mais en attendant, c'est la mère de famille pétillante d'idées sous ses 30° (à l'intérieur) et 37 (à l'extérieur) qui va vous livrer une de ses recettes bout-d'chou.

    Rappelez-vous, il y a une quinzaine de jours, je vous avais raconté ma rencontre et mes leçons de cuisine avec Sonia Ezgulian. Eh bien, ça m'a donné des idées... Notamment avec l'oeuf de caille. Je ne sais pas vous - je m'adresse ici aux mères de famille - mais personnellement, à part l'oeuf dur, donné uniquement avec le jaune, je n'ai jamais eu de grande idée pour les tout-petits. Jusqu'à ce matin... Sonia Ezgulian nous avait fait faire des oeufs-cocotte de caille, mais je n'avais aucune envie de mettre le four en route, j'ai donc décidé d'opter pour des oeufs pochés, beaucoup moins calorifiques. Et afin que Sacha ait le bonheur de manger un peu de vert après tous ces aligots, j'ai plongé (oh, bonheur, au fond de mon congélateur) et en ai extirpé un sachet de petits pois bio. Voici donc les :

    OEUFS DE CAILLE POCHES SUR LEUR PUREE DE PETITS POIS

    Pour une assiette, il faut :oeufs_poch_s___petits_pois_2

    • 3 cuillères à soupe de petits pois surgelés
    • 2 oeufs de caille
    • 20 g de fromage frais type St Moret
    • Sel

    Mettre à cuire les petits pois au micro-onde : les déposer au creux d'un plat allant au four avec quatre cuillères à soupe d'eau. Faire cuire 4 minutes 30 à puissance maximale.

    Mixer les petits pois avec l'eau de cuisson (je laisse quelques morceaux, afin que Sacha puisse s'entraîner à mastiquer), ajouter le carré de fromage frais et une toute petite pincée de sel. Dresser la purée dans l'assiette.

    Dans une petite casserole, faire bouillir de l'eau et une larme de vinaigre. Casser l'oeuf de caille en découpant délicatement un petit chapeau au couteau pointu puis faire glisser le contenu dans une soucoupe creuse avant de le plonger une quarantaine de secondes dans l'eau bouillante. Sortir l'oeuf, l'égoutter et le déposer sur la purée. Répéter l'opération pour le deuxième oeuf.

    Découper quelques mouillettes de pain et les déposer autour de l'assiette. Déguster en trempant les mouillettes dans l'oeuf, puis la purée, en alternance.

    oeufs_poch_s___petits_pois_1

    Remarques :

    • Mon fils a quinze mois, c'est la raison pour laquelle je peux lui proposer des oeufs "mollets" et non plus seulement durs.
    • Un oeuf de caille aurait été un peu juste, c'est la raison pour laquelle j'en propose deux.
    • Si on a l'esprit un peu "anglais", on peut ajouter de la menthe fraîche aux petits pois.

    Version imprimable : OEUFS_POCHES___PETITS_POIS

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  • Vacances...

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    Aubrac_2005_007

    Partie prendre l'air quelques jours...

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  • Déjeuner méridional chez Colette

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    L'avantage avec les livres médiocres, c'est qu'ils vous renvoient naturellement à la source. Je n'avais pas plus tôt terminé le livre de Simonetta GREGGIO que je suis retournée me plonger dans COLETTE. La canicule aidant, c'est vers La Naissance du jour que je me suis tournée. Pourquoi ? parce qu'il n'est pas de plus beau textes sur le midi de la France, sesvague plaisirs simplicissimes, le ciel, le soleil et la mer (à ce propos, allez écoutez le très beau disque de reprises de Laurent VOULZY, La Septième Vague : il ira parfaitement dans l'ambiance...).

    La Naissance du jour, donc. Madame COLETTE - ou plutôt le double littéraire de madame COLETTE - qui renonce à l'amour ("Une des grandes banalités de l'existence, l'amour, se retire de la mienne. [...] Sortis de là, nous nous apercevons que tout le reste est gai, varié, nombreux.").. mais pas aux plaisirs de la vie. Voici donc un :

    DEJEUNER MERIDIONAL CHEZ COLETTE

    On voit, sur le visage d'un homme qui suit, du regard, certains apprêts ménagers, surtout ceux d'un repas, une expression mêlée de considération religieuse, d'ennui et de frayeur. L'homme craint le balayage comme un chat, et le fourneau allumé, et l'eau savonneuse que pousse un balai-brosse sur les dalles.

