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Le Baiser d'Isabelle (N. CHATELET)

Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

Voilà un livre tout empli d’humanité et de don de soi.

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L’histoire en est magnifique et terrible, celle de cette femme défigurée qui va retrouver visage humain grâce au don d’une autre et grâce aussi à la formidable machine mise en branle par les médecins d’Amiens et de Lyon, plus d’autres « intervenants » de divers hôpitaux européens.

Je craignais une narration laborieuse et technique, j’ai découvert une fantastique aventure humaine, où Noëlle Châtelet a su trouvé le ton juste, mêlant les paroles des uns et des autres, l’art et la science, le rationnel et le sentimental.

Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres, plus admirables aussi, et concourent à créer cette grande œuvre qu’est la résurrection d’une femme. J’aimé les incertitudes d’Isabelle face à ce nouveau visage qui n’est plus le sien mais qui n’est pas tout à fait autre, les doutes des médecins face à la transgression qu’ils commettent, j’ai haï le mercantilisme des « charognards » qui entravaient le travail et j’ai terminé ce livre plus riche que je ne l’étais en le commençant…

L'extrait suivant donne une idée de l'atmosphère qui régnait dans la salle d'opération le jour dit :

9 heures du matin. L'instant de vérité approche. L'ont-ils senti. Pressenti ?

Quelqu'un va choisir la prochaine musique.

Un chant de matines s'élève au-dessus des têtes encore penchées sur l'ouvrage. Le moment est imminent de laisser le sang passer, de voir s'il passe dans le greffon.

Les yeux rivés à son microscope, le Pr Bernard D. soude un dernier vaisseau de 1,5 millimètre de diamètre avec son fil invisible à l'oeil nu, un tuyau rigide mais qui peut se spasmer...

Enfin, il lâche le clamps qui retient encore le sang...

Chacun racontera à sa façon, avec ses mots, son émotion, la magie de cet instant unique, emblématique de la greffe d'Isabelle. On évoquera toutes sortes de métaphores pour tenter d'exprimer l'inexprimable, jusqu'à celle d'une fleur japonaise qui s'épanouirait au contact de l'eau.

Le Pr. Sylvie T. fait reculer tout le monde :

"Regardez ! Regardez, patron !"

Noëlle CHATELET, Le Baiser d'Isabelle, 2007.

9 commentaires Pin it! Lien permanent

Commentaires

  • J'avais vu un documentaire à la télé sur cette histoire, c'est terrible ! Je comprends le problème de cette Isabelle, qui se réveille avec un visage qui n'est pas le sien. Pas facile...Laure aussi a lu ce livre (pour Elle), mais n'a pas été totalement convaincue.

  • J'ai lu moi aussi l'avis mitigé de Laure ; j'ai personnellement été plus emballée... alors que je ne suis très "cliente" de Noëlle Châtelet d'habitude.

  • J'ai reçu ce livre de Elle hier et je dois dire que pour l'instant je traîne la patte à le lire... Le sujet est intéressant et évidemment c'est bien écrit mais comment dire.. cela me semble artificiel toute cette "littérature" qui enrobe un fait divers (car c'en est un quelque part). C'est féminissimement bavard et je déteste cette façon de nommer tout le monde par le prénom et l'initiale de son nom. Voilà mon impression: c'est monté comme une chantilly, avec beaucoup d'air ! ;)

  • Eh bien j'ai eu cette impression durant les trente premières pages, et puis c'est passé : je me suis laissé emporter.

  • Je crois que c'est l'impulsion qui me manquait. Merci! Ok je continue ma lecture et si je change d'avis je reviendrai peut-être !

  • Je serais ravie que tu reviennes me donner ton impression "définitive", Marie.

  • Je reviendrai avec plaisir, entre autres pour ce commentaire. C'est amusant, cela fait quelques mois que je vadrouillais ici, me délectant de notes de lectures, de couleur rouge (as my kitchen too ;-), d'impressions de voyage et de recettes gourmandes... Ravie et étonnée de trouver "mes" coquelicots ici à foison, et tant d'autres choses que j'aime, je papillonnais un peu troublée puis repartais sans rien commenter. Il a fallu ce terrrrrible K Giebel pour que je sorte de ma réserve :))

  • Je reviendrai avec plaisir, entre autres pour ce commentaire. C'est amusant, cela fait quelques mois que je vadrouillais ici, me délectant de notes de lectures, de couleur rouge (as my kitchen too ;-), d'impressions de voyage et de recettes gourmandes... Ravie et étonnée de trouver "mes" coquelicots ici à foison, et tant d'autres choses que j'aime, je papillonnais un peu troublée puis repartais sans rien commenter. Il a fallu ce terrrrrible K Giebel pour que je sorte de ma réserve :))

  • J'ai terminé le livre et laissé mes idées reposer, me revoici. Hum je n'ai vraiment pas changé d'avis.Oui l'histoire est inouïe, émouvante, bouleversante, touchante..extraordinaire! En revanche N.C. la noie sous des flots d'eau de rose. Le procédé d'alternance des narrateurs ne me paraît pas une si bonne idée, sauf si l'intention est d'entamer une nouvelle page pour gonfler le livre.Enfin l'expression d'Isabelle m'a parue artificiellement simple, surtout au début... car au fil des pages elle évolue étonnament, allant jusqu'à évoquer l'épée de Damoclès!

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