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cours cuisine

  • Imaginez... une journée de cuisine chez Anne-Sophie PIC

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind
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    Imaginez... neuf personnes qui se retrouvent un samedi matin vers neuf heures moins de quart devant Scook, le magasin-école de cuisine d'Anne-Sophie PIC, à Valence.

    Imaginez... une boutique qui provoque chez des adultes normalement constitués le même sentiment que celui qu'ils éprouvaient enfants dans un magasin de jouets, avec ses ustensiles tous plus tentants les uns que les autres, sa vaisselle aux lettres de la maison et ses outils "de professionnels".

    AtelierScook.jpgImaginez... l'atelier de cuisine qui vous attend. Une immense cuisine gris ardoise qui fait face aux baies vitrées. Deux fours à chaleur tournante, un four vapeur, deux réfrigérateurs, un congélateur, des placards plein de merveilles. Les épices et autres condiments entassés tout simplement dans des boîtes carrées en plastique transparent.

    Avancez... vers l'îlot central, trapu et recouvert d'inox, des plaques à induction et deux poubelles intégrées au centre. Et prenez place : neuf planches de couleur vous attendant, un tablier aux chiffres de la maison, un torchon, deux couteaux et des fiches cartonnées, avec un crayon à papier pour prendre vos notes.

    D'abord s'habiller. Puis, à la queue leu leu, se laver les mains avant de regagner sa place. Ou son poste.

    Et écouter :  le chef, Stéphane ROSSILLON, nous présente la journée : avec Fanny, son assistante, ils vont nous apprendre à confectionner une crème brûlée au foie gras et un bar de ligne à la vapeur de wakamé, bonbons d'huîtres au concombre, beurre monté à la vodka, le matin. Puis déjeuner au 7, le "bistrot" d'Anne-Sophie PIC avant de repartir pour une après-midi aussi riche que la matinée : le suprême de pigeon en croûte de noix, figues rôties et aux épices douces, et le soufflé chaud au Grand-Marnier.

    Et la matinée va se dérouler comme dans un rêve. Mais un rêve roboratif ! car si l'on a commencé par préparer le chutney de concombre - première leçon, rien ne se perd : la partie large fera les lamelles pour les bonbons, le plus fine servira à la julienne et le coeur pépineux finira dans la centrifugeuse - tout en s'occupant de la royale de foie gras, si l'on a appris à lever les filets du bar tout en mijotant l'émulsion de pomme, si l'on s'occupe d'ouvrir les huîtres tout en surveillant la cuisson du pop corn, on finira quand même par voir apparaître le sommelier qui viendra nous servir un Chapoutier blanc - "heure de l'apéritif" !- qui accompagnera avec bonheur la crème brûlée au foie gras, nappée de son émulsion de pomme verte et croustillante de ses bâtonnets de pomme verte, et son pavé de bar, servi avec le chutney de concombre, le bonbon d'huître, le tout arrosé de beurre monté à la vodka et au citron vert.

    Premier délice que ces explosions de saveurs en bouche. C'est la fin de la matinée et nous partons vers le 7, histoire de se restaurer... mais surtout de s'asseoir !

    Là, entrée "en brigade" dans le restaurant qui bourdonne : foule familiale, serveurs affairés mais néanmoins cordiaux et attentifs, nous sommes installés à une longue table au centre de la salle. Au menu, un velouté de courge à la crème de bleu d'Auvergne et ses graines de courge grillées, et des filets de rouget en sauce bouillabaisse, accompagnés d'une écume de rouille. Un vin blanc, de Touraine d'abord, puis de la vallée du Rhône ensuite, va nous accompagner. Nous grignotons des bâtonnets de fougasse en attendant. puis viendra le dessert, un "finger praliné", soit une mousse très chocolatée avec sa chantilly au praliné et sa quenelle de glace chocolatée. Un café, et c'est le retour en cuisine, un peu inquiets à l'idée de devoir avaler encore un pigeon en croûte de noix et un soufflé au Grand-Marnier...

    Mais le rythme reprend tambour battant : on lance la crème pâtissière à l'infusion de zestes d'orange, on prépare le beurre aux épices, on apprend à désosser un pigeon. L'après-midi va défiler à un rythme infernal, le programme initial en sera même bouleversé. On apprendra à faire un "véritable" jus afin d'accompagner les cuisses de pigeon que le chef a décidé de quasi-confire dans leurs sucs.

    On finira la journée devant un verre de Jaboulay, une Syrah rouge, à déguster nos suprêmes de pigeon croustillants sous leur croûte de noix, une figue juteuse fondante en bouche, une cuisse(tte) de pigeon presque en bonbon, à saucer jusqu'aux plats pour encore sentir les arômes, et, finalement, à plonger sa cuillère dans un soufflé au Grand-Marnier, miracle de légèreté et de finesse, tout en échangeant sur notre journée, les trucs et astuces du chef, les petits conseils de Fanny, bref, le Bonheur !

    Et le soir ? euh, je n'ai mangé qu'un yaourt !

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    Des moins égoïstes que moi ont fait des photos lors de précédentes sessions et c'est ICI.
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