    Pour fêter un saint local qui commande traditionnellement aux frairies, Ségonzac, Carco, Régis Gignoux et Thérèse Dorny devaient quitter les hauteurs d'une colline, et manger ici un déjeuner méridional, salades, rascasse farcie et beignets d'aubergines, ordinaire que je corsais de quelque oiseau rôti.

    Vial, qui habite à trois cents mètres d'ici un dé peint en rose, n'était pas heureux ce matin, car le réchaud à repasser, équipé en grill à braise, encombrait un coin de la terrasse, et mon voisin se faisait petit comme un chien de chasse le jour d'une noce.

    - Ne crois-tu pas, Vial, qu'ils aimeront ma sauce, avec les petits poulets ! Quatre petits poulets, fendus par moitié, frappés du plat de la hachette, salés, poivrés, bénits d'huile pure, administrée avec un goupillon de pebreda dont les folioles et le goût restent sur la chair grillée ? Regarde-les, s'ils ont bonne mine ?

    Vial les regardait, et moi aussi. Bonne mine... Un peu de sang rose demeurait aux jointures rompues des poussins mutilés, plumés, et on voyait la forme des ailes, la jeune écaille qui bottait les petites pattes, heureuses ce matin encore de courir, de gratter... Pourquoi ne pas faire cuire un enfant, aussi ? Ma tirade mourut et Vial ne dit mot. Je soupirais en battant ma sauce acidulée, onctueuse, et tout à l'heure pourtant l'odeur de la viande délicate, pleurant sur la braise, m'ouvrirait tout grand l'estomac... Ce n'est pas aujourd'hui, mais c'est bientôt, je pense, que je renoncerai à la chair des bêtes...

    - Serre-moi mon tablier, Vial. Merci. L'an prochain...

    - Que ferez-vous l'an prochain ?

    - Je serai végétarienne. Trempe le bout de ton doigt dans ma sauce. Hein ? Cette sauce-là sur les petits poulets tendres... N'empêche que... - pas cette année, j'ai trop faim - n'empêche que je serai végétarienne.

    - Pourquoi ?

    - Ce serait long à expliquer. Quand certain cannibalisme meurt, tous les autres déménagent d'eux-mêmes, comme les puces d'un hérisson mort. Reverse-moi de l'huile, doucement...

    COLETTE, La Naissance du jour, 1928.

    patio_exterieur_nord_plage

    La cour intérieure de la Treille muscate. Source ici.

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  • Pain au chocolat comme sur l'Île d'Orléans (ou presque !)

    Imprimer Catégories : Pains

    Que je vous raconte un peu. Il y a deux ans de cela, j'ai décidé de renouer un peu avec les grands voyages de ma jeunesse. Non, que j'en ai perdu l'envie, mais disons qu'avec une maison, une famille, on devient un peu sédentaire par la force des choses. Je cherchais donc une façon de voyager qui soit aussi confortable qu'en restant chez moi, et surtout qui permette à ma fille (quatre ans alors) de nous suivre. C'est ainsi que je nous ai inscrit à un site d'échange de maison. Mon intention initiale était d'embarquer tout le monde pour la côté ouest des Etats-Unis, San Francisco de préférence, ville que j'avais adorée et que mon époux ne connaissait pas. Je précise que ledit époux a affiché l'air sceptique de celui qui se dit "encore un nouveau délire" quand je lui ai annoncé mes projets... a haussé les sourcils quand j'ai photographié notre maison sous tous les angles... bref, m'a laissé faire en se disant : "De toute façon, ça ne marchera pas..."

    Sauf que ça a marché... mais de manière un peu différente que prévue. Les contacts avec la région de San Francisco n'ont pas abouti et le 13 Juillet 2004, c'est au Québec que nous avons débarqué ! Nous avons séjourné quatre semaines juste en face de Québec, de l'autre côté du Saint-Laurent, à St Nicolas. Ce fut un vrai bonheur ! je recommande l'échange de maison à tout le monde : le plaisir de découvrir un pays "de l'intérieur", de rentrer "à la maison" ("mais laquelle ?" demandait ma fille), la liberté de voyager (car le budget s'en trouvait considérablement allégé : nous avons payé nos billets d'avion et c'est tout), et surtout, pour moi, le bonheur de traîner dans les magasins pour découvrir une civilisation à la fois si proche et si différente de la nôtre. Le Québec ? ce serait l'Amérique bien sûr, par ses dimensions, ses paysages, mais une Amérique qui aurait découvert la douceur et le plaisir de vivre, de prendre le temps, de déguster et... de se régaler !

