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"Et c'était comme si tout recommençait..."

Imprimer Catégories : Blowing in the wind

Une parole poétique

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison

Une parole politique

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

Une parole prophétique

Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Une parole lyrique

Il faudra réapprendre à vivre
Ensemble écrire un nouveau livre
Redécouvrir tous les possibles
Chaque chose enfin partagée
Tout dans le couple va changer
D'une manière irréversible

Le poète a toujours raison
Qui voit plus haut que l'horizon
Et le futur est son royaume
Face aux autres générations
Je déclare avec Aragon
La femme est l'avenir de l'homme

Une parole prolifique
Et c'était comme si tout recommençait

3 commentaires Pin it! Lien permanent

Commentaires

  • Une force tranquille que cet homme-là fait d'un bois qui a disparu depuis longtemps...
    J'adore comment il a sublimé en musique les mots d'Aragon.
    Et puis ses textes aussi, comme cette chanson:
    "Nul ne guérit de son enfance"

    Sans que je puisse m'en défaire
    Le temps met ses jambes à mon cou
    Le temps qui part en marche arrière
    Me fait sauter sur ses genoux
    Mes parents l'été les vacances
    Mes frères et sœurs faisant les fous
    J'ai dans la bouche l'innocence
    Des confitures du mois d'août

    Nul ne guérit de son enfance

    Les napperons et les ombrelles
    Qu'on ouvrait à l'heure du thé
    Pour rafraichir les demoiselles
    Roses dans leurs robes d'été
    Et moi le nez dans leurs dentelles
    Je respirais à contre-jour
    Dans le parfum des mirabelles
    L'odeur troublante de l'amour

    Nul ne guérit de son enfance

    Le vent violent de l'histoire
    Allait disperser à vau-l'eau
    Notre jeunesse dérisoire
    Changer nos rires en sanglots
    Amour orange amour amer
    L'image d'un père évanouie
    Qui disparut avec la guerre
    Renaît d'une force inouie

    Nul ne guérit de son enfance

    Celui qui vient à disparaître
    Pourquoi l'a-t-on quitté des yeux
    On fait un signe à la fenêtre
    Sans savoir que c'est un adieu
    Chacun de nous a son histoire
    Et dans notre cœur à l'affût
    Le va-et-vient de la mémoire
    Ouvre et déchire ce qu'il fût

    Nul ne guérit de son enfance

    Belle cruelle et tendre enfance
    Aujourd'hui c'est à tes genoux
    Que j'en retrouve l'innocence
    Au fil du temps qui se dénoue
    Ouvre tes bras ouvre ton âme
    Que j'en savoure en toi le goût
    Mon amour frais mon amour femme
    Le bonheur d'être et le temps doux

    Pour me guérir de mon enfance

  • "L'innocence des confitures du mois d'août", j'aime beaucoup...

  • Ferrat, c'était mon enfance. Mon père écoutait en boucle ses vinyls, et j'adorais Oural, ouralou...(un temps j'ai essayé d'apprendre la montagne à mes élèves...du serbo-croate pour eux...)Mais ma préférée c'est
    ma môme,
    elle joue pas les starlettes
    elle met pas des lunettes de soleil
    elle pose pas pour des magazines
    elle travaille en usine, à Créteil...

    Salut à un grand artiste, engagé et sans langue de bois, un vrai mec, quoi!

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