Où l'on apprend que certains insectes se mangent avec plaisir voire avidité (Dan BROWN) (02/09/2006)

J'avoue, je suis bon public. Je ne cherche pas (systématiquement) la petite bête et quand une histoire est bien racontée, je me laisse entraîner sans soucis et sans trop me poser de questions. C'est ainsi que j'ai lu le Da Vinci Code : une histoire sympathique, pleine de rebondissements, avec un happy end, une vraie lecture de vacances, quoi ! C'est pourquoi lorsqu'on m'a proposé un précédent roman de Dan BROWN, j'ai accepté sans hésiter et je me suis plongée dans Deception Point.

Et j'ai passé un très bon moment (puisque je l'ai dévoré en une journée). C'est bien fait, bien mené, plein de références scientifiques super compliquées que j'ai survolées allègrement, il y a une dénonciation du système américain (ouh, les vilains hommes politiques qui ne pensent qu'à gagner les élections - c'est sûr, ce n'est pas en France que ça se produirait !), bref, j'ai passé un très bon moment. Et j'ai repéré le passage suivant, qui devrait intéresser beaucoup de gastronomes (bon, je vous passe le détail de vous situer le moment, ça n'a pas grande importance, sachez juste que trois personnages, deux hommes et une femme, discutent). Voici donc :

OU L'ON APPREND QUE CERTAINS INSECTES SE MANGENT AVEC PLAISIR VOIRE AVIDITE

- L'eau est un environnement à faible gravité, reprit Tolland. Sous l'eau, tout pèse moins lourd. L'océan soutient des structures fragiles qui ne pourraient jamais exister sur terre, les méduses, les calamars géants, les murènes...

Corky acquiesça du bout des lèvres.

- Très bien, mais l'océan préhistorique n'a jamais recelé d'insectes géants ?

- Bien sûr que si, et c'est d'ailleurs toujours le cas. Les gens en mangent tous les jours, ils constituent un plat recherché dans la plupart des pays du monde.

- Mike, enfin, qui avale des insectes marins géants ?

- Tous ceux qui dégustent des homards, des crabes et des langoustes !

Corky le regarda, médusé.

- Les crustacés sont pour l"essentiel des insectes marins géants, expliqua Tolland. Ils appartiennent à une sous-espèce du genre arthropode. Les poux, les crabes, les araignées, les insectes, les sauterelles, les scorpions, les homards, toutes ces espèces sont cousines. Toutes dotées d'appendices articulés et de squelettes externes.

Corky, gourmand de nature, semblait très contrarier d'entendre comparé les crustacés à des insectes.

- D'un strict point de vue de classification, ils sont proches des insectes, poursuivit Tolland. Certains crabes ressemblent à des trilobites géants. Et les pinces d'un homard évoquent celles d'un grand scorpion.

Corky, un peu verdâtre, affirma :

- Je ne goûterai plus jamais à un homard de ma vie.

Rachel paraissait fascinée.

- Donc les anthropodes terrestres restent petits parce que la gravité les empêche de grandir. Mais, dans l'eau, la légèreté de leur corps leur permet d'atteindre une très grande taille.

- Exact, fit Tolland. Un crabe royal de l'Alaska pourrait être confondu avec une araignée géante si nous ne disposions que de restes fossilisés incomplets.

Dan BROWN, Deception Point, 2001.

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