Les empanadas de Patricia ou comment rendre acceptable les réunions entre midi et deux (14/10/2007)

Souvent l'on me dit : "Oh, comme tu as de la chance d'être prof ! Comme ça, tu peux vraiment profiter de tes enfants, les emmener à l'école, aller les chercher..." C'est vrai. Enfin, sauf quand on commence, comme moi, tous les matins à 8h00 cette année, ou encore qu'on finit à cinq heures... Mais avouons-le cependant : c'est vrai que ça permet globalement d'être plus présente que lorsqu'on attaque à 8h00 et finit à 19h00.

C'est pour préserver cette "qualité de vie" que l'Education Nationale, soucieuse de notre bien-être, place les réunions entre enseignants uniquement entre midi et deux. Comme ça, on finit les cours à 12h00, on entre en réunion, et ladite réunion s'interrompt à 13h45 quand la sonnerie retentit. Et on décompresse dans l'escalier qui mène à la cour de récréation...

Mais il y a pire que ces réunions. Il y a les casse-croûte solitaires. En effet, quoi de pire que tous ces gens qui sortent qui leur sandwich, qui leur Tupperware, qui leur Bolino (!). Et les remarques fusent : "Oh, toi, tu as quoi ? ça a l'air bon..." et de replonger le nez dans sa salade Saupiquet... C'est pourquoi avec un noyau dur de collègues soucieux de préserver la bonne marche de leur organisme et persuadés que le bonheur au travail passe par une alimentation saine et diversifiée, nous avons mis en place les "concert-repas" : on se concerte autour d'un buffet où chacun a confectionné quelque chose. Bon, il faut avouer qu'après une quiche, une tarte à la tomate, du jambon de pays, des roulades de saumon, du confit de porc, un moelleux au chocolat et une tarte aux pommes, nous sommes souvent plus lourds en redescendant l'escalier, voire somnolents, mais en tous cas, nous avons rendu convivial un moment qui ne l'était pas nécessairement...

C'est ainsi que lors des dernières corrections du brevet, une de nos collègues nous a fait découvrir une de ses spécialités, un truc à tomber, que nous avons littéralement dévoré en nous pourléchant les doigts. A l'entendre, c'était pourtant tout simple, de la pâte brisée toute prête, du pisto, du thon et un oeuf. N'empêche : facile ou pas, c'était délicieux et ce fut aussi l'avis de ma petite famille à qui je fis découvrir le plat un soir. Bon, évidemment, j'ai fait la pâte et... j'aurais pu faire le pisto (sauf que Patricia m'en a rapporté des boîtes de ses vacances en Espagne). Voici donc :

LES EMPANADAS DE PATRICIA

Pour 8 chaussons, il faut :

Travailler ensemble beurre et farine salée pour obtenir une "semoule". Ajouter un verre d'eau environ pour obtenir une pâte souple que vous réserverez une heure au réfrigérateur.

Peler et émincer les oignons. Peler les poivrons et les découper en dés. Ébouillanter les tomates et les peler en petits dés également. Rincer les piments et les hacher après avoir éliminé les graines.

Faire chauffer l'huile dans et y faire revenir les oignons. Ajouter poivrons et piments et laisser mijoter cinq minutes. Verser les tomates, saler et laisser cuire une vingtaine de minutes.

Hors du feu, ajouter l'oeuf dur écalé et haché ainsi que le thon émietté.

Préchauffer le four à 210°. Étaler la pâte et y découper des cercles d'une quinzaine de centimètres de diamètre. Déposer une bonne cuillère à soupe de farce et refermer le chausson en mouillant les bords avec un peu d'eau et en roulottant la pâte.

Enfourner les empanadas sur une feuille de papier sulfurisé et cuire une vingtaine de minutes.

Empanadas

Remarques :

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