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  • Soufflé chaud au Grand-Marnier - Souvenir de Scook

    Imprimer Catégories : Desserts

    Le Chef nous l'avait dit : "Pour garder la maîtrise des recettes, il faut les refaire sous quinze jours."

    Donc acte, parce que je suis une élève sérieuse et disciplinée.

    Et que j'ai un mari qui, frustré de n'avoir qu'entendu parler des délices concoctés lors de ma journée chez Scook, l'école de cuisine d'Anne-Sophie PIC, rongeait son frein en attendant d'y avoir droit, lui-aussi.

    Évidemment, vous vous doutez bien que je n'ai pas TOUT refait. Et encore moins refait les choses à l'identique. Mais... néanmoins, force est de constater que les "cobayes" de notre dîner n'ont pas été trop malheureux...

    De surcroît, certaines parties des recettes peuvent se préparer à l'avance, ce qui vous évite d'avoir l'air d'une folle échevelée quand arrivent les invités, les cheveux frisotés par la vapeur dégagée des casseroles et le teint écarlate, voire luisant, voire les deux.

    Et puis quel bonheur de finir sur une note toute en légèreté, une mousse qui fond doucement en bouche, doucement orangée et légèrement alcoolisée...

    Bon, d'accord, j'arrête de vous faire saliver et je vous livre la recette du :

    SOUFFLE CHAUD AU GRAND-MARNIER

    Pour 4, il faut :

    • 500 g de lait
    • 3 oeufs entiers
    • 3 jaunes d'oeuf
    • 105 g de sucre
    • 40 g de Grand-Marnier
    • 2 oranges
    • 35 g de Maïzena

    Beurrer les moules de haut en bas et mettre les moules au réfrigérateur. Recommencer l'opération dix minutes plus tard. Puis une troisième fois, mais en terminant en parsemant les moules de sucre semoule, comme on farinerait un moule. Laisser au froid jusqu'à utilisation.

    Râper les zestes d'orange dans le lait et porter ce dernier à ébullition.

    Séparerles blancs des jaunes en réservant 3 blancs.

    Mélanger les six jaunes, la Maïzena et 50 g de sucre jusqu'à rendre le mélange mousseux. Verser dessus le lait bouillant et remettre sur le feu pour faire prendre la crème en remuant sans cesse. Attention, la Maïzena va faire "prendre" d'un coup.

    Lorsque la crème pâtissière a atteint sa consistance, enlever la casserole du feu et laisser tiédir.

    Verser ensuite le Grand-Marnier en mélangeant au batteur.

    Laisser refroidir en "filmant au contact", c'est-à-dire en posant une feuille de film transparent sur la surface de la crème afin d'éviter qu'une peau se forme.

    Au moment de servir, préchauffer le four à 200°.

    Battre les blancs en neige et, à mi-montée, ajouter 55 g de sucre. Lorsque les blancs sont bien crémeux, les incorporer à la crème pâtissière.

    Verser le tout dans une poche à douille et emplir les moules.

    Enfourner pendant dix minutes, en surveillant la cuisson. Servir imédiatement.

    soufflé chaud au gd marnier.jpg

    Remarques :

    • La recette originelle comporte 7 jaunes d'oeuf ; pour des raisons de commodité, je les ai réduit à 6. Ainsi j'ai pu refaire 4 autres soufflés le lendemain en réutilisant ma crème patissière et les 3 autres blancs.
    • Le triple beurrage des moules apporte un "glissé" et le sucrage un léger croustillant. Chez Scook, nous avons utilisé du beurre clarifié, mais je n'ai pas eu le temps de le faire...
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  • Imaginez... une journée de cuisine chez Anne-Sophie PIC

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    Imaginez... neuf personnes qui se retrouvent un samedi matin vers neuf heures moins de quart devant Scook, le magasin-école de cuisine d'Anne-Sophie PIC, à Valence.

    Imaginez... une boutique qui provoque chez des adultes normalement constitués le même sentiment que celui qu'ils éprouvaient enfants dans un magasin de jouets, avec ses ustensiles tous plus tentants les uns que les autres, sa vaisselle aux lettres de la maison et ses outils "de professionnels".

    AtelierScook.jpgImaginez... l'atelier de cuisine qui vous attend. Une immense cuisine gris ardoise qui fait face aux baies vitrées. Deux fours à chaleur tournante, un four vapeur, deux réfrigérateurs, un congélateur, des placards plein de merveilles. Les épices et autres condiments entassés tout simplement dans des boîtes carrées en plastique transparent.

