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japon

  • J'ai testé la bento box de Picard

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    Autant vous le dire franchement : je ne vais pas être très présente sur la Toile pour les quinze jours qui viennent. Certains disent qu'il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté, d'autres disent qu'il faut faire le maximum, comprenne qui pourra, mais une chose est sûre : je n'aurai ni le temps ni l'envie de cuisiner !

    Alors, histoire de ne pas vous laissez sans rien à vous mettre sous la dent, au propre comme au figuré, je vous propose un test- produit. Rappelez-vous, il y a quelques temps de cela, je réclamais un bento. Eh bien flânant dans les rayons de Picard, je suis tombée là-dessus :

    bento picard.JPG
    Photo Picard

    Alors d'abord j'ai lu : "Le bento est traditionnellement une boîte à deux compartiments contenant le déjeuner des japonais, enfants comme adultes. Picard a composé celui-ci de morceaux de poulet en sauce teriyaki sucrée-salée, de riz légèrement vinaigré avec des graines de sésame grillées ainsi que de gyozas, des chaussons de pâte de blé farcis aux légumes et grillés d’un côté."

    Bien évidemment, j'ai acheté. Et goûté. Et voici donc mes impressions.

    D'abord petite déception pour l'incorrigible naïve que je suis : moi, je crois encore que ce que je vois, c'est vrai et c'est ainsi que je pensais déballer un vrai bento miniature, avec la petite fleur, là... Rien de tout cela : c'est une bête barquette noire en plastique à double compartiment !

    Côté pratique, rien à dire : on réchauffe quatre minutes au micro-onde la barquette, puis une minute les raviolis. Comptez plutôt une minute trente, les miens étaient encore un peu froids sur une face.

    On a droit devant soi quelques morceaux de viande enrobées de sauce très odorante, du riz blanc mélé de sésame blond et les raviolis que j'ai choisi de poser sur la viande, histoire de les imbiber eux aussi de sauce.

    Le bilan ? c'est très bon ! Parfumé à souhait, une viande tendre, un riz cuit à point, des raviolis de légumes relevés juste ce qu'il faut, j'ai beaucoup apprécié.

    Côté composition, cela donne ça :

    Poulet teriyaki et riz japonais vinaigré 250 g : riz japonais vinaigré cuit 42,3% (riz, vinaigre d'alcool), viande de poulet 37,2%, sauce teriyaki 18,5% (mirin (eau, sirop de glucose de maïs, sirop de fructose de tapioca, riz, alcool), sucre, sauce soja (eau, graine de soja, sel, farine de blé, sucre), huile de tournesol, sauce soja japonaise (eau, graine de soja, blé, sel), oignon), graine de sésame 1,2%, amidon transformé de tapioca, sel.
    Gyoza aux légumes 100 g : farce 70% (légumes 82,7% (chou, ciboule chinoise), huile de tournesol, sauce soja (eau, graine de soja, sel, farine de blé, sucre), amidon transformé de tapioca, ail, sucre, gingembre, huile de sésame, sel), pâte 30% (farine de blé, eau, sel, poudre à lever (diphosphate disodique, carbonate acide de sodium, amidon de tapioca)).

    J'ai payé ma barquette 5,70€. Chose à noter : je n'avais pas faim une fois finie, ce qui n'est pas le cas de tous les plats "tout prêts". Et côté calories, l'ensemble "pèse" autour de 600 calories. Rien à dire ! Sinon que ce serait bien qu'il y en ait d'autres, parce que je ne vais pas manger toujours le même !

    Et sinon, histoire de vous rappeler que le japonais, je le cuisine aussi, quelques liens vers d'anciennes recettes :

    Et des lectures :

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  • Du slurp ou de l'art du repas au Japon... (D. SYLVAIN)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    A franchement parler, les écrits de Dominique SYLVAIN romancière ne m'avaient guère marqués... J'avais lu Cobra, notamment, et je crois me souvenir de m'y être profondément ennuyée. Je n'étais donc pas franchement débordante d'enthousiasme face à un nouvel ouvrage de cet auteur... Cependant, lorsque je me suis avisée qu'elle publiait elle aussi dans la collection "Exquis d'écrivain" dont j'avais déjà eu l'occasion d'apprécier les livres (celui de Chantal PELLETIER notamment et, dans une moindre mesure, celui de Martin WINCKLER), je n'ai pu m'empêcher de glisser le petit ouvrage dans mes bagages irlandais.