    Et c'est ainsi qu'au fil d'une de nos promenades favorites, nous avons découvert une boulangerie fabuleuse sur l'Île d'Orléans. J'ai égaré récemment sa carte, que je conservais précieusement pour la contempler avec nostalgie, mais je garde en souvenir sa brioche aux pépites de chocolat et surtout son pain au chocolat. Inoubliable. Alors, pour ne pas oublier, sachant toutefois que ma production est loin d'égaler l'original, voici le :

    PAIN AU CHOCOLAT COMME SUR L'ÎLE D'ORLEANS (ENFIN PRESQUE)

    Pour un pain, il faut :

    • 140 g d'eauPain_chocolat_1
    • 250 g de farine type 65
    • une pincée de sel
    • 2 cuillères à soupe de cacao
    • une bonne cuillère à soupe de pépites de chocolat
    • 2 cuillères à soupe de sucre
    • 1 cuillère à soupe de levain en poudre

    Mettre dans la MAP tous les ingrédients dans l'ordre indiqué. Lancer le programme pétrissage (1h30).

    Former le pain et le laisser lever trois quarts d'heure environ.

    Enfourner à four chaud (220°) et laisser cuire une quarantaine de minutes avant de le laisser refroidir.

    Pain_chocolat_2

    Remarques :

    • Ce pain se suffit à lui tout seul mais je dois avouer que le lendemain matin, tartiné de beurre, il est à tomber en pâmoison...
    • Même qu'on peut ajouter sur le beurre une fine couche de miel...

    Pain_au_chocolat

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  • Bananes à la coque

    Imprimer Catégories : Enfants

    Chose promise, chose due. Je vous avais raconté ma visite à la Maison BLEDINA et ma leçon de cuisine avec Sonia Ezgulian, et je vous avais promis que quand j'y retournerai, je penserai à mon appareil-photo. Ce fut chose faite.

    Bon, la leçon ne s'est pas aussi bien passée que la première fois, pour la bonne et simple raison que mon fils a fait des siennes : s'il avait adoré la garderie la première fois, ce fut loin d'être le cas aujourd'hui et j'ai donc dû le garder près de moi (même pas dans une chaise haute, dans mes bras !). Il n'a consenti à me lâcher qu'au moment de la dégustation où, finalement, repu, il s'est baladé à travers toute la cuisine, ouvrant les placards et faisant de l'oeil au cuistot !

    Mais qu'a-t-il donc dégusté, cet enfant ? oh, cela valait le déplacement... Il a d'abord eu droit à un petit oeuf de caille cocotte sur un lit de purée d'artichaut:

    oeuf_de_caille_cocotte_1

    Puis à un rouleau de sole à la courgette, accompagné de sa vinaigrette à l'huile de tournesol et au thé vert :

    Rouleau_de_sole___la_courgette_2

    Et enfin, délice des délices, à des bananes à la coque.

    Banane___la_coque_2

    La recette ? elle est facile comme tout, comme d'ailleurs la plupart des recettes de cet excellent livre que je ne saurais trop vous conseiller : Et si on mettait les petits pots dans les grands ? (Tana Editions) et dont je vous ai déjà parlé .

    Alors la recette, telle que nous l'avons faite (ce n'est pas exactement celle du livre...) :

    BANANES A LA COQUE

    Il faut :

    • 1 banane pas trop mûre
    • 1 cuillère à soupe rase de cassonade
    • 1 petite pincée de cannelle
    • 1 petite pincée de curry doux
    • 1 petite pincée de thé vert

    Préchauffer le four à 180°. Couper la banane en quatre tronçons égaux.

    Disposer les tronçons sur un plat allant au four et les saupoudrer de cassonade. Ajouter une pincée d'épice différente sur chaque tronçon.

    Cuire pendant 7-8 minutes, laisser tiédir et déguster à la petite cuillère.

    Remarques :

    • Plein d'épices différentes peuvent être utilisées : vanille, quatre-épices, etc...
    • Ce n'est pas que pour les enfants : les grands s'en souviennent encore !

