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  • Soupe de coquillages (qui triche)

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    Oui, je sais, ce n'est pas bien - de tricher. mais en même temps, quand il y a quelque chose de bon et qui va vite à préparer, il n'y a pas de raison de s'en priver, non ?

    Personnellement, j'ai toujours eu une grosse faiblesse pour la clam chowder, plus hexagonalement la soupe de coquillage. Et voilà que M. ARIAKA, coatché par Joël ROBUCHON, a eu l'idée d'en proposer une. Je connaissais déjà leurs bouillons (à tomber), que ce soit celui de légumes, qui va avec tout, même nature, à boire comme ça, celui aux crustacées, parfait pour la blanquette de lotte, ou encore celui à la volaille, etc... mais bref, je m'arrête là et je vous dis : allez déguster sans tarder le "velouté de coquillage" Ariaké, vous ne le regretterez pas : TOUT Y EST !

    Soupe coquillage.jpg

     

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  • Lapin express en vapeur d'estragon, moutarde et pancetta

    Imprimer Catégories : Viandes

    Enfant, je me souviens de ce mot mystérieux qui retentissait une ou deux fois l'an à la maison : Tupperware - prononcer tu-pair-ouaire, bien sûr. C'était l'occasion pour ma mère et ses amies de fameuses "réunions" où étaient déballées des tonnes de boîtes plus multicolores les unes que les autres (on était dans les années soixante-dix...) et où ça papotait, ça rigolait, ça essayait avant de terminer, bien sûr, avec les maris autour d'un repas !

    Et voici que moi, je me suis retrouvée à participer puis à organiser une de ces réunions. Qui s'appellent désormais "atelier" car on y cuisine tout en papotant toujours autant. Et j'y ai découvert un ustensile tout à fait séduisant : le MicroVap, un truc magique comme la marque en a le secret, qui permet une cuisson à la vapeur douce. Bien évidemment, je l'utilise à la manière "classique", mais je n'ai pu m'empêcher de le détourner un peu, c'est-à-dire l'utiliser non pas comme un tout, mais comme un complément.

    J'ai ainsi réalisé montre en main un lapin à la moutarde avec une chair délicatement parfumée à l'estragon en moins de trente minutes ! Voici donc le :

    LAPIN EXPRESS EN VAPEUR D'ESTRAGON, PANCETTA ET MOUTARDE

    Pour 4, il faut :

    • les cuisses et râble d'un lapin
    • une dizaine de tranche de pancetta
    • de la moutarde au vin blanc
    • 15 cl de crème fraîche
    • sel et poivre
    • estragon (frais ou surgelé)
    • de l'huile d'olive
    • 20 g de beurre

    Emplir le récipient du MicroVap jusqu'à la limite et verser dans l'eau une bonne cuillère à soupe d'estragon hâché. Laisser cuire quinze minutes au micro-onde à 600W.

    Faire fondre le beurre dans une cocotte avec deux cuillères à soupe d'huile et faire revenir le lapin rapidement. Saler et poivrer légèrement.

    Tartiner les morceaux de moutarde et recouvrir de tranches de pancetta.

    Laisser mijoter doucement pendant dix minutes en ajoutant au besoin un peu d'eau.

    Au moment du service, enlever les morceaux de lapin et verser la crème dans la cocotte. Mélanger et laisser épaissir quelques instants avant de servir sans attendre.

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    Remarques :

    • La cuisson étant très rapide, vous pouvez utiliser une moutarde goûteuse, à la fois douce et parfumée, qui ne perdra pas ses arômes. j'ai pour ma part choisi la moutarde CLOVIS au vin blanc
    • Vous pouvez utiliser du lapin congelé, dans ce cas faites-le cuire vingt minutes à la vapeur.

     

     

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  • "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie" (A. A. OLAFSDOTTIR)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est un joli roman qui se déroule comme un conte :

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    "Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s'en rendre compte les dernières paroles d'une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C'est là qu'Arnljótur aura aimé Anna, une amie d'un ami, un petit bout de nuit, et l'aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile."

