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conte

  • Alzabane, l'oiseau de la lune (J-S. BLANCK)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    Ce livre-là, c'est comme un Finger : on aurait aimé qu'il soit plus grand !

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    "Aux origines de la Terre, cette dernière n'était peuplée que d'oiseaux étranges et de toutes races. Elle n'était tout juste qu'une planète de gaz, un globe aérien sans jour ni nuit. Dans les profondeurs vivaient les plus petites races. Plus haut vivaient des espèces au corps translucide. Et plus haut, des oiseaux-bulles... Mais un jour naquit Alzabane, un oiseau de petite race. Percuté par un vieil oiseau, ce dernier fut entraîné vers les profondeurs de la Terre. Alors apparut la Lune !"

    Quand je dis plus grand, je veux signifier que la beauté des images aurait mérité d'être affichée sur un plus grand format afin de mieux la savourer. Il s'agit d'un conte, un récit des origines, destinés aux enfants de huit-dix ans. L'histoire est juste et poétique, aux frontières du rêve et de réalité, et c'est le prétexte à lire à la fois un récit de création du monde et un conte onirique. Magique.

    Rien ne bougeait. Tout était fixé. Les étoiles, qui tremblaient et s'agitaient dans le ciel de la terre, ne scintillaient plus. La nuit et le vide sidéral les avaient figées. [...]

    En maître absolu, le grand Cosmos faisait régner le silence, la nuit et l'immobilité. Comme les étoiles, le Soleil et la Lune y obéissaient. Alzabane, lui, désobéissait à cette grande loi de l'Eternel. Mais il osa continuer son vol vers la Lune, si irrésistiblement belle.

    Jean-Sébastien BLANCK, Alzabane l'oiseau de la Lune, 2007

    Le site des éditions Alzabane.

    Lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babélio.

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  • Magie de l'oeuf à la coque (M. AGUS)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    De Milena AGUS, j'avais, comme nombre de personnes, aimé son Mal de Pierres. J'avais apprécié, dans ce court roman, son art de la chute, caractéristique habituelle de la nouvelle. Ici, c'est presque l'inverse qui se produit, avec Mon Voisin :

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    "Glisser dans la baignoire en changeant le rideau de douche, faire croire à un accident, confier le petit à une famille normale... Pour se délester de la pesanteur de la vie, elle s'amuse à imaginer le suicide parfait. Mais le jour où le voisin entre dans sa vie, son regard sur le monde change. Dans un Cagliari écrasé de soleil, Milena Agus met en scène des personnages hors normes, enfants en mal d'amour, adultes en quête d'un peu de douceur."

    Pas de chute spectaculaire, un lent récit, presqu'un conte, de cinquante-et-une pages. On se laisse gagner peu à peu par la langueur de cet été sarde, par la nonchalance de l'héroïne et ses idées fantasques, par ce réseau de liens qui peu à peu va se tisser entre les êtres en mal de compréhension : la mère qui ne se sent pas à la hauteur, l'enfant qui n'appartient pas vraiment au monde, le voisin qui émerge peu à peu, son fils qu'il ne comprend pas.

    C'est très doux, ça pourrait être terrible, c'est juste mélancolique et tendre, réaliste et poétique à la fois. Et puis quel joli titre de collection que ce"piccolo" de Liana Levi...

    MAGIE DE L'OEUF A LA COQUE

    Un jour, le fils du voisin, elle le retrouva dans sa cuisine pendant qu'elle préparait la bouillie du petit. Il avait escaladé le mur, et il était entré. Alors, pour être gentille et lui offrir quelque chose, elle lui fit un oeuf à la coque.

    "Pense à la magie de tenir un oeuf entre tes mains, et de lui enlever son chapeau", disait-elle en le regardant, les bras croisés sur la table, le menton appuyé sur sa main.

    "Pourquoi tu ne m'as pas fait un oeuf frit ?

    - Il n'y a aucune magie dans un oeuf frit.

    - Seulement dans un oeuf à la coque ?"

    Milena AGUS, Mon Voisin, 2008.

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