    Avancez... vers l'îlot central, trapu et recouvert d'inox, des plaques à induction et deux poubelles intégrées au centre. Et prenez place : neuf planches de couleur vous attendant, un tablier aux chiffres de la maison, un torchon, deux couteaux et des fiches cartonnées, avec un crayon à papier pour prendre vos notes.

    D'abord s'habiller. Puis, à la queue leu leu, se laver les mains avant de regagner sa place. Ou son poste.

    Et écouter :  le chef, Stéphane ROSSILLON, nous présente la journée : avec Fanny, son assistante, ils vont nous apprendre à confectionner une crème brûlée au foie gras et un bar de ligne à la vapeur de wakamé, bonbons d'huîtres au concombre, beurre monté à la vodka, le matin. Puis déjeuner au 7, le "bistrot" d'Anne-Sophie PIC avant de repartir pour une après-midi aussi riche que la matinée : le suprême de pigeon en croûte de noix, figues rôties et aux épices douces, et le soufflé chaud au Grand-Marnier.

    Et la matinée va se dérouler comme dans un rêve. Mais un rêve roboratif ! car si l'on a commencé par préparer le chutney de concombre - première leçon, rien ne se perd : la partie large fera les lamelles pour les bonbons, le plus fine servira à la julienne et le coeur pépineux finira dans la centrifugeuse - tout en s'occupant de la royale de foie gras, si l'on a appris à lever les filets du bar tout en mijotant l'émulsion de pomme, si l'on s'occupe d'ouvrir les huîtres tout en surveillant la cuisson du pop corn, on finira quand même par voir apparaître le sommelier qui viendra nous servir un Chapoutier blanc - "heure de l'apéritif" !- qui accompagnera avec bonheur la crème brûlée au foie gras, nappée de son émulsion de pomme verte et croustillante de ses bâtonnets de pomme verte, et son pavé de bar, servi avec le chutney de concombre, le bonbon d'huître, le tout arrosé de beurre monté à la vodka et au citron vert.

    Premier délice que ces explosions de saveurs en bouche. C'est la fin de la matinée et nous partons vers le 7, histoire de se restaurer... mais surtout de s'asseoir !

    Là, entrée "en brigade" dans le restaurant qui bourdonne : foule familiale, serveurs affairés mais néanmoins cordiaux et attentifs, nous sommes installés à une longue table au centre de la salle. Au menu, un velouté de courge à la crème de bleu d'Auvergne et ses graines de courge grillées, et des filets de rouget en sauce bouillabaisse, accompagnés d'une écume de rouille. Un vin blanc, de Touraine d'abord, puis de la vallée du Rhône ensuite, va nous accompagner. Nous grignotons des bâtonnets de fougasse en attendant. puis viendra le dessert, un "finger praliné", soit une mousse très chocolatée avec sa chantilly au praliné et sa quenelle de glace chocolatée. Un café, et c'est le retour en cuisine, un peu inquiets à l'idée de devoir avaler encore un pigeon en croûte de noix et un soufflé au Grand-Marnier...

    Mais le rythme reprend tambour battant : on lance la crème pâtissière à l'infusion de zestes d'orange, on prépare le beurre aux épices, on apprend à désosser un pigeon. L'après-midi va défiler à un rythme infernal, le programme initial en sera même bouleversé. On apprendra à faire un "véritable" jus afin d'accompagner les cuisses de pigeon que le chef a décidé de quasi-confire dans leurs sucs.

    On finira la journée devant un verre de Jaboulay, une Syrah rouge, à déguster nos suprêmes de pigeon croustillants sous leur croûte de noix, une figue juteuse fondante en bouche, une cuisse(tte) de pigeon presque en bonbon, à saucer jusqu'aux plats pour encore sentir les arômes, et, finalement, à plonger sa cuillère dans un soufflé au Grand-Marnier, miracle de légèreté et de finesse, tout en échangeant sur notre journée, les trucs et astuces du chef, les petits conseils de Fanny, bref, le Bonheur !

    Et le soir ? euh, je n'ai mangé qu'un yaourt !

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    Des moins égoïstes que moi ont fait des photos lors de précédentes sessions et c'est ICI.
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