    Récit d'une quête de soi, voyage à travers les contrées, depuis les plus septentrionales (l'Islande) jusqu'aux plus méridionales, sans toutefois que l'on puisse précisément les situer, cette Rosa candida développe ses parfums à travers l'histoire d'Arnljotur, adolescent attardé de vingt-deux ans, orphelin d'une mère qui est décédée alors qu'elle lui livrait de derniers conseils de vie, père malgré lui d'une petite Flora Sol, qui décide un jour de devenir adulte et de prendre - enfin - sa vie en main.

    Passionné de jardin, et plus particulièrement de roses, il va proposer ses services dans une roseraie ancienne, située dans un monastère. Après un périple automobile (et hospitalier), il va s'installer parmi les moines et se faire adopter par la communauté. Jusqu'à l'arrivée inopinée de Flora Sol et sa mère...

    La nourriture est omniprésente dans ce roman, héritage de la mère, comme le jardinage. Depuis le  carnet de recettes gardée précieusement par le père jusqu'aux steaks cuisinés sur les conseils du boucher local pour nourrir mère et fille, Arnljotur révèle sa véritable nature, gourmande et avide de découvertes. Ainsi ce repas pris durant son long trajet vers la roseraie...

    Je ne suis pas plus avancé après la lecture du menu, que l'homme essaie d'expliquer au fur et à mesure par-dessus mon épaule ; je perds le fil. [...]

    "De quoi avez-vous envie ?" demande-t-elle.

    C'est la pire question qu'on puisse me poser car elle touche au tréfonds de mon être ; je ne sais pas encore ce que je veux, il me reste encore tant de choses à expérimenter et à comprendre.

    "C'est ça le problème, dis-je à la femme, je ne sais pas de quoi j'ai envie." je me doute qu'on ne doit pas pouvoir être noté plus bas au barème du restaurant de la forêt qu'en ne sachant pas ce qu'on veut manger. La femme hoche la tête, compréhensive. [...]

    "Faites-moi confiance, dit-elle d'un air à la fois mystérieux et rassurant, vous ne serez pas déçu."

    Je suis seul dans la salle, sous la tête de cerf. Au bout d'un petit moment, la femme revient avec une assiette garnie et une bouteille de vin. Elle verse du vin dans l'un des premiers verres.

    "Je me suis permis de choisir aussi le vin, dit-elle. Bon appétit." Elle s'écarte un peu de manière à pouvoir observer mes réactiobs.

    "Comment le trouvez-vous ?

    - très bon, dis-je en levant la tête du pâté tiède nappé de sauce aux champignons des bois.

    - Je pense bien." Elle m'apporte la photo d'un hérisson pour me montrer l'origine du pâté. Dans le sillage du pâté de hérisson, suivent au moins trois autres hors-d'oeuvre, pâté sur pâté : pâté de sanglier, pâté de canard et foie gras. Après quoi, trois spécialités du restaurant de la forêt : poitrine de chevreuil, filet d'élan, cuissot de cerf, chaque plat de viande succédant l'un à l'autre. D'après la série de photos que la femme me présente à chaque plat, tout, absolument tout ce qu'on sert ici vient de la forêt. On mijote ici les bestioles que j'ai redouté d'écraser toute la journée. Il y a peu de légumes avec les plats, qui sont accompagnés de sauce et de pain. La femme insiste pour que je boive un verre de vin avec chaque nouveau plat. [...]

    Je ne peux en tout cas pas dire autre chose que le repas est formidable et l'addition ridiculement modeste. Comme j'ai bu trop de verres pour pouvoir continuer ma route, je demande à la femme le gîte dans la forêt. [...] La femme dit que je réglerai le dîner le lendemain et, près avoir éclusé un petit verre de liqueur d'airelles offert par la maison, j'arrose une dernière fois mes plantes, me brosse les dents et me déshabille avant de me glisser entre des draps blancs comme neige.

    Audur Ava OLAFSDOTTIR, Rosa candida, 2007.

    Un autre extrait ici.

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