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Hôtel de l'insomnie (D. de VILLEPIN)

Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

On devrait toujours se méfier des émissions de télévision bien faites. Ainsi l'autre soir, alors que je regardais celle de Guillaume DURAND, Esprits libres, où Juliette BINOCHE et Dominique de VILLEPIN s'affrontaient à fleurets mouchetés, il m'est venue l'idée irrépressible de lire, justement, le dernier livre de l'ancien Premier Ministre. Il s'exprimait avec tant de chaleur et de passion sur les arts en général et les artistes en particulier, évoquant indifféremment peintres, écrivains ou poètes, que cette érudition à hauteur d'homme me donna envie.

Hotel_de_l_insomnie

J'achetai. Bon, j'avais oublié dans mon enthousiasme que Dominique de VILLEPIN était aussi l'ancien Premier Ministre et que ce "journal d'insomnies" était celui de ses nuits au ministère... Du coup, ça devenait un peu moins "artistique" et un peu plus "politique" même si le propos était et reste celui de coucher sur le papier des rêveries issues du plus profond de lui.

J'ai moyennement aimé le livre. Si l'auteur en parle bien, ce lyrisme et ardeurs dithyrambiques tombent un peu à plat à l'écrit et produisent un ouvrage souvent plus précieux qu'érudit. Néanmoins il en reste de beaux passages, sur Saint-John Perse ou Aimé Césaire par exemple, et l'originalité d'un livre qui ne ressemble pas au "journal d'un politique".

Dans l'extrait suivant, il précise son propos :

La blessure est féconde quand elle nous ouvre à de nouvelles naissances. D'autres vies, d'autres visages, qui jaillissent d'un livre d'images et allègent le fardeau. Victoire enfin de celui qui, déchu, défie la peur de la mort.

Des figures anciennes viennent nous retrouver, au moment où nous nous y attendons le moins. Elles ne nous hantent pas, mais nous habitent le temps d'un souvenir. Une ombre passe, nous la reconnaissons, comme nous croyons reconnaître une voix chère qui s'est tue.

Dominique de VILLEPIN, Hôtel de l'insomnie, 2008.

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Commentaires

  • Je n'avais deja pas envie de le lire, ca ne s'est pas arrange...

  • "Hôtel de l'insomnie" de Dominique de Villepin,Je ne partage pas le point de vue que vous développez, ce livre a une portée universelle et n'est absolument pas le livre d'un "politique" comme vous le dites si bien, "l'Hôtel de l'insomnie", je l'ai beaucoup fréquenté dans ma vie et j'ai eu, pour "rester vivante", "passer au lendemain", la même démarche intellectuelle que Dominique de Villepin, aller chercher dans les les plus grands parmi les plus grands du mond entier, des êtres de chair et de sang, de l'émotion, des sentiments, des idées nouvelles que l'on nous cache et du réconfort comme Annah Arendt m'en a tant donné alors que j'étais en pleine crise identitaire, Annah m'a aidé à me retrouver, à me transformer, à survivre à mon mal être apatride, et pourtant je ne fais pas de politique je suis bel et bien "française", j'ignore ce que cela veut dire aujourd'hui, "Européenne", je veux bien mais il y a longtemps que le métissage a façonné la France et a changé son visage ! Comment se peut-il que ce livre m'ait tant interpelé s'il est plat et n'a aucune portée universelle ? S'il se réduit, comme vous le dites, à un bel objet précieux ... Je trouve votre analyse lamentable. De toute façon, Dominique de villepin ne se débarrassera pas de sa peau de "politique" comme ça, surtout en France où on est toujours là pour vous rappelez que vous étiez juif quand vous vous convertissiez au catholicisme ou que vous êtes italien comme mon père et pas français (j'ai 46 ans, mon père a fui le fascisme malgré lui et les camps sinon croyez-moi il serait resté dans son beau pays ! etc ... on n'a l'esprit fourbe et étroit en France, la preuve, si je n'ai plus mon père en ce moment c'est à cause ce veille esprit colonialiste du début du siècle qui persiste encore aujourd'hui, on en a tellement fait baver à mon père sous prétexte qu'il était "étranger" ! ... mais avec les jeunes générations tout va changer, c'est bien ce qui me rassure !Voleuse de feu très en colère !!!!!

  • Chère voleuse de feu,Si vous m'aviez lu avec moins de véhémence et plus d'attention, vous auriez noté que je parle justement de "l'originalité d'un livre qui ne ressemble pas au "journal d'un politique"." Je ne vois donc pas où vous avez lu que je pensais que c'en était un, de même que je cherche désespérément où j'ai bien pu remettre en cause la notion de nationalité française et évoquer le colonialisme...

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