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  • Escapade lisboète

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    0.jpgParce qu’envie de changer d’air, de voir monter la température au dessus de zéro et de flâner, comme ça, pour rien, à travers des ruelles tortueuses ou encore traîner au bord de l’eau à la regarder filer, nous nous sommes offert une escapade de quelques jours à Lisbonne.
    Après des jours passés à guetter le thermomètre stagnant désespérément au-dessous de zéro, quel réconfort d’arriver sur un ciel bleu Klein et d’apercevoir, au loin tandis qu’on survole la ville, le pont Vasco de Gama qui élance sa silhouette sur le Tage !

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    « Première visite à Lisbonne ? » nous demande Nuno, notre hôte lisboète venu nous récupérer pour nous emmener dans sa chambre d’hôte. Nous acquiesçons, encore tout étourdis par la lumière matinale.
    « Alors il faut que je vous montre un peu la ville ! »

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    Et nous voilà partis à l’est, vers le Parc des Nations, ancienne zone industrielle métamorphosée en nouveau quartier ultra moderne lors de l’Exposition de 1998. Les bâtiments défilent, le soleil brille sur les vitres, les rues sont aérées, cela respire.
    Car Lisbonne est une ville de respiration. De part sa situation d’abord, au bord du Tage, entièrement tournée vers la mer, cet océan que les Portugais dominèrent pendant des siècles. De part son architecture ensuite, avec ses bâtiments jamais trop hauts, où le ciel reste omniprésent et où les couleurs chatoient. De part ses gens enfin, ouverts, accueillants, serviables, toujours prêts à vous venir si vous semblez hésiter sur une direction ou un arrêt de tramway.
    Un dimanche à Belém, tous les guides nous le conseillaient. Or nous étions justement dimanche et, après avoir posé nos bagages et savouré un premier petit déjeuner local  - bolo de arroz(délicieux gâteau à la farine de riz) et café au lait -  avec notre hôte qui nous présenta sa ville et «son » programme culturel, nous nous sommes engouffrés dans le premier tramway pour grimper jusqu’à Belém.

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    Nous l’avons abordée par l’eau, suivant le fil du Tage : le monument des Découvreurs d’abord, avec sa forme de caravelle et Vasco de Gama à la proue, ce Padrão dos Descobrimentossurnommé ironiquement « Poussez pas derrière ! » par les moins fans de l’architecture salazariste, puis la fameuse Tour de Belém, construite au début du XVIème siècle pour garder l’entrée du port de Lisbonne, à l’origine au milieu du Tage… avant de se retrouver au bord après le tremblement de terre de 1755 !

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    Après un petit passage par le musée Berardo et sa somptueuse collection de plus de huit cents œuvres, nous dépassons le musée de la Marine pour découvrir le Monastère des Hiéronymites, l’église Santa Maria et le tombeau de Vasco de Gama. Et bien évidemment nous ne quitterons pas Belém sans aller déguster les fameux pasteis de Belém, tout tièdes, saupoudrés de sucre et de cannelle – un délice !

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    Le lendemain, nous partons avec Nuno en excursion autour de Lisbonne : au programme, Sintra, Cascais et la côte atlantique. Nous commençons par la ville de Sintra, ses palais et ses travesseiros, délicieux rouleaux de pâte feuilletée fourrés à la crème d’amande  servis chaud et qui fondent en bouche, avant de monter au Palais de Pena, palais magique de conte de fées, puis de se perdre dans les jardins du palais de la Regaleira, où l’on a joué au Club des Cinq explorant les souterrains avec nos torches !

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    Une halte dans un petit village de la côte pour y déjeuner sur le pouce d’une soupe et d’un sandwich aux oignons fondants,

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    et c’est le départ vers le Cabo da Roca, point le plus à l’ouest du continent européen, « l'endroit où la terre s'arrête et où la mer commence ». (Camoes). C’est ensuite la bouche de l’Enfer (Boca do inferno) puis la plage de Cascais.