    Bien sûr, il y eut encore du papotage autour de la table...

    Banane___la_coque_1

    Banane___la_coque

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  • Nuit étoilée chez S. GREGGIO

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    _toilesCa avait bien commencé : les commentaires que j'avais lu sur le livre étaient plus élogieux les uns que les autres. Pleine d'impatience, je me suis ruée dessus dès que je l'ai eu à proximité. Et là, première surprise : on m'annonçait "le livre et son carnet de recettes". Je feuillette, retourne la chose, en prend un autre, puis un autre, mais non, rien : pas de carnet. Ah si ! à la fin du livre, déjà plutôt maigrichon (120 pages, il est d'ailleurs sous-titré "nouvelle"), je découvre le "Carnet de Stella" et 14 aquarelles légendées (basilic, tomate, etc...) Toujours naïve, je cherche LES recettes. Eh bien il n'y en a pas ! Les recettes, ce sont ces quatorze pages de dessins légendés et débrouillez-vous !

    Bon, me dis-je, ne sois pas si conventionnelle ! ce livre est une petite merveille, tu l'as lu partout, c'est quand même une "fable moderne sous le soleil de Provence, ode à l'amour et à la gastronomie" comme le dit le quatrième de couverture. Eh ben bof.

    En guise de nouvelle, j'ai trouvé un texte, certes court et écrit gros, mais sans grand intérêt, surtout pour qui a lu ses classiques gourmands. A côté d"une Colette, par exemple, où la sensualité et la gourmandise éclatent à chaque page, Etoiles est bien insipide. La langue y est précieuse à souhait, les clichés s'accumulent (l'huile d'olive coule à flots toutes les trois pages), c'est à la limite de l'indigeste.

    A la décharge (peut-être) de Simonetta GREGGIO,cette remarque, relevée alors que j'étais à la recherche d'éléments sur elle : "Etoiles est une toute petite chose, écrite sur le pouce, comme un très bon casse-croûte, ça n’est pas un repas. C’est presque des tapas." Modestie voire lucidité. Quoique...

    Car elle ajoute aussi : "C’est quelque chose de délicieusement inattendu, un charmant rosier qui vous grimpe dans la chambre". Je vous laisse juge...

    J'ai choisi un passage nocturne : c'est la première nuit d'amour entre Gaspard, le héros - chef sur-étoilé mais déprimé depuis qu'il a découvert l'infidélité de sa femme avec son homme d'affaires et qui a décidé de revenir à l'Othantique (comme dirait Pagnol), c'est à dire la Provence et sa simplicité (huile d'olive, basilic, tomate mûre, huile d'olive) - et Stella (oui, oui, comme étoile - jeu de mot, comme dirait feu maître Capello) qui, manque de chance, est anorexique, croyez-vous ? Non, non, rien à voir avec la finesse et la subtilité d'une Anna Gavalda, même si le propos est largement pompé sur le couple Camille et Franck d'Ensemble, c'est tout. Première nuit d'amour, disais-je, et donc grande résolution de Gaspard : rendre l'appétit à Stella. Voici donc le :

    FESTIN NOCTURNE ET ETOILE (AVEC PLEIN D'HUILE D'OLIVE !)

    Ils sortirent tous les deux dans la nuit qui respirait comme un chat endormi.

    Les odeurs du jardin-potager sauvage se mêlaient les unes aux autres. Le vert des plantes avait foncé et s'était argenté sous la lune, mais une fois les yeux habitués à cette clarté incertaine le monde n'apparaissait pas si complètement sombre. Gaspard demanda à Stella de choisir au nez les herbes qui lui plaisaient le plus.

    Elle cueillit une pleine poignée de basilic - on restaurait les héros dans l'Antiquité avec ça, lui dit-il. Il rentra s'occuper de la suite.

    Il plongea quelques grandes feuilles de basilic dans un peu d'huile bouillante, les cristallisant, puis les sécha sur du papier kraft. Il râpa un morceau de poutargue et déposa une miette sur chaque feuille - pari risqué, se dit-il, mais "quand le jeu devient dur, les durs se doivent de jouer", car ces oeufs de mulet fumés ont un goût très prononcé auquel on accroche une fois pour toutes ou jamais. Il fit pleuvoir sur chacune de ces feuilles devenues transparentes une larme d'huile d'olive et dressa le tout sur une planchette en bois.