    R_gals_du_Japon_et_d_ailleurs

    "Un exquis d écrivains résolument tourné vers l exotisme de l Extrême-Orient.

    Dominique Sylvain a su judicieusement lier, par le jeu des couleurs et des associations thématiques, des aller-retours entre les trésors lointains (des sushis-sashimis aux pâtisseries de haricots rouges, en passant par les soupes miraculeuses ou les sakés revigorants) et les souvenirs gourmands de son enfance lorraine (lapin, myrtilles, orgeat). En dialoguiste hors pair, elle nous convie à sa table avec beaucoup d humour et de vivacité, épinglant les situations de convivialité cocasses, mettant en scène furtivement les personnages de policiers qui ont fait son succès, rêvant sur les mots et appellations de produits et de cuisine, nous faisant entendre les curiosités musicales d un repas...

    Connaissant bien le Japon où elle vit depuis de nombreuses années, Dominique Sylvain sait nous raconter, d'une façon très singulière, loin des clichés sur la gastronomie nipponne, quelques curieux festins de l'empire du Soleil-Levant, des plus simples aux plus élaborés. Elle nous entraîne aussi en Afrique noire et vers des ailleurs méconnus, tels SingapourSingapour ou les petites îles de la Sonde, en Indonésie."

    Et c'est un vrai bonheur que ce petit livre ! Drôle, intéressant, instructif et savoureux, il nous fait voyager à travers le monde et ses gastronomies locales, saliver ou au contraire grimacer de dégoût (mais plus souvent saliver, avouons-le) : Dominique SYLVAIN a un vrai talent pour faire partager ses expériences et ne nous donne qu'une envie : la suivre dans ses pérégrinations.

    DU SLURP OU DE L'ART DU REPAS AU JAPON

    - IRRASHAIMASE ! IRRASHAIMASE ! IRRASHAIMASEEEEEE ! hurlent successivement les trois serveurs vêtus de vestes traditionnelles décorées de poissons bleus et ventrus.

    Leur formule de bienvenue se déploie en vagues scélérates. Le dernier a le plus bel organe, de quoi réveiller à lui seul une escouade de narcoleptiques. Une braillée à l'unisson aurait été préférable, nos tympans auraient souffert un peu plus, mais moins longtemps.

    Ken nous explique qu'au Japon l'accueil sonore fait partie du jeu. Dans les endroits sélects, l'irrashaimase est sobre, mais reste très audible. En revanche, dans une gargote, on est accueilli à grandes bramées généreuses, comme tous les clients qui suivront ; le repas est donc un voyage le long d'un torrent de décibels, ponctué par les arrivées successives des habitués, et l'inusable enthousiasme des serveurs et des cuisiniers. Les premiers temps, on sursaute, on manque de lâcher son nigirizushi dans sa sauce murasaki. Et puis on s'habitue.

    - IRRASHAIMASE ! IRRASHAIMASE ! IRRASHAIMASEEEEEE !

    Il est de bon ton de déguster ses nouilles en faisant de grands slurps. Hommes, femmes, collégiens, retraités, employés, artistes, grandes dames de Ginza, poupées gothiques de Harajuku, chacun y va de son slurp humide et effiloché. Il y a sans doute là l'occasion de montrer à l'aubergiste sa satisfaction, et celle de communier avec ses congénères dans une joie simple qui réconcilie avec l'existence. Un bol de nouilles colmate l'estomac, se digère comme un rêve et fournit en sucres lents les organismes les plus sollicités par un rythme de vie trépidant. Plus prosaïquement, le slurp permet de faire voyager un instant les nouilles dans l'air et de les refroidir juste ce qu'il faut avant de les avaler. En slurpant, on évite de se brûler.

