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Ma princesse préférée

Imprimer Catégories : Blowing in the wind

En bonne fille de sa mère, la mienne, me voyant passer un temps (fou ?) sur mon blog, a voulu le sien. Et là, mon instinct maternel a hurlé : "Alerte ! Alerte !" Nous avons donc réfléchi à la question et décidé de faire un blog autour des princesses, puisque ma fille, fille parmi les filles, est une inconditionnelle de la Princesse Academy et autres princesses Disney. L'idée, c'était de parler de ses lectures - bon sang ne saurait mentir...

Et ne voilà-t-y pas que ma demoiselle a été "tagguée", comme une grande ! Par Jill, une auteur-illustratrice, qui tient un très joli blog. Il s'agissait d'évoquer les princesses qui ont marqué notre enfance. J'ai laissé Pauline s'exprimer, puis me tagguer, et me voilà à parler de ma princesse préférée.

D'abord, il faut que je vous dise, quand j'étais petite, je me rêvais princesse. Tous les deux jours, j'enfilais une robe longue (vestige d'une tenue de demoiselle d'honneur) et je descendais l'escalier de la maison en laissant cascader une traîne imaginaire. A l'arrière de l'automobile familiale, j'imitais le petit signe de main de la Reine d'Angleterre afin de saluer les foules. Et quand je suis allée la première fois à Venise, je n'ai pu m'empêcher, sur le vaporetto qui remontait le Grand Canal, de me placer à la proue pour refaire la grande scène de Sissi face à son destin, mais si, vous savez, lorsque les fenêtres se ferment sur leur passage, dans un silence absolu, avec, tout à coup, un drapeau italien qui se déroule. Et Franz qui lui dit : "Je suis désolée de t'avoir imposé cette humiliation" (Rappelez-vous qu'elle sort d'une tuberculose - ce qui ne l'empêche pas de porter des robes décolletées) et qu'elle lui répond : "C'est une humiliation, mais qu'importe, puisque je la vis à tes côtés..." Bon, le pilote du vaporetto a modérément apprécié...

Tout ça pour dire que les princesses, c'est mon truc. Et le choix fut difficile. Alors j'ai opté pour une princesse envers laquelle j'ai beaucoup de tendresse, celle d'Andersen. Et je taggue trois "littéraires" dont j'aime lire la prose pour en savoir plus sur leurs princesses : Clarabel, Agapanthe (dont j'aimerais avoir des nouvelles), Alhya et Gracianne. Voici donc :

LA PRINCESSE AU PETIT POIS

Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une vraie princesse. Il fit le tour de la terre pour en trouver une mais il y avait toujours quelque chose qui clochait ; des princesses, il n'en manquait pas, mais étaient-elles de vraies princesses ? C'était difficile à apprécier, toujours une chose ou l'autre ne lui semblait pas parfaite. Il rentra chez lui tout triste, il aurait tant voulu avoir une véritable princesse.

Un soir, par un temps affreux, éclairs et tonnerre, cascade de pluie que c'en était effrayant, on frappa à la porte de la ville et le vieux roi lui-même alla ouvrir.

C'était une princesse qui était là dehors. Mais grands dieux ! de quoi avait-elle l'air dans cette pluie, par ce temps ! L'eau coulait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait par la pointe de ses chaussures et ressortait par le talon ... et elle prétendait être une véritable princesse !

- Nous allons bien voir ça, pensait la vieille reine, mais elle ne dit rien. elle alla dans la chambre à coucher, retira la literie et mit un petit pois au fond du lit ; elle prit ensuite vingt matelas qu'elle empila sur le petit pois et, par-dessus, elle mit encore vingt édredons en plumes d'eider. C'est là-dessus que la princesse devrait coucher cette nuit-là.

Au matin, on lui demanda comment elle avait dormi.

- Affreusement mal, répondit-elle, je 'n'ai presque pas fermé l'oeil de la nuit. Dieu sait ce qu'il y avait dans ce lit. J'étais couchée sur quelque chose de si dur que j'en ai des bleus et des noirs sur tout le corps ! C'est terrible !

Alors, ils reconnurent que c'était une vraie princesse puisque, à travers les vingt matelas et les vingt édredons en plume d'eider, elle avait senti le petit pois. Une peau aussi sensible ne pouvait être que celle d'une authentique princesse.

Le prince la prit donc pour femme, sûr maintenant d'avoir une vraie princesse et le petit pois fut exposé dans le cabinet des trésors d'art, où on peut encore le voir si personne ne l'a emporté.

Et ceci est une vraie histoire.

Hans Christian ANDERSEN

Et en 1986, Isabelle ADJANI a proposé sa version, en chanson, de cette histoire. Vous trouverez le clip en cliquant sur le lien suivant.

Et n'oubliez pas les somptueux livres de Rebecca DAUTREMER sur le sujet :

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Commentaires

  • Coucou Patricia, je viens du blog de ta fille et je me retrouve tout naturellement sur le tien :-) Tu m'as bien fait rire avec ton voyage à Venise ! Merci pour la princesse aux petits pois, j'aimais aussi beaucoup la chanson d'Adjani. Bon, le clip était plus beau dans mes souvenirs qu'en réalité mais ça m'a fait plaisir de le revoir. Merci aussi d'avoir répondu. J'ai l'impression que nous sommes nombreuses à avoir rêvé de princesses quand nous étions petites, et ce n'est pas prêt de finir apparemment, les nouvelles générations prennent la relève ! :-) Très amicalement !

  • Pour moi aussi le clip était plus beau dans mes souvenirs...

  • :)les filles sont donc toutes des princesses? la mienne en est une, elle abuse du rose.Mais moi, j'etais un garcon manque, ou vais-je donc trouver l'inspiration?

  • Et Mulan, c'était pas un garçon manqué ? Bon, d'accord, c'était pas vraiment une princesse non plus...

  • je cherche...je vais demander a ma princesse preferee ce qu'elle en pense.

  • Oh oui ! c'est chouette ! faut qu'on y réfléchisse, à ne pas oublier !!! ... :)dis-moi, quel âge a la princesse Pauline ???

  • j'adore les princesses,j'en suis fole !!!

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