    Pendant qu'il accomplissait ces opérations, il avait fait bouillir dans un grand faitout beaucoup d'eau dans laquelle il avait jeté des penne italiennes - les Martelli au paquet jaune, celles qu'il préférait. Il les égoutta soigneusement tout en  continuant à siffloter, mélangea soigneusement un peu de fromage frais, quelques olives noires hachées et le basilic qui restait. Il sala, poivra, remplit soigneusement l'intérieur des penne de ce mélange à l'aide d'une cuillère à café et porta les assiettes dehors.

    Assise en tailleur sous le tilleul au fond du verger, Stella l'attendait tranquillement, la jupe bien tirée sur ses genoux.

    Cette fois-ci, elle ne ferma pas les yeux. Elle se servit avec les doigts, les suçant quand l'huile d'olive commença à couler. Ils mangèrent en silence, et Gaspard se dit que ce n'était pas si difficile que ça, en fin de compte, de la faire manger : il suffisait de l'embrasser longtemps, et d'attendre que cela lui donne faim. Certes, par ailleurs ça allait être plus compliqué, il le sentait bien, mais quoi ? Il verrait bien.

    Quand Stella soupira, repue, il la prit dans ses bras, passa la porte avec son fardeau aussi lourd, aussi frémissant qu'une feuille de peuplier, et la porta dans son grand lit, blanc sous la lune.

    Il la but toute la nuit, comme il l'aurait fait d'une rose après la pluie.

    Simonetta GREGGIO, Etoiles, 2006.

    J'oubliais : après clichés et préciosité, j'aurais pu aussi ajouter romantisme bon marché.

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  • Salade fraîche d'ananas

    Imprimer Catégories : Desserts

    Deux écueils principaux se dressent face à nous pendant la canicule qui sévit (ou sévissait il y a encore trois jours) : manger et digérer. En effet, il fait chaud, donc pas envie de s'agiter devant ses foyers, pas envie de faire fonctionner le four, pas envie de manger des choses pantagruéliques. D'autre part, il fait chaud, comme je le disais, donc pas envie de rester coincé sur son repas, l'oeil glauque et l'estomac pesant. On-veut-des-choses-fraîches-et-légères !

    J'ai donc trouvé le dessert idéal : rapide à faire (la veille, le soir, quand la température a baissé), rafraîchissant et light : une salade d'ananas, préparée avec de la vanille, du citron vert, du rhum et de la noix de coco. La recette est issue du dernier hors-série de Cuisine actuelle, mais a été remaniée légèrement par mes soins. Voici donc ma :

    SALADE FRAÎCHE D'ANANAS

    Pour 6 personnes, il faut :

    • 2 ananas de taille moyenne
    • 2 citrons verts7_07_002
    • 1 gousse de vanille
    • 4 cuillères à soupe de cassonade
    • 2 cuillères à soupe de rhum
    • 2 cuillères à soupe de noix de coco

    Eplucher l'ananas, enlever le coeur fibreux et le découper en tranches épaisses. Recouper ensuite les tranches en cube. Essayer de récupérer le jus.

    Rincer les citrons verts sous l'eau froide. Prélever le zeste d'un des citrons de façon à obtenir de longs filaments. Râper le zeste de l'autre citron au dessus de l'ananas. Mélanger le tout.

    Verser 30 cl d'eau dans une casserole, ajouter la cassonade et la gousse de vanille fendue. Porter à ébullition, faire cuire dix minutes sur feu doux avant de laisser refroidir.

    Ajouter le jus des citrons dans le sirop, le répartir sur les cubes d'ananas en laissant la gousse de vanille. Réserver au moins trois heures au réfrigérateur.

    Au moment du service, faire revenir à sec la noix de coco et en saupoudrer la salade. Ajouter les filaments de citron vert en zeste, deux cuillères de rhum, bien mélanger et servir.

    7_07_001

    Remarques :

    • La recette originale ne comprenait ni noix de coco ni rhum, mais j'avais peur que ce soit un peu "fade".
    • Je n'ai ajouté le rhum qu'à la toute fin afin que le goût reste très léger et la salade mangeable par tous.
    • Finalement la noix de coco n'apporte pas grand-chose...

    Imprimer_la_recette

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