    Le slurp démontre s'il était nécessaire que la cuisine n'est pas qu'affaire de bonheur des yeux ou de pailles gustatives. La gastronomie s'intéresse de près à nos oreilles, et particulièrement aux oreilles japonaises, lesquelles portent d'ailleurs le joli nom de mimi. Des dictionnaires d'onomatopées recensent plusieurs milliers d'expressions aussi courantes que savoureuses. Gutsu gutsu susurre la soupe en train de mijoter, ja ja fait l'eau qui coule dans une théière, et bari bari le biscuit qui craque délicatement sous la dent.

    Hors du territoire de la cuisine, le monde continue bien sûr de bruisser. Goro goro évoque le fait de rester chez soi pour s'abandonner aux joies de la nonchalance. Kia kia convient au rire à gorge déployée, niko niko à celui d'une élégante, et nia nia au ricanement du sournois. Quant à shin shin, il va comme une moufle à la neige qui tombe doucement et en grande quantité. Mais il est improbable que "foro goro gutsu gutsu bari bari shin shin ja ja nia nia" signifie : "Aujourd'hui, je suis restée au chaud chez moi les orteils en éventail en dégustant un gâteau craquant. Une soupe prometteuse mijotait sur mon réchaud, la neige semblait ne jamais vouloir s'arrêter de tomber, recouvrant mon jardin, étouffant même le rire que mon voisin laissait trop souvent fuser en prenant sa douche." Ce serait trop facile. Et pourtant on aimerait que de telles phrases existent. Comme on aimerait être capable de produire de longs et voluptueux slurps en mangeant nos nouilles. Mais notre éducation  nous en empêche.

    Dominique SYLVAIN, Régals du Japon et d'ailleurs, 2008.

    PS : dans la même idée, j'ai découvert ("Pas trop tôt !" diront certains) l'excellente série d'émissions de Julie ANDRIEU sur France 5 intitulée Fourchette et sac à dos et qui fait découvrir un pays via sa gastronomie.

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  • Le secret du bouillon (S. ISHIKAWA)

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    Clarabel l'a promis, elle en a même fait un beau bandeau :

    2008_manga

    ©Clarabel.

    Et puis il n'a pas qu'elle... Gawou aussi s'y est mise. Alors comme je ne suis jamais en retard d'une tendance, je me suis retrouvée à lire un de mes premiers mangas : les aventures d'Aya, conseillère culinaire.

    aya

    Bon, évidemment, comme je suis un peu blonde, il m'a fallu un petit moment pour prendre le réflexe de lire à l'envers (on commence en haut à droite et on finit en bas à gauche) mais une fois que j'ai compris, j'avoue que la lecture est subitement devenue beaucoup plus cohérente...

    Aya Kisaragi est conseillère culinaire pour la société Food Project. Sa mission : redresser les restaurants qui battent de l'aile. Ses armes : un sens du goût exceptionnel et un caractère bien trempé.

    En compagnie de son assistant gaffeur Ippei Komaï, partez à la découverte du goût nippon, de ses techniques secrètes et de ses réalités.

    Le tome 1 que j'ai lu présentait trois histoires (appelées menus) et offrait en prime quatre recettes. Je l'avoue, j'ai aimé cette lecture divertissante et aux relents d'enfance voire d'adolescence - en effet, les personnages de manga me rappellent irrésistiblement les dessins animés de notre jeunesse et le gaffeur Ippei Komaï le Quentin (sûrement pas son nom japonais, ça...) de Cat's Eye - mais j'ai cependant trouvé cela un peu "gentillet". Je lirai certainement les autres volumes si l'occasion se présente, mais ce n'est pas une priorité.

    L'extrait suivant provient de la première histoire, "Père et fils". Une histoire dramatique d'un petit garçon dont les parents sont divorcés et qui voudrait désespérément que son papa redevienne le grand chef qu'il fut. En attendant, il a sombré dans l'alcool et son ex-femme cherche à reprendre le restaurant qu'il laisse aller à vau-l'eau (ou à vau-le-saké, en l'occurrence...).

    aya

    Saburô ISHIKAWA, Aya conseillère culinaire (tome 1), 2007.

    Et pour le souvenir :

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