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L'Ecole est finie... et ce n'est pas joli !

Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

Il y a eu Matin brun, de Franck PAVLOFF, Révoltez-vous de Stéphane HESSEL, L’Ecole est finie d’Yves GREVET s’inscrit dans la droite ligne de ces ouvrages, petits opuscules invitant à ne pas rester passifs face au présent.

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Le court – très court (45 pages) – roman d’Yves GREVET fait froid dans le dos par son efficacité et sa lucidité. La société qu’il dépeint, gouvernée par l’argent et constituée d’injustices, où seuls les plus forts – entendre les plus riches – survivent, est d’une troublante actualité et ne peut qu’interroger chacun sur ce qu’il attend de l’avenir.  
Dans ce monde de 2028, on ne sait plus ce qu’est un livre – on ne connaît que les catalogues des magasins – et on doit faire partie des heureux gagnants de la loterie qui auront le droit de se faire soigner les dents. Heureusement, il existe, bien cachées, des lieux de résistance : les « écoles du maquis », où d’anciens instituteurs à la retraite enseignent « comme autrefois » dans l’échange et l’ouverture d’esprit, où l’on apprend l’histoire qui aide à mieux comprendre d’où l’on vient et où l’on arrive. Mais ces écoles sont traquées et les enfants quoi les rejoignent doivent couper les ponts avec leurs familles…
L’Ecole est finie est un livre à lire d’urgence, à relire, à méditer et à faire circuler sans attendre. Avant que…
Au moment de nous mettre au lit, ma petite sœur me raconte en faisant la moue qu’aujourd’hui elle a encore perdu à la « tombola des soins dentaires » et que ma mère lui a annoncé qu’elle devrait donc aller chez Solange la « bricoleuse » pour faire soigner ses caries. Elle a peur de souffrir car la guérisseuse n’utilise pas d’anesthésiant. Je me rappelle qu’à l’âge de neuf ans j’étais moi aussi allé chez le dentiste des pauvres, le seul dont les soins sont remboursés. Ma mère et moi étions arrivés très en avance pour être sûrs d’avoir un numéro. Ensuite, le dentiste avait fait tourner sa roue pour désigner les dix malades qui auraient le droit d’être soignés. Ce jour-là, j’avais eu la chance d’être choisi par le sort.

Yves GREVET, L’Ecole est finie.

Feuilleter le début du livre ici.

Lire un autre extrait .

3 commentaires Pin it! Lien permanent

Commentaires

  • peut être pas si "fiction" qu'il n'en a l'air !!
    2028 je ne serai plus là pour voir ce désastre
    qu'avons nous fait ? pourquoi ne nous mobilisons nous pas plus avant l'irréparable
    Merci je file l'acheter

  • Misère... le temps part en rw. On rembobine le cours de l'histoire, les Lumières s'éteignent... et voilà le moyen-âge se la joue new age. Au secours ! Bon je file manger des bugnes bien croustillantes dans l'article d'à côté

  • Le poème de V. Hugo "Melancholia" est d’ailleurs en exergue du roman...

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