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    Le troisième jour, nous entrons enfin dans Lisbonne – comprendre le vieux Lisbonne. Dans un tramway bringuebalant, qui chaloupe au fil des ruelles escarpées,

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    nous arrivons dans le quartier de l’Alfama et le château Saint George (Castelo de São Jorge), avec un magnifique point de vue sur la ville. Nous allons passer la journée à nous perdre dans le labyrinthe des multiples quartiers de la ville, à admirer les maisons dedans-dehors avec leurs azulejos, à emplir nos yeux de ce blanc, ce bleu, ces couleurs vives, et à adopter le rythme nonchalant de ceux qui y vivent. Sans oublier de déjeuner dans une petite taverne et de nous régaler de bolinhos de bacalhau(croquettes de morues)…

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    Le dernier jour arrive et nous l’avons réservé pour le Parc des Nations. Après l’ancien, le nouveau. Là, constructions audacieuses, fontaines apaisantes, oceanorium magique, tout rayonne sous le soleil.

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    Jeux de lumière, jeux d’eau, ce quartier pensé comme novateur et écologique est une vraie réussite, réussissant à capturer l’identité maritime de Lisbonne ainsi que sa modernité. J’ai personnellement gardé un petit faible pour les deux immeubles en forme de bateaux, hommage à deux des caravelles de Vasco de Gama, les tours Saint Gabriel et Saint Raphaël…

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    Cinquième jour, il est neuf heures. Ce matin, le ciel, comme les autres jours, reste obstinément bleu. Et l’avion s’envole. Comment on dit nostalgie en portugais, déjà ?

    Sites :

    Et si vous cherchez à louer un appartement, une chambre d'hôte, avec un guide enthousiaste et passionné par sa ville - parlant de surcroît parfaitement le Français - n'hésitez pas et contacter Nuno Baptista sur son site.

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  • L'Ecole est finie... et ce n'est pas joli !

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    Il y a eu Matin brun, de Franck PAVLOFF, Révoltez-vous de Stéphane HESSEL, L’Ecole est finie d’Yves GREVET s’inscrit dans la droite ligne de ces ouvrages, petits opuscules invitant à ne pas rester passifs face au présent.

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    Le court – très court (45 pages) – roman d’Yves GREVET fait froid dans le dos par son efficacité et sa lucidité. La société qu’il dépeint, gouvernée par l’argent et constituée d’injustices, où seuls les plus forts – entendre les plus riches – survivent, est d’une troublante actualité et ne peut qu’interroger chacun sur ce qu’il attend de l’avenir.  
    Dans ce monde de 2028, on ne sait plus ce qu’est un livre – on ne connaît que les catalogues des magasins – et on doit faire partie des heureux gagnants de la loterie qui auront le droit de se faire soigner les dents. Heureusement, il existe, bien cachées, des lieux de résistance : les « écoles du maquis », où d’anciens instituteurs à la retraite enseignent « comme autrefois » dans l’échange et l’ouverture d’esprit, où l’on apprend l’histoire qui aide à mieux comprendre d’où l’on vient et où l’on arrive. Mais ces écoles sont traquées et les enfants quoi les rejoignent doivent couper les ponts avec leurs familles…
    L’Ecole est finie est un livre à lire d’urgence, à relire, à méditer et à faire circuler sans attendre. Avant que…
    Au moment de nous mettre au lit, ma petite sœur me raconte en faisant la moue qu’aujourd’hui elle a encore perdu à la « tombola des soins dentaires » et que ma mère lui a annoncé qu’elle devrait donc aller chez Solange la « bricoleuse » pour faire soigner ses caries. Elle a peur de souffrir car la guérisseuse n’utilise pas d’anesthésiant. Je me rappelle qu’à l’âge de neuf ans j’étais moi aussi allé chez le dentiste des pauvres, le seul dont les soins sont remboursés. Ma mère et moi étions arrivés très en avance pour être sûrs d’avoir un numéro. Ensuite, le dentiste avait fait tourner sa roue pour désigner les dix malades qui auraient le droit d’être soignés. Ce jour-là, j’avais eu la chance d’être choisi par le sort.

    Yves GREVET, L’Ecole est finie.

    Feuilleter le début du livre ici.

    Lire un autre extrait .

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  • "Mardi Gras, ne t'en va pas, y'a des bugnes, y'a des bugnes..."

    Imprimer Catégories : Desserts

    ... Mardi Gras, ne t'en va pas, y'a des bugnes, t'en auras pas.

    Comptine

    Bien sûr il faut accepter de sentir l'odeur de la friture pendant quelques heures dans la maison...

    Bien sûr il faut accepter de voir farine et sucre glace flotter dans la cuisine...

    Mais ensuite... quel bonheur de les déguster :

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    La recette est toujours .

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