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L'interprétation des meurtres (J. RUBENFELD)

Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

Voici un roman que j'ai saisi avec bonheur ! Un gros pavé comme je les aime, à la fois policier, historique et érudit ! 470 pages de bonheur en perspective, jugez un peu :

"1909. Sigmund Freud est à New York pour donner une série de conférences sur la psychanalyse. Au même moment, une jeune femme de la bonne société est étranglée après avoir été sauvagement torturée. Freud, fatigué, malade, en butte à l'hostilité de l'intelligentsia locale, se retrouve malgré lui impliqué dans l'enquête que mène l'inspecteur Littlemore...

Des bas-fonds de Chinatown aux hôtels particuliers de Gramercy Park, ce thriller à l'intrigue impeccable nous plonge dans le New York en mutation du début des gratte-ciel."

L_interpr_tation_des_meutres

C'est dire l'avidité avec laquelle je dévorai les cent premières pages ; j'ai adoré ce New York du début du siècle, cette histoire urbaine qui se déroulait sous nos yeux. J'ai apprécié les enluminures psychanalytiques, même si, je dois le reconnaître, j'ai parfois survolé les théories freudiennes qui s'étalaient sur plusieurs paragraphes. Et puis, et puis...

Le pauvre esprit que je suis s'est lassé de cette narration tantôt à la première tantôt à la troisième personne, mais continuant à parler de la première (!). Il s'est lassé aussi de ces querelles de clocher autour des fils spirituels du grand Freud et de tous ces éminents médecins qui se tiraient dans les pattes. Il s'est carrément embrouillé dans les méandres de cette histoire où les morts ne sont pas morts, où les méchants jouent tous double jeu et où les personnages manquent de consistance.

Je dirai que Jed RUBENFELD a voulu trop bien faire : écrire un premier roman qui démontre à la fois sa compétence professionnelle (diplômé de Princeton, il a soutenu une thèse sur Freud), sa culture (Hamlet et une grande partie de l'oeuvre de Shakespeare est largement commentée, "dépiautée" à la sauce psy) et son talent d'auteur. Le tout donne un pavé plutôt indigeste, où l'on arrive laborieusement à la fin en se disant "tout ça pour ça ?"

Voici le préambule du roman :

C'est en 1909, accompagné de son disciple Carl Gustav Jung, que Sigmund Freud fit son seul et unique voyage aux États-Unis, pour donner une série de conférences à l'université Clark, dans le Massachusetts. Cette université lui remit également un doctorat honoris causa, première distinction publique décernée pour l'ensemble de son oeuvre. Malgré l'immense succès de cette visite, par la suite, Freud en parla comme d'une expérience traumatisante. Il traitait les Américains de "sauvages", et déclarait que son séjour dans ce pays lui avait laissé des séquelles physiques - en réalité il souffrait alors déjà de ces problèmes de santé. Les biographes se sont longtemps interrogés sur ce qui avait pu se produire là-bas. Ils ont même envisagé la possibilité d'un événement inconnu de tous, expliquant ces réactions autrement incompréhensibles chez Freud.

Jed RUBENFELD, L'Interprétation des meurtres, 2007

6 commentaires Pin it! Lien permanent

Commentaires

  • Je l'avais noté, mais là tu me refroidis un peu :)Bon je vais attendre de le trouver d'occaz ou alors s'il sort en poche sait-on jamais ?Belle journée Patricia :)

  • Je t'accorde qu'en poche, ça peut passer...

  • Aïe ! ce titre est dans ma liste à lire ! Commme Lily, ça refroidit ! Déjà, 470 pages - pour moi - ça ne me motive pas beaucoup ... :/

  • Je vais avoir sur la conscience le fait de vous avoir découragées... En même temps... non, je ne regrette rien !

  • [[[rhoooo tu es délicieuse Patricia : "Parce que pour la littérature-jeunesse, Gawou c'est la meilleure !", merciiii]]]

  • C'est surtout sincère, chère Gawou, je n'ai pas l'habitude de pratiquer la "flagornerie bloguesque"...

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